• Aucun résultat trouvé

Fréquentation de la restauration commerciale rapide chez les adultes et chez les enfants

3.  Caractéristiques des consommateurs de RHF

3.2.  Résultats

3.2.4.   Fréquentation de la restauration commerciale rapide chez les adultes et chez les enfants

3.2.1.4 Chez les adultes

Trois quarts de la population adulte consomment des aliments issus de la restauration commerciale rapide et 14% au moins une fois par semaine (Figure 32).

Figure 32 : Fréquence de consommation en restauration commerciale rapide, chez les adultes de 18 à 79 ans (n=2255)

Comme précédemment, la consommation en restauration rapide est nettement plus élevée parmi les actifs occupés et les étudiants que parmi les inactifs. Ainsi, environ 55% des actifs fréquentent ce type de restauration au moins une fois par mois, contre 23% des inactifs (Figure 33).

Figure 33 : Fréquence de consommation en restauration commerciale rapide, selon la situation professionnelle, chez les adultes de 18 à 79 ans (n=2255)

De plus, parmi les actifs occupés et étudiants, les comportements diffèrent : les actifs occupés sont plus nombreux que les étudiants à ne jamais fréquenter la restauration rapide (Figure 34).

13,9%

28,9%

32,8%

24,5%

Régulière (>=1 fois/sem) Occasionnelle (1-3 fois/mois)

Rare (<1 fois/mois) Jamais

Source : Etude INCA3 (2014-2015), traitement Anses

19,1%

36,2%

33,5%

11,2% 5,5%

17,2%

31,7%

45,6%

Actifs occupés+étudiants Retraités/au foyer/chômeurs

Régulière (>=1 fois/sem) occasionnelle (1-3 fois/mois)

Rare (<1 fois/mois) Jamais

Source : Etude INCA3 (2014-2015), traitement Anses

(n=1310) p<0,001 (n=945)

Figure 34 : Fréquence de consommation en restauration commerciale rapide, chez les adultes actifs occupés ou étudiants (n=1310)

Par la suite, les liens entre la fréquence de consommation en restauration rapide et les caractéristiques seront étudiés uniquement chez les actifs occupés et étudiants.

Chez les actifs occupés et étudiants, la fréquence de déjeuner en semaine en restauration rapide varie selon le sexe, l’âge, le statut pondéral, la PCS, le niveau d’étude ainsi qu’avec la taille d’agglomération (Annexe 7). Elle n’est pas associée au revenu du foyer ni à la région. Lorsque l’ensemble des variables testées sont incluses dans un modèle de régression logistique multivariée, le sexe, l’âge, la taille d’agglomération et le niveau d’étude restent significativement associés à la fréquence de consommation en restauration rapide (Annexe 7).

Les hommes sont proportionnellement plus nombreux parmi les consommateurs réguliers de RHF commerciale rapide (au moins 1 fois par semaine) (67%) que parmi ceux qui en consomment rarement (moins d’une fois par mois) (46%) ou jamais (43%) (Figure 35). L’inverse est observé chez les femmes.

Figure 35 : Répartition (%) du sexe selon la fréquence de consommation en restauration commerciale rapide, chez les actifs occupés et des étudiants (n=1310)

30,0%

52,2%

17,6% 0,2%

18,1%

34,6%

35,2%

12,1%

Etudiant Actif occupé

Régulière (>=1 fois/sem) Occasionnelle (1-3 fois/mois)

Rare (<1 fois/mois) Jamais

Source : Etude INCA3 (2014-2015), traitement Anses p<0,01

42,9 57,1

45,7 54,3

51,5 48,5

66,9 33,1

0 20 40 60 80 100

% Jamais

<1 fois/mois 1-3 fois/mois

>=1 fois/semaine

Source : Etude INCA3 (2014-2015), traitement Anses

p<0,001

Homme Femme

Concernant l’âge, les jeunes adultes (18-44 ans) sont plus nombreux parmi les consommateurs réguliers (79%) ou occasionnels (1 à 3 fois/mois) (72%) de RHF commerciale rapide que parmi ceux qui en consomment rarement (50%) ou jamais (26%) (Figure 36), l’inverse étant observé chez les adultes âgés de 45-64 ans.

Figure 36 : Répartition (%) de l’âge de l’individu selon la fréquence de consommation en restauration commerciale rapide, chez les actifs occupés et étudiants (n=1310)

Les consommateurs réguliers de RHF commerciale rapide se caractérisent également par une proportion deux fois plus élevée d’individus ayant un niveau d’étude Bac+4 ou plus que les non consommateurs (27%

vs. 13%). A l’oppose, les individus ayant un niveau d’étude primaire ou collège sont deux fois plus nombreux parmi les individus consommant rarement (45%) ou jamais (57%) de RHF commerciale rapide que parmi les consommateurs réguliers (28%).

Figure 37 : Répartition (%) du niveau d’étude selon la fréquence de consommation en restauration commerciale rapide, chez les actifs occupés et étudiants (n=1310)

Enfin, les individus vivant dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants sont près de deux fois plus nombreux parmi les consommateurs réguliers (44%) de RHF commerciale rapide que parmi les consommateurs occasionnels (26%) ou les non consommateurs (19%).

26,2 73,8

50,4 49,6

72,3 27,7

79,1 20,9

0 20 40 60 80 100

% Jamais

<1 fois/mois 1-3 fois/mois

>=1 fois/semaine

Source : Etude INCA3 (2014-2015), traitement Anses

p<0,001

18-44 ans 45-64 ans

57,2 12,9 16,8 13,0

44,8 15,9 20,1 19,2

35,3 26,6 16,6 21,5

27,8 20,6 25,0 26,7

0 20 40 60 80 100

% Jamais

<1 fois/mois 1-3 fois/mois

>=1 fois/semaine

Source : Etude INCA3 (2014-2015), traitement Anses

p<0,001

Primaire/Collège Lycée

Bac +1/3 Bac +4 et plus

Figure 38 : Répartition (%) de la taille d’agglomération selon la fréquence de consommation en restauration commerciale rapide, chez les actifs occupés et étudiants (n=1310)

Ainsi, le profil type des actifs fréquentant le plus souvent la restauration rapide est un homme, âgé de 18 à 44 ans, vivant dans une agglomération de plus de 100 000 habitants et ayant un niveau d’étude supérieur ou égal à Bac+4.

Evolution de la fréquence de consommation en restauration rapide entre les études INCA2 (2006-2007) et INCA3 (2014-2015)

Depuis l’étude INCA2 (2006-07), la fréquence de consommation en restauration rapide a fortement augmenté chez les actifs occupés et étudiants (Figure 39). La proportion des individus y mangeant de façon hebdomadaire ou à un rythme mensuel a doublé passant respectivement de 10,0% [8,2 – 12,1]

dans l’étude INCA2 à 19,1% [16,1 – 22,5] dans l’étude INCA3 et de 17,5% [15,3 – 19,8] dans l’étude INCA2 à 36,2% [32,2 – 40,4] dans l’étude INCA3. A l’inverse, la part de ceux n’y consommant jamais a été divisée par trois : 36,0% [33,1 – 39,0] dans l’étude INCA2 versus 11,2% [9,4 – 13,4] dans l’étude INCA3.

36,0 22,2 11,8 19,0 10,9

27,6 16,4 13,0 26,1 16,8

26,0 18,0 8,4 33,6 14,0

19,5 11,3 7,4 44,1 17,7

0 20 40 60 80 100

% Jamais

<1 fois/mois 1-3 fois/mois

>=1 fois/semaine

Source : Etude INCA3 (2014-2015), traitement Anses

p<0,05

Rural 2 000 - 19 000

20 000 - 99 000 >= 100 000 Agglo. parisienne

Figure 39 : Evolution de la fréquentation de la restauration rapide par les actifs et étudiants dans l’étude INCA2 (2006-07) (n=1646) et l’étude INCA3 (2014-2015) (n=1310)

3.2.2.4 Chez les enfants

Près de 50% des enfants scolarisés en maternelle et primaire et 60% des adolescents de collège et lycée consomment des aliments issus de la restauration commerciale rapide au moins une fois par mois et respectivement 10% et 18% au moins une fois par semaine. Ils sont peu nombreux à ne jamais la fréquenter (7-9%) (Figure 40).

Figure 40 : Fréquentation de la restauration rapide par les enfants de 3 à 17 ans, selon leur niveau scolaire (n=1833)

Selon les données de l’étude INCA3, la fréquence de consommation en restauration rapide est peu associée aux caractéristiques socio-démographiques chez les enfants (Annexe 8). Cependant, cela peut être dû un des effectifs trop faibles pour mettre en évidence des associations. Les seules associations bivariées mises en évidence concernent les adolescents de collège et lycée chez lesquels la fréquence de consommation en restauration rapide varie selon leur niveau scolaire. Mais aucune association significative n’est observée avec la taille d’agglomération, la région, le sexe de l’enfant, le niveau d’étude

10,0%

17,5%

36,6%

36,0%

19,1%

36,2%

33,5%

11,2%

INCA2 INCA3

Régulière (>=1 fois/sem) Occasionnelle (1-3 fois/mois)

Rare (<1 fois/mois) Jamais

Source : Etudes INCA2 (2005-06) et INCA3 (2014-2015), traitement Anses p<0,001

9,5%

39,7%

42,2%

8,7% 18,2%

42,0%

33,1%

6,7%

Maternelle+primaire Collège+lycée

Régulière (>=1 fois/sem) Occasionnelle (1-3 fois/mois)

Rare (<1 fois/mois) Jamais

Source : Etude INCA3 (2014-2015), traitement Anses

(n=987) p<0,001 (n=846)

ou la PCS du représentant de l’enfant ni avec le revenu du foyer. Ainsi, les lycéens sont surreprésentés (53%) par rapport aux collégiens (47%) parmi les enfants ayant une consommation au moins hebdomadaire de restauration rapide tandis que les collégiens sont plus nombreux à ne fréquenter que rarement ou occasionnellement (75-77%) la restauration rapide (Figure 41).

Figure 41 : Répartition (%) du niveau selon la fréquentation de la restauration rapide, chez les collégiens et lycéens (n=845)

Evolution de la fréquence de consommation en restauration rapide entre les études INCA2 (2006-2007) et INCA3 (2014-2015)

Chez les enfants également, le taux de consommateurs de restauration rapide a augmenté entre l’étude INCA2 et l’étude INCA3, passant de 79% dans l’étude INCA2 à 92% dans l’étude INCA3 (Figure 42). La fréquence de consommation est également plus élevée : la consommation hebdomadaire ainsi que la consommation mensuelle ont doublé, passant respectivement de 5,8% [4,6 – 7,3] dans l’étude INCA2 à 13,2% [11,3 – 15,3] dans l’étude INCA3 et de 21,8% [19,2 – 24,6] à 40,6% [37,3 – 44,0].

Figure 42 : Evolution de la fréquentation de la restauration rapide par les enfants de 3 -17 ans scolarisés dans l’étude INCA2 (2006-2007) (n=1399) et l’étude INCA3 (2014-2015) (n=1833)

59,9 40,1

76,6 23,4

74,7 25,3

46,8 53,2

0 20 40 60 80 100

% Jamais

<1 fois/mois 1-3 fois/mois

>=1 fois/semaine

Source : Etude INCA3 (2014-2015), traitement Anses

p<0,001

Collège Lycée

5,8%

21,8%

51,4%

20,9% 13,2%

40,6%

38,3%

7,9%

INCA2 INCA3

Régulière (>=1 fois/sem) Occasionnelle (1-3 fois/mois)

Rare (<1 fois/mois) Jamais

Source : Etudes INCA2 (2005-06) et INCA3 (2014-2015), traitement Anses p<0,001