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3. Résultats

4.2. Forces et limites de notre travail

4.2.1. Les limites

4.2.1.1. Les limites de la revue systématique

Notre travail se décomposait en 3 parties comportant chacune des points forts

et des faiblesses.

Notre revue de littérature a été effectuée grâce à une équation de recherche

exhaustive soumise dans une seule base de données (PubMed). Ceci ne

permet donc pas d’avoir une vision complète de la littérature disponible sur

notre sujet. Néanmoins notre recherche a tout de même permis de trouver 578

articles répondants aux critères de recherche. Nous pouvons nous demander

combien d’articles supplémentaires auraient été inclus grâce à l’interrogation

d’une autre base de données.

Notre travail est tributaire de l’indexation des articles sur cette base de

recherche. Ainsi des articles cohérents avec notre recherche auraient pu ne

pas être inclus par défaut d’indexation.

Une autre limite réside dans l’absence d’une double sélection des articles, qui

aurait sans doute permis de limiter les biais de sélection.

Nous pouvons regretter que les biais intrinsèques à chacune des études

incluses n’aient été que rapidement discutés. La grande majorité des études

incluses s’intéressant aux sujets sains était représentée par des études

observationnelles transversales ayant donc un niveau de preuve scientifique

modeste.

De par la grande variabilité de sujet ou de méthodologie des articles inclus

dans cette revue de littérature, une synthèse des résultats sous forme chiffrée

s’est avérée impossible à réaliser ce qui pose le problème de l’applicabilité des

résultats de ce travail en pratique.

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4.2.1.2. Les limites de l’enquête d’opinion

Afin d’évaluer l’aspect pratique du sujet étudié, nous avons réalisé une enquête

d’opinion et de pratique auprès de médecins généralistes dont plusieurs points

sont critiquables.

Une première limite à évoquer est la non représentativité sur l’âge de notre

échantillon lors de l’enquête d’opinion.

Ce résultat peut s’expliquer de plusieurs manières. Parmi nos contacts

téléphoniques, plusieurs médecins rencontrés se sont avérés être les

remplaçants des médecins titulaires. Nous n’avons pas exclu cette population,

dès lors que le médecin avait soutenu sa thèse. Les médecins remplaçants

étant globalement moins âgés que les médecins remplacés (75), cela a pu

contribuer à la diminution de la moyenne d’âge de notre échantillon.

Ensuite nous pouvons émettre l’hypothèse que des médecins moins âgés sont

plus à l’aise avec la méthode de réponse à notre questionnaire qui s’effectuait

en ligne.

Nous pouvons aussi émettre l’hypothèse que les médecins moins âgés sont

plus enclins à répondre à un questionnaire de thèse, se sentant plus proche de

l’investigateur.

La méthode de recrutement par téléphone des médecins interrogés permet

aussi d’évoquer l’existence d’un biais de recrutement. Seuls les médecins

potentiellement intéressés et plus ou moins à l’aise avec notre sujet ont

souhaité répondre à notre questionnaire. De même nous pouvons évoquer le

fait que seul le département parisien a été échantillonné.

L’évaluation des médecins par auto-questionnaire est, elle aussi, discutable,

pouvant être génératrice d’un biais d’évaluation.

Enfin le faible nombre de praticiens interrogés ne permet pas d’avoir une

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4.2.1.3. Les limites de l’évaluation de l’enseignement

Le dernier axe de notre travail concernait l’évaluation de l’enseignement sur ce

sujet au sein de l’Université Paris 6 Pierre et Marie Curie.

Premièrement nous n’avons évalué l’enseignement qu’au sein d’une seule

université ce qui pose la question des pratiques au sein d’autres universités et

donc d’un biais de représentativité.

Nous nous sommes heurtés à un manque de données flagrant pour évaluer

l’enseignement prodigué au sujet de l’hydratation au quotidien. Comme nous

avons pu l’évoquer, ce sujet n’est que très rarement abordé dans les cours

dispensés lors des études médicales.

4.2.2. Les forces

A notre connaissance il s’agit ici du premier travail tentant de définir de façon

méthodique l’état actuel des connaissances scientifiques, des représentations

et des pratiques cliniques, ainsi que de la qualité de l’enseignement portant sur

les besoins quotidiens en eau de boisson.

Notre revue de littérature a été réalisée de façon systématique en évaluant la

méthodologie, les forces et les faiblesses de chaque étude incluse.

Les études incluses portent sur des sujets, des origines géographiques et des

méthodes variées, ce qui a permis de balayer le sujet de l’hydratation au

quotidien dans l’ensemble de la population représentée en médecine générale

(hormis la population pédiatrique, délibérément exclue).

L’étude d’opinion et de pratique auprès de médecins généralistes est assez

classique, néanmoins il s’agit ici à notre connaissance de la première étude de

ce type concernant l’eau de boisson au quotidien.

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Le questionnaire utilisé pour ce travail a été élaboré en collaboration avec un

responsable d’enseignement de médecine générale et semble adapté à la

population cible à la vue du bon taux de réponse obtenu.

L’échantillon obtenu avec notre technique n’est pas issu d’une liste universitaire

et est donc plus représentatif de la population des médecins généralistes

parisiens.

Les résultats de l’évaluation de l’enseignement découlent des résultats de la

revue de littérature et démontrent la faiblesse des données disponibles.

L’interrogation des responsables de chaque module du premier et deuxième

cycle des études médicales permet d’avoir une idée précise concernant

l’enseignement de l’hydratation au quotidien. Les mêmes lacunes ont été mises

en évidence lors de l’interrogation d’un responsable de l’enseignement de la

spécialité de médecine générale. Les enseignants manquent donc de données

scientifiques fiables afin de dispenser un enseignement de qualité à ce sujet.

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