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Fonctionnement de la Direction de la Production Halieutique

I- PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE

1. Cadre institutionnel de l’étude

1.2. Fonctionnement de la Direction de la Production Halieutique

Chaque service de la Direction de la Production Halieutique a ses fonctions bien définies.

 Le Secrétariat Administratif (SA) s’occupe du standard, des courriers des rapports administratifs et des archives.

 Le Service Administratif et Financier (SAF) assure l’ensemble des fonctions d’ordre administratif et financier de la direction. C’est le service compétent en matière d’exécution du budget alloué à la direction, il a pour mission de suivre la carrière du personnel ; assurer la gestion prévisionnelle des ressources humaines ; élaborer en rapport avec les services compétents du ministère, les états d’effectifs ; gérer les ressources financières et matérielles, élaborer avec les autres services les propositions budgétaires et exécuter le budget de fonctionnement de la direction. Il comprend deux divisions à savoir : la division du personnel et du matériel (DPM) et la division caisse (DC).

 Le Service Pêches Maritimes (SPM) assure la production des pêches maritimes artisanale et industrielle. Il est chargé entre autres de proposer les politiques et stratégies de développement durable des pêches maritimes au Bénin ; d’assurer la mise en œuvre des programmes d’aménagement des pêches maritimes pour une gestion durable des ressources halieutiques ; d’assurer les visites techniques des bateaux de pêche ; de proposer des mesures appropriées pour limiter les conflits entre les pêcheurs marins artisans et ceux de la pêche maritime industrielle. Ce service comprend trois divisions : la Division Pêche Maritime Artisanale (DPMA), la Division Pêche Maritime Industrielle (DPMI) et la Division Gestion Portuaire (DGP) encore appelée Port de Pêche Artisanale de Cotonou.

 Le Service Pêche Continentale et Aquaculture (SPCA) assure la promotion de la pêche continentale et de l’aquaculture. Il comprend deux divisions : la Division Pêche Continentale (DPC) et la Division Aquaculture (DA).

 Le Service Contrôle et Suivi des Produits et Filières Halieutiques (SCSPFH) est chargé de réguler l’accès aux ressources halieutiques; d’assurer la police des pêches ; d’élaborer les plans

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d’action et les rapports périodiques d’activités du service ; de réaliser les audits techniques des établissements à terre ; de participer aux travaux d’octroi de licence et d’accords de pêche ; d’assurer l’inspection et le contrôle des produits de la pêche dans les poissonneries et au niveau des frontières. Il comprend les Divisions Contrôle des Produits Halieutiques (DCPH), Police des pêches (DPP) et Filière Halieutique (DFH).

 Le Service Suivi-Evaluation (SSE) assure le suivi évaluation de l’ensemble du sous-secteur pêche en liaison avec les autres services, élabore la politique de développement durable.

Il est scindé en trois divisions : la Division Statistique (DS) la Division Politique et Programme (DPP) et la Division Formation Documentation (DFD).

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1.3.

Organigramme de la Direction de la Production Halieutique

Figure n°1 : Organigramme de la Direction de la Production Halieutique Source : Direction des pêches, 2005

DC = Division caisse ; DPM = Division Personnel et matériel ; DS = Division Statistique ; DPP = Division Politique et Programme ; DFD = Division Formation et Documentation ; DPC = Division Pêche Continentale ; DA = Division Aquaculture ; DGP = Division Gestion Portuaire ; DPMA = Division Pêche Maritime

Artisanale ; DPMI = Division Pêche Maritime Industrielle ; DFH = Division Filière Halieutique ; DPP = Division Police des Pêches ; DCPH = Division Contrôle des Produits Halieutiques

Directeur des Pêches

Directeur adjoint des Pêches

Secrétariat

Secrétariat Administratif et Financier (SAF)

Service Suivi Evaluation (SSE)

Service Pêche Continentale et Aquaculture (SPCA)

Service Pêches Maritimes (SPM)

Service Contrôle & Suivi des Produits et Filières Halieutiques (SCSPFH)

DC DPM DS DPP DF DPC DA DGP DPMA DPMI DFH DPP DCPH

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2. Port de Pêche Artisanale de Cotonou 2.1. Situation géographique

Le Port de Pêche Artisanale de Cotonou est une structure d’utilité publique située dans la darse du côté Est du port de pêche industrielle. D’une superficie de 14 800m2, il est limité au Nord par l’avenue Jean-Paul II, au Sud par l’océan Atlantique, à l’Est par une jetée dénommée quai ‹‹ C ››, et à l’Ouest par la voie donnant accès à la halle des marées de Cotonou.

2.2. Historique

L’Administration des Pêches a entrepris de concrétiser le besoin de décongestionner le Port de Pêche Artisanale de Cotonou et de l’assainir suite à un problème d’encombrement. Pour ce faire, le projet dénommé ‹‹ Projet d’Extension du Port de Pêche Artisanale de Cotonou ›› a vu le jour, et a été soumis au financement de la Coopération japonaise (JICA) en 1996. Mais, ce n’est qu’en 2002 que ledit projet a bénéficié d’un regard favorable de la part du gouvernement nippon. Une mission d’étude de conception est arrivée au Bénin en novembre de la même année.

A l’issue de cette étude, il a été retenu, compte tenu de certaines contraintes de terrain, de procéder à l’aménagement des installations, d’où le ‹‹ Projet d’Aménagement du Port de Pêche Artisanale de Cotonou ››. Cet aménagement a pour objectif global de contribuer à l’amélioration durable des conditions de vie et de travail des différents acteurs de la pêche maritime artisanale par les actions suivantes :

 augmenter l’efficacité des opérations de débarquement et de vente ;

 réduire les pertes post-capture ;

 garantir la sécurité sanitaire des produits de pêche artisanale ;

 faciliter la collecte des données bio-statistiques de production.

En dehors de ces objectifs techniques, le POPAC a pour mission de pérenniser les acquis du projet aux moyens des recettes générées par la section de la glace et la conservation des produits de pêches au niveau de la chambre froide ainsi que des taxes perçues à l’entrée du POPAC.

2.3. Fonctionnement du POPAC

Le POPAC est sous-tendu par un régime de cogestion entre l’Administration des Pêches et les acteurs représentés par l’Union Nationale des Pêcheurs Marins Artisans et Assimilés du Bénin (UNAPEMAB) et L’Association Nationale des Mareyeurs/Mareyeuses (ANM).

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L’Unité de gestion du POPAC compte un effectif de dix-sept membres. Elle est composée de quatre sections que sont :

 la section maintenance et production ;

 la section statistique et pesée ;

 la section comptabilité et vente ;

 la section sécurité et salubrité.

Les activités de cette unité sont coordonnées par un Chef d’Exploitation.

2.4. Description des activités quotidiennes au Port de Pêche Artisanale de Cotonou

De façon spécifique, chaque catégorie d’acteurs a ses activités qui l’occupent à mi ou plein temps. La marée commence généralement par l'approvisionnement de la barque en intrants (avitaillement) tels que la glace, le carburant, les vivres etc. qui est faite quelques heures avant le départ en mer. Une fois l’avitaillement fini, l’équipage embarque pour la pêche qui peut durer selon le type d’engin 2 à 5 jours. Du retour de la pêche le débarquement des produits pêchés est fait par des manœuvres constitués de jeunes gens qui transportent les prises en faisant des allées et retours entre le quai de débarquement et l'aire de pesée. Les produits débarqués sont ensuite déposés sur la paillasse pour être inspectés et pesés afin d’apprécier la qualité du produit (analyse organoleptique) et de collecter des données statistiques. Le produit est contrôlé par un inspecteur et la pesée se fait par deux agents du POPAC commis à cette tâche. Le pêcheur cède toute sa prise à la mareyeuse qui a préfinancé la pêche. Cette dernière se charge de distribuer le poisson à des revendeuses qui l’exposent dans des bassines ou le stockent dans des caisses isothermes, congélateurs non-fonctionnels ou caisses ordinaires mais sous glace. D’autres sont traités par des techniques de conservation telles que le fumage, le salage-séchage à la demande du client.

Quand le pêcheur n’est pas en mer il s’occupe de la réparation de ses moteurs en panne, des filets déchirés (ramendage) ou encore les barques endommagées. Pendant ce temps, les acheteurs ou consommateurs affluent de part et d’autres pour s’approvisionner en poissons ou autres produits de pêche.

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II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 2. Généralité sur l’HACCP

2.1. Définition

L’HACCP est un système qui définit, évalue et maîtrise les dangers qui menacent la salubrité des denrées alimentaires. L’HACCP veut dire en anglais Hazard Analysis Critical Control Point encore appelé ADMP en français c'est-à-dire Analyse des Dangers et Maîtrise des Points Critiques. C’est une méthode d’assurance de la qualité sanitaire des produits alimentaires. C’est la seule référence de gestion de la qualité recommandée par le Codex Alimentarius en 1997 et les textes réglementaires et législatifs en vigueur au Benin dans les entreprises agroalimentaires. Les lignes directrices relatives à la mise en place de l’HACCP ont été révisées en 2003 (CAC, 2003).

Le système HACCP est un instrument destiné à évaluer les dangers et à établir des méthodes de contrôle axées sur des mesures préventives au lieu de faire appel essentiellement à des procédures de contrôle du produit fini. L’anticipation sur les risques (biologiques, chimiques et physiques) et l’identification des points de contrôle, pour leur prévention ou leur élimination, sont des éléments clés du système HACCP.

2.2. Historique

Le système HACCP de gestion des problèmes de salubrité des aliments est issu de deux grandes innovations :

- La première est attribuée à W.E Deming, dont les théories de gestion de la qualité passent généralement pour l’un des principaux facteurs qui ont révolutionné l’industrie japonaise dans les années 50. M. Deming et ses collaborateurs ont mis au point des systèmes de gestion de la qualité totale, où la maîtrise de toutes les activités de fabrication permet d’améliorer la qualité tout en réduisant les coûts (KAANANE, 2006).

- La deuxième grande percée a été la formulation du principe HACCP lui-même. Ce principe a été élaboré dans les années 60 par la Société Pillsbury, l’armée américaine et la NASA qui ont collaboré à la mise au point d’un système de production d’aliment salubres pour les programmes spatiaux (KAANANE, 2006).

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2.3. Base de l’HACCP

La méthode HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), ou Analyse des dangers et la maîtrise des points critiques, est un outil méthodologique de la maîtrise de la sécurité sanitaire des aliments. Il repose sur des bases ou des fondamentaux de l'hygiène.

Les Bonnes Pratiques d’Hygiène désignent l’ensemble des conditions et mesures nécessaires pour assurer la sécurité sanitaire et la salubrité des aliments à toutes les étapes de la chaîne alimentaire. Les BPH sont aussi connues sous le nom de “programmes de conditions préalables”, visant à assurer la sécurité sanitaire de l’eau et de la glace, la propreté des surfaces en contact avec les aliments, la prévention de la contamination croisée, les bonnes pratiques d’hygiène corporelle, ainsi que la prévention d’une contamination due à des problèmes de santé des employés.

Leurs autres objectifs sont de garantir: l’entreposage et l’utilisation sans danger des substances toxiques ; de bonnes pratiques de lutte contre les ravageurs et de gestion des déchets ; l’entreposage et le transport appropriés des produits.

2.4. Utilité du système HACCP

Le système HACCP peut être utilisé tout au long de la chaîne alimentaire, de la production primaire au consommateur final. Outre le renforcement de l’innocuité des aliments, les avantages comprennent une meilleure utilisation des ressources et une solution plus opportune aux problèmes qui se posent. De plus, l’application du système HACCP peut aider les autorités responsables de la réglementation dans leur tâche d’inspection et favoriser le commerce international en renforçant la confiance à l’égard de l’innocuité des aliments.

Pour être appliqué avec succès, le système HACCP requiert l’engagement sans réserve et la participation pleine et entière des gestionnaires et de l’ensemble du personnel.

2.5. Mise en place du système HACCP

L’application et l’élaboration d’un plan HACCP se fondent sur les principes du code d’usage du Codex Alimentarius et sur les sept principes ci-après: analyse des dangers, identification des points de contrôle critique (PCC), détermination des limites des PCC, surveillance, mesures correctives, vérification et constitution du dossier ; il doit être entrepris dans un esprit d’équipe.

 Analyse des dangers : Les objectifs de l’analyse des dangers sont d’identifier tous les dangers liés à la salubrité des aliments à chaque étape de la production, afin de déterminer leur

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importance et d’évaluer les mesures de maîtrise envisageables. On ne saurait trop insister sur le fait que chaque structure devrait rassembler des données scientifiques et techniques de qualité pour chaque étape, de la production primaire jusqu’à la distribution. L’assemblage et la nature de ces informations devraient permettre à l’équipe pluridisciplinaire d’identifier et d’énumérer, à chaque étape du processus, tous les dangers et défauts potentiels qui, en l’absence des mesures de maîtrise, risquent de rendre l’aliment inacceptable.

 Identification des points critiques : Lorsque le danger est probable on met en évidence les étapes où il peut se présenter. Pour chaque étape, on étudie la possibilité d’éliminer le danger ou de le réduire à un niveau acceptable. Si cette possibilité existe ce point est considéré comme ‹‹critique pour la maîtrise››, c’est-à-dire déterminant pour la sécurité alimentaire.

 Détermination des limites critiques : Lorsque tous les points critiques sont identifiés, il faut définir et respecter des critères opérationnels, c’est-à-dire établir des mesures préventives et de surveillance. Les limites critiques fixent les frontières de l’acceptabilité. Elles peuvent être des valeurs chiffrées, des paramètres sensoriels ou des réalisations.

 Surveillance : Cette étape doit permettre de mesurer ou d’observer les seuils critiques correspondants à un PCC. Les mesures sont des actions de surveillance enregistrées afin d’apporter la preuve de la maîtrise du PCC. Il faut établir un système de mesures de contrôle (l’objet de la surveillance, le mode de surveillance des limites critiques et des mesures préventives, la fréquence des surveillances et le responsable de la surveillance).

 Mesures correctives : Des mesures correctives doivent être prévues pour chaque PCC afin de pouvoir rectifier les écarts. Ces mesures doivent garantir que le PCC a été maîtrisé et prévoir le sort qui sera réservé au produit en cause (destruction, déclassement, retouche, identification et traçabilité).

 Vérification : Cette étape consiste à vérifier l’efficacité du système mais également son application effective. On peut avoir recours à des méthodes, des procédures pour la vérification, incluant des tests et des procédures complémentaires, afin de confirmer que le système HACCP fonctionne efficacement.

 Constitution du dossier : Il faut constituer un dossier dans lequel figureront toutes les procédures et tous les relevés concernant ces principes et leur mise en application. Le système documentaire doit comporter deux types de document : le manuel HACCP qui

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comprend l’ensemble des documents définis lors de l’énumération des différentes étapes (diagramme de fabrication, liste de dangers, définitions des responsabilités…) et les enregistrements.

2.6. Différentes étapes de mise en œuvre de l’HACCP

La mise au point d’un programme HACCP pour l’assurance de la sécurité et de la qualité des produits fait appel à un travail comprenant les 12 activités suivantes :

- Constitution d’une équipe pluridisciplinaire ; - Description du produit ;

- Identification de l’utilisation qui en sera faite ; - Construction d’un diagramme de production ;

- Confirmation sur le terrain du diagramme de production ;

- Identification des dangers, de leur sévérité, de leur fréquence d’apparition et des mesures préventives nécessaires pour les maîtriser ;

- Identification des points critiques pour la maîtrise des dangers ;

- Etablissement des limites critiques et de leurs tolérances pour chaque mesure de maîtrise associée à chaque point critique ;

- Etablissement d’un système de surveillance et de contrôle pour chaque point critique ; - Etablissement d’un plan d’actions correctives ;

- Etablissement d’une méthode de vérification du système d’auto-contrôle ; - Etablissement d’un système d’enregistrement et de documentation.

Source : KAANANE, 2006

3. Généralité sur l’activité de pêche et les produits de pêche 3.1. Importance de la pêche

La pêche est toute activité visant la capture, la cueillette ou la récolte de toute espèce d’organismes aquatiques (poissons, crustacés, mollusques et autres) dans les eaux maritimes ou continentales (rivières, cours d’eau, lacs, lagunes) soit pour son auto-consommation, soit pour la vente en vue de se procurer des revenus. Ces ressources halieutiques ont une haute valeur nutritive et constituent un complément précieux dans les régimes alimentaires pauvres en protéines, vitamines et sels minéraux essentiels (FAO, 2006). Les produits de pêche et leurs dérivés jouent un rôle considérable dans l’alimentation des populations de l’Afrique de l’Ouest ;

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15 à 20% de toutes les protéines animales consommées dans cette région proviennent de la pêche (FAO, 2000).

De même le secteur des pêches est une composante essentielle du développement rural, il apparaît comme une stratégie pour arriver à une croissance soutenue de l’économie béninoise. En effet, il joue un rôle non négligeable dans l’économie nationale en contribuant à la réduction du chômage. La pêche est donc un facteur de fixation des populations rurales (FAO, 2008). On compte environ 5000 pêcheurs opérant en mer. Plus de 150 000 femmes, épouses ou non de pêcheurs sont impliquées dans la valorisation des prises débarquées (Gbaguidi, 1998). La production totale des pêches béninoises était d’environ 41 000 tonnes en 2007 alors que les besoins halieutiques sont estimés à 120 000 tonnes de poissons par an (Direction des Pêches, 2013).

3.2. Généralité sur les produits de pêche

Les eaux maritimes sous la juridiction béninoise abritent une ichtyofaune variée composée de 257 espèces environ,réparties dans six pêcheries principales (sans démarcations nettes) dominées par:

 Les Sciaenidés, les Ariidés, les Belonidés et les Fistulariidés dans la pêcherie des démersales de la zone côtière;

 Les Serranidés, les Haemulidés, les Lutjanidés dans la pêcherie des démersales de profondeur;

 Les Clupeidés, les Engraulididés, les Exocoetidés dans la pêcherie des petites pélagiques;

 Les Thonidés, les Scombridés, les Xiphiidés, les Istyophoridés, les Pomatomidés dans la pêcherie des grandes pélagiques;

 Les Décapodes et les Stomatopodes d’intérêt économique dans la pêcherie des crustacés ;

 Les Sepiidés et les Sepiolidés d’intérêt économique dans la pêcherie des céphalopodes.

Les espèces démersales sont ceux qu’on retrouve en profondeur tels que les mérous, les carpes, les bars, les dorades, alors que les espèces pélagiques sont retrouvées en surface ; il s’agit des thons, des brochets.

Dans la région des embouchures des fleuves, se trouvent les fonds à crevettes, qui sont pêchés surtout par les bateaux étrangers. Les langoustes ont été observées dans les captures des poissonniers, mais pas en grandes quantités. Les poulpes sont rares dans les captures.

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Figure n°2: Photo de poissons pélagiques Figure n°3 : Photo de poissons démersaux Source : Cliché BEHANZIN & HADONOU (2015)

3.3. Valeurs nutritionnelles des produits de pêche

Du point de vue nutritionnel, le poisson présente de nombreux avantages dans les régions où les sources de protéines animales sont soit rares, soit chères comme dans les pays en développement (FAO, 2001). Les lipides présents peuvent être divisés en deux groupes : les phospholipides et les triglycérides. Les protéines structurelles : actine, myosine, tropomyosine et actomyosine représentent 70 à 80 % de la teneur totale en protéines constituant le système contractile responsable du mouvement des muscles. Les protéines sarcoplasmiques : myoalbumine, globuline et enzymes représentent 25 à 30 % des protéines et sont des enzymes participant au métabolisme des cellules. Les protéines du tissu conjonctif (collagène) constituent environ 3 % des protéines (FAO, 1999). Le poisson est également une source de vitamines B12, A et E, mais surtout de vitamine D naturelle. Il contient par ailleurs des oligoéléments, tels que l’iode et le

Du point de vue nutritionnel, le poisson présente de nombreux avantages dans les régions où les sources de protéines animales sont soit rares, soit chères comme dans les pays en développement (FAO, 2001). Les lipides présents peuvent être divisés en deux groupes : les phospholipides et les triglycérides. Les protéines structurelles : actine, myosine, tropomyosine et actomyosine représentent 70 à 80 % de la teneur totale en protéines constituant le système contractile responsable du mouvement des muscles. Les protéines sarcoplasmiques : myoalbumine, globuline et enzymes représentent 25 à 30 % des protéines et sont des enzymes participant au métabolisme des cellules. Les protéines du tissu conjonctif (collagène) constituent environ 3 % des protéines (FAO, 1999). Le poisson est également une source de vitamines B12, A et E, mais surtout de vitamine D naturelle. Il contient par ailleurs des oligoéléments, tels que l’iode et le

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