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a une fonction niveau Nous ´ enon¸cons le th´ eor` eme d’existence suivant:

Th´eor`eme 7.3.1 Soit Π un programme logique normal disjonctif strictement d´ecroissant par rapport `a une fonction niveau, alors Π admet un ensemble de r´eponses.

Preuve. Montrons que dans ce cas F est strictement contractante. Soient X et Y dans Bp

tels que X 6= Y . On suppose que d(X,Y ) = 2−α. Cas 1. α = 0.

Dans ce cas, X et Y diff`erent en un ´el´ement Bp de niveau 0. Soit Z ∈ F (X) et U ∈ F (Y ).

Comme F (X) et F (Y ) sont non vides. Soit A ∈ Z avec l(A) = 0. Puisque P est strictement d´ecroissant, alors A doit ˆetre dans la tˆete d’une unit clause dans ground (P). Il s’ensuit que A∈ U. Par le mˆeme argument, si A ∈ U avec l(A) = 0, alors A ∈ Z. Par cons´equent

d(U,Z)≤ 2−1 < 2−0 = d(X,Y ) Cas 2. α > 0

Dans ce cas, X et Y diff`erent en un ´el´ement de Bp de niveau α, mais coincident pour tous

les ”ground” atomes de niveau inf´erieur. Comme on utilise des programmes semi strictement d´ecroissants, pour un atome arbitraire A ∈ Lα+1, de quelque fa¸con qu’on prenne X ou Y

comme pr´emisses initiales, toutes les clauses qui ont A dans la tˆete auront exactement les mˆemes parties n´egatives de leur corps ´elimin´ees. Par cons´equent, exactement les mˆemes clauses sans n´egation vont d´eterminer la validit´e de A. Ainsi les ensembles r´esultants des ensembles de r´eponses F (X) et F (Y ) vont coincider pour tous les A ∈ Lα+1. Soit Z ∈ F (X) et soit

r une clause dans ΠY tel que P os(r) ⊆ Y . S’il existe A ∈ Head(r) tel que l(A) < α + 1,

alors P os(r) ⊆ Lα. Cependant d(X,Y ) = 2−α, donc P os(r) ⊆ X et comme Neg(r) ⊆ Lα

alors r est une clause dans ΠX. On pose Head(r)∩ V = Head(r) ∩ Z = singleton car Z ∈ F (X) et d’apr`es (2.2). Sinon, on pose Head(r) ∩ V = Head(r) ∩ U = singleton /⊆ Lα+1.

Alors V ∈ F (Y ) d’apr`es (2.2) et d(V,Z) ≤ 2−(α+1) < 2−α = d(X,Y ). D’o`u F est strictement contractante, donc d’apr`es le th´eor`eme 7.2.1, F a un point fixe ou en d’autres termes le programme Π a un ensemble de r´eponses.

§7.4 Programmes semi-strictement d´ecroissants par

rapport `a une fonction niveau

La classe des programmes semi-strictement d´ecroissants par rapport `a une fonction niveau coincide avec la classe des programmes localement stratifi´es.

Definition 7.4.1 Soit Π un programme normal disjonctif. On dira que Π est localement stra- 86

tifi´e s’il est possible de d´ecomposer Bp en des sous ensembles disjoints

S1,...,Sα,...,α < γ ( γ est un ordinal d´enombrable) tels que pour chaque ground clause:

A1,...,An←− An+1,...,An,¬B1,...,¬Bl1

dans Π, o`u A1,....,Am,B1,...,Bl1 sont des ground atomes tels que ces deux assertions soient vraies:

(i) si Ai est dans la tˆete, Aj est dans le corps, alors stratum(Ai)≥ stratumAj;

(ii) si Ai est dans la tˆete, ¬Bj est dans le corps, alors stratumAi > stratumBj.

Th´eor`eme 7.4.1 Soit Π un programme normal disjonctif semi-strictement d´ecroissant par rapport `a une fonction niveau, alors Π a un ensemble de r´eponses.

Preuve:

1) F est contractante. On reprend la preuve du th´eor`eme 7.3.1 en rempla¸cant α + 1 par α.

2) Supposons que F n’admet pas de point fixe, alors d’apr`es le th´eor`eme 7.2.1, il existe un sous ensemble non vide S de X tel que le diam`etre de S, δ(S)∈ min Πy pour tout y ∈ S,

autremant dit, 2−α= min

Y0∈F (Y )d(Y,Y 0).

3) Soit Y = T

X0∈S

X0. Puisque pour chaque X0 ∈ S, nous avons Lα ∩ X0 = Lα ∩ X, on

obtient alors Y ∈ S

4) Nous montrons que Y ∩ Hα = ∅. Soit Hα = {A ∈ Bp; l(A) = α}. En effet, si on sup-

pose le contraire, posons X0 = X ∩ Lα. Il est facile de v´erifier que d(X,X0) ≤ 2−α. Par

cons´equent X0 ∈ S et X0 = X

5) Nous avons Y ∩ Hα = ∅, alors il existe Y1 ∈ F (Y ) ∩ S tel que d(Y,Y1) = 2−α, donc

∅ = Y ∩ Hα et Y1∩ Hα 6= ∅ car d(Y,Y0) = 2−α. On veut construire une suite (Yn) dans S telle

que Yn ∈ F (Yn−1) et ∅ = Y ∩ Hα ⊂ Y1∩ Hα ⊆ Y2∩ Hα ⊆...(le symbole ⊂ d´esigne l’inclusion

stricte)

Y1 ∈ S donc il existe U2 ∈ F (Y1) tel que d(Y1,U2) = 2−α

Soit r une clause dans ΠY1 telle que P os(r)⊆ Y

1. S’il existe A ∈ Head(r) tel que A ∈ Y1∩Hα,

alors d’apr`es (2.2), r est n´ecessairement une clause dans ΠY telle que P os(r)⊆ Y et

Head(r) ∩ Y1 = {A}. Nous prenons Head(r) ∩ Y2 = {A}. Sinon on prend Head(r) ∩ Y2 =

Head(r)∩ U2. Ainsi Y2 ∈ F (Y1) et Y2 ∈ S.

Montrons alors que Y1 ∩ Hα ⊆ Y2 ∩ Hα. Soit A ∈ Y1 ∩ Hα, alors A apparait dans la tˆete

d’une clause r dans ΠY telle que P os(r) ⊆ Y ∩ L

α+1 = Y ∩ Lα puisque Y ∩ Hα = ∅. Par

cons´equent, r est une clause dans ΠY1 telle que P os(r)⊆ Y

1 ∩ Lα+1 ⊆ Y1 car d(Y,Y1) ≤ 2−α

et Y ∩ Hα =∅. D’o`u Head(r) ∩ Y1 ={A} = Head(r) ∩ Y2 d’apr`es (2.2) et la d´efinition de Y2.

Nous construisons de la mˆeme fa¸con la suite (Yn) .

6) Nous posons Yω = ∪Yn (ω d´esigne le premier ordinal d´enombrable ), alors Yω ∈ S. Nous

d´efinissons Yω+1 comme suit: Si r est une clause dans ΠYω telle que P os(r)⊆ Yω . r est de la

forme A1\...\An ←− An+1,...Am. S’il existe j et ij ∈ {1..n} tels que Aij ∈ Yj∩ Hα, alors nous posons Head(r)∩ Yω+1 ={A} = Head(r) ∩ Yj. S’il existe un autre k et ik ∈ {1..n} tels que

Aik ∈ Yk∩Hα, (on suppose que k≥ j), alors d’apr`es (2.2), nous avons {Aj} = Head(r)∩Yj ⊆ Head(r)∩ Yk ={Ak} puisque l(Aj) = l(Ak) = α. Ainsi Head(r)∩ Yω+1 est bien d´efini.

Sinon, soit {kn+1,...kl} un sous ensemble de {n + 1,...m} tel que l(Aki) = α pour tout i ∈ {n + 1,...l}, alors il existe mkn+1,...mkl tels que Aki ∈ Ymki pour tout i ∈ {n + 1,...l}. Posons mk = max

n+1≤i≤lmki. Alors Akn+1,...Akr ∈ Ymk d’apr`es 5) et puisque pour i /∈ {kn+1,...Kl},

l(Aj) < α, alors nous avons Ai ∈ Ymk. Soit p la plus petit entier tel que P os(r)⊆ Yp. r est une clause dans ΠYp, donc nous prenons Head(r)∩Y

ω+1= Head(r)∩Yp⊆ H/ α. Alors Yω+1∈ F (Yω)

d’apr`es (2.2) et Yω+1 ∈ S.

Nous montrons que Yω+1∩ Hα = Yω∩ Hα.

Soit A ∈ Yω∩ Hα, alors il existe n ≥ 1 tel que A ∈ Yn∩ Hα. Donc A apparait dans la tˆete

d’une clause r dans ΠYn−1 telle que P os(r) ⊆ Y

n−1 et Head(r)∩ Yn = {A} d’apr`es (2.2) et

la d´efinition de la suite Yn. D’o`u P os(r) ⊆ Yω et r est une clause dans ΠYω. Alors d’apr`es la

d´efinition de Yω+1, nous avons Head(r)∩ Yω+1= Head(r)∩ Yn={A}. D’o`u A ∈ Yω+1∩ Hα.

Soit A ∈ Yω+1∩Hα, alors A apparait dans la tˆete d’une clause r dans ΠYω telle que P os(r)⊆ Yω

et Head(r)∩ Yω+1={A} d’apr`es (2.2). D’o`u d’apr`es la d´efinition de Yω+1, il existe n tel que

{A} = Head(r)∩Yω+1 = Head(r)∩Yn. D’o`u A∈ Yn∩Hα. Par suite A∈ Yω∩Hα. Il vient que

d(Yω+1,Yω)≤ 2−(α+1).

Contradiction car 2−α = min

Z∈F (Yω)

d(Yω,Z).

§7.5 Programmes normaux nondisjonctifs

semi-strictement d´ecroissants

Dans ce paragraphe, nous d´eduisons un r´esultat analogue pour les programmes non dis- jonctifs. Dans le cas univoque, l’op´erateur de Gelfond Lifschitz F coincide avec l’op´erateur de Van-Emden Kowalski pour les programmes non disjonctifs i.e. avec seulement un atome dans la tˆete des clauses. On obtient la forme univoque du th´eor`eme 7.4.1

Th´eor`eme 7.5.1 Si P est un programme normal non disjonctif. Si P est semi-strictement d´ecroissant par rapport `a une fonction niveau, alors il a un mod`ele support´e.

Conclusion

Avant d’aborder les espaces ultram´etriques g´en´eralis´es, nous avons pr´ef´er´e commencer par les m´etriques g´en´eralis´es, l`a o`u nous avons mis l’accent sur les structures discr`etes `a savoir les ensembles ordonn´es et les graphes. Ensuite, nous avons introduit les notions d’hyperconvexit´e, d’injectivit´e et d’hyperconvexit´e qui se sont regroup´ees dans un seul th´eor`eme et qui en plus procurent `a la cat´egorie choisie la structure de vari´et´e. Les deux chapitres suivants ´etablissent de nouveaux th´eor`emes de points fixes de type Hahn Banach sur les espaces ultram´etriques g´en´eralis´es, dans le cas univoque et multivoque. La question qui se pose est de quelle nature serait la cat´egorie des espaces ultram´etriques et comment doit ˆetre d´efinie l’injectivit´e et la r´etraction sur ces espaces, en particulier la pr´eparation de notions convenables de morphismes et la translation des th´eor`emes et des notions connues en topologies modulaires, ´egalement le probl`eme de la caract´erisation des espaces ultram´etriques injectives et la recherche d’enve- loppes injectives pour avoir des r´esultats satisfaisants dans cette direction.

Dans la seconde partie, on pourrait se demander si la s´emantique du mod`ele support´e coin- cide avec les autres s´emantiques comme c’est le cas pour la s´emantique du plus petit mod`ele. Dans [20], Seda et hitzler ont montr´e que c’est aussi la s´emantique du mod`ele parfait. Pour la s´emantique du mod`ele stable et ”well founded”, on pourrait voir si elles ont des mod`eles en recherchant des points fixes pour les op´erateurs cons´equents ou en d´eterminant la syntaxe des programmes qui ont des mod`eles pour ces s´emantiques. Le dernier chapitre apparait comme

une g´en´eralisation du chapitre pr´ec´edent au cas disjonctif mais le passage direct n’est pas du tout ´evident puisque les clauses comportent plus d’atomes et de portes logiques et que l’op´erateur de Gelfond lifchitz est multivoque. Donc les difficult´es se multipient encore plus. Mais de fa¸con g´en´erale, exception faite pour les s´emantique de compl´etude de clarck ”clark’s completion semantic” et pour les programmes localements stratifi´es, nous n’avons pas abord´e les autres s´emantiques et exposer les difficult´es souvent insoup¸conn´es au d´epart, qu’on ren- contre lorsqu’on cherche des points fixes pour les op´erateurs associ´es aux s´emantiques. Il est clair qu’il reste encore plus de probl`emes `a r´esoudre que l’on a d´ej`a r´esolus.

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Auteur : Sara BOUAMAMA

Discipline : Mathématiques

Spécialité : Mathématiques Appliquées

Titre :

THEORIE DU POINT FIXE ET PROGRAMMATION