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Le mod`ele de Bianchi de type I(4 articles)

1.3 Avec un second champ scalaire

1.3.3 Avec fluide parfait

Comme en pr´esence d’un seul champ scalaire nous allons scinder cette section en deux parties, selon que le param`etre de densit´e du fluide parfait tend vers z´ero ou une constante non nulle au voisinage de l’isotropie. k → 0

Comme nous l’avons d´ej`a vu, les points d’´equilibre et les comportements asymptotiques des fonctions m´etriques sont les mˆemes qu’en l’absence de fluide parfait etU << V−γ. En revanche, le fait de supposer

quek → 0 ajoute une contrainte suppl´ementaire.

Pour le cas o`uℓφ2 = ℓψ2 = 0, la nouvelle contrainte g´en´eralise celle trouv´ee en pr´esence d’un seul champ scalaire avec un fluide parfait:k tendra asymptotiquement vers z´ero si ℓ2

φ1+ ℓ

2

ψ1 < 3/2γ.

En ce qui concerne le cas pour lequelℓφ1 = ℓφ2 = 0 et le point E1, la nouvelle contrainte n´ecessaire `a la disparition dek sera ℓ2

ψ1 < 3/2γ et pour le point E2,2ℓψ2(ℓψ1+2ℓψ2)−1 > 1 − γ/2. Les d´emonstrations

peuvent ˆetre trouv´ees dans l’article [116] reproduit en annexe. k 6→ 0

Ce cas implique qu’asymptotiquementU ∝ V−γ. Les points d’´equilibre sont alors diff´erents de ceux trouv´es lorsque la variablek est nulle ou disparaˆıt asymptotiquement.

Lorsqueℓφ2 = ℓψ2= 0, les points d’´equilibre correspondant `a une isotropisation de classe 1 sont:

E4,5 = (0, ± 1/2 √ 3R−1γ(2 − γ)(ℓ2φ1+ ℓ2ψ1)−1 1/2 ,1/4γℓφ1(ℓ2φ1+ ℓ2ψ1)−1, 1/4γℓψ1(ℓ2φ1+ ℓ2ψ1)−1)

aveck2→ 1 − 3γ 2(ℓ2

φ1+ℓ2ψ1)

qui est r´eel et non nul siℓ2

φ1+ ℓ2ψ1 > 3/2γ. L’´equilibre sera atteint si ℓφ1etℓψ1 tendent vers des constantes. On montre alors que les fonctions m´etriques tendent verst3γ2 , le potentiel vers

t−2et que le champ scalaire se comporte asymptotiquement comme la solution enΩ → −∞ de ˙ φ = 3γ (3 + 2µ)φ 2U U φ (3 + 2µ)φ2U2 φ+ (3 + 2ω)ψ2Uψ2 (1.48) ˙ ψ = 3γ (3 + 2ω)φψU Uψ (3 + 2µ)φ2U2 φ+ (3 + 2ω)ψ2Uψ2 (1.49) Lorsqueℓφ1 = ℓφ2 = 0, les points d’´equilibre correspondant `a une isotropisation de classe 1 sont:

E2,3= (0, ± 1/2R−1ℓ−1ψ1p3γ(2 − γ),0,1/4γℓ−1ψ1)

aveck2 → 1 − 3/2γℓ−2

ψ1. La r´ealit´e dek implique donc que ℓ

2

ψ1 > 3/2γ. De plus, afin d’atteindre un ´etat

d’´equilibre correspondant `a une isotropisation de classe 1 telle quey 6= 0, il est n´ecessaire que ℓψ1 tende vers une constante. Les fonctions m´etriques et le potentiel tendent alors respectivement verst3γ2 ett−2. Le comportement asymptotique du champ scalaireψ peut ˆetre d´etermin´e grˆace au fait que U (ψ) ∝ V−γ et celui du champ scalaireφ par la relation

˙

φ = φ0√12φ

3 + 2ωe

3(1−γ/2)Ω−γRℓψ2ℓ−1ψ1dΩ



Dans tous ces calculs pour lesquelsk 6→ 0, aucune hypoth`ese de variabilit´e n’a ´et´e faite.

1.3.4

Discussion

R´esumons nos r´esultats. Nous rappelons qu’ils concernent une isotropisation de classe 1 et que les comportements asymptotiques des fonctions ont ´et´e ´etablis en supposant, sauf autrement pr´ecis´e, des hy- poth`eses de variabilit´e et que les variables(y,z,w) tendent suffisamment vite vers leurs valeurs `a l’´equilibre.

Cas A: Sans fluide parfait:

Cas 1A:ω(φ), µ(ψ) et U (φ,ψ)

Une condition n´ecessaire pour l’isotropisation du mod`ele de Bianchi de typeI lorsque deux champs sca-

laires minimalement coupl´es et massifs sont pr´esents sera que les deux quantit´es ℓφ1 = φUφU−1(3 +

2ω)−1/2 et

ψ1 = ψUψU−1(3 + 2µ)−1/2tendent vers des constantes telles que

2 φ1+ ℓ

2

ψ1 < 3. Lorsque

l’isotropisation se produit et que l’une des deux constantes est non nulle, les fonctions m ´etriques tendent verst(ℓ2φ1+ℓ2ψ1)−1et le potentiel verst−2. Si les deux constantes disparaissent, l’Univers tend vers un mod`ele

de De Sitter et le potentiel vers une constante.

Si l’on pose ℓψ1 = 0, on retrouve les mˆemes r´esultats qu’en pr´esence d’un seul champ scalaire. Ceux ci peuvent ˆetre g´en´eralis´es `a la pr´esence den champs scalaires φi dont la fonction de Brans-Dickeωi ne d´epend uniquement que du champφi(voir l’annexe 1 de l’article [116] reproduit en annexe). Pour cela, il est suffisant de remplacer ℓ2

φ1 + ℓ

2

ψ1 par la somme

P

iℓ2i. Dans la litt´erature, il a ´et´e montr´e que la pr´esence de plusieurs champs scalaires pouvait favoriser l’inflation. C’est ce que l’on appelle l’inflation assist´ee[117]. L’inverse a aussi ´et´e montr´e: plus il y a de champs scalaires, moins l’inflation a de chances de se produire[117]. Il semble que ce soit ce dernier comportement qui arrive lors de l’isotropisation: plus il y a de champs scalaires, plus ils contribuent au d´enominateur de la puissance du temps vers laquelle tendent les fonctions m´etriques, et moins de chance elle aura d’ˆetre sup´erieure `a l’unit´e et de permettre un compor- tement acc´el´er´e de la m´etrique.

Cas 2A:ω(φ,ψ), µ(ψ) et U (ψ)

Il existe deux points d’´equilibre E1 etE2 qui peuvent correspondre `a un ´etat d’´equilibre isotrope pour

le mod`ele de Bianchi de type I lorsque deux champs scalaires minimalement coupl´es et massifs sont

pr´esents. Les conditions n´ecessaires pour atteindre l’´equilibre sont exprim´ees `a l’aide des deux quantit´es

ℓψ1 = ψUψU−1(3 + 2µ)−1/2etℓψ2= ψωψ(3 + 2ω)−1(3 + 2µ)−1/2:

– Pour le pointE1, il est n´ecessaire queℓ2ψ1 < 3 et (3 − ℓ

2

ψ1)Ω − 2R ℓψ1ℓψ2dΩ → −∞.

tendent verstℓ−2ψ1 et le potentiel disparaˆıt commet−2.

Lorsque l’isotropisation se produit et si ℓψ1 tend vers z´ero, l’Univers tend vers un mod`ele de De

Sitter et le potentiel vers une constante. Si de plusℓψ2 diverge, une condition suppl´ementaire pour

l’isotropisation est queℓψ2e

2(3−ℓ2ψ1)Ω−2Rℓψ1ψ2dΩ → 0.

– Pour le pointE2, il est n´ecessaire que0 < 2ℓψ2(ℓψ1 + 2ℓψ2)−1 < 1, ℓψ1+ 2ℓψ2 6= 0 et ℓψ1(ℓψ1+

2ℓψ2) > 3.

Lorsque l’isotropisation se produit et siℓψ1(ℓψ1 + 2ℓψ2)−1 tend vers une constante non nulle, les

fonctions m´etriques tendent verst(ℓψ1+2ℓψ2)(3ℓψ1)−1et le potentiel disparaˆıt commet−2.

Lorsque l’isotropisation se produit et siℓψ1(ℓψ1 + 2ℓψ2)−1 tend vers z´ero, l’Univers tend vers un

mod`ele de De Sitter et le potentiel vers une constante.

Pour ce second type de th´eories li´e aux champs scalaires complexes, il existe donc deux points d’´equilibre ce qui n’est jamais le cas avec un unique champ scalaire r´eel. Pour le premier point d’´equilibre, le compor- tement asymptotique des fonctions m´etriques ne d´epend que deψ alors que pour le second, il d´epend des deux champs scalaires.

Cas B: Avec fluide parfait:

A nouveau les r´esultats d´ependent du fait quek tende ou non vers une constante diff´erente de z´ero.

Case 1B:ω(φ), µ(ψ) et U (φ,ψ).

Une condition n´ecessaire pour l’isotropisation du mod`ele de Bianchi de typeI lorsque deux champs sca-

laires minimalement coupl´es et massifs sont pr´esents et tels queU ∝ V−γ(

m6→ 0) sera que les quantit´es

ℓφ1 = φUφU−1(3 + 2ω)−1/2 et ℓψ1 = ψUψU−1(3 + 2µ)−1/2 tendent vers des constantes telles que

ℓ2 φ1 + ℓ

2

ψ1 > 3/2γ. Alors, lorsque l’isotropisation se produit les fonctions m´etriques tendent vers t

2 3γ et

le potentiel disparaˆıt commet−2. Lorsque l’isotropisation se produit telle queU >> V−γ (

m → 0),

nous retrouvons les mˆemes r´esultats que dans le cas 1A mais la condition surℓ2 φ1+ ℓ 2 ψ1 est transform´ee en ℓ2 φ1+ ℓ 2 ψ1< 3/2γ.

Lorsque k → const 6= 0, le comportement asymptotique des fonctions m´etriques est le mˆeme qu’en pr´esence d’un seul champ scalaire, montrant la stabilit´e de ce r´esultat vis `a vis de la pr´esence d’un second champ. Si maintenant nous consid´erons le second type de couplage en relation avec des champs scalaires complexes, nous avons:

Cas 2B:ω(φ,ψ), µ(ψ) et U (ψ).

Soient les quantit´esℓψ1= ψUψU−1(3 + 2µ)−1/2etℓψ2 = ψωψ(3 + 2ω)−1(3 + 2µ)−1/2. Des conditions

n´ecessaires pour l’isotropisation du mod`ele de Bianchi de typeI lorsque deux champs scalaires minima-

lement coupl´es et massifs sont pr´esents et tels queU ∝ V−γ (k → const 6= 0) seront que ℓ

ψ1 tend vers

une constante telle queℓ2

ψ1 > 3/2γ et (1 − γ/2)Ω − γR ℓψ2ℓ

−1

ψ1dΩ → −∞ lorsque Ω → −∞. Lorsque

l’isotropisation se produit, les fonctions m´etriques tendent verst3γ2 et le potentiel disparaˆıt commet−2.

Lorsque l’isotropisation se produit telle queU >> V−γ(k → 0), nous retrouverons les mˆemes r´esultats

que pour le cas2A mais les conditions n´ecessaires pour l’isotropisation vers les points d’´equilibre E1et E2sont respectivement transform´ees enℓ2ψ1< 3/2γ et 1 − γ/2 < 2ℓψ2(ℓψ1+2ℓψ2)−1 < 1.

1.3.5

Applications

Afin d’illustrer nos r´esultats, nous allons examiner les conditions de l’isotropisation de quelques th´eories ´etudi´ees dans la litt´erature.

Inflation hybride

Au d´ebut de la section 1.3, nous avons expliqu´e le lien entre les th´eories tenseur-scalaires avec deux champs scalaires et l’inflation hybride . L’inflation hybride a entre autre ´et´e ´etudi´ee dans [114] avec une th´eorie tenseur-scalaire d´efinie par:

(3 + 2ω)φ−2= 2 (1.50)

(3 + 2µ)ψ−2= 2 (1.51)

m, M , λ et λ′ ´etant des constantes. Cette th´eorie correspond aux cas1A et 1B d´efinis dans la discussion. Le mˆeme type de th´eorie est ´egalement utilis´e dans [115] du point de vue des d´efauts topologiques. Pour un mod`ele FLRW avec section spatiale plate, l’inflation s’arrˆete quand l’´etat de vrai vide, correspondant au minimum global du potentiel en(φ,ψ) = (0,M ), est atteint. Lorsque aucun fluide parfait n’est pr´esent, on calcule queℓφ1etℓψ1sont respectivement proportionnels `a ˙φ et ˙ψ et s’´ecrivent:

ℓφ1 = 2√2φ(m2+ λψ2) λ(M2− ψ2)2+ 2φ2(m2+ λψ2) (1.53) ℓψ1= 2√2ψλ′φ2+ λ(ψ2− M2) λ(M2− ψ2)2+ 2φ2(m2+ λψ2) (1.54)

Lorsque(φ,ψ) = (0,M ), nous avons de mani`ere ´evidente φ → 0 et M2− ψ2→ 0. Alors, si l’on suppose que la disparition deφ est plus petite, plus rapide ou du mˆeme ordre que M2− ψ2, nous trouvons respecti- vement queℓφ1,ℓψ1ou le couple(ℓφ1,ℓψ1) divergent. Donc, il en est de mˆeme pour les d´eriv´ees des champs scalaires. Par cons´equent, le couple(φ,ψ) = (0,M ) repr´esente un ´etat asymptotique de vrais vide qui ne peut se produire lors d’une isotropisation de classe 1 du mod`ele de Bianchi de typeI.

En pr´esence d’un fluide parfait, des simulations num´eriques indiquent queφ oscille vers z´ero alors que ψ tend vers une constanteM0diff´erente deM lorsque Ω → −∞. Donc le potentiel tend vers une constante et non versV−γ. Par cons´equent, l’isotropisation ne se produit pas lorsquek 6= 0. Puisqu’elle ne peut pas non plus arriver en l’absence de fluide parfait, nous concluons `a l’absence d’isotropisation de classe 1 ´egalement lorsquek → 0.

Donc, l’isotropisation de classe 1 semble impossible pour la th´eorie d´efinie ci-dessus. Des simulations num´eriques effectu´ees sur le syst`eme (1.40-1.43) confirme ce r´esultat et ne montre pas non plus d’isotropi- sation de classe 2 ou 3.

Th´eories d’ordre sup´erieure et compactifi cation

Une autre th´eorie peut ˆetre d´efinie par les mˆeme formes de fonctions de couplage de Brans-Dicke mais avec un autre potentiel:

U = U0e−

2/3nφe−5√3/6nψ(e√3/2ψ− 1)m (1.55)

avecn > 0 et m > 02. De tels potentiels apparaissent lorsque l’on compactifie l’espace-temps et transforme

une th´eorie d’ordre sup´erieur pour le scalaire de Ricci en une forme relativiste. Ainsi dans [113], une transformation conforme est appliqu´ee `a la th´eorie d´efinie par S = R d5xG

5(M

3 5

16πR5 + αM5−3R45) et permet d’obtenir la th´eorie tenseur-scalaire ci-dessus avecm = 4/3, alors que si l’on consid`ere l’action S =

R d5xG

5(M

3 5

16πR5+ bM5R25+ cM5−3R54), cela correspond cette fois `a m = 2. Ces actions sont li´ees `a la

compactification de la th´eorie M. En l’absence de fluide parfait, utilisant les comportements asymptotiques des champs scalaires, nous trouvons que pr`es de l’isotropie:

φ → −p2/3nΩ (1.56) −p2/3nΩ + φ0→ − 2√2 5(5n − 3m) h 2√3m lnhe√3ψ/2(5n − 3m) − 5ni+ (5n − 3m)ψi (1.57)

Puisque n > 0, ψ ne diverge pas vers −∞ autrement le membre de gauche de l’´equation (1.57) serait complexe. Les simulations num´eriques montrent queψ tend vers +∞ lorsque Ω → −∞ et nous d´eduisons alors de (1.57) queψ → −(5n − 3m)(2√3)−1Ω. Cette limite se produira en Ω → −∞ si 5n − 3m > 0. Nous calculons que les quantit´esℓφ1 etℓψ1 tendent respectivement vers les constantes−n/

3 et (3m −

5n)(2√6). La condition n´ecessaire `a l’isotropisation est ainsi (11n2−10nm+3m2)/8 < 3. Supposant que

(n,m) 6= (0,0), le comportement asymptotique des fonctions m´etriques `a l’approche de l’´equilibre isotrope estt24[8n2+(5n−3m)2]−1. Ainsi, apr`es des transformations conformes, ces th´eories issues de la physique des particules peuvent conduire `a une isotropisation de classe 1 du mod`ele de Bianchi de typeI comme illustr´e sur la figure 1.4.

Lorsqu’un fluide parfait est pr´esent, les analyses num´eriques montrent queψ est d´efini en Ω → −∞ et que

0 10 20 30 40 50 0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 x 0 10 20 30 40 50 0.26 0.28 0.3 0.32 0.34 y 0 10 20 30 40 50 -0.12028 -0.120275 -0.12027 -0.120265 -0.12026 z 0 10 20 30 40 50 -0.249 -0.248 -0.247 -0.246 -0.245 -0.244 -0.243 w 0 10 20 30 40 50 0 10 20 30 40 50 0 10 20 30 40 50 0 20 40 60 80 100 0 10 20 30 40 50 -1.49623 -1.49623 -1.49623 -1.49623 -1.49623 ell 1 0 1 2 3 4 5 0 0.001 0.002 0.003 0.004 ’, ’, ’

FIG. 1.4 –Ces fi gures, avec−Ω en abscisse, repr´esentent successivement les comportements de (x,y,z,w,φ,ψ,ℓψ1) pour les conditions initiales

(x,y,z,w,φ,ψ) = (−0.49,0.25, − 0.12, − 0.15,0.14,0.23) et les param`etres (U0,n,m) = (3.2,1.25, − 0.36). φ et ψ se comportent alors

respectivement au voisinage de l’isotropie comme−1.02Ω et −2.12Ω. Notons que ℓφ1est une constante−n/

3 = −0.721688. La derni`ere fi gure

montre la disparition des d´eriv´ees deα, β et γ par rapport au temps propre comme cela doit ˆetre en cas de convergence vers une puissance du temps

propre. Si nous choisissonsm = −2.36, (11n2− 10nm + 3m2)/8 = 7.92 > 3 et l’isotropisation de classe 1 ne se produit pas car x tend vers

une constante non nulle

ce champ scalaire devrait diverger. De la forme de ˙φ et ˙ψ, on voit que ψ ne peut pas tendre vers −∞ pour

unn positif lorsque Ω → −∞. Quand ψ → +∞, il vient que ℓ2φ

1+ ℓ

2

ψ1 → (11n

2− 10nm + 3m2)/8 et

donc cette th´eorie peut s’isotropiser vers un ´etat d’´equilibre dont la nature (c’est-`a-dire le fait quek tende ou non vers une constante nulle) d´epend de la valeur de cette constante par rapport `a3/2γ. Ce cas est illustr´e sur le figure 1.5 o`u une int´egration num´erique a ´et´e effectu´ee avec(11n2− 10nm + 3m2)/8 > 3/2γ. Des int´egrations num´eriques des champs scalaires produisent ´egalement des solutions pour lesquellesψ tend vers z´ero etφ tend vers une constante non nulle, mais alors ℓ2

φ1+ ℓ

2

ψ1diverge et une isotropisation de classe 1 est impossible.

Champ scalaire complexe avec potentiel quadratique

Les th´eories correspondant aux cas 2A et 2B peuvent ˆetre li´ees `a la pr´esence d’un champ scalaire complexe dont le Lagrangien prend g´en´eralement la forme[118, 119, 120]:

L = R + gµνζ,µ∗ζ,ν− V (|ζ|2) + Lm (1.58)

En red´efinissant le champ scalaireζ comme ζ = ψ(√2m)e−imφ, il vient:

L = R + 1/2gµν(ψ2φ,µφ,ν+ m−2ψ,µψ,ν) − U(ψ2) + Lm (1.59)

ce qui correspond `a3/2 + µ = 1/2m−2ψ2 et3/2 + ω = 1/2φ2ψ2. Le potentiel d´ependant deψ2, sa forme la plus simple et la plus naturelle semble ˆetreU = ζζ∗ = ψ2. Cette forme est souvent utilis´ee par exemple pour la quantification du champ scalaire dans [118] ou pour ´etudier si l’inflation est g´en´erique pour les mod`eles spatialement ferm´es[120].

Si l’on suppose qu’il n’y a pas de fluide parfait, alors pour le point d’´equilibreE1, nous obtenons que

ψ → ±2mp2(Ω − ψ0): ce champ est complexe lorsque Ω → −∞ alors que, par d´efinition, il devrait ˆetre

r´eel. Pour le point d’´equilibreE2, nous obtenonsψ → ψ0e3/2Ωalors que maintenantφ tend vers une valeur complexe au lieu d’une valeur r´eelle. Par cons´equent, pour la th´eorie d´efinie par (1.59) avecU = ψ2, une isotropisation de classe 1 est impossible. Cependant, les simulations num´eriques portant sur les ´equations (1.40-1.41) r´ev`ele que l’Univers devrait subir une isotropisation de classe 3 comme montr´e sur la figure 1.6

0 2 4 6 8 10 12 14 0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 y 0 2 4 6 8 10 12 14 -0.026 -0.024 -0.022 -0.02 -0.018 z 0 2 4 6 8 10 12 14 -0.11 -0.1 -0.09 -0.08 -0.07 -0.06 -0.05 -0.04 w 0 2 4 6 8 10 12 14 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 0 2 4 6 8 10 12 14 0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10 12 14 0.76 0.78 0.8 0.82 0.84 0.86 0.88 0.9 k 0 2 4 6 8 10 12 14 -3.8 -3.6 -3.4 -3.2 -3 -2.8 ell 1 0 2 4 6 8 10 12 14 0 0.01 0.02 0.03 0.04 x 0 1 2 3 4 5 0 0.0025 0.005 0.0075 0.01 0.0125 0.015 0.0175 ’, ’, ’

FIG. 1.5 –Ces fi gures, avec−Ω en abscisse, repr´esentent successivement les comportements de (x,y,z,w,φ,ψ,k,ℓψ1) pour les conditions initiales

(x,y,z,w,φ,ψ) = (−0.49,0.25, − 0.12, − 0.15,0.14,0.23) et les param`etres (U0,n,m) = (3.2,1.25, − 2.36) avec un fluide de poussi`ere.

Notons queφ1est une constante valant−n/√3 = −0.721688. Comme pr´ec´edemment, la derni`ere fi gure montre les d´eriv´ees de α, β et γ par

rapport au temps propre.

et avec les caract´eristique ´enonc´ees `a la section 1.1.2 pour cette classe.

Si maintenant on suppose la pr´esence d’un fluide parfait et que l’on consid`ere le cas tel quek 6= 0, on calcule que le champ scalaireψ tend vers e3/2γΩet donc

ψ1diverge commee−3/2γΩ: l’isotropisation de classe 1 est impossible. Cependant, une fois de plus les int´egrations num´eriques montrent qu’une isotropi- sation de classe 3 est possible aveck oscillant vers une constante comme montr´e sur la figure 1.7. Si k → 0, une isotropisation de classe 1 est impossible pour les mˆemes raisons qu’en l’absence de mati`ere au contraire d’une isotropisation de classe 3.

D´efauts topologiques

Un autre type de potentiel a ´et´e utilis´e dans [121] pour ´etudier la formation de d´efauts topologiques apr`es l’inflation. Sa forme estU = λ/2(ψ2− η2)2avecλ et η des constantes.

En l’absence de fluide parfait, nous calculons pour le pointE1queψ2→ −η2P roductLog(−η−2e−16m

2η−2(Ω−φ 0)),

φ0 ´etant une constante3. Mais cette quantit´e est n´egative lorsqueΩ → −∞ et donc une fois de plus ψ est asymptotiquement complexe. Pour le pointE2, nous trouvons aussi queψ est complexe lorsque Ω → −∞ sauf si la constante d’int´egration est elle mˆeme complexe. Ainsi, quelque soit le point d’´equilibreE1 et E2, un ´etat d’´equilibre isotrope de classe 1 ne peut se produire car au moins l’un des champs scalaires est complexe aux ´epoques tardives.

Supposons la pr´esence d’un fluide parfait tel quek 6= 0, nous avons alors ψ2 → e3/2γ(Ω−Ω0)+ η2. Par cons´equent,ℓψ1 diverge et une isotropisation de classe 1 ne se produit pas pour la mˆeme raison que dans l’application pr´ec´edente. Comme elle n’arrive pas non plus dans le cas du vide, il en est de mˆeme sik → 0. Cependant, une fois de plus, nous avons observ´e une isotropisation de classe 3 avec et sans mati`ere. En pr´esence de mati`ere,k tend vers une constante avec des oscillations amorties et nous avons observ´e que x mais aussi z et les champs scalaires peuvent atteindre l’´equilibre. Ceci est illustr´e par la figure 1.8. Les mˆemes remarques s’appliquent en l’absence de mati`ere et, globalement, les comportements des fonctions sont les mˆemes que ceux montr´es sur la figure 1.6.

0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 y 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 -0.25 -0.2 -0.15 -0.1 -0.05 0 z 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 -0.2 -0.1 0 0.1 0.2 w 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 0 5 10 15 20 25 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 0 25 50 75 100 125 150 ell 1 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 0 20 40 60 80 ell 2 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 x 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 -1 -0.8 -0.6 -0.4 -0.2 0 dx d 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 0 0.005 0.01 0.015 0.02 ’, ’, ’

FIG. 1.6 –Ces fi gures, avec−Ω en abscisse, repr´esente successivement les comportements de (x, ˙x,y,z,w,φ,ψ,ℓφ2,ℓψ2) pour les conditions

initiales(x,y,z,w,φ,ψ) = (−0.70,0.25, − 0.12, − 0.15,0.14,0.23) et le param`etre m = −2.3. x est la seule variable `a atteindre l’´equilibre

alors quey, z et w oscillent de plus en plus lorsque −Ω → +∞. Le champ scalaire subit des oscillations amorties alors que les oscillations de ℓφ2et

ψ2augmentent. La derni`ere fi gure montre la disparition des d´eriv´ees deα, β et γ par rapport au temps propre. Notons qu’elles oscillent.

Condensat de Bose-Einstein

Dans [122], un condensat de Bose-Einstein est ´etudi´e4avec un potentiel de la formeαψ2+ βψ4. En l’absence de fluide parfait,ψ est complexe pour le point d’´equilibre E1. En fait,ψ → α(2β−1)

1/2

(P roductLog(α−1e1+32m2βα−1(Ω−Ω0)) − 1)1/2avec

0une constante d’int´egration. Ainsi, lorsqueΩ →

−∞, la seconde racine carr´ee est r´eelle si αβ−1< 0 mais alors la premi`ere est complexe.

Pour le point d’´equilibreE2,ψ2tend vers une constante−αβ−1avecα < 0 et β > 0. Dans le mˆeme temps,

φ → −2(−3βα−1)1/2Ω + φ

0,φ0 ´etant une constante d’int´egration. Calculantℓψ1 etℓψ2, nous obtenons respectivement queℓψ1diverge etℓψ2 → ±mp−βα−1. Ainsi,2ℓψ2(ℓψ1+ 2ℓψ2)−1 → 0 et y → 0. Nous pourrions donc avoir une isotropisation de classe 2 bien que les simulations num´eriques aient ´echou´e `a la montrer.

Si maintenant on consid`ere la pr´esence d’un fluide parfait tel que k 6→ 0, nous trouvons que ψ2

−α(2β)−1 ± (2β)−12+ 4βe−3γ(Ω0−Ω))1/2,

0 ´etant une constante d’int´egration. Alors,ℓψ1 diverge et une isotropisation de classe 1 n’est pas possible. En revanche, les r´esultats obtenus dans le vide montrent qu’un ´etat isotrope stable peut ˆetre atteint lorsquek → 0 et pour le point E2. Il nous faut alors nous assurer

quek tend bien vers z´ero. Or sa disparition n´ecessite que 1 − γ/2 < 2ℓψ2(ℓψ1+2ℓψ2)−1, ce qui est toujours

vrai car le membre de droite de cette in´egalit´e tend bien vers z´ero. Nous concluons donc que la th´eorie de- vrait subir une isotropisation de classe 1 mais nous ne l’avons pas observ´e num´eriquement(nous rappelons que nous avons trouv´e des conditions n´ecessaires et non suffisantes `a l’isotropisation).

0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 0.25 0.26 0.27 0.28 0.29 0.3 0.31 k

FIG. 1.7 –Si l’on prend en compte un fluide parfait,k peut atteindre une constante durant l’isotropisation.

Une fois de plus, les simulations num´eriques montrent une isotropisation de classe 3 avec et sans fluide parfait et avec les mˆemes comportements que ceux montr´es sur la figure 1.6.

Nous observons que toutes les th´eories ayant un champ scalaire complexe semblent atteindre l’isotropie via une isotropisation de classe 3 alors que les autres l’atteignent via la classe 1. Ceci pourrait ˆetre dˆu au fait que nous avons principalement consid´er´e des th´eories avec champ scalaire complexe telles queU ∝ ψ2+ψ4 et ne doit donc pas ˆetre consid´er´e comme une r`egle.

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