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661 Placet au Roi, Médiathèque du Mans, 960 Maine, p. 3. 2% 20% 5% 3% 10% 60%

Financement final

Hôtel de Ville Evêque du Mans Clergé du diocèse

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et de la ���essit� d�u�e �o�t�i�utio� de tous au� �ha�ges �o��u�es g�a�dit, au d�t�i�e�t

de l�id�e d�u� fi�a��e�e�t pa� les revenus domaniaux. Cette contribution doit être

consentie par les sujets du roi, hommes libres et elle doit être modérée

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. Nous sommes

�ie� da�s �ette id�e de �o�t�i�utio�. La �o�st�u�tio� d�u� �ou�eau �âti�e�t sus�epti�le

d�a��ueilli�, ensemble, les fils de la bourgeoisie mancelle et de la noblesse du Haut-Maine,

ainsi que les enfants des foyers modestes et pauvres et de la région du grand ouest méritait

�ie�, selo� les �o�ps �o�stitu�s de l��po�ue, u� effo�t fi�a��ie� ��pa�ti su� tous, et plus

pa�ti�uli��e�e�t su� �eu� �ui, d�ha�itude, �taient exemptés de la fiscalité. Le collège était

devenu plus �u�utile, i�dispe�sa�le à u�e politi�ue �atio�ale d��du�atio�. Dans la société

d�A��ie� ‘�gi�e, �t�e e�e�pt� �tait u� ho��eu� et le sig�e d�u� �a�g élevé dans la

société

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. A �uel�ues d��e��ies de la ‘��olutio� f�a�çaise, �o�t�i�ue� à l�effo�t �olle�tif par

la fiscalité devait devenir un privilège. Une partie de la taille permit ainsi de rembourser à

«Triboulet, demeurant à Paris», la somme de 25 000 livres que « cette dame avait prêtée le

12 août 1750 pour les premières constructions

664

». La reconstruction du collège fut

activement poursuivie.

Plan 5

665

.

662 Roland Mousnier, op. cit., p. 564.

663Ibid., p. 565.

664 Robert Triger, op. cit., p. 52.

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La construction de la salle des Actes : au �œu� de l’�litis�e o�ato�ie�

E�t�e ���� et ����, la �e�o�st�u�tio� du �oll�ge po�ta d�a�o�d su� la Salle des Actes

et su� le g�a�d �âti�e�t pa�all�le à l�Eglise. La Salle des A�tes ga�da sa dénomination

primitive : « De toutes les parties du lycée, elle s�a���e �elle la plus chargée de souvenirs

�elati�e�e�t, d�u�e pa�t à des pratiques scolaires ou sociales dispa�ues, d�aut�e part à des

faits plus ou moins marquants politiques

666

». Avant 1789, cette salle servait aux nombreuses

soutenances de thèses des étudiants. Il s�� d��oulait également les exercices académiques

des élèves ainsi que la distribution des prix suivie, sur une estrade, de représentations

théâtrales devant les autorités civiles et religieuses du Mans. Le 10 novembre 1762, le

supérieur, le père Joly de Chavigny, affermait à Pierre Trottier, « postier de cette maison le

droit des �haises de l�Eglise et de la salle des A�tes

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» afin de les offrir à des écoliers les plus

pauvres. Le 16 mars 1789, les Nobles du Maine y élisent leurs députés aux Etats Généraux

a�e�, �o��e se���tai�e de s�a��e, l�a��ie��l��e, Lep�i��e d�A�de�a�. Il y retrouvait ainsi le

lieu où il avait reçu « plusieurs prix destinés aux vétérans ». Dans cette salle, Il participa aux

joutes th�ât�ales e� fi� de se�est�e ou d�a���e s�olai�e : il fut « u� des a�teu�s d�u�e des

pastorales » et il y avait composé « deux exercices littéraires

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». C�est da�s �e lieu ���e,

le sa�edi �� �ai ����, �ue le p�ofesseu� Alho� fit so� dis�ou�s su� so� pla� d��du�atio�

nationale. Le 30 juin suivant, elle servit au Tiers-Etat pour y désigner un député lors

d��le�tio� �o�pl��e�tai�e. Puis, par deux fois au moins, elle devint la salle de vente

publique de surplus de vêtements militaires. Sous la Convention montagnarde, dans

l��ta�lisse�e�t alo�s d��o��� « collège national », cette salle fut un lieu d�e�p�essio�

publique du patriotisme républicain des professeurs restés sur place après le départ des

Oratoriens : le 6 août 1793, l�u� deu�, Mi�hel Bo�e� dit ‘�gulus, � fit joue� a�e� su���s sa

pastorale en deux actes et en vers

669

. En décembre 1793, la Salle fut convertie en lieu de

détention des Vendéennes faites prisonnières lors de la bataille du Mans. En 1798, les

auto�it�s de la �ille et du d�pa�te�e�t s���e�di�e�t e� g�a�de po�pe pou� i�augu�e� l�E�ole

666 Gérard Boëldieu, « La salle des Actes» du lycée Montesquieu du Mans comme lieu de mémoire », http://montesquieu.lemans.free.fr/bmaccueil.htm

667 A.D. 72 D ADDITIF 27 f° 496.

668Lep�i��e d�A�de�a�, op. cit., p. 38.

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centrale départementale qui, succédant au collège du Mans, du�a jus�u�à sa t�a�sfo��ation

en école secondaire municipale en 1804

670

.

Croquis

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La construction de la Salle des Actes fut très soignée. Elle mesure environ 24 mètres

de long et large de plus de 7 mètres. Elle est éclairée par cinq ouvertures plein cintre et

voûtée en anse de panier, avec pénétrations en face des fenêtres

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.

Le bâtiment principal apparaît comme une construction courante et pratique dans le

style classique français, symétrique, sans fioritures selon la sobriété typique de cette

période. Le XVIII

ème

siècle a hérité du XVII

ème

si��le l�a�ou� de la ��gula�it� et de la s���t�ie.

Les O�ato�ie�s ��o�t pas les �o�e�s, �i le �esoi� d�u�e s���t�ie sole��elle et pa�faite du

670 Gérard Boëldieu, op. cit., p. 1.

671 Robert Triger, op. cit., p. 53.

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Grand Siècle

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. Les nouveaux locaux contenaient, au rez-de-chaussée, un petit parloir, cinq

classes et une salle de récréation également voûtés ; chaque classe, d�e��i�o� � à � ��t�es

de longueur, était éclairée par quatre ouvertures, portes ou fenêtres. Les deux classes

a���ag�es da�s l�aile étaient plus longues, 10 mètres environ sur 7. La façade principale se

présenta sur la cour des élèves.

La chapelle

Au XVII

ème

siècle, les Oratoriens étaient soucieux de préserver les âmes de la

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