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4.4. Renseignements pratiques sur l'organisation des séances

4.4.6. La fin de séance

La plupart des leçons se terminent également de la même façon :

Avant de se relever, le patient doit observer ses sensations au sol (et remarquer que le sol est sans doute devenu plus « moelleux » par rapport au début de la séance).

Le patient doit ensuite se relever, en mettant dans ses mouvements la même qualité d'attention que pendant la leçon.

Une fois debout, il doit rester quelques instants sans bouger, à l'écoute de ce qu'il peut ressentir d'inhabituel en lui.

Puis il doit faire quelques pas, en sentant ce qui est plus léger, délié dans son mouvement.

Il est intéressant de demander au patient d'observer le lendemain comment il se sent dans ses mouvements, car les bénéfices d'une leçon ne sont pas toujours immédiatement perceptibles.

En effet, il découvrira peut-être, à un moment inattendu, au cours d'un geste quotidien, une aisance inhabituelle.

PARENT, A. et ZEGLIN, C. 2011 Discussion

1. Délimitation du sujet

Notre but au départ était de sélectionner une des méthodes explicitées dans le mémoire de C. Roux et C.Soulet de Brugière « La détente laryngée dans la prise en charge vocale adulte. Sélection et illustration vidéo de méthodes pour répondre à cet objectif en orthophonie. », de l'approfondir et de prouver scientifiquement son efficacité sur la détente laryngée. Nous avions sélectionné pour cela la méthode Alexander.

Or, après consultation des biostatisticiens de l'Université de Lille 2, il s'est révélé que le protocole scientifique à mettre en place pour prouver l'efficacité d'une méthode sur la détente laryngée était trop difficile à réaliser du point de vue matériel, logistique et du temps disponible.

Tout d'abord, ce protocole nécessitait d'intégrer, en plus d'un certain nombre de sujets témoins, un nombre de sujets très important devant être dysphoniques et ne pas suivre de rééducation orthophonique par ailleurs pour pouvoir imputer les éventuels effets de la méthode uniquement à celle-ci. Ce type de sujet est donc difficile à regrouper. Il semblait également ardu de soumettre tous ces sujets à la pratique régulière et sur une période suffisamment longue d'une méthode permettant la détente laryngée, sachant que nous ne sommes que deux à participer à ce mémoire.

D'autre part, le moyen d 'évaluation de la détente laryngée devait obligatoirement être objectif. Le seul moyen objectif de mesurer la détente laryngée est l'électroglottographie, or cet examen ne peut bien évidemment pas être réalisé en cabinet d'orthophonie mais uniquement dans un service hospitalier spécialisé ou éventuellement chez certains phoniatres. Ce qui veut dire qu'il aurait fallu que tous les sujets que nous aurions sélectionnés auraient du se rendre régulièrement à l'hôpital pour se soumettre à une électroglottographie, ce qui semblait très compliqué à mettre en place. Par ailleurs, cet examen peut se révéler être une source de stress pour les sujets, ce qui est un sérieux biais à l'évaluation de la détente laryngée! De toute façon, la détente laryngée est très fluctuante et de ce fait très difficile à évaluer objectivement.

PARENT, A. et ZEGLIN, C. 2011 Délimitation du sujet

Enfin, l'évaluation subjective de la détente laryngée via un questionnaire nécessiterait, pour être scientifiquement reconnue, la validation préalable du questionnaire qui pourrait en elle-même faire éventuellement l'objet d'un mémoire.

Suite à cet entretien avec les biostatisticiens, nous nous sommes alors orientées vers l'exposition d'un protocole d'utilisation de la méthode Alexander en orthophonie et sur l'illustration de celle-ci au moyen de vidéos.

Concernant le choix premier de la méthode Alexander, nous avons du également faire face à certaines difficultés. Nous l'avions choisi car elle nous parlait, qu'elle était très peu connue et que très peu d'orthophonistes l'utilisaient; il nous paraissait donc opportun de la présenter à un plus large panel de praticiens.

Or, après la lecture d'ouvrages sur la méthode et une rencontre avec M. Jacques Gaillard, praticien officiel de la méthode à Lille, il est apparu que cette méthode serait très difficilement filmable car il s'agit d'un travail essentiellement basé sur l'introspection, le ressenti intérieur, avec très peu de mouvements suffisamment amples pour être observables sur un film. La pratique de cette méthode s'avérait difficilement exposable au sein d'un mémoire.

D'autre part, la formation à la méthode, longue et coûteuse, est « obligatoire » pour pouvoir la dispenser, à quelque niveau que ce soit. Il faut en effet suffisamment de technique pour pouvoir guider par le toucher et observer de façon suffisamment fine la façon de bouger du sujet. Proposer un protocole d'utilisation de cette méthode était donc sans intérêt.

Nous avons donc décidé, finalement, de choisir la méthode Feldenkrais comme sujet de notre mémoire. Celle-ci était tout d'abord également décrite dans le mémoire de Coline Roux et Claire Soulet de Brugière duquel nous nous sommes inspirées au départ et M. Gaillard, ayant également une expérience de la méthode Feldenkrais, nous a orientées vers celle-ci sachant ce que nous souhaitions faire au sein de notre mémoire. Il nous a expliqué que la méthode reposait sur une multitude de mouvements et que ceux-ci seraient facilement transmissibles par des vidéos et des explications.

De plus, il s'est avéré qu'il n'était pas nécessaire d'avoir suivi une formation accréditée (de 800 heures réparties sur 4 ans) pour être en mesure d'intégrer la méthode Feldenkrais dans une profession d'origine.

Certains praticiens proposent des formations courtes, non reconnues par les instances d'accréditation des formations, mais qui permettent d'intégrer la méthode dans une pratique professionnelle (par exemple: les orthophonistes peuvent être formé(e)s par François Combeau, les kinésithérapeutes par Françoise Figuière...).

Notre premier contact avec la méthode, via un atelier dispensé par Mme Delache, nous a confortées dans notre choix.

Enfin, plutôt que de vouloir proposer un protocole d'utilisation de la méthode en orthophonie comme nous le voulions, ce qui suppose de permettre une rééducation vocale en entier et de fournir un cadre strict et défini, nous avons préféré au final proposer un mode d'utilisation de la méthode en orthophonie. Ceci sous-entend d'exposer plutôt comment intégrer la méthode au sein d'une rééducation vocale, de donner différentes possibilités ainsi que des pistes pour démarrer un tel travail sans être exhaustif. Pour être exhaustif, il faudrait en effet être formé à la méthode.

2. Avantages et inconvénients de l'utilisation de la

Méthode Feldenkrais