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3. Matériel et Méthodes

3.1. Matériel

3.1.1. Matériel animal

Le matériel animal est constitué de 200 poulets de chair de souche Hubbard 3.1.2. Matériel technique

Le matériel technique est constitué de :

Abreuvoirs pour l’abreuvement des poulets,

Mangeoires pour l’alimentation des poulets,

Peson pour peser la quantité d’aliment servir,

Balance électronique pour peser la quantité de poudre de Curcuma longa à servir,

3.1.3. Le matériel végétal

Il est constitué de poudre de Curcuma longa

Figure 1 : Poudre de Curcuma longa 3.2. Méthodes

Les travaux expérimentaux ont consisté en l’évaluation de la cytotoxicité larvaire de Curcuma longa et l’utilisation de la poudre de Curcuma longa pour

évaluer son effet sur les paramètres morphométriques des poulets de chair.

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3.2.1. Milieu d’étude

Le milieu d’étude inclut le milieu physique. Il comprend les facteurs climatiques, les sols et les formations végétales.

Facteurs climatiques

Le climat de la ferme d’élevage où s’est déroulé notre stage est de type subéquatorial avec deux saisons de pluie et deux saisons sèches (Boko., 1988).

La pluviométrie moyenne est de mille deux cents millimètre (1200 mm) par an.

La température moyenne annuelle varie entre 27 et 31°C avec une humidité relative de l’air qui varie entre 67% de Janvier en mars et 97% de juin à juillet (ASECNA, 2011).

Sols et formation végétales

Les sols de la zone d’étude en général sont ferralitiques. On rencontre des espèces herbacées.

3.2.2. Obtention de la poudre de Curcuma longa

Pour obtenir la poudre de Curcuma longa, les rhizomes frais de Curcuma longa ont été récoltés, séchés et moulu

Figure 2 : Rhizomes de curcuma longa

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3.2.3. Etudes préliminaires

En prélude à notre expérimentation, nous avons évalué le caractère toxique de Curcuma longa. Pour ce faire, nous avons étudié la toxicité de la plante au laboratoire pour évaluer le degré toxique de cette plante.

3.2.3.1. Cytotoxicité larvaire de la poudre de Curcuma longa Principe

Ce test est basé sur la survie des larves de crevettes dans l’eau de mer en présence de la solution à tester. Il permet d’avoir une vision globale de l’activité cytotoxique des produits testés. En effet, il existe une corrélation entre la toxicité sur les larves de crevettes et la cytotoxicité sur les cellules 9PS et 9KB (carcinome nasopharygien humain) d’une part (Pelka et al., 2000), les cellules A-549 du carcinome pulmonaire et les cellules HT-29 du carcinome du côlon d’autre part (Carballo et al., 2002). C’est un test préliminaire largement décrit dans la littérature (Houngbeme et al., 2014) qui s’effectue sur les larves de crevettes de saumure (Artémia salina LEACH) selon la méthode de Michael et al. (1956) reprise par Vanhaecke et al. (1981) puis par Sleet et Brendel (1983).

Description du test

Les œufs d’Artémia salina sont incubés dans l’eau de mer jusqu’à éclosion de jeunes larves (48 heures). On prépare alors une série de solutions des substances à tester à des concentrations variables et progressives. Un nombre défini de larves est introduit dans chaque solution. Toutes les solutions ainsi que des solutions témoins ne contenant pas de substance active sont laissées sous agitation pendant 24 heures. Le comptage sous microscope du nombre de larves survivantes dans chaque solution permet d’évaluer la toxicité de la solution.

Dans le cas où l’on constate des décès dans le milieu témoin, les données sont corrigées par la formule de Arbot.

%décès = [(test – témoin) /témoin)] x 100

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Les données dose-réponse sont transformées par logarithme et la LC50 est ainsi déterminée par une régression linéaire.

Préparation des extraits à tester

Une solution stock de chacun des extraits est préparée par dissolution de 200 mg de poudre dans 4 ml d’eau distillée laissés en macération continue pendant 72h.

Ensuite le filtrat est récupéré puis complété à 4 ml afin d’avoir une concentration pondérale de 50 mg/ml d’eau distillée. Nous avons procédé ensuite à dix (10) dilutions successives au demi (1/2) de la solution stock avec l’eau de mer. Les concentrations exprimées en mg/ml des solutions diluées contenues dans des tubes à essai numérotés de 1 à 10 sont respectivement de 50/2 ; 50/4 ; 50/8 ; 50/16; 50/32 ; 50/64 ; 50/128 ; 50/256 ; 50/512 et 50/1024.

3.2.4. Constitution des lots

Quatre lots de 50 poules ont été constitués. Le lot 1, lot témoin négatif a été soumis à une alimentation normale sans poudre de Curcuma longa et à un apport normal d’eau. Le lot 2, lot témoin positif a reçu un aliment normal sans poudre de Curcuma longa mais a été soumis à une restriction d’eau. Le lot 3 a reçu un aliment contenant 20 mg de poudre de Curcuma longa par kilogramme d’aliment et a été soumis à une restriction d’eau et le lot 4 a reçu un aliment contenant 40 mg de poudre de Curcuma longa par kilogramme d’aliment et a été soumis à une restriction d’eau.

3.2.5. Abattage et prise des données

Au bout de deux mois d’élevage, cinq poulets ont été abattus dans chacun des quatre lots. On a ensuite procédé à l’éviscération puis les mesures suivantes ont été prises :

 longueur du tarse

 poids vif

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Les différentes données morphométriques recueillies sur les poulets de chairs ont été sont soumises au test de variance ANOVA. Les variances ont été comparées deux à deux.

3.4. Résultats

3.4.1. Toxicité larvaire

Les données obtenues après la lecture du test effectué, ont permis de tracer la courbe de logarithmique ci-dessous, exprimant la variation de nombre de larves mortes en fonction de la gamme des concentrations testées.

Figure 3 : Courbe de sensibilité des larves à l’extrait

y = 8,5284ln(x) - 4,4816

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La lecture de cette courbe montre que les larves sont sensibles à l’extrait selon une relation de dose-réponse car le nombre de larves mortes est proportionnel à la concentration et ceci au niveau de l’extrait. De même, le coefficient de corrélation (R2) obtenu est supérieur ou très voisin de 0,8 et on en déduit qu’il y a une bonne corrélation entre la concentration testée et la réponse enregistrée. La valeur de la demi-concentration létale (CL50) déterminée à partir des équations de la courbe de régression logarithmique est 4,32 mg/ml.

Pour apprécier le degré de toxicité à partir de la valeur de CL50 nous avons fait recours au tableau de correspondance établi par Mousseux (1995).

Tableau 9 : Correspondance entre CL50 et toxicité

Lorsque la CL50 est supérieure ou égale à 100 μg/mL, l’extrait est non toxique.

Une CL50 comprise entre 50 μg/mL et 100 μg/mL indique une faible toxicité tandis qu’une CL50 comprise entre 10 μg/mL et 50 μg/mL donne une toxicité modérée. Une CL50 inférieure à 10 μg/mL confère à l’extrait une forte toxicité.

La valeur de CL50 obtenue est supérieure à 100 μg/mL. Ce résultat indique que l’extrait aqueux ne présente a priori aucun degré de toxicité. D’après les résultats on remarque que l’extrait testé possède une CL50 largement supérieur à 0,1 mg/mL, et on peut conclure que l’extrait possède à priori une innocuité sur les cellules humaines en corrélation avec les larves de crevettes.

3.4.2. Paramètres morphométriques

Le tableau 8 présente les effets de la poudre de Curcuma longa sur les paramètres morphométriques des poulets de chairs. L’analyse de ce tableau

Valeurs de CL50 Degré de toxicité

CL50 ≥ 100 μg/mL - (non toxique)

100 μg/mL > CL50 ≥ 50 μg/mL + (faible) 50 μg/mL > CL50 ≥ 10 μg/mL + + (modérée)

CL50 < 10 μg/mL + + + (forte)

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longueur du tarse, le poids vif, le poids moyen des carcasses, des reins, du cœur, du gésier, des intestins et de la tête-cou dans les quatre lots. Toutefois, on note une différence significative au niveau du poids moyen du foie des quatre lots comparés. En effet, le poids moyen du foie est plus élevé dans le lot 2 (44,67g) suivi respectivement des lots 4 (41,80g), 1(37,40g) et 3 (31,50g).

Le poids vif moyen des sujets et le poids moyen des reins élevés de manière non significative au niveau du lot 1, ont connu une diminution au niveau du lot 2.

Par contre, on note une légère augmentation non significative de la longueur du tarse et du poids de la rate au niveau du lot 2 et leur diminution plus marquée dans le lot 1. Pour ce qui concerne les carcasses et les intestins, on remarque que leur poids est plus élevé de manière non significative dans le lot 1 et plus faible dans le lot 4. S’agissant de gésier et de tête-cou, leurs poids ont connu une diminution non significative dans le lot 3. Par ailleurs, le poids moyen du gésier est plus élevé dans le lot 1 et celui de tête-cou dans le lot 4.

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Tableau 10 : Paramètres morphométriques des poulets

NS : Non significatif ; * : différence significative au seuil de 5% ; les moyennes de la même ligne, suivies de différentes lettres présentent une différence significative. Lot 1 : nourri avec l’aliment sans Curcuma longa et n’a pas été soumis à la restriction hydrique, Lot 2 : nourri avec l’aliment sans Curcuma longa et a été soumis à la restriction hydrique, Lot 3 : nourri avec l’aliment avec 20g de Curcuma longa par kg d’aliment et a été soumis à la restriction hydrique et Lot 4 : nourri avec l’aliment avec 40g de Curcuma longa par kg d’aliment et a été soumis à la restriction hydrique

Variables

Lot 1 Lot 2 Lot 3 Lot 4

Moy ES Moy ES Moy ES Moy ES Test de

significativité Longueur du

tarse

10,40a 0,24 10,83a 0,54 10,50a 0,87 10,60a 0,60 NS

Poids vif 1931a 26,77 1834,17a 158,03 1918,25a 82,97 1895,20a 39,79 NS Poids carcasse 1104,20a 55,17 935,17a 34,34 1026,50a 127,14 921,20a 40,66 NS Poids foie 37,40ab 2,4 44,67a 2,91 31,50b 3,23 41,80ab 2,85 *

Poids rate 3,2a 0,2 3,83a 0,31 3,5a 0,29 3,4a 0,4 NS

Poids rein 6,00a 0,32 5,17a 0,40 5,25a 0,48 5,8a 0,49 NS Poids cœur 8,4a 1,12 8,83a 0,98 8,00a 1,08 7,20a 0,73 NS Poids gésier 46,20a 1,77 45,00a 5,03 41,25a 2,29 46,00a 6,76 NS Poids intestin 183,00a 27,29 153,5a 10,54 144,00a 20,31 132,4a 12,06 NS Poids tête –cou 59,60a 1,21 55,17a 3,62 51,75a 4,87 62,60a 1,12 NS

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3.5. Discussion

3.5.1. Cytotoxicité larvaire de Curcuma longa

Les résultats obtenus pour le test de toxicité révèlent que la poudre de Curcuma longa ne possède aucune toxicité au niveau cellulaire. Nos résultats sont conformes à ceux trouvés par Bernard et al. (2005) qui rapportent que Curcuma longa ne présente aucun effet toxique majeur avec des doses orales allant jusqu’à 8 g/jour. Ils corroborent également avec ceux de Grugeau (1995) qui a rapporté que l’extrait aqueux de Curcuma longa n’a présenté aucune toxicité sur les rats Wistar à une dose de 2000mg/Kg de poids vif corporel

3.5.2. Effet de la poudre de Curcuma longa sur les paramètres morphométriques.

L’effet du Curcuma longa a été évalué sur les paramètres morphométriques des poulets de chair soumis à une restriction hydrique. Les différents paramètres sont : La longueur du tarse, le poids vif corporel, le poids de la carcasse, le poids du foie, le poids de la rate, le poids des reins, le poids cœur, le poids du gésier, le poids des intestins et le poids de la tête-cou.

3.5.3. Effet sur le poids de la carcasse

Les différents niveaux d’incorporation de la poudre de Curcuma longa n'ont eu aucune influence significative sur le poids de carcasse. Par ailleurs le poids obtenu pour le lot 3 est supérieur au poids obtenu chez les poussins du lot 4.

L’apport des 20g de poudre de Curcuma longa améliore le poids des poulets de chair comparativement à celui des 40g de poudre de Curcuma longa. Ces résultats sont corroborés par ceux obtenus par ceux de Mame (2012) qui rapporte qu’un apport moyen de 5% d’énergie dans la ration alimentaire des poulets de chair donne de meilleures performances comparativement à un apport élevé de 7%. Le poids moyen des carcasses des animaux ayant reçu l’aliment contenant 20g/kg de poudre de Curcuma longa et ayant été soumis à une

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restriction d’eau est plus élevé que celui des carcasses des animaux des lots 2 et 4. On pourrait dire que la poudre de Curcuma longa a non seulement corrigé les effets qu’aurait présentés la restriction d’eau sur le poids des carcasses, mais aussi a amélioré le poids de ces dernières. En effet, le Curcuma longa contient la curcumine qui agit directement sur les cellules précurseurs des muscles pour stimuler la prolifération et la différenciation cellulaires (Aggarwal et al., 2006).

3.5.4. Effet sur le poids vif corporel

L’augmentation du poids vif des poulets observés au niveau du lot 3 par rapport au lot 2 serait liée à l’apport énergétique apporté par la poudre de Curcuma longa dans la ration alimentaire des poulets. Ces résultats sont similaires à ceux rapportés par Mame (2012) qui stipule que l’apport énergétique à 5% améliore la croissance des poulets de chair en termes d’augmentation de poids. La restriction hydrique chez les poulets de chair du lot 2 influence négativement sur le poids vif des sujets comparativement aux sujets du lot témoin (lot1). Ces résultats confirment ceux de Ferrando (1969) qui rapporte que le sous abreuvement des poulets entraine des troubles affectant la croissance et l’état général des poulets. De plus, Abessolo (2008) a rapporté qu’une sous-consommation en eau induit une sous-sous-consommation alimentaire et une diminution du gain de poids de l’animal. Les lots 3 et 4 ont présenté de meilleures performances pondérales comparativement au lot 2 soumis à une restriction hydrique. Ces résultats montrent que la poudre de Curcuma longa améliore les performances pondérales des poulets de chairs soumis à un stress hydrique. Ces résultats sont appuyés par ceux rapportés par Nisam (2016) et Jansen et al. (2005) qui stipulent que la poudre de C. longa, à 100 g, apporte 11,4 g d’eau.

3.5.5. Effet sur le poids des reins

Les reins sont des organes dont le rôle le plus important est d’adapter l’excrétion

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stables le volume et la composition du liquide extracellulaire et des autres liquides corporels (Gougoux, 2005). L’augmentation du poids des reins des animaux des lots 3 et 4 par rapport à celui des reins des animaux témoins (lot 2), pourrait traduire la compensation d’eau manquée par la poudre de Curcuma longa. Cette correction serait liée à sa richesse en eau (11,4 g d’eau pour 100 g de poudre) et à son rôle protecteur des reins (Nisam, 2016). La restriction de la quantité d’eau distribuée aux animaux du lot 2 a entrainé une baisse du poids des reins. Cette diminution pourrait être assimilée à des troubles de néphrites comme l’a rapporté Habyarimana (1994). L’utilisation de la poudre de Curcuma longa sur les poulets de chairs soumis à une restriction hydrique a amélioré le poids des reins.

3.5.6. Effet sur le poids du foie

Selon Bakheit (1993), l’augmentation du poids du foie peut être liée à la nécessité de cet organe d’augmenter son efficacité pour la détoxification des dérivés toxiques. Etant donné que la poudre ne présente aucune toxicité prouvée, l’augmentation du poids du foie des animaux ayant reçu l’aliment contenant 40g/kg de poudre de Curcuma longa serait liée à l’accumulation de certaines substances dans le foie causé par la restriction d’eau. En effet, la bile, sécrétée par les hépatocytes et les cellules épithéliales biliaires, est composée à 97 % d’eau chargée de transporter certains composés du foie vers la vésicule biliaire (CDU-HGE, 2014). Par ailleurs, le faible poids du foie noté au niveau des animaux ayant reçu 20g de la poudre de Curcuma longa par kilogramme d’aliment pourrait être attribué à la quantité incorporée et l’activité hépato protectrice de Curcuma longa (IESV, 2011). En effet, Curcuma longa agit avec les enzymes du foie responsables de la détoxication, pour faciliter l’élimination de certains toxiques comme l’arsenic et ceux liés à la prise de médicament et protégeant ainsi le foie (Nisam, 2016). La restriction hydrique chez les poulets de chair du lot 2 a entraîné une hyperactivité du foie. Cette observation est

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similaire à celle de Filleul (1968) qui rapporte que le sous abreuvement entraîne des troubles de l’état général des poulets. De plus, l’utilisation de la poudre de Curcuma longa à 20 g/kg dans la ration alimentaire chez les poulets de chair a nettement amélioré le fonctionnement du foie face à l’agression hydrique comparé au résultat obtenu pour 40 g/kg de poudre de Curcuma longa dans la ration alimentaire. Ces résultats corroborent avec ceux de Ramirez-Bosca et al.

(2000) et IESV (2011) qui rapportent que la curcumine joue un rôle protecteur majeur par activation des systèmes enzymatiques antioxydants et réduit l’oxydation induite par le fer. En outre, les résultats de cette étude confirment que le foie est effectivement le premier organe dont la physiologie est à préserver en élevage avicole.

3.5.7. Effet sur le poids du cœur

Le cœur est l’organe moteur du système circulatoire. Une augmentation de son poids est attribuée à son hyperactivité. Ceci est le cas au niveau du poids cœur des poulets qui ont été soumis à un aliment normal sans poudre de Curcuma longa et qui ont subi la restriction d’eau. Par contre, la diminution du poids du cœur des poulets ayant reçu la poudre de Curcuma longa par rapport aux témoins, pourrait indiquer l’effet bénéfique de cette plante sur le cœur. En effet, Curcuma longa est un puissant dépuratif sanguin, qui favorise la circulation du sang, car les pigments du Curcuma longa protègent de l’oxydation les matières grasses du sang, dont le cholestérol, qu’il contribue à diminuer (Nisam, 2016).

Le Curcuma longa contient la curcumine, molécule qui inhibe la cardiotoxicité et l’agrégation plaquettaire (Aggarwal et al., 2006). Par conséquent, il est évident que la poudre de Curcuma longa a corrigé les effets négatifs qu’aurait engendrés le stress hydrique sur le cœur des poulets.

3.5.8. Effet sur le poids du gésier

Le poids du gésier de la volaille reflète sa puissance de broyage, ainsi que son

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l’augmentation du poids du gésier serait associée à une plus longue rétention en association avec un ralentissement du passage du chyme vers l’intestin grêle.

Ainsi, l’augmentation du poids du gésier des animaux du lot 4 et la diminution du poids de leurs intestins seraient donc liées à la puissance de broyage ou la rétention du digesta notamment dans le gésier à cause de sa viscosité liée à la restriction d’eau, car l’eau assure la dilution du digesta et favorise le transit intestinal. Par contre, le faible poids du gésier et des intestins, constaté au niveau des animaux du lot 3 par rapport aux poulets témoins (lots 1 et 2), est lié à la quantité de poudre de Curcuma longa incorporée et l’amélioration de la digestion par cette dernière. Selon l’Organisation mondiale de la Santé reporté par Nisam (2016), Curcuma longa est efficace pour stimuler la digestion et traiter la dyspepsie, c’est-à-dire des troubles digestifs ; sa poudre à 20 g a corrigé les effets que le stress hydrique a provoqué sur le gésier et les intestins et a aussi amélioré la digestibilité des aliments.

3.5.9. Effet sur la longueur du tarse, le poids de la rate et le poids de

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