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ENVIRONNEMENT BIOTIQUE Végétation

3.3.2 FAUNE ET HABITATS

Le développement agricole du territoire diminue le potentiel des terres pour la faune. Les milieux aquatiques et riverains de la rivière Marguerite, principalement à son embouchure, ainsi que ceux du fleuve Saint-Laurent supportent les habitats les plus favorables. Le bois qui ceinture une section de la rivière Marguerite offre aussi un potentiel intéressant pour la petite faune.

3.3.2.1, FAUNE AQUATIQUE

Les inventaires réalisés par le ministère du Loisir, de la Chasse •et de la Pêche sur de nombreux tributaires situés sur la rive sud du Saint-Laurent, entre la rivière Yamaska et la municipalité de Gentilly ont permis de recenser 36 espèces ichtyennes. Les tributaires situés dans le secteur du lac Saint-Pierre supportent cinq espèces prédominantes qui consti-tuent 72,6% des individus. Il s'agit de la chatte de l'est, du meunier noir, du mulet à cornes, de la barbotte brune et du mené à nageoires rouges. Pour l'ensemble du territoire recen-sé par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, les espèces les mieux réparties sont: le meunier noir, le mené à nageoires rouges et le mulet à cornes. Puisque le secteur à l'étude se situe à l'embouchure du lac Saint-Pierre, il est probable que la rivière Marguerite possède les caracté-ristiques biophysiques qui permettent à la fois la présence d'espèces caractéristiques du lac Saint-Pierre et celles du fleuve Saint-Laurent. Aucun inventaire n'est cependant dispo-nible sur ce cours d'eau.

Bien que les étiages estivaux et la piètre qualité apparente de l'eau de la rivière limitent la capacité de support de l'habitat, le cours d'eau permet tout de même quelques pêches sportives. Ainsi, la barbotte brune est une espèce relative- ment abondante. La pêche printanière à l'embouchure de la rivière Marguerite témoigne de l'importance de cette espèce.

Selon certains auteurs (collectif 1983)(2), la localisa-tion des frayères du lac Saint-Pierre varie d'une espèce à l'autre en fonction des critères tels la profondeur de l'eau

(2) Collectif, 1983. Plan directeur pour la conservation et la mise en valeur de la région du lac Saint-Pierre.

Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche.

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de l'eau et la vitesse du courant, la nature du fond, la présence d'herbiers. Les auteurs ajoutent que malgré une bonne connaissance des critères essentiels pour chaque espèce, il est pratiquement impossible de situer les frayères avec précision et de façon permanente, parce que leur superficie et leur position dépend du niveau de l'eau et que ce dernier varie d'une année à l'autre.

3.3.2.2 AMPHIBIENS ET REPTILES

La rivière Marguerite pourrait être favorable au développement des amphibiens et de certains reptiles. Cependant, il n'exis-te pas d'inventaires concernant la composition de cetn'exis-te faune dans la zoned'étude.

Une enquête menée auprès des chasseurs de grenouilles dans le secteur'du lac Saint-Pierre par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche révèle que le ouaouaron, la grenouille léopard, la grenouille verte et la grenouille des bois occu-pent le territoire. Bien que le secteur à l'étude se situe légèrement à l'est du lac, l'embouchure de la rivière Margue-rite présente toutes les caractéristiques d'un habitat de qua-lité pour l'herpétofaune.

3.3.2.3 OISEAUX

L'avifaune du territoire est caractérisée par la prédominance du milieu agricole ainsi que la proximité du lac Saint-Pierre et du fleuve Saint-Laurent. La présence des quelques peuple-ments d'âge mûr et bien étagés, crée aussi des conditions favorables à la nidification de certaines espèces associées à ces milieux.

Comme le signalent Sarrazin et al. (1983)(3), le milieu agricole (champs et bandes boisées) est susceptible de fournir abri et nourriture à près de 50 espèces nicheuses.

(3) Sarrazin, R., M. Cantin, A. Gagnon, C. Gauthier, G.

Lefebvre, 1983. La protection des habitats fauniques au Québec. Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, 256 p. et annexe.

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De ce nombre, on reconnaît certaines espèces typiques des habitats ouverts telles le goglu, le pluvier kildir, l'hiron-delle des granges et le bruant des prés.

Le bois qui ceinture la rivière Marguerite constitue un habi-tat de qualité pour certaines espèces mieux adaptées à la forêt mature. Notons par exemple la présence de pics qui uti-lisent les arbres surannés comme support pour la nidifica- tion. I

La présence du fleuve et de l'embouchure de la rivière Margue-rite permet l'observation occasionnelle de canards. Ces pré-sences occasionnelles ne permettent pas de considérer la rivière Marguerite comme un habitat de qualité pour la sauva-gine. Cette dernière se concentre plutôt dans la plaine de débordement du lac Saint-Pierre.

Enfin, aucune colonie d'oiseaux n'a été recensée dans le sec-teur à l'étude, la colonie de grand héron la moins éloignée se situe sur la rive nord du lac Saint-Pierre au niveau de Loui-seville.

3.3.2.4 LES MAMMIFÈRES

Mailhot et Bourgeois (1981 in Collectif, 1983) indiquent que près de quinze espèces de mammifères pourraient se retrouver dans les secteurs avoisinants le lac Saint-Pierre. L'espèce la plus caractéristique est incontestablement le rat musqué qui fréquente les marécages et les marais. Sa densité est mal connue, elle serait néanmoins élevée compte tenu de l'exploi-tation importante effectuée dans le secteur.

Parmi les autres mammifères, les auteurs signalent la présence de la mouffette rayée, de l'écureuil roux et du raton laveur.

Par ailleurs, quelques espèces ne sont observées qu'occasion-nellement telles le coyote, le lièvre d'Amérique, le vison d'Amérique et le renard roux. Une visite •sur le territoire a d'ailleurs permis de confirmer la présence du raton laveur, du rat musqué et de l'écureuil gris (race noire) dans le bois bordant la rivière Marguerite.

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3.3.2.5 HABITATS RIVERAINS

Les habitats riverains offrent un potentiel variable le long de la rivière Marguerite. Les terres qui bordent le cours d'eau sont en grande partie converties à l'agriculture. La section aval comporté toutefois une bordure de végétation riveraine apte à favoriser le support de quelques espèces adaptées aux habitats riverains.

3.3.2.6 EXPLOITATION DES RESSOURCES FAUNIQUES

Si la région offre de très bonnes possibilités pour les acti-vités récréatives ou commerciales en rapport avec la faune, par exemple la pratique de la pêche, de la chasse à la sauva-gine et du piégeage du rat musqué, le secteur d'étude n'offre pas cette gamme d'opportunités. Selon le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche (Collectif, 22. cit.), on y prati-que principalement la pêche aux anoures et le piégeage du rat musqué à l'embouchure de la rivière Marguerite.

Selon Marcotte (1981, in Collectif 22. cit.) et Paquin (1981, in Collectif 22. cit.), trois espèces d'anoures sont recher-chées par les chasseurs de grenouilles. Il s'agit du ouaoua-ron, de la grenouille verte et de la grenouille léopard. En plus des pêcheurs commerciaux, les cultivateurs pratiquent également l'activité. La capture des ouaouarons se pratique de la mi-juin à la mi-juillet, au moment de la reproduction.

Par contre, la grenouille léopard fait l'objet de prélèvement au printemps, à l'été et à l'automne.

Le piégeage du rat musqué est aussi très populaire dans la région. Cependant, l'activité est pratiquée principalement sur les rives du lac Saint-Pierre et peu dans le secteur à l'étude.

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