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ÉVALUATION DES RÉSISTANCES ENVIRONNEMENTALES

e e Percée visuelle

ENVIRONNEMENT VISUEL Unités de paysage

4. ÉVALUATION DES RÉSISTANCES ENVIRONNEMENTALES

L'étape des inventaires et de l'analyse de la zone d'étude permet de caractériser les milieux. La résistance d'un milieu définit la capacité de ses différentes composantes à accueil-lir une infrastructure routière. La détermination du degré de résistance devra prendre en considération la sensibilité du milieu de même que ses qualités environnementales.

La résistance d'un milieu provient aussi de l'importance sociale que l'homme lui attribue et entre donc dans une échel- le de valeur qui est parfois très subjective. Ainsi, les milieux fortement utilisés par l'homme se verront accorder une forte résistance si les composantes exploitées se voient mena-cer par le projet. Il en va de même pour les milieux dont l'attrait ou unicité produisent un sentiment d'appartenance et de protection vis-à-vis la population. On considère alors ces milieux comme faisant partie du patrimoine naturel qui demande une protection particulière.

Les résistances environnementales font l'objet d'une descrip-tion détaillée dans le cadre des milieux biophysiques, hu-mains, agricoles et visuels. Elles sont établies selon quatre niveaux: très fortes, fortes, moyennes et faibles. Pour chacun des milieux, les différentes classes de résistances sont décrites en fonction d'éléments discriminants présents dans la zone d'étude. Dans un second volet, les résistances sont cartographiées pour chacun des milieux contenus à l'inté-rieur de la zone d'étude. Ainsi, il sera possible de faire ressortir les zones compatibles et incompatibles à l'implanta-tion d'une route.

4.1 ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE

Les composantes analysées apparaissent aux figures 6, 7 et 8 de l'inventaire. La zone à l'étude a d'abord été évaluée en fonction de la stabilité des talus riverains à la rivière Marguerite. Les cours d'eau non canalisés et dont les rives bénéficient encore aujourd'hui d'un couvert forestier sont parmi les systèmes écologiques identifiés présentant la plus grande valeur dans la zone à l'étude. Une grande valeur éco-logique est aussi accordée à tous les massifs forestiers de stade terminal d'une superficie de plus de 2 ha en raison de leur rareté locale, de leur attrait potentiel pour la faune et la flore ainsi que de leur valeur socio-économique.

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Le tableau XXXIV présente les classes de résistance fixées pour les divers systèmes analysés.

Les résistances fortes se rencontrent dans trois unités fores-tières climaciques représentatives de l'érablière laurentienne typique (figure 18). L'unité la plus importante borde le cours d'eau non canalisé de la rivière Marguerite. Ce bois se distingue par sa diversité au niveau des strates végétales aptes à abriter, plusieurs espèces fauniques (raton-laveur, rat musqué, faune ailée).

On retrouve plusieurs peuplements forestiers de résistance moyenne. Ces derniers sont pour la plupart des peuplements matures moyennement perturbés et d'intérêt écologique moindre.

Une résistance moyenne est aussi accordée à une plantation de pins rouges situées directement sur le tracé de référence.

La section de la rivière Marguerite en aval de l'érablière sucrière à tilleul offre une résistance moyenne. Cette section possède des berges naturelles et les arbres et arbustes qui les bordent leur confèrent un rôle de continuité écologique entre les bois bordant le fleuve et les divers peuplements forestiers situés dans la portion est de la zone d'étude.

Tous les autres éléments du milieu naturel offrent une faible résistance au projet routier. Au nord du territoire, la zone d'inondation à récurrence centennale couvre une grande portion de la zone et englobe de terres agricoles de part et d'autre de la rivière Marguerite. Les peuplements immatures dispersés dans la zone d'étude offrent tous une faible résistance.

Enfin, les cours d'eau ayant été canalisés sont aussi des élé-ments qui offrent une faible résistance au projet. Ils sont pour la plupart asséchés en période estivale. Les quelques mares observées durant la période estivale montraient un degré de contamination élevée causée par l'exploitation agricole. A cause de la mauvaise qualité générale des eaux de surface de la zone d'étude, les espèces fauniques susceptibles de s'y trouver actuellement sont jugées plutôt tolérantes aux modifi-cations de leur habitat.

MI MB MM MI MB 11111 IBM MB 111111 MI MF MB MB an MB 111111 MB MB

Tableau XXXIV. RÉSISTANCES ENVIRONNEMENTALES ASSOCIÉS AU MILIEU BIOPHYSIQUE

Variables Symbole* Résistance

A. Systèmes naturels

Aire ou élément écologique sensible, reconnu de grande valeur par un ou plusieurs intervenants locaux, régionaux ou nationaux (M.E.R., M.L.C.P., M.EN.Q., Hydro-Québec, M.R.C., groupe ou Société

de protection de l'environnement)(1) X Très forte

Érablière sucrière à tilleul mature peu perturbée. En raison de sa valeur floristique (forêt terminale composée d'individus très âgés), de sa grande sensibilité liée à sa faible superficie et de sa

rareté locale, une forte sensibilité est accordée à de milieu FF Forte

Écotone riverain(2) constitué des rives naturelles de la rivière

Marguerite et d'une lisière boisée ou arbustive adjacente. Dans cette zone, la végétation aide à stabiliser les rives et forme une continuité écologique généralement utilisée par la faune pour ses déplacements,

son abri et sa nourriture EL Moyenne

Écotone riverain constitué des rives naturelles des tributaires de la rivière Marguerite situés à l'intérieur des massifs forestiers

climaciques où le degré de perturbation varie de faible à moyen.

A cause notamment de l'intervention humaine, cette zone présente un moins grand intérêt écologique que l'érablière sucrière à tilleul

mature traversée par la rivière Marguerite (EM) ES Moyenne

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