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Etude de faisabilité d’enregistrement continu et exhaustif des cas incidents de Sclérose Latérale Amyotrophique en région Limousin

Figure 4. Fonction de survie des patients diagnostiqués au centre SLA de Limoges en fonction de leur zone de résidence

Annexe 1.1 Etude de faisabilité d’enregistrement continu et exhaustif des cas incidents de Sclérose Latérale Amyotrophique en région Limousin

Le résumé du protocole est présenté.

1 - Etat de la question et objectif : En région Limousin, l’incidence annuelle observée de la SLA a été estimée à 3,2 pour 100 000, ce qui est très élevé et l’utilisation de la méthode de capture-recapture a permis d’estimer son incidence redressée à 4,9 pour 100 000 personnes. L’incidence supérieure à l’incidence Européenne concoure à l’intérêt d’étudier la SLA en Limousin. La mise en place d’une étude de faisabilité d’un enregistrement continu et exhaustif des cas de Sclérose Latérale Amyotrophique de façon rétrospective (pour la période 2000-2011) et prospective à partir de l’année 2011 a pour objectif de décrire l’incidence de la maladie en Limousin. Cette étude de faisabilité permettra donc la surveillance précise de l’incidence de la pathologie dans un territoire et une population définis ce qui constituera une première en France.

2 - Population concernée : Patient présentant un diagnostic clinique de SLA réalisé durant les différentes années étudiées et résidant en Limousin.

3 - Méthode d’observation ou d’investigation retenue : Les sources de notification seront multiples et regrouperont tous les intervenants de santé publique susceptibles de pouvoir déclarer les nouveaux cas de Sclérose Latérale Amyotrophique domiciliés dans la région (sources principales : données d’ALD9 et de prescription du Riluzole (par les caisses d’assurance maladie), données du centre expert SLA de Limoges coordonné par le Pr Couratier, données PMSI des établissements de santé).

4 - Origine et nature des données nominatives recueillies : Les données démographiques (nom, prénoms, âge, sexe, code postal de résidence et commune de naissance) et médicales seront recueillies par (i) l’intermédiaire de fiches de recueil papier ou (ii) l’envoi de fichiers informatiques selon le souhait des sources de notification.

5 - Mode de circulation des données : Dans le cadre d’un envoi de fichiers informatiques, les données seront envoyées suite à un chiffrement par un logiciel spécialisé de cryptage fort dont la clé de codage sera modifiée à chaque envoi (logiciel type GNUPG).

Recueillir des données nominatives est essentiel afin d’assurer la bonne qualité des données et être certain que chaque nouveau cas est un cas unique. L’enregistrement et la saisie des données des cas incidents de SLA par l’étude de faisabilité débuteront après l’obtention des autorisations administratives. Les données seront saisies via internet sur une base de données sécurisée hébergée par le serveur de l’Unité Fonctionnelle de Recherche Clinique et de Biostatistique du CHU de Limoges.

6 - Durée et modalités d’organisation de la recherche : L’étude de faisabilité a pour vocation d’enregistrer de façon rétrospective (période 2000-2011) et prospective (à partir de l’année 2011) de façon continue et exhaustive, tous les cas incidents de Sclérose Latérale Amyotrophique domiciliés dans la région Limousin.

7 - Méthode d’analyse des données : L’analyse des données sera descriptive et analytique. Les données diffusées par cette étude de faisabilité seront agrégées et anonymes.

8 - Justification du nombre de sujets ou analyse de puissance : S’agissant d’un recrutement exhaustif et continu des cas de SLA en région Limousin il n’est pas indiqué de réaliser un calcul du nombre de sujets nécessaires. Sur la base des données

Annexe 1.2 - Etude Etude BMAA-LIM - Etude en Limousin du lien possible entre Sclérose Latérale Amyotrophique et la cyanotoxine L-BMAA

Projet retenu à l’appel d’offre 2011 de l’Association de Recherche sur la SLA. Le résumé du projet est présenté.

Annexe 1.3 - Etude IGESLACOF - Inégalités Géographiques des Expositions collectives étudiées dans la survenue de la Sclérose Latérale Amyotrophique: l'exemple du Centre Ouest de la France

Projet retenu à l’appel d’offre 2011 du Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) Limousin Poitou Charentes.

Le résumé du projet est présenté.

La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) est une affection neuro-dégénérative du système nerveux dont la durée de survie médiane n’est que de 3 ans. L’incidence de cette pathologie est globalement homogène en Europe et USA. Pour autant, des zones géographiques de l’hémisphère nord présentent localement une incidence beaucoup plus élevée (Ile de Guam, Péninsule Kii au Japon). En Europe, l’incidence de la SLA se situe entre 1,5 et 2 pour 100 000 habitants/an. Des études de géo-incidences (et pour certaines d’identification d’agrégats spatiaux) ont été réalisées dans plusieurs pays occidentaux : Etats-Unis, Italie, Suède, Finlande, Angleterre, France. L’exemple portant sur le sud est de la France métropolitaine entre 1975 et 1992 est particulièrement intéressant : le fait que 9 couples mariés étaient concernés, excluait des hypothèses exclusivement génétiques. L’implication de facteurs environnementaux exogènes ou infectieux peut alors être mise en avant. La SLA, tout particulièrement les 90% de formes sporadiques, est pour autant toujours considérée comme une maladie multifactorielle associant déterminismes génétiques et facteurs environnementaux. L'existence de facteurs de risque environnementaux a été soulignée par la présence d'agrégats spatiaux en population générale, et au sein de certaines populations spécifiques : sur-incidence majeure historique de l’île de Guam dans le Pacifique, vétérans de la guerre du Golfe de 1991, joueurs de football, etc. D’un point de vue épidémiologique, les avancées scientifiques majeures des dernières années ont porté sur la part génétique (moyenne de 150 publications annuelles archivées sur PubMed). La part environnementale semble comparativement délaissée. Les principales hypothèses portent sur des risques très divers, qu’ils soient relatifs à un risque chimique de nature anthropique (plomb essentiellement, phytosanitaires et en particulier les insecticides organochlorés), à un risque physique (effort physique, champs électromagnétiques, chocs électriques), ou à un risque biologique (cyanotoxine BMAA ayant montré la capacité à se bioaccumuler dans la chaine alimentaire et le tissu cérébral des patients[27]). Cette dernière hypothèse, dite « hypothèse de Guam », est la source d’un vif regain d’intérêt dans la recherche de facteurs de risque de la maladie au sein de nos pays industrialisés. La question du rôle neurodégénératif de la BMAA est d’ailleurs posée

sorte à se positionner sur la scène scientifique internationale traitant des géo-incidences de la SLA et de l’exposition des patients à la BMAA. Au-delà de cette « hypothèse de Guam », notre démarche commune évolue vers un appareillage méthodologique interdisciplinaire permettant des investigations sur le terrain structurées et rationnalisées, à la recherche de contaminants mis en avant dans la bibliographie spécialisée (prélèvements environnementaux en fonction des sur-incidences spatiales détectées à l’échelle locale, et pratiques et habitudes de vie des patients / témoins résidents de ces espaces). Dans cette perspective, nos deux équipes souhaiteraient créer des relations avec le laboratoire LCME (Laboratoire de Chimie et Microbiologie de l'Eau) UMR CNRS 6008 de l'Université de Poitiers, et plus particulièrement l'équipe CETE qui ont développé une thématique "Eau-Santé" avec des méthodologies complémentaires des nôtres. Ainsi, l'évaluation des risques sanitaires dans un territoire serait assurée par une approche pluridisciplinaire : neuro-épidémiologistes (NeTeC), géographie environnementale (GEOLAB), et Chimie-Microbiologie et épidémiologie (LCME).

Annexe 1.4 - Etude BMAALS - Première étude en France du lien possible entre