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2. D ESCRIPTION DES FACTEURS À L ’ ÉTUDE

2.5 Facteurs extérieurs

Les facteurs extérieurs sont liés à l’ensemble des personnes, des organismes et des institutions qui sont extérieurs à une école et qui sont en lien avec la poursuite de l’implantation d’un programme. L’implantation d’un programme peut être

influencée par le soutien de différentes organisations externes (Chen, 2005, Damschroder et al., 2009; Green et Kreuter, 2005). Les facteurs extérieurs sont divisés en deux sous-catégories, soit : 1) les lois, les règlements et le soutien des institutions gouvernementales et 2) le réseautage avec les organisations externes. 2.5.1 Lois, règlements et soutien des institutions gouvernementales

Les lois, les règlements et le soutien des institutions gouvernementales englobent l’ensemble des influences de ces institutions sur la poursuite de l’implantation d’un programme. Dans le contexte québécois, les institutions identifiées sont : 1) le MELS; 2) les commissions scolaires et 3) les municipalités. Ces trois types d’institutions gouvernementales peuvent influencer la poursuite de l’implantation d’un programme par le biais des lois et des règlements ainsi que les mandats qu’elles publient (Crosse et al., 2011; Damschroder et al., 2009; Graczyk et al., 2006). Selon ces auteurs, les lois, les règlements et les mandats peuvent constituer des balises ou des points de repère auxquels une école peut se fier dans la poursuite de l’implantation d’un programme. Ces auteurs affirment que les lois et règlements peuvent toutefois limiter les écoles dans leurs choix s’ils sont trop contraignants. De Meij et ses collaborateurs (2013) ajoutent qu’une institution gouvernementale peut également soutenir un milieu en octroyant une certification pour le programme implanté. Une telle certification pourrait agir en faveur de la visibilité et de la crédibilité de ce programme et ainsi, attirer la clientèle (Ibid, 2013). De plus, les institutions gouvernementales peuvent soutenir les écoles en accordant une subvention ou un soutien technique (Damschroder et al., 2009; De Meij et al., 2013; Graczyk et al., 2006). Dans un autre ordre d’idées, lorsque la mission d’un programme est directement liée à la mission soit de la municipalité, de la commission scolaire ou du gouvernement, alors le programme aura probablement un plus grand appui de la part de ces institutions, ce qui contribuera à la poursuite de l’implantation du programme (Graczyk et al., 2006).

2.5.2 Réseautage avec des organisations externes

Le réseautage avec des organisations externes consiste aux relations qu’un milieu scolaire entretient avec divers organismes non gouvernementaux dans la poursuite de l’implantation d’un programme. Damschroder et ses collaborateurs (2009) utilisent le terme « agents externes » pour désigner les individus qui appartiennent à une autre institution que le milieu scolaire, mais qui influencent la prise de décision quant au programme en question. Trois types d’organisations externes ont été identifiées, soit : 1) les partenaires pour la mise en place des activités; 2) les chercheurs et professionnels et 3) les autres milieux scolaires.

Les partenaires pour la mise en place des activités consistent aux bailleurs de fonds, commanditaires ou tout autre individu ou organisme non gouvernemental qui contribue à la mise en place des activités du programme. Ces partenaires, en soutenant la mise en place des activités, contribuent ainsi à la poursuite de l’implantation du programme (De Meij et al., 2013). Dans la littérature, le soutien des partenaires est souvent associé à une contribution financière de ces derniers permettant d’assurer la poursuite de l’implantation d’un programme (Chen, 2005; De Meij et al., 2013; Graczyk et al., 2006). Selon Graczyk et ses collaborateurs (2006), il serait particulièrement important de développer des partenariats à long terme avec les organisations externes, de manière à ce que le programme poursuive son implantation pour une longue durée. Pour ce faire, le réseautage devrait s’effectuer dans un climat positif, où les différents partenaires s’engagent formellement à soutenir le programme (Meyers et al., 2012).

Le réseautage avec des chercheurs et professionnels représente toute relation qu’un milieu scolaire entretient soit avec une université, un centre de recherche ou des professionnels. Ces relations peuvent contribuer à la poursuite de l’implantation d’un programme à différents égards, notamment par le soutien des membres du personnel scolaire concernés par ce programme. À titre d’exemple, les enseignants peuvent bénéficier de formations, de supervision ou d’accompagnement (Greenberg

et al., 2005; Meyers et al., 2012; Renaud et al., 1997). Les enseignants d’un programme sont davantage portés à bénéficier du soutien des chercheurs et professionnels si les formations se déroulent dans un climat de collaboration et que leurs besoins et préférences sont respectés (Greenberg et al., 2005).

Le réseautage avec d’autres milieux scolaires représente l’ensemble des relations qu’un milieu scolaire entretient avec d’autres écoles. Dans l’étude de Beaudoin et ses collaborateurs (2006), le réseautage avec d’autres écoles a été associé à un soutien important dont une école peut bénéficier à l’égard de l’implantation d’un programme. Selon ces auteurs, des écoles peuvent s’entraider en partageant des idées d’activités et des stratégies d’implantation, bien qu’il ne soit pas toujours facile pour les enseignants d’entrer en contact avec une autre école, le manque temps ayant été identifié comme la principale barrière. Par ailleurs, les autres milieux scolaires peuvent influencer négativement l’implantation d’un programme lorsqu’ils effectuent une pression des pairs interorganisationnelle (Damschroder et al., 2009). Cette dernière serait rencontrée lorsqu’une école ayant un grand succès quant à l’implantation d’un programme exerce une pression de performance à l’égard des autres milieux scolaires avoisinants (Ibid, 2009).