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Voie veineuse centrale

V- 3 Facteurs de virulence

Plusieurs facteurs contribuant à la virulence des différentes espèces de levures vont être requis et vont varier selon le type, le lieu et le stade d'infection ainsi que la nature de la réponse immunitaire de l'hôte. Chez Candida albicans, les facteurs de virulence les plus étudiés sont le changement de morphologie (Dimorphisme), l'expression des adhésines de surfaces, le changement de phénotype ou « switching », la production d'enzymes hydrolytiques extracellulaires ainsi que la formation de biofilm.

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Dimorphisme ou filamentation : Le Candida albicans a la particularité de

pouvoir passer, sous l’influence de conditions environnementales particulières, parune variété de formes morphologiques, allant de la forme levure (cellules arrondies ou ovoïdes, groupées en petits amas) au pseudohyphae (chaînes de cellules allongées avec constrictions visibles sur les sites des cloisons) et des hyphes (Filaments linéaires sans contraintes visibles aux cloisons). Cette transition levure-mycélium, stimulée à 37°C par le sérum à pH neutre,est utilisée pour l’identification de l’espèce C. albicans par le test de Blastèse(test de filamentation). La forme levure est la forme saprophyte, et vit en symbiose avec l’organisme hôte, alors que la forme mycélienne est la forme parasite et pathogène ce qui rend ce dimorphismeun facteur essentiel de la virulence. En effet, certaines adhésines sont exprimées principalement à la surface de la forme filamenteuse et cette forme présente une plus grande résistance aux mécanismes de défense liés à l’immunité cellulaire[39,41].

Figure 19: Adhésines de surfaces :

des premières et importantes étape

albicans. Les adhésines de surface

sont des mannoprotéines de différents types : protéines Als (agglutin likesequence), intégrines, lectines, et les protéines spécifique

filaments ou hyphalwallprotein (Hwp1p). Ces différentes molécules sont capables de se fixer sur les protéines de la matrice ex

que le collagène, la fibronectine ou la laminine. Certaines jouent le rôle de ligands pour les cellules épithéliales de l’hôte ou pour la fraction C3 du complément[43, 44].

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: Dimorphisme de Candida albicans[42

: L’adhérence aux cellules épithéliales constitue l’une des premières et importantes étapes dans la pathogenèse des infections à

. Les adhésines de surface, qui jouent un rôle majeur dans cette étape, sont des mannoprotéines de différents types : protéines Als (agglutin likesequence), intégrines, lectines, et les protéines spécifiques de la paroi des filaments ou hyphalwallprotein (Hwp1p). Ces différentes molécules sont capables de se fixer sur les protéines de la matrice extra-cellulaire de l’hôte, telle que le collagène, la fibronectine ou la laminine. Certaines jouent le rôle de

gands pour les cellules épithéliales de l’hôte ou pour la fraction C3 du

42].

L’adhérence aux cellules épithéliales constitue l’une s dans la pathogenèse des infections à C. qui jouent un rôle majeur dans cette étape, sont des mannoprotéines de différents types : protéines Als

(agglutin-s de la paroi de(agglutin-s filaments ou hyphalwallprotein (Hwp1p). Ces différentes molécules sont cellulaire de l’hôte, telle que le collagène, la fibronectine ou la laminine. Certaines jouent le rôle de gands pour les cellules épithéliales de l’hôte ou pour la fraction C3 du

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Variabilité phénotypique ou switching : Le switching est une seconde forme

de transformation cellulaire de C. albicans, qui aboutit à une grande variabilité du phénotype exprimé. Il implique la régulation coordonnée de nombreux gènes et concerne des caractères très différents comme l’aspect morphologique des colonies, la taille de la cellule fongique, la structure antigénique de la paroi, la sécrétion de protéases aspartiques, l’adhérence, la virulence et la sensibilité aux antifongiques. Ce mécanisme permet une sélection rapide du phénotype le mieux adapté au site de l’infection et à la réponse de l’hôte [45, 46].

Sécrétion d’enzymes lytiques :La sécrétion d’enzymes hydrolytiques par

Candida est indispensable à l’invasion et à la dégradation des tissus. C albicanssécrète plus de 40 enzymes et on trouve essentiellement les protéases

aspartiques, les phospholipases et les lipases.

Protéases aspartiques : Les protéases aspartiques sécrétées (secreted aspartic

protease ou Saps), jouent aussi un rôle essentiel dans la phase d’adhérence. Leur fonction encore mal connue est définie dans deux hypothèses : la 1ère est que les Saps pourraient agir en tant que ligands pour les protéines de surface des cellules de l’hôte, et ce mécanisme ne ferait pas intervenir leur activité enzymatique ; la 2ème est que l’activité enzymatique des Saps pourrait servir à altérer les structures cibles de la cellule de l’hôte et entraîner ainsi un changement de conformation des protéines de surface qui permettrait une meilleure adhérence de la levure [43].

Par ailleurs, les Saps interviennent aussi dans la phase d’invasion tissulaire. Ces enzymes sont capables de dégrader différentes protéines humaines présentes au niveau des sites infectés tels que l’albumine, la kératine, le collagène, la mucine, et les IgA sécrétoires. Elles sont aussi impliquées dans les mécanismes de filamentation et de switching[47].

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Enfin, les Saps interviennent après la phagocytose en altérant les propriétés fongicides des macrophages par une action sur les enzymes clés du métabolisme oxydatif[48].

Phospholipase et lipase : Ce sont des enzymes ayant la capacité d’hydrolyser

une ou plusieurs liaisons ester des glycérophospholipides. Les phospholipases (A, B, C et D) facilitent la pénétration de C. albicansen altérant la membrane cellulaire (formation de pores dans la membrane) ; par contre le rôle des lipases (numérotées de 1 à 10) est mal connu dans la virulence[49].

Formation du biofilm :Les biofilms sont définis comme une communauté

microbiologique attachée à une surface, entre eux, encastrés dans une matrice de matériel exopolymérique. Les biofilms matures affichent une structure tridimensionnelle complexe avec une hétérogénéité spatiale. Ils ont pour but une optimisation des influx de nutriments, de l’élimination des déchets et l’établissement d’une niche microbiologique. Ils sont impliqués significativement dans les infections nosocomiales humaines. Les dispositifs médicaux tels que les prothèses, les implants, les tubes endo-trachéaux, les pacemakers, et les cathéters, ont tous été identifiés comme pouvant être le support de colonisation et de biofilm par Candida [50]. L’élaboration de biofilm sur ces dispositifs entraine une augmentation de la résistance aux antifongiques. Il est un réservoir continu d’infection, capable de résister aux défenses immunitaires de l’hôte [51].

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