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Facteurs associés aux comportements sédentaires

2 Méthode d’expertise

3.2.2 Facteurs associés aux comportements sédentaires

Dans l’environnement actuel caractérisé par une pléiade d’opportunités d’activités de très faible intensité, il est nécessaire d’identifier les facteurs conditionnant le choix de ces loisirs sédentaires.

En effet, il semblerait que les temps de sédentarité aient, en fonction du contexte, des déterminants différents de ceux de la pratique d’AP.

Owen et al. (2011) ont proposé un modèle écologique du comportement sédentaire (Figure 19) adapté du modèle de Sallis et al. pour l’activité physique (Sallis et al. 2006). Ce modèle contribue à identifier les contextes dans lesquels les comportements sédentaires sont mis en œuvre. Comme pour l’AP, les principaux contextes identifiés sont l’environnement domestique (temps passé devant un écran), le travail (profession nécessitant un temps assis prolongé plus ou moins élevé), les transports (temps passé assis en voiture, dans les transports en commun) et les loisirs.

De nombreux facteurs sont susceptibles d’intervenir sur ces comportements. Les recherches sur les facteurs associés aux comportements sédentaires ont été principalement axées sur les enfants et il reste un large éventail d'éléments de preuve encore à recueillir sur les facteurs associés au comportement sédentaire (Owen 2012). En effet, à ce jour, un plus faible nombre de travaux ont porté sur les adultes et les personnes âgées, malgré le temps considérable passé par ces groupes de population à des activités sédentaires. De manière empirique, les normes et habitudes sociales favorisent largement le comportement sédentaire. Par exemple, il est demandé d’être assis en réunion, en classe, pour un spectacle, tout comme il est courtois de proposer une chaise ou de s’asseoir.

3.2.2.1 Enfants et adolescents

Aujourd’hui, les enfants et les adolescents vivent dans un environnement caractérisé par une pléthore d’opportunités de comportements sédentaires dans leur vie quotidienne. Il paraît opportun d’identifier les facteurs qui conditionnent le choix d’un loisir sédentaire. Cependant, à la différence de l’AP, les facteurs associés à la sédentarité ont été relativement peu étudiés et restent mal connus chez les jeunes. Des travaux sur la sédentarité des enfants et des adolescents émergent toutefois progressivement depuis quelques années.

Une des premières études sur les déterminants du comportement sédentaire des jeunes a été réalisée aux Etats-Unis sur près de 17 800 adolescents de 11 à 15 ans. Cette étude longitudinale a mis en avant une influence prépondérante des facteurs sociodémographiques (éducation de la mère, revenu familial, groupe ethnique, âge, sexe) ; en comparaison, dans la même tranche d’âge, l’AP serait davantage sous dépendance de facteurs environnementaux (Gordon-Larsen et al.

2000). Au sein de ce même groupe d’âge, une étude transversale (de 878 adolescents) a rapporté des influences psychosociales et environnementales distinctes en fonction du sexe (Norman et al.

2005). Dans cette étude, les filles de 13-15 ans avaient une probabilité plus élevée de passer davantage de temps (> 240 min/j) dans des loisirs sédentaires que les filles de 11 à 12 ans (OR = 1,69 ; IC95% = [1,18 - 2,44]). La réduction du risque d’être dans le groupe « sédentaire » était liée à des scores élevés sur les stratégies de changement, des attitudes positives par rapport au changement, de l’auto-efficacité et de la définition de règles concernant l’usage de la télévision et des jeux vidéo. En revanche, des scores élevés pour l’opposition au changement, le plaisir retiré des comportements sédentaires et l’existence de reliefs (pentes) dans le quartier étaient associées à un risque augmenté d’adoption de comportements sédentaires (Norman et al. 2005). Chez les garçons, être plus âgé (13-15 ans), non-Caucasien ou en surcharge pondérale augmentait les risques de sédentarité.

Figure 19. Modèle écologique du comportement sédentaire (adapté de Owen et al. 2011).

Plus récemment, quelques études se sont intéressées aux enfants prépubères. Les études françaises se sont essentiellement intéressées au temps passé devant un écran (télévision, ordinateur et vidéo). Collectées à partir d’un échantillon de plus de 2 500 enfants de 7 à 9 ans représentatif de la population française de cet âge, les données ont permis d’indiquer que le temps total passé quotidiennement devant un écran était fonction du sexe et du statut pondéral de l’enfant (Péneau et al. 2011). Dans cette étude, le temps télévisuel a été particulièrement pris en compte afin d’identifier les déterminants d’un temps inférieur ou supérieur à 2 heures par jour. Il a été montré que les enfants passant quotidiennement 2 heures et plus devant la télévision sont plus âgés, fréquentent une école en zone d’éducation prioritaire (ZEP), se rendent à l’école à pied ou à vélo, ne font pas partie d’un club de sport, sont perçus comme « inactifs » par leurs parents et sont issus d’une fratrie nombreuse (au moins 4 enfants) (Péneau et al. 2011). Les mères de ces enfants semblent être plus jeunes, en surpoids, d’un statut professionnel précaire et avoir un niveau d’éducation inférieur au baccalauréat (Péneau et al. 2011). Enfin, cette étude qui définit la sédentarité par un temps de télévision ≥ 2 h/j, a mis en évidence un profil différent de la sédentarité des enfants en fonction du statut pondéral des mères (Péneau et al. 2011) :

- chez les enfants d’une mère de poids normal : le risque est augmenté par l’âge (9 ans contre 7 ans), par des parents d’un niveau d’éducation inférieur au lycée, par le fait de fréquenter une école en ZEP, de ne pas appartenir à un club sportif ou d’être déclarés comme « inactifs » par les parents ;

- chez les enfants dont la mère est en surpoids ou obèse : le risque a été associé au critère de famille nombreuse (dès 4 enfants contre 2 ou 3 enfants) et à des parents n’ayant pas d’activité professionnelle (contre les reports de professions cadres).

Une étude d’observation nord-américaine a étudié la sédentarité chez les enfants préscolaires (3-5 ans) et ses déterminants potentiels d’ordres biologique, démographique, psychosocial, comportemental et environnemental (Byun et al. 2011). Dans cette étude, la sédentarité a été évaluée par accélérométrie (seuil choisi < 150 cpm) pendant deux semaines auprès d’un échantillon de 331 enfants (51 % de garçons et 51 % d’afro-américains). Les auteurs ont rapporté qu’il n’existait aucune différence de temps de sédentarité selon le groupe ethnique, le niveau d’éducation des parents, l’emploi des parents, le type de logement et le sexe de l’enfant (Byun et al. 2011). En revanche, des facteurs tels que l’indice de corpulence de l’enfant, son poids de naissance, son niveau d’AP perçu par les parents, sa capacité de coordination, l’existence d’aires de jeu et le niveau de disponibilité d’équipements pour l’AP étaient significativement associés à la sédentarité de l’enfant (Byun et al. 2011). Chez les filles, en particulier, le plaisir retiré par les adultes de la pratique physique et le soutien familial étaient négativement associés à la sédentarité. L’influence de l’IMC sur le temps sédentaire est plus marquée chez les filles alors que le temps passé devant un écran pendant les jours d’école déterminerait plus le temps sédentaire total des garçons (Byun et al. 2011).

Par ailleurs, plusieurs revues systématiques ont permis de rassemblerdes données concernant les déterminants de la sédentarité des jeunes (Pate et al. 2011, Uijtdewilligen et al. 2011, van Der Horst et al. 2007). Selon les auteurs (Uijtdewilligen et al. 2011), les études impliquant des adolescents (de plus de 12 ans ou de 13 à 18 ans) se sont focalisées sur la sédentarité en général alors que les études menées chez les enfants (de 4 à 12 ans ou jusqu’à 12 ans) ont davantage étudié la sédentarité sous l’angle du temps télévisuel et des jeux vidéo. Sur la base d’une trentaine d’études publiées entre 2004 et 2010 et en raison de leur faiblesse sur le plan méthodologique, une de ces revues a conclu au manque de preuves permettant d’identifier relatives aux déterminants de la sédentarité des jeunes (Uijtdewilligen et al. 2011). En revanche, Pate et al.

(2011) ont proposé une interprétation quelque peu différente des déterminants de la sédentarité des enfants (6-11 ans) et adolescents (12-15 ans et 16-19 ans). Ces auteurs n’ont toutefois pas systématiquement évalué la qualité méthodologique des études sélectionnées.

Ces revues ont permis d’évaluer le rôle joué par des déterminants potentiels de la sédentarité d’ordre sociodémographique, biologique, psychosocial, comportemental et environnemental. Ainsi, ont été associés/corrélés à un temps de sédentarité plus élevé/des comportements sédentaires les facteurs suivants :

- sociodémographiques : les enfants les plus sédentaires semblent être les plus âgés, les non-Caucasiens et ceux issus de familles défavorisées (faible revenu et faible niveau d’éducation des parents). En revanche, les données concernant l’influence du sexe sont variables selon les études. Enfin, l’âge des parents, notamment celui de la mère, serait en relation avec le niveau de sédentarité des enfants. Plus elle est âgée, plus l’enfant aurait tendance à passer du temps devant un écran ;

- biologiques : la moitié des études ne montre aucune relation entre l’IMC des jeunes et la sédentarité. Néanmoins, les études ayant utilisé une méthode « objective » pour évaluer la sédentarité concordent sur l’association positive entre le temps de comportement sédentaire et l’augmentation de l’indice de corpulence des enfants. Par ailleurs, les enfants les plus matures semblent passer davantage de temps dans les loisirs sédentaires. Il n’existe toutefois aucune étude ayant examiné cette relation sur la base d’une évaluation objective de la sédentarité ; - psychosociaux : il existe peu de données sur l’influence des facteurs psychosociaux dans les

habitudes sédentaires des jeunes. Les parents qui imposeraient des règles strictes, limitant l’accès à l’écran, semblent avoir des enfants moins sédentaires que les autres. Par ailleurs, les enfants montrant un certain intérêt pour l’AP sont également moins sédentaires (King et al.

2011). Enfin, une étude a révélé que les enfants de parents exprimant un sentiment d’insécurité de leur voisinage seraient plus sédentaires (van Sluijs et al. 2010) ;

- comportementaux : l’analyse des relations entre l’AP des jeunes et leur sédentarité commence à faire l’objet de travaux scientifiques. Pour l’heure, les résultats montrent que ces deux comportements peuvent à la fois coexister et être en compétition, suggérant une relation complexe (Guinhouya et al. 2007). Une étude a montré que les loisirs sédentaires liés à la communication (téléphoner ou communiquer par sms) sont négativement associés à l’AP des adolescents (Leatherdale 2010). L’AP des parents ne semble présenter aucune relation avec la sédentarité de leurs enfants. En revanche, le temps parental devant un écran serait en relation directe avec le temps de télévision de l’enfant, ce qu’une étude ayant évalué la sédentarité par accélérométrie ne confirme pas (King et al. 2011) ;

- environnementaux : le nombre de télévisions et d’ordinateurs dans le ménage augmenterait le temps passé par l’enfant devant un écran. De plus, les enfants disposant d’un téléviseur dans leur chambre semblent être plus sédentaires. Il y aurait également un effet saisonnier sur la sédentarité et le temps de télévision des enfants serait plus long pendant l’été (King et al.

2011).

Malgré l’intérêt et la pertinence des paramètres rapportés dans la revue systématique de Pate et ses collaborateurs (2011), il convient d’admettre qu’une faiblesse de ce travail est le manque d’analyse de la qualité des études et des données retenues. Néanmoins, on pourra noter que l’avancée de l’âge, le surpoids/obésité de l’enfant, le contexte familial, y compris la disponibilité d’appareils électroniques/télévisuels ou l’absence de règles strictes sont de nature à encourager les comportements sédentaires chez les enfants et adolescents.

En conclusion, les données manquent pour identifier et caractériser les facteurs associés et les déterminants de la sédentarité chez les jeunes. La revue systématique de Pate et al.

(2011) apporte un éclairage intéressant mais d’autres études sont nécessaires et l’analyse de la qualité des études et des données retenues mériterait d’être renforcée.

Facteurs associés à la sédentarité des enfants et adolescents

o Les facteurs associés aux comportements sédentaires des enfants et des adolescents ont été moins étudiés que ceux de l’activité physique.

o Les données existantes ont permis d’identifier des facteurs associés à la sédentarité mais n’ont pas permis de conclure à des relations causales, parmi lesquels :

- le contexte familial (relatif notemment au niveau d’éducation des mères, au niveau de revenu des familles, aux règles de vie) ;

- le nombre de télévisions/ordinateurs disponibles dans les ménages ; - l’avancée en âge et un indice de masse corporelle élevé ;

- l’environnement (établissement scolaire situé dans une zone d’éducation prioritaire).

3.2.2.2 Adultes

La plupart des études menées chez les adultes sont de type transversal et se sont intéressées aux facteurs sociodémographiques et comportementaux, notamment au temps passé à regarder la télévision, et moins aux facteurs cognitifs, sociaux et environnementaux (Rhodes et al. 2012).

Cette revue systématique a considéré l’ensemble des publications en langue anglaise, soit 109 articles provenant de divers pays (Australie, Canada, Etats-Unis, Royaume-Uni, Pays-Bas, Espagne, France, etc.).

Facteurs sociodémographiques 3.2.2.2.1

Parmi les facteurs sociodémographiques, le niveau d’éducation, l’âge, l’emploi et l’IMC ont été identifiés comme associés au comportement sédentaire. Une revue systématique a rapporté des associations entre le fait de passer plus de temps devant la télévision et un faible niveau d’éducation, un indice de masse corporelle élevé, l’avancée en âge et le fait d’être sans emploi ou de ne pas travailler à temps complet (Rhodes et al. 2012). D’autres études ont également associé un faible niveau d’éducation ainsi que le fait d’habiter en milieu rural, à un temps passé devant la télévision plus élevé (Clark et al. 2010, Teychenne et al. 2012). Aux Etats-Unis, un faible niveau d’éducation et l’obésité étaient associés à une temps égal ou supérieur à 4 h passé quotidiennement devant la télévision (King et al. 2010). Une étude longitudinale menée en Australie (suivi de 4 ans) a montré que les adultes les plus à risque d'augmenter le temps passé à regarder la télévision étaient ceux qui avaient avec un faible niveau d'éducation, d’AP au travail et liée au transport, les hommes ayant une AP domestique élevée et les adultes ne travaillant pas et vivant dans des quartiers peu favorables pour la marche (Ding et al. 2012). Les tendances sont plus variables d’autres facteurs comme le statut marital et le revenu (Rhodes et al. 2012). Avec l’âge, les adultes ont tendance à passer plus de temps devant la télévision sans que les causes liées à ce changement ne soient connues.

Les femmes ayant déclaré un temps de télévision élevé avaient globalement un temps de comportement sédentaire (en dehors du travail) plus long et un temps d’AP de loisirs plus court ; ces résultats n’ont pas été observés chez les hommes (Sugiyama et al. 2008).

Concernant le temps passé devant un ordinateur, les personnes qui l’utilisent beaucoup ont tendance à être plus jeunes et plus éduquées que les personnes qui l’utilisent le moins ; les personnes jouant aux jeux vidéo sont plutôt des hommes.

Si on s’intéresse au comportement assis en général, celui-ci n’est pas associé au niveau d’éducation ou au genre. La présence d’enfants à la maison serait associée à un comportement moins sédentaire. Les études portant sur l’association avec le type d’emploi ou l’AP professionnelle sont trop peu nombreuses pour permettre d’avancer des conclusions.

Il est intéressant de souligner que les facteurs socio-démographiques associés à l’AP ont également été retrouvés dans des études menées en Europe (Stamatakis et al. 2009, van Dyck et al. 2011) ; cela pourrait également être le cas pour les facteurs associés à la sédentarité.

Les facteurs sociodémographiques, tels qu’un faible niveau d’éducation, l’avancée en âge, un IMC élevé et le fait d’être sans emploi ou de travailler à temps partiel ont été associés à un temps élevé passé devant la télévision.

Chez les femmes, un temps de télévision élevé a été associé à comportement plus sédentaire lors des loisirs et à un temps d’AP de loisirs plus faible, ce qui n’a pas été observé chez les hommes.

Facteurs psychosociaux 3.2.2.2.2

Peu d’études sont disponibles sur le rôle des facteurs psychosociaux. Les études disponibles ont montré que les symptômes dépressifs et une faible satisfaction vis à vis de la vie ont tendance à être associés à un comportement sédentaire (Rhodes et al. 2012). Une étude menée en Australie, en population générale, a montré que le plaisir procuré par la télévision et les barrières perçues à l’AP (coût, engagement dans le travail) étaient des facteurs associés à un temps élevé passé à regarder la télévision (≥ 14 h/sem) (Salmon et al. 2003).

Facteurs comportementaux 3.2.2.2.3

La consommation d’alcool et de tabac n’apparaît pas liée au comportement sédentaire malgré des études plus mitigées sur la consommation de tabac (Rhodes et al. 2012). Si une association entre les calories ingérées et le comportement sédentaire a été observée chez les jeunes, celle-ci n’a pas été mise en évidence chez l’adulte (Ryan et al. 2012). Enfin, un temps élevé passé à regarder la télévision est associé à un niveau faible d’AP de loisir, mais cette association n’est pas valable si on considère le temps total passé assis et l’utilisation de l’ordinateur (Ryan et al. 2012).

Il est à noter que des différences ont été observées entre les types de comportements sédentaires. Par exemple, les facteurs associés au temps passé à regarder la télévision et travailler sur ordinateur sont les mêmes (éducation, âge), mais ils agissent dans des sens opposés. Cette remarque souligne l’importance de mesurer le temps passé à des comportements sédentaires considérant leurs types et leurs contextes.

Facteurs environnementaux 3.2.2.2.4

Des preuves émergent sur les facteurs environnementaux associés au comportement sédentaire à partir d’études ayant mesuré ce comportement par des méthodes auto-déclaratives (Kozo et al.

2012, van Dyck et al. 2011) ou objectives (van Dyck et al. 2010). En particulier, le « potentiel piétonnier » du quartier de résidence (soit sa capacité à favoriser la marche) a fait l’objet d’études dont les résultats restent contradictoires, ce qui peut s’expliquer en partie par les différences de méthodes de mesure du comportement sédentaire. En particulier, une étude australienne dans laquelle le comportement sédentaire était auto-déclaré a montré qu’un potentiel piétonnier plus faible était associé à un temps passé à regarder la télévision plus élevé chez des femmes (Sugiyama et al. 2007). Cependant, une étude menée en Belgique, dans laquelle le comportement sédentaire a été mesuré par accéléromètre, a montré que vivre dans un quartier dont le potentiel piétonnier était plus élevé était associé à un temps de sédentarité plus élevé (van Dyck et al.

2010). Ces résultats contradictoires sont-ils vraiment liés à la méthode de mesure du comportement sédentaire ou peuvent-ils également être expliqués par une culture différente entre les pays, voire les continents ? En effet, la plupart des études disponibles vient d’Australie ou des Etats-Unis et pose la question de la transposabilité des résultats obtenus aux pays européens, en témoignent les résultats contradictoires mis en évidence dans la littérature (van Dyck et al. 2012).

Dans une étude australienne menée chez des femmes, il n’a pas été mis en évidence de relation entre les facteurs d’environnement physique (sécurité, esthétique de l’environnement, distance des installations et des lieux d’intérêt) et le temps passé à regarder la télévision (Teychenne et al.

2012).

Dans une étude australienne menée chez des femmes, il n’a pas été mis en évidence de relation entre les facteurs d’environnement physique (sécurité, esthétique, distance des installations et des lieux d’intérêt) et le temps passé à regarder la télévision (Teychenne et al. 2012).

Concernant l’environnement domestique, une étude belge a montré que les personnes qui possèdent une télévision de plus grande taille avaient tendance à la regarder plus longtemps et celles qui possèdent un plus grand nombre d’ordinateurs passent plus de temps à utiliser internet pendant leur temps de loisirs. Il n’a pas été mis en évidence d’association entre le nombre de télévisions et le temps passé à la regarder (van Dyck et al. 2011).

L’influence de l’environnement sur la sédentarité de l’adulte reste assez peu documentée.

Actuellement, les données disponibles sur le lien entre le potentiel piétonnier et le comportement sédentaire restent contradictoires.

Facteurs associés à la sédentarité des adultes

o Les facteurs associés au comportement sédentaire évoluent en fonction du type de comportement sédentaire (télévision, ordinateur, etc.). Il est important de mesurer à la fois le temps passé à des comportements sédentaires, leurs types et leurs contextes.

o Un temps élevé passé devant la télévision est associé à un niveau d’éducation plus faible, un indice de masse corporelle plus élevé, à l’avancée en âge et au fait d’être sans emploi ou à ne pas travailler à plein temps.

o Le plaisir procuré par la télévision et les barrières perçues à l’activité physique sont associés à un temps élevé devant la télévision.

o Les symptômes dépressifs et une faible satisfaction vis à vis de la vie ont tendance à être associés à un comportement sédentaire.

3.2.2.3 Femmes en période de grossesse ou de post-partum

Les déterminants des comportements sédentaires des femmes en période de grossesse et en période de post-partum ne sont actuellement pas documentés. La recherche bibliographique menée par le groupe de travail n’a en effet pas permis de recenser de publication sur cette thématique, dans la littérature française ou internationale. Des études sur les facteurs associés à

Les déterminants des comportements sédentaires des femmes en période de grossesse et en période de post-partum ne sont actuellement pas documentés. La recherche bibliographique menée par le groupe de travail n’a en effet pas permis de recenser de publication sur cette thématique, dans la littérature française ou internationale. Des études sur les facteurs associés à