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Partie 1 : Analyse nationale

C) Expliquer les pratiques : des réserves, des hommes, des territoires

4. Expliquer les pratiques ?

Nous avons mis en évidence des profils en termes d’activités (actiotypes), d’accueil du public (profils d’accueil), des profils socioculturels et des attitudes des conservateurs (psychosociotypes), des profils territoriaux et des caractéristiques générales des RN (géotypes). Nous sommes face à un réseau très hétérogène concernant l’ensemble de ces domaines et proposons d’analyser les relations entre ces différents profils, et d’expliquer les associations entre pratiques mises en œuvre sur les RN, en termes d’activités en général et d’accueil en particulier, et les différentes dimensions explorées.

Une première étape nous a conduit à recouper nos différents jeux de données issus de ARENA (profils accueil et actiotypes), et de l’enquête nationale (psychosociotypes, attitude, profil territorial). Ce recoupement nous amène à travailler sur un jeu de données composé de 67RNN et RNC (les RNR n’étant pas renseignées dans ARENA). Nous avons déjà exploré de manière qualitative les relations entre profils en utilisant une ACM sur les groupes préformés1.

Les géotypes « souterrain » et « outre mer », peu nombreuses et influençant fortement la projection des variables, ont été supprimées de l’analyse. Nous travaillons donc ici sur 61 sites seulement.

Figure 22 : ACM sur l’ensemble des types et des profils identifiés, n=61RNN/RNC. Les RN appartenant au géotype de RN « souterrain » et « outre-mer » ont été enlevées de l’analyse du fait du faible nombre de RN dans ces deux catégories et de leur effet masquant sur l’analyse. Les géotypes de RN sont identiqués en vert, les profils territoriaux en orange, les psychosociotypes en violet, les attitudes en bleu, les profils d’accueil en jaune et les actiotypes en rose.

La projection des variables sur les deux premiers axes de cette analyse est présentée par la figure 22. Chaque couleur correspond à un type de profil. Les deux premiers axes de l’ACM expliquent 24 % de l’inertie du nuage. L’axe 1 discrimine à gauche les attitudes plutôt intégratives des attitudes ségrégatives, et les territoires excentrés des territoires périurbains. L’axe 2 discrimine les sites centrés sur des activités de fréquentation et l’éducation avec de grosses structures d’accueil, des sites plutôt de type mixtes ou touristiques, ouverts au grand public. Il discrimine également les psychosociotypes « naturalistes spécialistes », des psychosociotypes « néo-naturalistes » associés à une attitude de type moderne. Quelques grandes tendances se dessinent avec des sites plutôt situés dans des territoires excentrés, montagnards et ruraux extensifs, qualifiés de sauvages. Deux situations peuvent être observées : soit il s’agit de sites confidentiels, peu visités, investis dans des activités de suivi écologique, soit il s’agit de sites touristiques et grand public, ouverts et libres d’accès, avec une certaine activité en termes de police du fait de la fréquentation. D’autre part, les RN situées dans un contexte rural ou périurbain présentent soit un profil de type accueil avec de grosses structures, des activités centrés sur l’animation, plutôt gérées par des naturalistes spécialistes, soit un profil plus ordinaire : une petite

accueil.Grand.public accueil.grosse.structure accueil.Inconnu accueil.Site.confidentiel territoire.extensif territoire.periurbain territoire.rural territoire.tourisme psychosociotype néo-naturaliste psychosociotype néo-conservateur psychosociotype specialiste psychosociotype traditionnel actiotype administration_police Actiotype mixte

actiotype ecologie habitat actiotype frequentation_accueil

géotype RN ordinaire géotype RN. Grande zone humide

géotype RN.montagne Attitude classique Attitude. intégrative Attitude. moderne A1 = 13 % A2 = 11 %

réserve de type zone humide intérieure ou milieu de plaine tempérée, avec peu d’employés, des activités mixtes et des psychosociotypes assez standards de type néo-naturalistes. Quelques éléments surprenants et plus difficiles à interpréter viennent s’ajouter à ce tableau général. Par exemple, les néo-conservateurs semblent plutôt tirés du côté des réserves excentrées. Nous le concevons bien dans le cas des sites touristiques du fait de la nécessité de gérer la pression de fréquentation et l’importance de la demande en termes d’usage, mais moins pour ce qui est des sites confidentiels. Une apparente corrélation apparaît entre grosse structures et conservateurs de type spécialistes. Dans ces sites spécialisés, le conservateur joue probablement un rôle centré sur la gestion et le suivi du patrimoine naturel, alors que la partie accueil est gérée par une autre personne voire une autre structure. Il ne s’agit que de tendances que des analyses plus détaillées n’ont pas permis vraiment de valider. Malgré tout, notre expérience de terrain et les entretiens menés nous confirment la plus importante répartition des rôles dans les grandes structures employant de nombreux ETP. Le conservateur y joue bien souvent le rôle de gestionnaire naturaliste, l’animation est déléguée à des animateurs, et c’est le directeur qui prend en charge tout ce qui relève de la concertation.

Nous présentons quelques exemples d’analyse croisée plus détaillée entre profils. En ce qui concerne les profils d’accueil, une analyse interclasse sur l’ACM aboutissant aux profils d’accueil (n = 67), suivie d’un test de permutation montre seulement un effet significatif de l’actiotype des RN sur l’ACM accueil, qui explique 10 % de la variabilité. Une représentation sous forme de table de contingence montre que le profil d’accueil « grand public » est associé à l’actiotype « administration police », ce qui laisse supposer que l’importante fréquentation sur ces sites plutôt libres d’accès nécessite de renforcer la surveillance. Le profil d’accueil « grosse structure » serait plutôt lié aux actiotypes « mixte » et « fréquentation-accueil ». Il semble cohérent que des RN disposant de nombreuses d’infrastructures d’accueil, d’animations organisées et encadrées, s’investissent dans des activités liées à l’accueil. Le profil d’accueil « confidentiel » serait associé à l’actiotype « écologie » et secondairement « administration – police ». Cette observation est confirmée par une analyse en composante principale des variables instrumentales testant l’effet du tableau de variables activités sur l’ACM accueil. Les autres analyses croisées entre nos différents jeux de données (psychosociotype, attitude, profil territorial, géotype, et profil d’accueil), soit considérées sous leur forme brute, soit résumées par les groupes identifiés auparavant, ne donnent aucun résultat significatif. Il n’est donc pas possible d’associer formellement un contexte territorial donné ou un profil de conservateur donné avec un profil en termes d’accueil ou de pratiques, même si certaines associations mises en évidence par la figure 22 se rapprochent de nos intuitions initiales : profil d’accueil « grosses structures » et actiotype « fréquentation – accueil » dans des territoires périurbains, profils d’accueil « grand public » plutôt excentrés et situés dans des contextes territoriaux touristiques, associés à l’actiotype « administration – police ».

Seules des analyses qui reviennent à un niveau de détail élevé, variables par variables ou effet d’une variable donnée sur des groupes donnés, sont susceptibles de mettre en évidence des relations significatives. Nous présentons ci-dessous quelques exemples :

1) les relations entre variables d’accueil et caractéristiques générales des RN et du territoire ; 2) les relations entre variables socioculturelles et les pratiques ;

3) les relations entre activités menées et caractéristiques générales des RN.

Conservation des hauts-lieux et des espaces de loisir : pression de fréquentation et dépendance au chemin

Premièrement, nous avons croisé les profils d’accueil avec les caractéristiques générales des RN (taille, type de milieu, type de gestionnaire, nombre d’employés…), et du territoire (degré d’anthropisation, enjeux identifiés…). Suite à une série de tests de Kruskal-Wallis, aucune des variables testées n’a révélé d’effet significatif. Toutefois, nous avons pu observer quelques tendances. Ainsi, le profil d’accueil « grand public » aurait tendance à être associé à des RN un peu plus grandes que la moyenne, plutôt anciennes, et dans des territoires subissant une pression touristique perçue comme importante. Nous supposons qu’il s’agit de sites touristiques emblématiques ayant assez tôt attiré l’attention des protecteurs de la nature, en partie du fait des menaces liées à la fréquentation et du caractère symbolique des sites. Nous observons des tendances assez similaires avec le profil d’accueil « grosse structure » : RN plutôt ancienne, dans des territoires avec un degré d’anthropisation assez élevé. Il s’agirait de sites soumis à une fréquentation plutôt urbaine ou pour le loisir, et disposant de moyens conséquents pour mettre en place des aménagements nombreux. Nous supposons ici qu’il y a un effet de proximité aux centres urbains, et donc des opportunités financières accrues. Dans les deux cas, « grosse structure » et « grand public », caractérisés par un fort investissement dans l’accueil, l’âge de la RN est un facteur qui a de l’influence, ce qu’ont confirmé les études de terrain. Il faut du temps pour aménager et monter un projet d’accueil conséquent. L’âge de la RN n’est pas toujours révélateur de l’ancienneté de cet investissement qui a parfois commencé bien avant le classement du site ou bien après. Cet investissement peut aussi être associé à un projet de longue date et à des possibilités de moyens associés. Il ne semble également pas anodin que ces deux profils soient associés à des contextes territoriaux plutôt porteurs d’une pression de fréquentation, soit touristique, soit urbaine, qui induit le besoin de s’investir pour accueillir ce public spontané. À l’inverse, les profils d’accueil « site confidentiels » et « inconnu » correspondraient à des RN plus jeunes. Le profil d’accueil « site confidentiel » est associé à des RN un peu plus petites que la moyenne. Le profil d’accueil « inconnu » se situe plutôt dans des territoires qualifiés de « sauvage », peu anthropisés, avec une faible densité de population, et peu de pression touristique. Le manque de données dans le cas du profil « inconnu » pourrait être associé à cette faible pression de fréquentation, et/ou à la jeunesse du projet, les priorités d’un gestionnaire de jeune RN étant avant tout centrées sur la connaissance du patrimoine et l’identification des enjeux naturalistes, plutôt que sur la conduite d’une enquête de fréquentation.

Des psychosociotypes aux pratiques des conservateurs : l’âge du capitaine et les trajectoires de vie

Deuxièmement, nous avons analysé la relation entre variables socioculturelles et activités mises en œuvre sur les sites. Nous n’avons pas pu mettre en évidence d’effet de l’attitude (intégrative, classique ou moderne) sur les activités. Du fait du manque de pertinence de revenir au niveau de chaque item SEG ou INTG proposés dans l’enquête nationale, nous nous sommes cantonnés à une analyse des relations entre variables socioculturelles et activités. Parmi les quelques exemples de relations significatives, l’un des plus intéressant est le lien entre l’âge du conservateur et le nombre d’activités menées sur la RN. Plus le conservateur est âgé, plus nous dénombrons d’activités menées sur le site. Nous retrouvons ici l’hypothèse d’une trajectoire de vie des RN, principalement en lien avec leurs conservateurs. De manière surprenante, le nombre d’activités est significativement moins élevé dans les RN les plus âgées créées dans les années soixante-dix. Nous expliquons ce manque d’activité des RN anciennes en les rattachant au modèle traditionnel des RN alpines, créées dans les années soixante-dix et principalement gérées par des parcs nationaux, peut-être moins investis spécifiquement sur les RN du fait de la taille du territoire qu’ils on en gestion. Il ne s’agit donc pas seulement d’une question d’âge de la réserve, mais de trajectoire sociale en lien avec le conservateur en place. Parmi les autres relations significatives observées, nous remarquons que plus les conservateurs se définissent comme des éducateurs, plus nous observons d’activités liées à l’éducation. De même, plus les conservateurs se définissent comme des naturalistes, plus nous observons d’activité liées à la gestion des habitats. Plus le niveau d’étude est élevé, plus nous observons des actions de suivi écologique. Inversement, nous observons des relations négatives entre l’autodéfinition des conservateurs en tant qu’animateur et des actions de police ou entre le scientifique et le suivi administratif. Ainsi, sans savoir si c’est le contexte de travail qui pousse le conservateur dans une autodéfinition correspondante ou si c’est le conservateur qui s’implique volontairement dans des activités qui lui correspondent, nous remarquons dans tous les cas des corrélations assez évocatrices entre la manière dont le conservateur se perçoit et les activités menées sur la RN.

Caractéristiques des RN et pratiques : intuitions, modèles dominants et connaissance du terrain

Troisièmement, pour illustrer un exemple d’analyse détaillée variable par variable, nous avons étudié les relations entre la proportion d’activités menées dans chaque domaine et les différentes caractéristiques générales des RN. Le domaine d’activité « infrastructure – outils », associé notamment à l’entretien des structures d’accueil et du matériel, est plus investi dans les sites ayant plus de 10 employés : il s’agit de sites centrés sur la fréquentation et l’accueil, avec de nombreuses animations, employés, et structures à entretenir. Le domaine d’activité « fréquentation – accueil » est significativement moins investis par les RN créées dans les années 70. Il s’agit de modèles traditionnels de RN, impliquées dans des activités de suivi et de police, mais peu dans l’accueil. Ces RN sont également moins concernées par la gestion des habitats, ce que l’on peut relier aux types de milieux montagnards qui dominent dans les années 70. À ce titre, notre connaissance du terrain haut-savoyard nous permet de poser l’hypothèse que l’accueil peut être en grande partie pris en charge

par des organismes cogestionnaires bénévoles, et pas par la structure gestionnaire qui remplit ARENA. Concernant l’accueil, les RN ayant un périmètre de protection s’y investissent plus que les autres. Notre connaissance des sites laisse penser qu’il s’agit d’un effet fort des grandes réserves géologiques de Haute-Provence et du Luberon, caractérisée par des grosses structures d’accueil et des périmètres de protection gigantesques. Les sites le plus investis dans la fréquentation sont ceux où il y a le plus d’activités menées. Les actions de « police » sont significativement plus investies dans les RN dont le territoire est largement ouvert au public, et également dans les sites créés dans les années 70. Enfin, les actions de suivi écologique sont significativement moins importantes dans les milieux de type patrimoine géologique et monde souterrain. Ainsi, cette analyse variable par variable nous amène d’une part à valider des relations assez intuitives (plus de temps passé au maintien des infrastructures dans les grosses structures d’accueil), et d’autre part à mettre en évidence des modèles de RN (par exemple les réserve de montagne, créées dans les années soixante-dix, avec peu d’activités de gestion et une délégation de l’accueil à des partenaires). Toutefois seule une connaissance un peu plus fine du terrain et des RN nous permet d’interpréter correctement certaines de ces corrélations (par exemple, le lien positif entre la présence d’un périmètre de protection et des activités d’accueil).

Discussion et conclusion

Dans cette dernière partie, nous discutons des résultats et de leurs différentes conséquences méthodologiques et théoriques.

Au plan méthodologique, le principal enjeu était de parvenir à identifier des profils sociopsychologiques des conservateurs par rapport à l’axe approches ségrégatives – approches intégratives. Deux difficultés devaient être traitées par rapport aux études du même type : d’une part, la relative homogénéité du groupe d’acteur considéré, d’autre part la complexité de l’axe considéré et les nombreuses dimensions auxquelles il se rapporte (cf. chapitre introductif). Les deux méthodes utilisées, l’adhésion à des affirmations inspirée du NEP, et le choix et la hiérarchisation de termes, ont donné des résultats très différents.

La première méthode se caractérise par des affirmations que nous avions souhaité assez caricaturales et reprenant les grandes oppositions entre les deux modèles (conservation versus développement ou accueil du grand public), afin de pousser les répondants à se positionner dans un sens ou dans l’autre. Cependant, nous avons observé des réponses globalement homogènes, hormis pour quelques items que nous considérons a posteriori comme des erreurs de méthode. À défaut de mettre en évidence des différences d’attitude entre conservateurs, nous avons montré leur adhésion commune à un discours dominant qui aujourd’hui représente la norme à suivre pour les AP en général. Malgré la faible institutionnalisation des approches intégrées au niveau collectif et constitutionnel (cf. deuxième sous partie de la première partie), les conservateurs de RN, de même que les organismes nationaux tels que RNF, maintiennent leur adhésion et leur utilisation de ce discours dominant désormais bien connu : les aires protégées moteurs du développement durable local, exemples de

réconciliation entre l’homme et la nature. Un des exemples intéressant que nous avons relevé est la mise en avant de la concertation par les conservateurs. Nous supposons qu’elle s’inscrit dans l’impératif délibératif qui caractérise l’ensemble des politiques publiques (Blondiaux & Sintomer 2002). Il semble s’agir plus d’un effet conjoncturel (tendance à multiplier les outils, l’intersectorialité, les temps d’échanges et donc le nombre de réunions) que d’une volonté indépendante des conservateurs de s’inscrire dans des logiques délibératives. Nous verrons dans les études de cas comment la multiplication de ces arènes d’échanges sont plus ou moins utilisées par les gestionnaires comme des outils pour faire valoir leurs points de vue et leurs visions du monde, ou perçues comme des contraintes.

Des études de political ecology ont largement illustré le décalage existant entre l’adhésion de groupes d’acteurs à ces discours circulants et les pratiques mises en œuvre, ainsi que les intérêts des différents acteurs à s’inscrire dans ce courant dominant (Adger et al. 2001; Zimmerer & Bassett 2003; Robbins 2004; Gautier & Benjaminsen 2012). Il s’agit bien souvent de consolider sa position et son pouvoir, d’accéder à des ressources financières et à un soutien social. Serait-il socialement acceptable en 2012 pour le grand public, pour une collectivité territoriale, pour un visiteur, d’affirmer que les aires protégées, même les plus classiques, ne doivent pas se préoccuper de concertation avec les usagers, de développement et d’éducation à l’environnement ? Serait-il seulement envisageable pour la durabilité du projet de se cantonner dans un modèle traditionnel qui oppose l’homme et la nature, la conservation au développement, alors que les attentes sociétales et les nouvelles modalités de financements invitent les gestionnaires à porter ce discours intégratif ? Et malgré tout, l’adhésion à ce discours n’est-elle pas compatible avec le maintien de ces espaces bien particuliers que sont les aires protégées, autant dans les rapports de force que dans les intérêts représentés ? Notons qu’au quotidien de la vie des RN, nous nous situons souvent au-delà des discours intégratifs. Les gestionnaires ont depuis bien longtemps mis en place des pratiques intégratives, plus ou moins consciemment. La négociation, le contrat, le compromis font partie de leur quotidien. Et tout site, par les différentes facettes qui le constituent (espace, règles, moyens humains et financiers, rayonnement, suivis…), abonde dans le sens des intérêts de certains acteurs du territoire. Nous verrons avec les études de cas les processus qui interviennent dans ces interactions entre RN et territoire.

La deuxième méthode utilise une approche de type choix et hiérarchisation d’items que nous considérions comme révélateurs d’une attitude ségrégative ou intégrative. Ces items se rapportaient à trois niveaux de perception : l’outil RN en tant que tel, les actions d’un gestionnaire dans le cadre de ses missions RN, et les actions d’un gestionnaire au-delà des limites de la RN. Contrairement à la première méthode, ce dispositif a permis de mettre en évidence d’une part, des différences entre les niveaux considérés et d’autre part, des différences importantes entre conservateurs. L’attitude des conservateurs par rapport à l’outil RN est généralement plus ancrée dans le cliché protectionniste qu’elle ne l’est pour les actions menées, particulièrement lorsque celles-ci sont ex situ. Au regard des résultats précédents, ce constat nous amène à considérer trois niveaux d’attitude tout à fait différents : l’attitude relative au discours dominant, l’attitude