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Exp´ erience sur la production de forts champs magn´ etiques ` a l’aide d’une

cˆone et le traceur en face arri`ere). L’interaction du laser nanosur la cible va cr´eer un choc d´epla¸cant le traceur de cuivre `a l’int´erieur de la cible.

3.5

Exp´erience sur la production de forts champs magn´etiques

`

a l’aide d’une cible de type boucle irradi´ee par laser

nanoseconde

Le but de cette exp´erience a ´et´e de cr´eer un fort champ magn´etique `a l’aide d’une cible de type boucle de courant.

Cette exp´erience a ´et´e r´ealis´ee au laboratoire LULI. La salle est compos´ee de deux lasers. Un laser nanode dur´ee d’impulsion ≈ 1 ns est focalis´e sur une tache focale de 8 µm `a mi-hauteur (cf. figures 3.13a et 3.13b). L’intensit´e sur cible est de l’ordre de ≈ 1017W/cm2. La cible utilis´ee est compos´ee de deux disques reli´es par un fil en forme de

boucle. Un des deux disque poss`ede un trou en son centre. La focalisation du laser nano sur le disque non-trou´e va permettre l’acc´el´eration de deux populations : les ´electrons et les ions. Les ´electrons les plus ´energ´etiques peuvent atteindre le second disque cr´eant ainsi une diff´erence de potentiel entre les deux disques (reli´es par la boucle). Cette derni`ere va permettre la circulation d’un courant entre ces deux disques. Ce courant passant dans la boucle va cr´eer un champ magn´etique (cf. figure 3.14a). Dans le but de caract´eriser ce champ magn´etique (atteignant jusqu’`a quelques centaines de Tesla), plusieurs diagnostics ont ´et´e utilis´es lors de la premi`ere configuration (cf. figure3.14a). Le premier diagnostic est l’utilisation de trois sondes B-dot [Piejak 1997]. Ces sondes, permettent d’obtenir le champ magn´etique en un point de l’espace (elles poss`edent une bande passante de 2, 5 GHz pour une r´esolution temporelle ≈ 50 et ≈ 10 ps). Deux de ces B-dots sont unidirectionnelles, elles ont ´et´e plac´ees dans le but d’avoir le champ azimutal `a deux positions diff´erentes (sur deux axes). Le dernier B-dot est tri-dimensionnelle, il permet d’obtenir les champs magn´etiques suivant trois directions x, y et z. Le deuxi`eme diagnostic permettant d’obtenir une id´ee de la valeur du champ magn´etique est l’utilisation d’un faisceausondedans un cristal bir´efringent de quartz (ou de T.G.G.). Le champ magn´etique (cr´e´e par la boucle) va faire tourner la polarisation du laser sonde(rotation de Faraday section 2.3.2). Dans le but de connaˆıtre cette polarisation un cube polariseur de type Wollaston s´epare les projections suivant deux directions orthogonales ex et ey. Ces projections sont imag´ees,

sur une cam´era `a balayage de fente (cam´era Streak), permettant de suivre l’´evolution temporelle du changement de polarisation, et par une cam´era GOI, permettant d’obtenir une image 2D sur une dur´ee de l’ordre de la picoseconde. Le dernier diagnostic permet- tant de caract´eriser le champ magn´etique est la d´eflectom´etrie protonique (section 2.3.1). Ce diagnostic utilise le deuxi`eme laser de la salle d’exp´erience MILKA, le faisceau pico,

74 CHAPITRE 3: EXP ´ERIENCES

a) b)

c) d)

Figure 3.13: Param`etres laser de l’exp´erience 3.5. a) Tache focale du laser nano. b) Profil radial de la tache focale dulaser nano. c) Tache focale dulaser pico. d) Profil radial de la tache focal dulaser pico.

a) b)

Figure 3.14: Sch´emas de l’exp´erience 3.5. a) Configuration de caract´erisation de champ magn´etique. b) Configuration divergence des ´electrons g´en´er´es par une im- pulsion intense sur une cible solide soumise `a un champ magn´etique.

d’intensit´e ≈ 1019 W/cm2 (Energie 30 J, dur´ee d’impulsion 1 ps largeur de la tache focale `

a mi-hauteur 7 µm (FWHM) et une ´energie encercl´ee de 50 % ; figures 3.13c et 3.13d). Le laser picoest focalis´e sur une feuille d’or de 10 µm d’´epaisseur. Ce faisceau laser va g´en´erer un faisceau de protons par le m´ecanisme T.N.S.A (section 1.2.4). Dans cette exp´erience, nous avons fait propager ce faisceau de protons `a travers la r´egion magn´etis´ee pour sonder le champ magn´etique travers´e. Diff´erents spectrom`etres sont ´egalement plac´es dans l’enceinte. Parmi ces spectrom`etres, nous pouvons compter : deux Canons bremss- trahlung [Chen 2008a] (dans le but de d´eterminer la temp´erature des ´electrons chauds se propageant dans la cible), un spectrom`etre tronconique [Martinolli 2003] (dans le but d’ob- server les ´emissions Kαet Kβ de la cible) et un spectrom`etre Von-Hamos [Hoszowska 1996]

(dans le but d’observer les raies d’´emissions du plasma pour en connaˆıtre la temp´erature). Un diagnostic de pyrom´etrie S.O.P. [Omega 2014] est plac´e en face arri`ere de la cible. Ce diagnostic permet de mesurer le temps de d´ebouch´e du choc dans la mati`ere, donnant des informations sur la pression du choc et donc sur l’intensit´e du laser.

Une fois le champ magn´etique caract´eris´e le mieux possible, nous avons observ´e l’effet de ce champ magn´etique sur la divergence d’un faisceau d’´electrons se propageant dans la mati`ere (deuxi`eme configuration figure 3.14b). Nous avons utilis´e une cible se- condaire plac´ee `a proximit´e de la boucle, donc plong´ee dans le champ magn´etique. Le laser picoa ´et´e focalis´e sur cette cible dans le but de cr´eer un faisceau d’´electrons `

a l’int´erieur de la cible. Deux diagnostics ont permis de caract´eriser la divergence de ce faisceau d’´electrons : l’un ´etait un imageur Kα (cf. section2.4.1) permettant l’observation

de l’´emission Kα de la cible produite par le passage des ´electrons chauds, l’autre ´etait

l’imagerie de l’´emission C.T.R. caract´eristique de la propagation d’un faisceau d’´electrons chauds traversant la fronti`ere entre deux milieux de propri´et´es di´electriques diff´erentes (section2.4.3), ici la cible et le vide en face arri`ere.

3.6

Campagne de caract´erisation de la r´eflectivit´e de cris-