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Exp´ erience de caract´ erisation du faisceau d’´ electrons ` a l’int´ erieur d’une cible

Le but de cette exp´erience a ´et´e de caract´eriser la propagation d’un faisceau d’´electrons cr´e´e par un laser d’intensit´e ≈ 1018 W/cm2 `a travers une cible comprim´ee par laser.

Cette exp´erience `a ´et´e r´ealis´ee au laboratoire LULI (Laboratoire d’Utilisation des Laser Intense, Ecole Polytechnique, France). La salle (MILKA) permet le couplage entre deux lasers. Le premier laser, est un laser Nd-Yag (λ = 1024 nm), d’´energie ≈ 800 J durant quelques nanosecondes. Il sera nomm´elaser nano. Le second laser Nd-Yag poss`ede une ´

energie inf´erieure (≈ 80 J) comprim´ee par technique CPA jusqu’`a une dur´ee d’impulsion d’une picoseconde. Il sera nomm´e laser pico. Le laser nano, focalis´e `a l’aide d’une lentille accol´ee `a une lame de phase [Lin 1995], sur une tache focale d’environ 140µm `a mi-hauteur (FWHM ; figure 3.11a et 3.11b) soit une intensit´e sur cible ≈ 1014 W/cm2 (´energie encercl´ee 80 %). L’interaction du laser nanoavec la cible va cr´eer une onde de choc se propageant dans la cible. Cette onde de choc va augmenter la densit´e du milieu. Lelaser picoquand `a lui est focalis´e, `a l’aide d’une parabole hors axe, sur une tache focale de 10 µm `a mi-hauteur (cf. figure 3.11cet3.11d) pour une intensit´e sur cible de ≈ 1018 W/cm2 (´energie encercl´ee 50 %). Le but de ce laser est de cr´eer le faisceau d’´electrons que nous allons ´etudier. Pour am´eliorer le contraste en intensit´e, permettant une meilleur efficacit´e de l’acc´el´eration du faisceau d’´electrons, nous avons plac´e un miroir plasma [Ziener 2003] sur le passage du laser pico(efficacit´e de conversion 50 %).

La cible utilis´ee lors de cette exp´erience est un cˆone de carbone (cf. figure 3.12a). Cette cible est compl´et´ee par deux d´epˆots de cuivre, un plac´e sur le cˆone et un plac´e en face arri`ere de la cible.

Dans le but de caract´eriser ce faisceau d’´electrons, plusieurs diagnostics ont ´et´e mis en place (cf. figure 3.12b). Le premier diagnostic est une mesure de pyrom´etrie (Streaked-optical-pyrometry ; SOP) [Omega 2014]. Il permet d’imager l’´emission optique `a l’int´erieur du cˆone de la cible. Cette ´emission est caract´eristique de l’expension d’un plasma cons´equence du d´ebouch´e de l’onde de choc dans la mati`ere. Le deuxi`eme diagnostic est un canon bremsstrahlung [Chen 2008a]. Il permet d’obtenir le spectre bremsstrahlung ´emis par les ´electrons chauds lors de leur travers´ee dans la mati`ere. L’exp´erience comptait un grand nombre de spectrom`etres : un spectrom`etre tronconique [Martinolli 2003], per- mettant d’observer les ´emissions des raies Kα1 et Kα2du cuivre ; un spectrom`etre HOPG

calibr´e en absolue, permettant d’observer les ´emissions des raies Kαet Kβ du cuivre et Kα

de l’argent. De plus, diff´erents imageurs ont ´et´e plac´es dans le but d’observer les ´emissions X de la cible. Le premier est le microscope Kirkpatrick-Baez [McEntaffer 2009] permettant l’observation des ´emissions des raies Kα et Kβ du cuivre (traceurs). Deux imageurs Kα

72 CHAPITRE 3: EXP ´ERIENCES

a) b)

c) d)

Figure 3.11: Param`etres laser de l’exp´erience3.4. a) Tache focale dulaser nanoavec lame de phase. b) Coupe radiale de la tache focale du laser nano. c) Tache focale dulaser pico. d) Coupe radiale de la tache focale dulaser pico.

a) b)

Figure 3.12: a) Sch´ema de la cible utilis´ee lors de l’exp´erience 3.4. b) Sch´ema global de l’exp´erience 3.4.

(section2.4.1), permettent d’imager l’´emission Kα du cuivre (imagerie du traceur dans le

cˆone et le traceur en face arri`ere). L’interaction du laser nanosur la cible va cr´eer un choc d´epla¸cant le traceur de cuivre `a l’int´erieur de la cible.

3.5

Exp´erience sur la production de forts champs magn´etiques

`

a l’aide d’une cible de type boucle irradi´ee par laser

nanoseconde

Le but de cette exp´erience a ´et´e de cr´eer un fort champ magn´etique `a l’aide d’une cible de type boucle de courant.

Cette exp´erience a ´et´e r´ealis´ee au laboratoire LULI. La salle est compos´ee de deux lasers. Un laser nanode dur´ee d’impulsion ≈ 1 ns est focalis´e sur une tache focale de 8 µm `a mi-hauteur (cf. figures 3.13a et 3.13b). L’intensit´e sur cible est de l’ordre de ≈ 1017W/cm2. La cible utilis´ee est compos´ee de deux disques reli´es par un fil en forme de

boucle. Un des deux disque poss`ede un trou en son centre. La focalisation du laser nano sur le disque non-trou´e va permettre l’acc´el´eration de deux populations : les ´electrons et les ions. Les ´electrons les plus ´energ´etiques peuvent atteindre le second disque cr´eant ainsi une diff´erence de potentiel entre les deux disques (reli´es par la boucle). Cette derni`ere va permettre la circulation d’un courant entre ces deux disques. Ce courant passant dans la boucle va cr´eer un champ magn´etique (cf. figure 3.14a). Dans le but de caract´eriser ce champ magn´etique (atteignant jusqu’`a quelques centaines de Tesla), plusieurs diagnostics ont ´et´e utilis´es lors de la premi`ere configuration (cf. figure3.14a). Le premier diagnostic est l’utilisation de trois sondes B-dot [Piejak 1997]. Ces sondes, permettent d’obtenir le champ magn´etique en un point de l’espace (elles poss`edent une bande passante de 2, 5 GHz pour une r´esolution temporelle ≈ 50 et ≈ 10 ps). Deux de ces B-dots sont unidirectionnelles, elles ont ´et´e plac´ees dans le but d’avoir le champ azimutal `a deux positions diff´erentes (sur deux axes). Le dernier B-dot est tri-dimensionnelle, il permet d’obtenir les champs magn´etiques suivant trois directions x, y et z. Le deuxi`eme diagnostic permettant d’obtenir une id´ee de la valeur du champ magn´etique est l’utilisation d’un faisceausondedans un cristal bir´efringent de quartz (ou de T.G.G.). Le champ magn´etique (cr´e´e par la boucle) va faire tourner la polarisation du laser sonde(rotation de Faraday section 2.3.2). Dans le but de connaˆıtre cette polarisation un cube polariseur de type Wollaston s´epare les projections suivant deux directions orthogonales ex et ey. Ces projections sont imag´ees,

sur une cam´era `a balayage de fente (cam´era Streak), permettant de suivre l’´evolution temporelle du changement de polarisation, et par une cam´era GOI, permettant d’obtenir une image 2D sur une dur´ee de l’ordre de la picoseconde. Le dernier diagnostic permet- tant de caract´eriser le champ magn´etique est la d´eflectom´etrie protonique (section 2.3.1). Ce diagnostic utilise le deuxi`eme laser de la salle d’exp´erience MILKA, le faisceau pico,