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7. Transfert non-invariant stable pour le changement de base

7.3. Existence du transfert

Nous pouvons maintenant énoncer le théorème.

THÉORÈME 7.2. – Sous les hypothèses du § 7.1 (G L-stable, Gder simplement connexe, validité de l’hypothèse 5.6), pour toute fonction f ∈Cc(G(F)), il existe une fonction f Cc(G(F))qui est un transfert def.

Le reste de cette section est consacré à la preuve de ce théorème. Les paragraphes 7.4 et 7.5 sont consacrés à des préliminaires techniques.

7.4. On reprend les hypothèses de la section 6 précédente. Rappelons qu’on poseH=Gδet H=Gγ. On fixe les objets suivants :

1. une application exponentielleexpdéfinie sur un ouvertDdeh(F), qui est invariant par H(F)-conjugaison et qui contient les classes stables de ses éléments semi-simples ; 2. une sous-variété analytique Y de G(F) relativement compacte et contenant 1 et un

voisinage ouvert V de 0 dans h(F) relativement compact inclus dans D tels que l’application

Y × V →G(F), (y, X)→y1exp(X)δy

soit un difféomorphisme deY × Vsur un voisinageWdeδdansG(F); 3. on suppose de plus que pour tousXetX1éléments deV, on a

(a) pour toutx∈G,

xexp(X)δx−1= exp(X1)δ = x∈H et pour toutx∈G(F)

x1exp(X)δx∈ W = x∈H(F)Y; (b) Pour toutX∈ V, on aGexp(X)δ=HXet

DG

exp(X)δ

F=DG(δ)

FDh(X)

F.

Ces conditions sont loisibles (cf. [25] chap. 3). On munit Y de la mesure image réciproque de la mesure invariante sur H(F)\G(F). Si g∈G(F) et M est un sous-espace de G, on pose Mg=g−1Mg. Si f est une fonction définie surG(F), on définit une fonction g0f par

g0f(.) =f(g−10 .g0). Pour toute partie A de g(F) et toute partie A de G(F), on note AA l’ensemble des élémentsAd(a−1)XquandaparcourtAetX parcourtA.

LEMME 7.3. – Soientf∈Cc(G(F))etg0∈G(F)tels quesupp(g0f)⊂ W. Supposons de plus queY ⊂g0Kg01. Alors, il existeφ∈Cc(h(F))à support inclus dansVH(F)qui vérifie les conditions suivantes.

SiX∈supp(φ)alorsexp(X)δsupp(f)G(F).

Pour tousM∈ LG,Q∈ FG(M), un élémentδ1M(F)semi-simple, elliptique régulier tel que l’orbite deδ1sous l’action deG(F)rencontre le support def est de la forme

δ1=g

exp(X)δ g−1

g∈G(F) et X ∈ VH(F) est semi-simple régulier elliptique dans rδ(F) avec R=

Il est clair queφvérifie les conditions requises. 2

LEMME 7.4. – Soientg0C[G(F)]etφ∈Cc(h(F))avecsupp(φ)⊂ VH(F). Il existe une

Preuve. –Comme précédemment, on peut supposer quesupp(φ)⊂h−10 Vh0avech0∈H(F).

On reprend les notations de la preuve du lemme précédent. On vérifie que JMQgg,g0(X, φ) =JMQgg,g0h0

7.5. Posonsn= dim(h). Considérons le polynôme suivant en l’indéterminéeλ det

pourX∈h. Les fonctionspk sont polynomiales, définies surF et invariantes par conjugaison parH. FixonsT(H)un système de représentants des classes deH(F)-conjugaison des sous-tores maximaux deH définis surF. On notezle centre dehethderl’algèbre de Lie dérivée.

Soit un réel >0. On considèreDla partie deh(F)formée desZ+X avecZ∈z(F)tel que

|Z|FetX∈hder(F)tel que|pk(X)|Fpour tout k. AlorsDest un voisinage ouvert et fermé de0dansh(F), invariant par conjugaison et qui contient la classe stable de chacun de ses éléments semi-simples. Supposons de plus queest suffisamment petit pour queD∩t⊂ Vpour toutT∈ T(H). Alors on vérifie queD⊂ VH(F)(cf. par ex. [19] lemme 2.1). Quitte à remplacer VparV ∩D, on peut et on va supposerVH(F)=D.

On a des objets analogues pour H associés à γ : on les note par la même lettre affectée d’un prime. Par contre, on prend le même >0. Quitte encore à réduire >0 pour que D(V)H(F)et prendreV∩D au lieu deV, on suppose que(V)H(F)=D. On vérifie quepk=pk◦ϕ−1H . Il s’ensuit que toute classe stable deHsemi-simple et régulière dont l’image parϕHappartient àDappartient aussi àD. Réciproquement, l’image parϕHd’une telle classe incluse dansDappartient àD.

On fixeg0∈Cc[G(F)]. On définit comme au §2.6 un ensembleCH, une application linéaire JHsurCHet une fonctionˆjHrelativement àH,δet aux intégrales orbitales du typeJM,δQ,g0. Soit φ∈Cc(h(F))telle quesupp(φ)⊂D. Rappelons que φ(X) =ˆˆ φ(−X)pour toutX∈h(F).

On pose r=supp( ˆφ). SoitCH la partie de CH formée d’éléments(X,M,Q) tels que X appartienne àD: c’est donc une partieH-compacte deCH. Grâce à la propriété de finitude de Howe (cf. corollaire 2.6), on fixe une famille finie (Zi)i∈I formée d’éléments der∩hreg(F) telle que la famille de fonctions (ˆjH(., Zi))iI soit une base de l’espace des fonctions surCH

engendré parˆjH(., Z)quandZ parcourtr∩hreg(F). Pour touti∈I, il existe une fonctionλi

localement constante surhreg(F)telle que pour tousX∈CHetZ∈hreg(F) ˆjH(X, Z) =

i∈I

ˆjH(X, Zii(Z).

En particulier, pour un telX, on a

JH(X)(φ) =

i∈I

ˆjH(X, Zii(φ) (7.1)

où l’on a posé

Λi(φ) =

h(F)

Dh(Z)−1/2

F λi(Z) ˆφ(−Z)dZ.

On peut bien écrire Zi= Ad(zi−1)Zizi∈H(F)etZi est un élément semi-simple régulier elliptique d’un certainLi,δ∈ LH(M0H). Par abus, on note encoreZiun élément deΓH,ell(li,δ) dont l’image dans ΣH,ell(li,δ) est l’image par ϕH de la classe de Li,δ-conjugaison stable de Zi. Appliquons le théorème 6.2 : fixonsgiC[G(F)]tel que pour tous M∈ LG(M1), Q∈ FG(M),Y ΣH(mγ)

ˆ

rM,δQ,zig(Y, Zi) = ˆrMQ,gi(Y, Zi).

(7.2)

En utilisant de nouveau la propriété de finitude de Howe, on montre aisément qu’il existe une fonctionφi∈Cc(h(F))telle que pour tousX∈D,Rγ∈ LHetQ∈ FG(R)

JR,γQ,gi(X, φi) = ˆjR,γQ,gi(X, Zii(φ).

(7.3)

Quitte à multiplier par la fonction caractéristique deD, qui est localement constante puisqueD est ouvert et fermé, on peut et on va supposer de plus que

supp(φi)⊂D. (7.4)

LEMME 7.5. – Pour tousMδ∈ LH,Q∈ FG(M)etY ΣH(Mγ), on a γψ(h)

XΓH(mδ), XY

JM,δQ,g0(X, φ) =γψ(h)

XΓH(mγ), XY

i∈I

JMQ,gi(X, φi).

Preuve. –Supposons tout d’abord queY ⊂D. Le membre gauche de l’égalité à prouver est nul : d’une part une classe deH(F)-conjugaison qui rencontre le support deφest incluse dans D et d’autre part les images parϕH des classes dansDappartiennent àD. Toujours pour des raisons de support, le membre de droite est aussi nul. SupposonsY ⊂D. Dans le membre de gauche, on somme sur les élémentsX∈ΓH(mδ)dont l’image parϕH estY donc appartient à

D: par conséquent, l’orbiteX est incluse dansD. Pour de telsX, l’intégraleJM,δQ,g0(X, φ)est donnée par la ligne (7.1). Il s’ensuit que le membre de gauche de l’égalité à prouver est

i∈I

ˆ

rQ,gM,δ0(Y, Zii(φ).

De même, vu (7.3), le membre de droite vaut

i∈I

ˆ

rMQ,gi(Y, Zii(φ).

Le lemme résulte alors du choix desgiet desZi(cf. l. (7.2)). 2

7.6. Fixonsf ∈Cc(G(F)). On suppose qu’il existeg0∈G(F)telle quesupp(g0f)⊂ W et queY ⊂g0Kg0−1(notations du §7.4). Nous allons prouver l’existence d’un transfert pour une telle fonctionf. Le cas général s’en déduit aussitôt par des partitions de l’unité. Nous sommes donc dans les conditions du lemme 7.3 ; ce dernier nous donne une fonctionφ∈Cc(h(F)).

Au §7.5, nous avons associé àg0etφun ensemble finiIet des familles(gi)i∈I d’éléments de C[G(F)]et(φi)i∈I de fonctions lisses surh(F)à support inclus dansD. On pose pour tout i∈I

φi(.) =|d|F(dim(H)rang(H))/2γψ(h) γψ(h)φi

d−1. . (7.5)

Pour touti∈I, on associe à chaque couple(gi, φi)une fonctionfi∈Cc(G(F))qui vérifie les conclusions du lemme 7.4 (relativement àG). On posef=

iIfi. Dans la suite, nous allons vérifier quefest un transfert def.

7.7. Commençons par un lemme.

LEMME 7.6. – Soient R ∈ LG, Q∈ FG(R) et μ ΣG,ell(R). Si la classe stable μ rencontre le support def alors on peut fixer les objets g∈G(F),R1∈ LG etX de sorte que les conditions suivantes soient satisfaites

R1=g−1Rg;

γ∈R1(F)etR1,γ∈ LH; – XΣH,ell(r1,γ)∩dD;

μestRstablement conjugué àg(exp(X)γ)g1; – on a l’égalité

μ1ΓG(R), μ1μ

JRQ1, f) =

X1ΓH,ell(r1,γ)dD, X1X

JRQ g

exp(X1g1, f

.

Preuve. –Par hypothèse, il existe un élément μ1 dans la classe stable de μ dont la classe de conjugaison rencontre le support def. Cela implique, au vu du support def, qu’il existe g1∈G(F),R1,γ∈ LHetX1ΓH,ell(r1,γ)∩dD tel que

μ1=g1

exp(X1g11. (7.6)

En particulier, on déduit de l’ellipticité des éléments considérés que R=g1R1g11.

(7.7)

Supposons qu’on dispose d’un second élémentμ2dans la classe stable deμ dont la classe de conjugaison rencontre le support de f. Comme à μ1, on associe àμ2 des objets indexés par le chiffre 2et qui vérifient l’analogue de l’égalité (7.6). Comme μ1etμ2, sont dans la même R-classe stable, il exister∈Rtel queμ2=1r−1ou encore

exp(X2)γ= Int g21rg1

exp(X1. (7.8)

Posonsh=g2−1rg1. Par l’assertion 3(a) du §7.4, on doit avoirh∈Het X2= Ad(h)X1.

(7.9)

Cette dernière égalité implique d’une part que

R2,γ= Ad(h)R1,γ

(7.10)

et d’autre part que pour toutσ∈Γ, on ah1σ(h)∈HX 1⊂R1,γ. Le groupeR1,γ est un sous-groupe de Lévi de H et l’injectivité bien connue de l’application naturelle H1(F, R1,γ) H1(F, H)implique que h∈H(F)R1,γ(F). Il résulte alors de (7.10) que les sous-groupes R1,γ etR2,γ sont conjugués par un élément deH(F). Quitte à translaterg2 à droite par cet élément, on peut supposer queR2=R1eth∈R1,γ. Mais alors en écrivant

g2g1−1=rg1h−1g1−1

et en utilisant (7.7), on voit que g2g11∈R(F). Quitte à conjuguer μ2 par g2g11, ce qui ne change pas sa classe deR(F)-conjugaison, on peut supposer queg2=g1. Il résulte alors de (7.9) que les élémentsX1etX2sontR1,γ-stablement conjugués. Si les classes deR(F)-conjugaison deμ1etμ2sont confondues alors on peut prendrer∈R(F)et donch∈R1,γ(F). Les éléments X1etX2sont alorsR1,γ(F)-conjugués.

En prenantX=X1etg=g1, on obtient la conclusion du lemme. 2

7.8. Dans ce paragraphe, nous allons montrer que f satisfait la condition 1 de la définition 7.1. SoientR∈ LG,Q∈ FG(R)etμΣG(R); supposons que l’expression

μ1ΓG(R), μ1μ

JRQ1, f)

n’est pas nulle.

Traitons d’abord le cas oùμ est elliptique dansR. Le lemme 7.6 nous donne des éléments g∈G(F),R1=g−1RgetXΣH,ell(r1,γ)de sorte que

μ1∈ΓG(R), μ1→μ

JRQ1, f) =

X1∈ΓH,ell(r1,γ)∩dD, X1→X

JRQ g

exp(X1g−1, f

.

Mais on a prisf=

i∈Ifi. D’après le choix defi(cf. §7.6), nous avons pourX1comme dans la somme ci-dessus,

JRQ g

exp(X1g−1, fi

=JQ

g,gi

Rg (X1, φi).

On peut donc écrire

Finalement, en tenant en compte de la ligne (7.3) du §7.5, on a JRQgg,gi(X1, φi) =γψ(h)

γψ(h)ˆjQRgg,gi

d−1X1, Zi Λi(φ).

Rappelons que Zi est une classe stable et elliptique d’un sous-groupe de Lévi de H qui provient deH. En particulier, le membre de droite de la ligne ci-dessus est nul à moins qu’il n’existe un élément de

Il résulte par ailleurs de la preuve du lemme 7.6 queμestR-stablement conjugué à g

exp(Xg−1 avecXΣH,ell(r1,γ)∩dD.

À γ, on associe bσ une cochaîne à valeurs dans ZG

γ qui vérifie l’identité (5.1) du §5.4.

Par construction de γ, la cochaîne σ(y)uσy1 définit un élément de H1(F, GγZGγ/ZG) qui s’envoie sur(uσ, bσ) par l’application (5.2) (définie à la proposition 5.1). On note T le centralisateur deXdansR1. On noteT le sous-tore maximal deGqui est le centralisateur de TdansG. Fixons une cochaîneβσà valeurs dansTtelle que revêtement simplement connexe du groupe dérivé deMQg. Ce dernier s’envoie naturellement dans le complexe[TM Qg ,sc→T /ZG]; rappelons queMQg,scdésigne le revêtement simplement connexe du groupe dérivé deMQg.

Finalement, on voit que(uσ, βσ)appartient à l’image de H1

F,[TM Qg ,sc→T /ZG]

→H1(F, Gsc→G/ZG)×H1(F, T /T),

ou encore, selon la définition 5.2,exp(X)γest potentiellement une norme dansMgQ. On en déduit aisément queμest potentiellement une norme dansMQ.

Le cas d’un élémentμnon elliptique se déduit directement du cas elliptique et de la formule de descente suivante. Il existe un sous-groupe de LéviS∈ LRtel que la classe deμ rencontre S(F)selon une réunion finie deS-classes stables elliptiques. En outre,

μ1ΓG(R), μ1μ

JRQ1, f) =

L∈LMQ

dMSQ(R, L)

μ1ΓG(S), μ1μ

JSQLNQ1, f).

On reprend ici sans plus de commentaire les notations d’Arthur concernant la descente des (G, M)-familles (cf. [2]). En utilisant ce qui précède appliqué au sous-groupe de Lévi S, le membre de droite de l’égalité ci-dessus est non nul seulement s’il existeL∈ LMQ tel queμsoit potentiellement une norme dansL.A fortiori,μest potentiellement une norme dansMQ.

7.9. Montrons ensuite quef satisfait la condition 2 de la définition 7.1. FixonsM∈ LG, Q∈ FG(M)etμΣG(M)qui est une norme d’un élément deM(F). On commence par le cas oùμest elliptique dansM.

LEMME 7.7. – Si l’un des deux membres de l’égalité2de la définition7.1est non nul alors il existeg∈G(F),M1∈ LGetXde sorte que les conditions suivantes soient satisfaites

M1=g1Mg;

δ∈M1(F)etM1,δ∈ LH; – XΣH,ell(m1,γ)∩dD;

μestM-stablement conjugué àg(exp(X)γ)g1.

Preuve. –Supposons que le membre relatif àf soit non nul. Le lemme 7.6 donne des objets g,M1 ∈ LH etX qui vérifient les conditions voulues 1, 3 et 4. Il reste à vérifier queM1,γ provient deH.

Partons du fait que μ est une norme d’un élément deM(F). Il existe doncδM(F) et m∈M tel que

(1, . . . ,1, μ) =mϕ(δ)m−1.

NotonsTle centralisateur deXdansM1,γ : c’est un sous-tore maximal deGet on noteT le centralisateur deTdansG. Soitt∈Ttel que

1, . . . ,1, γexp(X)

=texp(X/d)(1, . . . ,1, γ)θ t−1

. Commeμest stablement conjugué àg(exp(X)γ)g−1, il existex∈Gtel que

exp(X/d)(1, . . . ,1, γ) =xϕ(δ)x−1.

Il s’ensuit queAd(x)◦ϕinduit unF-isomorphisme entre les toresGδ etT. SoitY gδ qui s’envoie surX/dvia l’isomorphisme dérivé. On a alors

(1, . . . ,1, γ) =xϕ(δY )x−1,

avecδY = exp(−Y)δ. Doncγest une norme deδY et le sous-groupe de LéviM1,γprovient de Gδ

Y puisqueTprovient deGδ

Y. Orδa aussi pour normeγ. Les élémentsδetδY sont donc sta-blement conjugués et leurs centralisateurs sont canoniquement isomorphes (cf. proposition 5.8).

Il en résulte bien queM1,γ provient deH=Gδ. Quitte à conjuguerM1,γ par un élément de H(F), on peut supposer qu’il existeM1∈ LGtel queM1,δ∈ LHetM1,γ =ϕH(M1,δ).

Si c’est le membre relatif àf qui est non nul, il existeδ1un élément de M(F)qui a pour normeμet qui appartient au support def. Un tel élément s’écrit

δ1=g1

exp(X)δ g1−1 (7.12)

avecg1∈G(F)etX∈D. On peut bien supposer queX est un élément semi-simpleH-régulier elliptique derδ(F)avec Rδ ∈ LH. Rappelons que Rδ est le centralisateur de δ dansR pour un certainR∈ LG. Notons Y une image deX par ϕH dans rγ(F). En particulier,Y ∈D. Remarquons queexp(dY)γ est une norme deexp(X)δ. Par conséquent,exp(dY)γetμ sont G-stablement conjugués : il existeg2∈Gtel que

μ=g2exp(dY)γg21.

Commeμetexp(dY)γsont des éléments elliptiques semi-simplesG-réguliers respectivement de M et R, on voit qu’on peut supposer queg2=mg avec m∈M(F)etg∈G(F). On obtient alors le résultat voulu avecg,M1=R,X=dY. 2

Pour prouver la condition 2 du théorème 7.2, il suffit évidemment de se placer sous l’hypothèse du lemme 7.7 dont on reprend les notations. De même qu’au §7.8, on en déduit que

μ1ΓG(M), μ1μ

JMQ1, f) =

iI

X1ΓH,ell(m1,γ), X1d1X

γψ(h) γψ(h)JMQg,gi

1 (X1, φi)

=

X∈ΓH(rδ), X→d−1Y

JMQgg,g0(X, φ).

Fixons une classe Y ΓH,ell(m1,Y) qui s’envoie par ϕH sur X. Soit l ∈G(F) tel que ϕ−1(g)l−1∈M. Un tel élément existe puisqueMg=Ret doncMϕ−1(g)∈ LG(cf. lemme 3.2 de [16]). D’après le lemme 7.5, le membre de droite de l’égalité ci-dessus vaut aussi

XΓH(m1,δ), Xd1Y

JMQll,g0(X, φ).

ou encore

δ1∈ΓG(M), δ1→lexp(d−1Y)δl−1

JMQ1, f).

On laisse au lecteur de vérifier quelexp(d−1Y)δl−1est un élément deM(F)qui admet comme normeμdansM. Par conséquent, cette dernière somme n’est autre que

δ1ΓG(M)

ΔM, δ1)JMQ1, f),

ce qu’il fallait vérifier.

Il reste à enlever la restriction elliptique. Fixonsδ1un élément deM(F)dontμΣG(M) est une norme. Supposons queμn’est pas elliptique dansM. Alorsδ1n’est pas elliptique dans M. Quitte à conjuguerδ1par un élément deM(F), on peut supposer qu’il existeR∈ LMtel que δ1 soit un élément elliptique deR(F). Quitte à conjuguer μ par un élément deM, on peut supposer queμ est une norme dansR de δ1. Alorsμ est elliptique dansR. La classe de conjugaisonM-stable deμcoupeR(F)selon une réunion finie de classes de conjugaison R-stable elliptiques dont on noteμ1, . . . , μk un système de représentants. On conclut alors en remarquant qu’on a les formules de descente suivantes :

μ1∈ΓG(M), μ1→μ

JMQ1, f)

= k j=1

L∈LMQ(R)

dMRQ(M, L)

μ1ΓG(R), μ1μj

JRQLNQ1, f)

et

δ1ΓG(M)

ΔM, δ1)JMQ1, f)

= k j=1

L∈LMQ(R)

dMRQ(M,L)

δ1ΓG(R)

ΔRj, δ1)JRQLNQ1, f).

On a une bijection naturelleL→Lentre les ensembles de sommation des deuxièmes sommes dans les deux dernières lignes. Remarquons que

dMRQ(M, L) =dMRQ(M,L).

Les sectionsL→QLNQ etLQLNQ dépendent de certains choix mais il est clair qu’il y a un choix compatible au sens oùQLNQ= (QLNQ). Le cas non elliptique se déduit donc du cas elliptique.

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