• Aucun résultat trouvé

Or, l’hypothèsedGM(L1, L2)= 0entraîne queaL1∩aL2=aGet donc que ZLΓ1∩ZLΓ2

0

ZGΓ0

.

Des deux dernières inclusions, on déduit quesdéfinit un élément deEell(L1, G). CommeGest L-stable, on as∈ZGΓce qu’il fallait voir. 2

LEMME 4.6. – SoientR∈ LG etγ∈R(F)semi-simple et elliptique(dans R et dansG).

SoientG, Gγ,RetRγles groupes complexes duaux des groupesG,Gγ,RetRγ. On a l’égalité ZGΓγ ZRΓγ

0

=ZGΓ ZRΓ 0

.

Preuve. –On a les inclusions naturelles ZGΓ ⊂ZGΓγ

et ZRΓ ⊂ZRΓγ

et tous ces groupes s’identifient à des sous-groupesΓ-stables d’un même sous-tore maximal etΓ-stable deG. Ainsi seule l’inclusionn’est pas évidente. Soits∈ZGΓγ[ZRΓγ

]0. Puisqueγest elliptique dansR, on a

ZRΓγ

0

= ZRΓ 0

et il suffit de montrer ques∈ZGΓ. Du moins, nous avonss∈ZRΓ∩ZGΓγ

. Il est alors clair que ZGΓs

0

ZGΓγ

0

.

Mais commeγest elliptique dansG, on a aussi ZGΓγ

0

= ZGΓ 0

.

Par conséquent,sdéfinit un élément deEell(R, G). CommeGestL-stable, on a biens∈ZGΓ. 2

5. Changement de base et norme

5.1. Désormais le corpsFest local non-archimédien de caractéristique0. On fixe un groupe G réductif, connexe, défini surF et quasi-déployé. On suppose que le groupe dérivéGderest simplement connexe.

On fixe une extensionF0deF cyclique de degréd0etσ0un générateur du groupe de Galois Gal(F0/F). Considérons le composé du morphisme canonique deGal(F /F)surGal(F0/F) avec le morphisme deGal(F0/F)dans le groupe des permutations de l’ensemble{1, . . . , d0} qui àσ0 associe la permutation cyclique(1 2. . . d0). Par abus, on note par la même lettre un élément deGal(F /F)et son image par ce morphisme. On a

ResF0/F(G) F

=G F

× · · · ×G F

.

où l’on a prisd0 copies deG(F)et l’action deΓsurResF0/F(G)(F)se traduit par l’action deΓsur lesd0-uplets donnée par

σ.(x1, . . . , xd0) =

σ(xσ−1(1)), . . . , σ(xσ−1(d0)) . On fixe un entierd1et on considère le groupe surF

G= ResF0/F(G)× · · · ×ResF0/F(G)

où le produit possèded facteurs. On posed=dd0. Les éléments deG(F)s’identifient à des d-uplets((x11, . . . , x1d0), . . . ,(xd1, . . . , xdd0))d’éléments deG(F). On noteθl’automorphisme d’ordreddeGdéfini par

θ

(x11, . . . , x1d0), . . . ,

xd1, . . . , xdd0

=

x21, . . . , x2d0 , . . . ,

xd1, . . . , xdd0 ,

x12, . . . , x1d0, x11 . L’action de Γ commute àθ. Considérons alors leG-espace tordu G défini ainsi : on pose G(F) =G(F)θmuni de l’action deGdonnée par

g.(xθ) =gxθ, de l’action du groupe de Galois donnée par

σ(xθ) =σ(x)θ et de l’applicationAdG définie parAdG(xθ) = Int(x)◦θ.

Par plongement diagonal, on identifieGau sous-groupe deGdes points fixes sousθ.

5.2. On fixe un1-cocycleu deΓ à valeurs dansG/ZG. On obtient alors un groupeG défini surF en tordant l’action deΓsurGpar ce cocycle. De même, on munitG de l’action tordue notéeσGdonnée pour toutσ∈Γpar

σG(xθ) = (uσ)−1

σ(x)θ uσ.

On suppose qu’il existe, pour cette action tordue, un élément Γ-stable. Dans ce cas, l’action tordue définit unG-espace tordu notéG: c’est une forme intérieure deG(au sens de Labesse cf. [26] §III.2).

5.3. On fixe un couple(P0,M0)formé d’un sous-espace paraboliqueP0deGet d’un de ses facteurs de LéviM0. On suppose que ce couple est défini surF et minimal parmi de tels couples. On en déduit un couple analogue(P0, M0)pourGet un élémentx∈Gde sorte que

(P0,M0) = (P0xθ, M0θ).

On fixe une paire de Borel(B0, T0)deGdéfinie surF. La paire (B0, T0) = (B0 × · · · ×B0, T0× · · · ×T0)

(produit dedfacteurs) est une paire de Borel deGdéfinie surF etθ-stable. Il existeg∈Gtel que

(B0, T0)⊂g(P0, M0)g−1.

On pose

uσ=σ(g)uσg−1.

En appliquantσ∈Γà cette inclusion, on en déduit queuσconjugue la paireg(P0, M0)g1en une paire qui contient encore(B0, T0). Les deux paires sont donc égales : ainsi,uσ∈gM0g1. Il s’ensuit queg(P0, M0)g1est une paire deGdéfinie surF. En utilisant le fait que la paire est(P0,M0)stable parAd(x)◦θ, on montre que la paireg(P0, M0)g−1estθ-stable. On pose alors

(P0,M0) =

gP0g1θ, gM0g1θ .

On note par la même lettreϕles morphismes (sur F)G→G etGGinduit parAd(g).

On poseLG=LG(M0) etLG =LG(T0θ). Le morphisme ϕinduit alors une injection LG→ LG. PourM∈ LG, on pose M=ϕ(M). On note égalementM = (M)θ : c’est un élément deLG =LG(T0). De même, pourP∈ PG(M), on associe P∈ PG(M)et P∈ PG(M). On obtient ainsi des bijectionsPG(M)→ PG(M)→ PG(M).

5.4. Comme θ est semi-simple, tout élément quasi-semi-simple de G est d’image semi-simple dansAut(G). Dans le cadre du changement de base, donc dans tout le reste de l’article, la terminologie « semi-simple » se substitue à « quasi-semi-simple ».

On a supposéGdersimplement connexe. Il en est donc de même pourGderetGder. Par un résultat de Steinberg, on sait que cela implique que les centralisateurs d’éléments semi-simples sont connexes. La conjugaison stable et la norme prennent dans cette situation des définitions simples. Deux éléments semi-simples deG(F)sontstablement conjuguéss’ils sont conjugués par un élément deG(F).

Soientδ∈G(F)etγ∈G(F)des éléments semi-simples. On noteϕ(δ) =xθ. On pose Nθ(δ) =xθ(x). . . θd−1(x)∈G.

et on dit queγestune norme deδs’il existey∈G(F)tel que γ=yNθ(δ)y1,

et si l’applicationAd(y)◦ϕinduit un torseur entreGδetGγ et que la cochaîne σ∈Γ→σ(y)uσy−1

qui donne la torsion est à valeurs dans le groupe GγZGγ.

En particulier, ce torseur est un torseur intérieur puisque le groupe ZG

γ agit trivialement (par conjugaison) surGγ.

Rappelons brièvement pourquoi tout élément semi-simple deG(F)possède une norme dans G(F)(cf. [20] et [25] p. 56). Il est facile de voir qu’il existev∈Gtel que

vϕ(δ)v−1=

1, . . . ,1, N1θ(δ) θ

N1θ(δ)∈G est la première composante de Nθ(δ). On vérifie ensuite que la classe de G-conjugaison de N1θ(δ) est Γ-stable. Puisque Gder est simplement connexe, cette classe

possède un élément rationnel (théorème de Kottwitz et Steinberg) i.e. il existe h∈G et γ∈G(F)tels que

hN1θ(δ)h1=γ.

Posonsy=hv. Alors

yϕ(δ)y1= (1, . . . ,1, γ)θ.

De cette dernière égalité, on déduit d’une part que γ =yNθ(δ)y1 et d’autre part que l’applicationAd(y)◦ϕinduit un torseur entre Gδ etG(1,...,1,γ)θ=Gγ et que la torsion est donnée par la cochaîneσ∈Γ→σ(y)uσy1. Cependant, on vérifie que pour toutσ∈Γ, il existe bσ∈ZG

γtel que

σ (1, . . . ,1, γ)θ

=bσ (1, . . . ,1, γ)θ bσ1. (5.1)

Par conséquent, la cochaîneσ→bσ1σ(y)uσy1est à valeurs dans le groupe G(1,...,1,γ)=Gγ.

On voit donc que la cochaîne σ→σ(y)uσy−1 est à valeurs dansGγZG

γ et que l’application Ad(y)◦ϕinduit un torseur intérieur entreGδetGγ.

Rappelons enfin que, quitte à remplacer γpar un conjugué stable, on peut supposer de plus que le groupeGγ est quasi-déployé (cf. [20] lemme 3.3).

5.5. Soit γ∈G(F) un élément semi-simple. Soit bσ ∈ZGγ qui vérifie l’égalité (5.1) ci-dessus. La cochaînebσdéfinit un cocycle à valeurs dansZGγ/ZGγqui ne dépend que deγ.

PROPOSITION 5.1. – Il existe un élément semi-simple de G(F)dont γ est la norme si et seulement si le couple(uσ, bσ)appartient à l’image de

H1(F, GγZGγ/ZG)→H1(F, G/ZG)×H1(F, ZGγ/ZGγ).

(5.2)

La flèche sur la seconde composante est obtenue à l’aide de l’isomorphisme

GγZGγ/GγZGγ/ZGγ.

Preuve. –La condition nécessaire est évidente. Traitons la réciproque. Le couple (uσ, bσ) appartient à l’image de l’application (5.2). Il existe doncy∈Gtel que les cochaînesσ(y)uσy1 etbσ1σ(y)uσy1soient respectivement à valeurs dansGγZGγet dansGγ. Posons

δ=ϕ−1 y−1

(1, . . . ,1, γ)θ y

.

On vérifie immédiatement queδ∈G(F)et queγest une norme deδ. 2

SoientMun sous-groupe de Lévi deGetγ∈M(F)semi-simple. On noteMscle revêtement simplement connexe du groupe dérivé deM. Pour tout sous-tore maximalT∈M, on noteTM sc l’image réciproque de T dans Msc, etT le centralisateur deT dans G : c’est un sous-tore maximal deG. Le couple(uσ, bσ)définit alors naturellement un élément de

H1(F, Gsc→G/ZG)×H1(F, T /T).

L’ensemble de cohomologie à valeurs dans le module croisé [Gsc →G/ZG] est défini dans [12].

DÉFINITION 5.2. – On dit que γest potentiellement une norme dansM (relativement au couple(G, G)) s’il existeTun sous-tore maximal deM contenantγtel que(uσ, bσ)définisse un élément de l’image de la flèche naturelle

H1(F, TM sc→T /ZG)→H1(F, Gsc→G/ZG)×H1(F, T /T).

(5.3)

PROPOSITION 5.3. – Soitγ∈M(F)un élément semi-simple régulier et elliptique dansM. Siγest potentiellement une norme dansM, alorsγest une norme d’un élément deG(F).

Preuve. –NotonsTle centralisateur deγdansM : c’est un sous-tore elliptique deM. On a une suite exacte

H1(F, T /ZG)→H1(F, TM sc→T /ZG)→H2(F, TM sc)

ce qui donne la surjectivité de la première flèche vu queTM scest anisotrope (TestM-elliptique) et queH2(F, U) = 1pour tout tore anisotropeU. Par injectivité de la flèche d’abélianisation ([12] §5)

H1(F, G/ZG)→H1(F, Gsc→G/ZG), on voit que(uσ, bσ)appartient à l’image de

H1(F, T /ZG)→H1(F, G/ZG)×H1(F, T /T).

IciGγ=TetGγ=T. Le résultat découle alors de la proposition 5.1. 2

5.6. Dans ce paragraphe, T est un sous-tore maximal de G défini sur F. On noteT le centralisateur deTdansG. On noteM un sous-groupe de Lévi deGqui contientT.

Nous aurons besoin de calculer les duaux de Pontryagin des groupes de cohomologie qui interviennent dans la définition 5.2 de la norme potentielle. On utilise la dualité de Tate–

Nakayama pour les complexes de tores. Le groupe complexe dual G de G s’identifie à un produit de copies deG, le groupe dual deG, et il est muni d’un automorphismeθ, dual deˆ θ, qui permute circulairement ses composantes. On identifie alors G à Gθˆ en tant que groupes complexes munis d’une action deΓ. On dispose alors d’une application norme définie par

Nθˆ(z) =zθ(z)ˆ . . .θˆd−1(z),

pourz∈G. Si, de plus, zappartient à un sous-groupe commutatif deGetθ-stable alorsˆ Nθˆ(z) est lui-mêmeθ-stable.ˆ

Précisons les notations. Le groupe complexeM, dual deM, s’identifie à un sous-groupe de Lévi deG. On noteGsc le revêtement simplement connexe deG etMsc l’image réciproque deMdans Gsc. Les centres deGscetMsc sont naturellement des sous-groupes deTsc qui est le tore dual deT/ZG. Pour tout sous-groupeAdeT×Tsc , on noteA1le sous-groupe deA formé des couples(t, t)∈Atels queNθˆ(t) =t, où, par abus, on note par une même lettre un élément et son image par la flècheTsc →T.

Rappelons que le module croisé[Gsc→G/ZG]est quasi-isomorphe au complexe de tores [Tsc→T /ZG]dont le complexe dual est[(T×Tsc )1→T /Z G], lui-même quasi-isomorphe à [(ZG×ZGsc)11]. Le complexe dual de [TM sc→T /ZG] est le complexe[(T×Tsc)1 T/ZM]qui est quasi-isomorphe à[(T×ZMsc)11]. Enfin, le complexe dual de[T→T]est

quasi-isomorphe à [T1−θˆ1]. On a notéT1−θˆl’image deTpar le morphismet→tθ(t)ˆ −1. Finalement, la flèche duale de la flèche (5.3) de la définition 5.2 est (cf. §1.7 de [25] qui est une variation autour des résultats de [21])

π0

(ZG×ZGsc)1,Γ

×π0 T1θˆΓ

→π0 T×ZMsc

1,Γ (5.4) .

LEMME 5.4. –La flèche naturelle

H1(F, TM sc→T /ZG)→H1(F, TG

sc→T /ZG) est injective.

Preuve. –Dualement, il s’agit de prouver que π0 T×ZGsc

1,Γ

→π0 T×ZMsc

1,Γ est surjective. Soit(t, z)(T×ZMsc)1,Γ. Alors z∈ZMΓsc

=ZGΓsc

[ZMΓsc

]0 (cf. lemme 1.1 de [5]). La projection sur le second facteur induit une surjection de[(T×ZMsc)1,Γ]0sur[ZMΓsc

]0. Il s’ensuit que, quitte à translater(t, z)par un élément de[(T×ZMsc)1,Γ]0, on peut supposer que z∈ZGscce qu’il fallait voir. 2

LEMME 5.5. – On supposeG L-stable. Soit Run sous-groupe de Lévi deG qui contient T. On suppose que les sous-groupes de LéviM etLde G contiennentR et sont tels que le coefficient d’Arthur

dGR(L, M)

soit non nul. Dans ce cas, le diagramme commutatif suivant est cartésien.

H1(F, TRsc→T /ZG) H1(F, TLsc→T /ZG)

H1(F, TM sc→T /ZG) H1(F, TGsc→T /ZG) Preuve. –Dualement, on a le diagramme

π0((T×ZRsc)1,Γ) π0((T×ZLsc)1,Γ)

π0((T×ZMsc)1,Γ) π0((T×ZGsc

)1,Γ)

D’après la preuve du lemme précédent toutes les flèches sont surjectives. Il s’agit alors de montrer qu’un caractère ζ de (T×ZGsc)1,Γ trivial sur les intersections respectives avec les composantes neutres de(T×ZLsc)1,Γet(T×ZMsc)1,Γest également trivial sur l’intersection avec la composante neutre de(T×ZRsc)1,Γ. Soit(t, z)un élément de

T×ZGsc

1,Γ

T×ZRsc

1,Γ0

.

Notons par un indiceadle quotient d’un sous-groupe de Lévi deG par le centreZG. Il existe x∈aT ,Cety∈aRad,Ctels queNθ(x) =y(on confondy et son image par la flèche naturelle aRad,C→aT ,C),t= exp(2πix)etz= exp(2πiy). Le fait quedGR(L, M)soit non nul entraîne queaRad,C=aLad,C+aMad,C. Écrivonsy=yL+yM suivant cette décomposition. On a donc

exp(2πiyL) =zexp(2πiyM)∈ZLΓsc∩ZMΓsc⊂ZGΓsc

(l’inclusion résulte du fait quedGR(L, M)= 0et du lemme 4.5). Ainsi le couple(exp(2πiyL/d), exp(2πiyL))appartient à

T×ZGsc

1,Γ

T×ZLsc

1,Γ0

.

Doncζest trivial sur cet élément, et de même, sur(exp(2πiyM/d),exp(2πiyM)). On est alors ramené au cas oùy= 0. Mais, dans ce cas,(t, z) = (t,1)appartient à la composante neutre de (T×ZGsc)1,Γetζ(t, z) = 1. 2

5.7. Introduisons l’hypothèse suivante.

Hypothèse 5.6. – Le groupeZGΓ est inclus dansNθˆ(ZGΓ).

Remarque. – La composante neutre[ZGΓ]0est incluse dans Nθˆ(ZGΓ). L’hypothèse ci-dessus est donc satisfaite dès que le degréd0deF0surFest premier à l’ordre du groupe finiπ0(ZGΓ).

C’est le cas d’un groupe G semi-simple et simplement connexe (par exempleG=SL(n)) puisqueG est adjoint. C’est aussi le cas d’un groupeG déployé à groupe dérivé simplement connexe (par exempleG=GL(n)) car alorsZGΓ est connexe. L’hypothèse est d’autre part tri-vialement vraie lorsqueF0=F.

Énonçons deux conséquences de cette hypothèse.

LEMME 5.7. – Soient T un sous-tore maximal deG défini sur F etT son centralisateur dansG. Sous l’hypothèse5.6, la flèche naturelle ci-dessous est injective.

H1(F, TG

sc→T /ZG)→H1(F, Gsc→G/ZG)×H1(F, T /T).

Preuve. –Nous allons montrer que la flèche duale π0

(ZG×ZGsc)1,Γ

×π0 T1θˆΓ

→π0 T×ZGsc 1,Γ

est surjective. Soit donc (t, z)(T×ZGsc)1,Γ. L’image de z dans G appartient àZGΓ. Par l’hypothèse 5.6, il existeu∈ZGΓ tel que(u, z)(ZG×ZGsc)1,Γ. Alorstu−1estΓ-fixe et de norme1: il appartient donc à[T1θˆ]Γd’où la surjectivité. 2

PROPOSITION 5.8. – Soient δ et δ deux éléments semi-simples de G(F) stablement conjugués. Le fait queG soit L-stable et l’hypothèse5.6entraînent alors qu’il existeg∈G tel que

g1=δ;

– Ad(g)induit unF-isomorphisme deGδ surGδ.

Preuve. –Puisqueδetδ sont stablement conjugués, il existeg∈Gtel queg−1=δ. La cochaîneσ→σ(g)g−1définit un cocycle à valeurs dansGδ. Pour conclure, il suffit de voir que l’image de ce cocycle dansH1(F, Gδ/ZGδ)est triviale donc de voir que

Ker

H1(F, Gδ)→H1(F, G)

Ker

H1(F, Gδ)→H1(F, Gδ/ZGδ) .

Comme le corpsFest non-archimédien, ces ensembles pointés de cohomologie sont canonique-ment isomorphes à leurs abélianisés (cf. [12] §5 ou [25] §1.6). Ces derniers sont invariants par torsion intérieure. Par conséquent, en considérant un élémentγ∈G(F)qui est une norme deδ, on est ramené à prouver que

Ker

Hab1 (F, Gγ)→Hab1 (F, G)

Ker

Hab1 (F, Gγ)→Hab1 (F, Gγ/ZG γ)

.

On peut supposer queGγest quasi-déployé ; soit(B, T)une paire de Borel deGγ définie surF. Prenonsζun élément de

Ker

Hab1 (F, Gγ)→Hab1 (F, G) . (5.5)

Nous allons prouver queζappartient à l’image de

H1(F, T)→Hab1 (F, Gγ), ce qui permet de conclure puisqueH1(F, T /ZG

γ) = 1. En effet, ce groupe (fini) de cohomologie est le dual de Pontryagin du groupeH1(F, X(T /ZGγ)). Ce dernier est bien trivial puisque le Z-moduleX(T /ZGγ)possède une baseΓ-stable à savoir l’ensemble des racines simples deT dansB.

Par dualité,ζest un caractère deZΓˆ

Gγtrivial sur la composante neutre. Il s’agit de prouver que ζest trivial sur le groupeZΓˆ

Gγ[TΓ]0. Quitte à conjuguerγ, on peut choisirM⊂Ldes éléments deLG qui contiennentγet tels queLγ=Gγ,Mγ=T,AL=AGγ etAM =AT. Notons que LestL-stable (comme sous-groupe de Lévi deGcf. lemme 4.3). On a donc successivement en utilisant le lemme 4.6 (appliqué au groupeL-stableL) puis le lemme 1.1 de [5]

ZΓˆ

Gγ TΓ0

=ZΓˆ

Gγ ZMΓγ

0

=ZLΓ ZMΓ 0

= ZLΓ 0

ZGΓ ZMΓ 0

. On sait que ζ est trivial sur [ZΓˆ

Gγ]0= [ZLΓ]0; il reste à montrer que ζ(z) = 1 pour z∈ ZGΓ [ZMΓ]0. Mais, par l’hypothèse 5.6, un tel z appartient àNθˆ(ZGΓ). Commeζ appartient à l’ensemble (5.5), le caractèreζ◦Nθˆest trivial d’oùζ(z) = 1ce qui termine la preuve. 2

Documents relatifs