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Examens biologiques a. Fonction rénale

Para-clinique

I. Examens biologiques a. Fonction rénale

En pratique explorée par la créatinine sanguine, la fonction rénale est souvent normale mais peut être altérée en cas d’insuffisance rénale aiguë, dans le cas d’une cystite glandulaire compliquée d'une obstruction sévère.

b. Cytologie urinaire

L'examen cytopathologique est complémentaire de la cystoscopie et des biopsies. La pratique de cet examen est fondée sur la propriété des tumeurs de la vessie et en particulier les carcinomes in situ , de desquamer facilement.

Dans la majorité des cas de cystite glandulaire décrits dans la littérature, les cytologies urinaires ont été négatives.

Dans un cas de cystite glandulaire, Kapila a montré que cet examen peut établir un diagnostic préopératoire correct, quand l’observation est réalisée par un pathologiste expérimenté. Ainsi, la cytologie urinaire a permis d’évoquer d’emblée une cystite glandulaire, confirmée par la suite à l’histologie (36).

II. Imagerie

a. Echographie sus-pubienne

L’échographie abdomino-pelvienne est l’examen de première intention réalisé devant une hématurie macroscopique ou toute autre manifestation urologique faisant suspecter une tumeur vésicale.

Elle est réalisée en raison de son innocuité et de l’absence de morbidité pour le patient. Seulement, elle ne présente qu’une valeur d’orientation et doit être complétée par des examens plus sensibles.

Dans la forme pseudo-tumorale de la cystite glandulaire, la lésion généralement unique constitue une masse d’échogénicité intermédiaire développée au niveau de la paroi vésicale avec une extension endo-luminale sous la forme d’une saillie (19).

De fines calcifications en regard des lésions, un épaississement de la paroi vésicale, un effacement de la graisse rétro-péritonéale au niveau du trigone et, plus rarement, au niveau des parois latérales ou du col vésical, peuvent s’associer à la lésion. (25)

En cas de symptômes obstructifs, l'échographie vésicale renseigne sur le volume résiduel post-mictionnel. Outre le diagnostic de tumeur vésicale, l’échographie explore l’ensemble de l’appareil urinaire et met en évidence dans certains cas de cystite glandulaire compliqués d'obstruction une dilatation pyélocalicielle ainsi que son degré de sévérité. (92)

Cet examen a néanmoins ses limites : en effet, elle méconnaît les lésions planes. C’est vraisemblablement l’une des raisons pour lesquelles la forme mineure de la cystite glandulaire est sous-diagnostiquée.

Technique d’échographie endocavitaire

Fiable pour l’examen du trigone et du plancher vésical, l'échographie endocavitaire montre typiquement, en cas de cystite glandulaire, une hypertrophie nodulaire du trigone avec ou sans kyste. (72)

Les lésions dans la forme pseudo-tumorale sont identifiées à l’échographie transvaginale dans 71,4%. La spécificité ainsi que les valeurs prédictives positives et négatives pour le diagnostic de cystite glandulaire sont de 92,8%, 75,0%, et 91.4%, respectivement (33). Son intérêt dans la détection des tumeurs de vessie reste, cependant, peu probable (19).

b. UIV

En pratique, l’UIV est une technique utilisée pour l’analyse de la voie excrétrice. Les signes urographiques diffèrent peu de ceux d’un carcinome. On note une ou plusieurs lacunes vésicales avec amputation d’une corne et/ou un contour irrégulier.

En plus de mettre en évidence la tumeur, l’UIV permet d’étudier le retentissement sur le reste de l’appareil urinaire :

- Une uretèro-hydronéphrose témoigne d’une obstruction d’un ou des deux orifices uretéraux, par saillie d’une tumeur ou par engainement (tumeur ou lipomatose pelvienne). (17)

- En aval, des images trabéculaires et diverticulaires de la vessie révèlent les contraintes mécaniques exercées sur la vessie et le caractère obstructif de la lésion. (83)

Le facteur causal et/ou associé peut être également objectivé : une image de vessie « en poire » est en faveur d’une lipomatose pelvienne associée (52), tandis qu’un petit rein pyélonéphritique suggère un contexte infectieux chronique. (15)

c. Uro-scanner

De plus en plus, l'uro-scanner remplace l'UIV et est habituellement réservé au bilan d’extension dans les tumeurs de la vessie. Il s’agit de l’examen de référence pour éliminer une lésion associée du haut appareil urinaire. Il n’est pas indiqué dans le diagnostic de la cystite glandulaire mais peut, cependant, contribuer à la recherche du facteur causal.

Dans la majorité des cas où il a été pratiqué d'emblée, l’uro-scanner montre un aspect évoquant un carcinome vésical. (81) (25) (68)

d. IRM

L’IRM est essentiellement demandée afin de déceler une infiltration musculaire pariétale vésicale par une tumeur et d’évaluer son stade évolutif locorégional lorsque la malignité de la lésion est confirmée. Elle n’a donc pas d’indication dans le diagnostic de la cystite glandulaire.

Elle a révélé dans un cas, un aspect polypoïde hypervasculaire hypodense en T1, en T2 hypodense avec embranchement central hyperdense correspondant au réseau vasculaire de la lésion (101).

e. Cystoscopie / résection trans-urétrale de la vessie

Il s’agit de l’examen de référence qui permet de visualiser les lésions (aspect macroscopique, topographie, nombre des lésions) et de réaliser des biopsies de la tumeur et des zones suspectes.

La forme mineure prend souvent un simple aspect inflammatoire rugueux ou granité (100). On retrouve également un aspect « en pavé » : fait d’élévations de la muqueuse séparées les unes des autres par des espaces de muqueuse saine (101) (83) (15).

Figure (16) : Image cystoscopique d’une cystite glandulaire montrant un aspect « en pavé »

avec une masse focale de forme polyoïde (flèche) (101)

Dans la forme pseudo-tumorale, la lésion est souvent unique et son aspect peu spécifique. On note essentiellement des lésions sessiles, pédiculées ou papillaires, des sous-nodules, des masses bourgeonnantes ou végétantes (92)(15)(59) avec une forte démarcation entre la lésion et la muqueuse normale adjacente. Cette forme évoque à première vue un carcinome.

Des aspects plus particuliers ont été notés, tels qu’un aspect évoquant une endométriose (79) ou une tumeur hypervascularisée. (93)

La taille est variable : on observe parfois des formes géantes, qui peuvent s’étendre jusqu’aux 2/3 de la vessie. (92)

Cystoscopie virtuelle

Que ce soit par scanner ou par IRM, cette technique (facile et accessible) permet de réaliser à la fois des acquisitions volumiques et des reconstructions en 3D.

Une seule étude mentionne la réalisation de cet examen dans l'exploration d'un cas de cystite glandulaire. Le taux de détection des lésions inférieures à 0.5 cm est de 88% (39) . Cependant, cette technique d’analyse d’image ne peut pas être considérée comme utile dans la détection systématique des tumeurs de la vessie. (19)

Cet examen n'est donc actuellement pas pratiqué et surtout, il ne permet pas la réalisation de biopsies, indispensable au diagnostic de la cystite glandulaire.

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