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NOM FORMEL

2.4 Examen de quelques tournures remarquables

Dans cette section nous allons nous intéresser à certains emplois formels de mono lorsqu’il ne figure pas dans le prédicat. Nous allons notamment envisager ses emplois comme support nominal permettant la construction référentielle de concepts abstraits parfois très vagues. Concrètement, nous allons nous intéresser aux distributions du type :

N to iu mono

nom-Pcit dire + MONO

N no yô na mono

nom-Pdét- apparence-Pdét + MONO

N mitai na mono

nom-semblable-Pdét+ MONO

Il s’agit de distributions très fréquentes dans lesquelles mono est la tête d’un syntagme nominal qui s’intègre dans la phrase comme argument du prédicat. Avant d’en détailler les mécanismes dans les paragraphes suivants, introduisons le sens général de ces combinaisons par quelques exemples.

(16) 母親というものは無欲なものです。

Hahaoya to iu mono wa muyoku na mono desu.

mère Pcit-dire-MONO-TH désintéressé-Pdét-MONO COP-POLI Une mère est désintéressée. (葉 祥明)

(16’)母親は無欲なものです。

Hahaoya wa muyoku na mono desu.

mère-TH désintéressé-Pdét-MONO COP-POLI Une mère est désintéressée.

(17) 薬というものはどうしても副作用が出てしまいますよね。

Kusuri to iu mono wa dôshite mo fukusayô ga dete shimaimasu yo ne.

médicament Pcit-dire-MONO-TH inévitablement effets secondaires-SUJ apparaître POLI-PF

Les médicaments sont des choses qui provoquent inévitablement des effets secondaires.

(17') 薬はどうしても副作用が出てしまいますよね。

Kusuri wa dôshite mo fukusayô ga dete shimaimasu yo ne.

médicament-TH inévitablement effets secondaires-SUJ apparaître POLI-PF Les médicaments provoquent inévitablement des effets secondaires.

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(18) みんな茶色いワンピースのようなものを着ている。

Minna chairoi wanpîsu no yô na mono o kite iru.

tout le monde marron-robe Pdét-apparence-Pdét-MONO-OBJ PORTER-DUR Ils portaient tous quelque chose qui ressemblait à une robe marron. (Kazama)

(19) 今日は田中さんのような人を見ました。

Kyô wa Tanaka san no yô na hito o mimashita.

aujourd’hui-Prelief M Tanaka-Pdét-semblable-Pdét-personne-OBJ voir-PASSE-POLI Aujourd’hui, j’ai aperçu une personne qui ressemblait à M Tanaka. (Makino et Tsutsui)

(20) 薬そのものが病気を治すのではありません。

Kusuri sono mono ga byôki o naosu no de wa arimasen.

médicament ce-MONO-SUJ maladie-OBJ guérir-NOM COP-NEG-POLI Le médicament en lui-même ne guérit pas la maladie.

(20') 薬が病気を治すのではありません。

Kusuri ga byôki o naosu no de wa arimasen.

médicament-SUJ maladie-OBJ guérir-NOM COP-NEG-POLI Le médicament ne guérit pas la maladie.

Dans ces phrases, la présence de mono a pour effet de revenir sur le mot en question pour y réfléchir une nouvelle fois et en préciser le sens. Du point de vue syntaxique, il n’est pas indispensable (voir les énoncés « ' ») et sa fonction est plutôt d’ordre énonciatif (ou rhétorique).

Intéressons-nous tout d’abord à l’effet produit par mono dans la structure en « N to iu mono » en comparant les paires (16) et (16’) ainsi que (17) et (17’).

En (16) et (17), à l’instar du processus de dénomination, l’attention est attirée sur le nom isolé par la médiation du mot verbal iu qui indique que le signifiant n’est peut être pas encore familier mais que l’on s’intéresse plutôt aux caractéristiques essentielles du signifié. Cela met en évidence les deux dimensions du signe linguistique : le signifiant étant ici secondaire par rapport à l’essence du signifié qui, appréhendée métaphoriquement de manière concrète par le réceptacle mono, est prise comme objet d’une généralisation.

Au même titre que « N sono mono » (exemple (20)), la tournure en « N to iu mono » peut être considérée comme un autre procédé de focalisation sur le caractère essentiel de la chose considérée.

À l’inverse, l’élément « no yô na » (exemple (18)) enchâssé entre le nom et mono permet d’atténuer la force référentielle perçue plutôt comme un élément de comparaison et non plus une réalité.

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À propos de la construction « N to iu mono » 2.4.1

2.4.1.1 Syntaxe de la citation

Ces constructions doivent être considérées du point de vue de la citation. « To iu » est en effet l’élément permettant l’intégration syntaxique d’un élément rapporté (A) dans la phrase suivant le schéma :

「 A 」 to Pcit iu (dire) verbe de citation (21) また来ますと言って、帰りました。

Mata kimasu to itte, kaerimashita.

à nouveau venir+POLI Pcitdire+Te, rentrer+POLI+PASSE Il est reparti après avoir dit qu’il reviendrait. (Kihongo yôrei jiten)

Pour comprendre la tournure qui nous intéresse, il faut envisager le terme de « citation » dans son acception la plus large. Il peut s’agir de paroles rapportées, de pensées ou encore d’une dénomination. Au style direct, les propos sont délimités par des crochets, équivalents japonais de nos guillemets. Au style indirect, les paroles sont intégrées à la phrase sans crochets et après certaines modifications pour tenir compte des contraintes aspecto-temporelles et déictiques35. To est couramment appelé « particule de citation ». Elle permet l’intégration syntaxique du discours rapporté sous forme de complétive du prédicat. Comme on le voit dans l’exemple (21), la particule de citation se place immédiatement après les propos ou pensées rapportés. Cette construction suppose enfin des prédicats s’inscrivant dans les domaines sémantiques de la parole ou la pensée et, à cet égard, iu (dire) est le verbe de citation par excellence.

2.4.1.2 N1 to iu N2

Si la première partie de cette forme (N1 to iu ) constitue donc une forme de citation, les formes en « to iu mono » doivent être envisagées dans le cadre plus général de la détermination d’un nom (N2) par une proposition adnominale suivant le schéma suivant :

N1

P to iu N2

Proposition adnominale

C’est l’ordre « proposition + nom » et la forme adnominale (dite rentai) du prédicat antéposé à N2 qui permettent de comprendre qu’il s’agit d’une détermination. Ici iu est ainsi à une forme adnominale (qui se confond avec une forme conclusive) et peut entrer

35

Malgré l’existence de ces marqueurs, comparativement au français, la distinction entre le style direct et le style indirect est parfois assez floue en japonais.

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en concurrence avec itta dans la tournure « N1 to itta36 » servant à introduire un exemple (voir exemple (26)). La forme « N1 to iu N2 » se comprend comme « N2 qui s’appelle/ qui est N1 ». Examinons quelques exemples :

(22) 田中という男

Tanaka to iu otoko

Tanaka TO IU homme

L’homme qui s’appelle (qui est appelé) Tanaka.

(23) イヌという動物

Inu to iu dôbutsu

chien TO IU animal

Le chien (litt. : l’animal qui s’appelle chien.)

(24) 殺人という容疑

Satsujin to iu yôgi

meurtre TO IU soupçon

Présomption de meurtre (Kawaguchi)

(25) 三歳という年齢

Sansai to iu nenrei

3 ans TO IU âge

L’âge de trois ans (Kawaguchi)

(26) タイ、インドネシア、マレーシアといった東南アジアの国々

Tai, Indoneshia, Marêshia to itta tônan ajia no kuni guni

Thaïlande, Indonésie, Malaisie PcitTO ITTA pays d’Asie du Sud-Est

Des pays d’Asie du Sud-Est tels que la Thaïlande, l’Indonésie ou la Malaisie.

Toutefois, comme on le voit notamment dans l’exemple (22), dans la forme « N1 to iu N2 », to iu n’est pas employé dans son sens propre « dire que » mais pour informer d’un nom (« dit », « nommé ») ou pour préciser le type. La valeur de citation est donc affaiblie. En (22) et (23), les éléments « to iu otoko » et « to iu dôbutsu » sont d’ailleurs facultatifs. Comme l’explique Kawaguchi (1988), la tournure « Tanaka to iu hito » sert en fait à construire la valeur référentielle de l’individu sur le mode extensionnel. D’un point de vue énonciatif, l’énonciateur présente Tanaka comme peu connu de lui ou du co-énonciateur.

En raison de cette atténuation du sens propre, Masuoka et Takubo (1992 : 51) l’envisagent alors comme une particule déterminante à part entière au même titre que no. La substitution est d’ailleurs possible dans les exemples (24), (25) et (26). Kawaguchi (1988) signale à propos de (25) où N1 est un numéral suivi d’un classificateur que « cet emploi implique la surprise provoquée par le nombre important ou inattendu ».

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Indépendamment de cette question du statut de to iu, on notera à travers tous ces exemples que N2 doit appartenir à un ensemble lexical plus vaste que N1 ou, en d’autres termes, que N1 est un sous-ensemble de N2.

On peut enfin s’interroger sur la fonction de to iu, sachant que cet élément est facultatif dans les exemples (22) et (23) et qu’il peut être remplacé par la particule no dans les autres. Kawaguchi (1988) répond à cette interrogation en soulignant qu’il confère une valeur d’indéterminé.

Dans une expression comme « Un homme qui s’appelle Pierre », la présence de « un homme qui s’appelle » fait sentir qu’on a en fait affaire à une forme de détermination indéfinie. Parallèlement à « Il y avait autrefois un homme qui s’appelait X », le conte japonais peut commencer, après des formules d’introduction, avec Taroo-to-iu hito « Une personne qui s’appelait Tarô » – iu ne connaissant pas de mise à la forme du passé en –ta dans cet emploi. […] D’où la construction Tarô-to-iu hito tire-t-elle sa valeur d’indéterminé ? Nous pouvons répondre en disant que c’est du plan construit autre que celui sur lequel s’organise la principale, cet autre espace dont la construction laisse en surface une marque qui est précisément to iu.

(Kawaguchi, 1988 :441)

2.4.1.3 P to iu N2

Dans le cas où l’on trouve en place de N1 une proposition P, celle-ci est qualifiée de naiyôsetsu (内容節), proposition explicitant le contenu de N2.

(27) 政治家が賄賂をもらったという事実

Seijika ga wairo o moratta to iu jitsu

politicien-SUJ pot-de-vin-OBJ recevoir+PASSE TO IU fait

La perception de pots-de-vin par les hommes politiques (litt. : le fait selon lequel les politiciens percevaient des pots-de-vin) (M § T: 203)

Dans ce cas de figure, N2 doit évidemment être un terme appelant une explicitation de son contenu.

Cela peut être :

- un terme lié à la citation de la parole ou de la pensée :

hatsugen (déclaration), shiteki (remarque), hôkoku (rapport), uwasa (rumeur), fuhei (plainte), denwa (appel téléphonique), shiji (directive), irai (demande), teian (proposition), yakusoku (promesse), iken (opinion), kangae (pensée), gimon (interrogation), kibô (souhait), kettei (décision).

- un terme lié à la perception :

nioi (odeur), aji (goût), oto (bruit), kehai (signe), shashin (photo), etc. - un terme plus général du type :

jijitsu (fait), hanashi (histoire), rei (exemple), jôkyô (situation), kanôsei (possibilité), keiken (expérience), shigoto (travail), seikaku (caractère), kuse (habitude).

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Notons que N2 ne doit pas être un argument de la proposition P. Dans ce cas dont nous proposons une illustration ci-dessous il ne faut pas employer to iu et la détermination s’effectue suivant le schéma classique.

(28) 鈴木さんが公表した事実


Suzuki san ga kôhyô shita jijitsu

M Suzuki-SUJ rendre public-PASSE-fait Le fait rendu public par M Suzuki.

Dans cet exemple, jijitsu (fait) est en effet le complément d’objet du verbe « rendre public » comme le montre la transformation suivante :

(29) 鈴木さんが 事実を公表した。

Suzuki san ga jijitsu o kôhyô shita.

M Suzuki-SUJ fait-OBJ rendre public-PASSE M Suzuki a rendu public un fait.

2.4.1.4 N1 to iu mono

2.4.1.4.1 Référents et valeurs particulières

Que le point de vue soit celui de la détermination par une proposition déterminante ou que to iu soit envisagé de manière plus figée comme une particule déterminante, dans l’expression N1 to iu N2, cet élément met ainsi en relation deux termes N1 et N2 avec pour sens « N2 qui a pour nom N1 » ou « N1 qui appartient à N2 ». Comme nous l’avons signalé, d’un point de vue sémantique, N2 est alors un terme appartenant à une catégorie lexicale plus vaste ou un hyperonyme de N1. C’est en sa qualité de terme générique indéterminé que mono apparaît fréquemment à la place de N2. Masuoka et Takubo (1992 : 34) soulignent cet emploi, lorsque l’on souhaite parler de la nature essentielle d’un nom quel que soit son référent37 :

(30) 教師というもの

Kyôshi to iu mono

enseignant TO IU MONO

Les enseignants (litt. : les personnes que l’on nomme « enseignants »)

Sur le même modèle Masuoka et Takubo citent encore « gakkô to iu mono » (l’école) ; « natsu to iu mono » (l’été) qui tendent à montrer que mono n’est plus rattachable à un référent précis mais qu’il s’agirait d’un emploi figé.

De la même manière, Momiyama (1990 : 15) s’interroge également sur la nature substantielle ou formelle de mono dans ces tournures. Il considère pour cela le type de référent apparaissant en N1 qui va permettre de caractériser partiellement mono puisqu’il doit être considéré comme un de ses sous-ensembles. Les conclusions de Momiyama vont dans le même sens que celles qui sont citées plus haut. Dans de nombreux cas,

37名詞の具体的な指示対象を問題にせず、その名詞の本来の性質を云々する場合、Nというも

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mono s’écarte de son sens prototypique de chose concrète pour ne garder le plus souvent que celui d’entité assez abstraite comme shuchô (revendication), kôkishin (curiosité). On peut observer cette « abstractisation » de mono dans des expressions du type :

kazoku seido to iu mono Le système familial

Un autre effet discursif de cette construction est de donner une dimension objective, « constituer » en entité un concept abstrait.

Dans la construction « P to iu mono », Takahashi (1996 : 46) distingue deux facettes de « P to iu » :

1. Rendre concret mono (ものを具体化する,
 mono o gutaika suru) ; dans ce cas mono « conceptualise » (概念化する,
 gainenka suru) P. Takahashi (id. : 44) définit le processus de conceptualisation comme suit :

「PというQ」というかたちで概念化するというのは、PをQとい う側面から抽象するということである。したがって、「 Pというも の 」、「 Pということ 」で概念化するということは, モノの側面か ら抽象する, コトの側面から抽象するということである。

Conceptualiser par la forme « P to iu Q », signifie appréhender P de manière abstraite sous l’angle de Q. Par conséquent, la conceptualisation dans les formes « P to iu mono » et « P to iu koto » signifie appréhender de manière abstraite sous les angles de mono et koto.

Ce sens apparaît notamment lorsque l’élément indiqué en P apparaît pour la première fois.

(31) 一年一日だけでよいから、自分の休日というものを、勝手に決めて しまったら、どうですか。

Ichi nen ichi nichi dake de yoi kara, jibun no kyûjitsu to iu mono o, katte ni kimete shimattara, dô desu ka.

Que dirais-tu de décider librement de la manière d’occuper tes jours de repos, ne serait-ce qu’un seul jour par an ? (Takahashi)

Dans cet exemple « jibun no kyûjitsu » est envisagé (conceptualisé) comme une chose.

2. Spécifier mono (ものを特殊化する,
mono o tokushuka suru) ; dans ce cas mono « généralise » P. Cette dimension est plus prégnante lorsque P désigne un élément connu. Par rapport à la tournure « P to iu koto » qui exprime plutôt le contenu de la perception, « P to iu mono » exprime l’objet de la perception.

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123 2.4.1.4.2 Fonctions syntaxiques

Complément du verbe

En combinaison avec les différentes particules casuelles, l’ensemble « N1 to iu mono » peut assurer les différentes fonctions de complément du verbe (ci-dessous objet ou sujet).

(32) 先日、生まれて初めて野菜寿司というものを食べた。

Senjitsu, umare te hajimete yasai zushi to iu mono o tabeta.

l’autre jour naître-TE première fois sushi de légumes TO IU MONO-OBJ manger-PASSE

L’autre jour, j’ai mangé pour la première fois de ma vie des sushis à base de légumes. (http://twitter.com/#!/sho_jikun, 28 mai 2012)

(33) スーパーなどで売られてるお寿司で助六寿司というものがありますよね。

Sûpâ nado de urarete ru o sushi de sukeroku zushi to iu mono ga arimasu yo ne.

supermarché etc.-LOC être vendu […] HON-sushi-parmi sukeroku TO IU MONO-SUJ exister-POLI-PF-PF

Parmi les sushis qui sont vendus en supermarchés, il y a bien ceux qu’on appelle Sukeroku, n’est-ce pas ? (http://zatugaku-untiku.seesaa.net/article/118692560.html, 28/5/2012)

Thème

La thématisation de la distribution « N1 to iu mono » avec la particule wa qui sera prédiquée d’une propriété constante ou définitoire mérite une attention spécifique. Comme le signale Kawaguchi, cet emploi rappelle celui où l’on a « to-wa » qui sert également à prédiquer un nom d’une propriété constante ou définitoire. D’un point de vue discursif, cette forme de thématisation permet toutefois de mettre en relief un terme qui sera explicité.

(34) 教科書というものは、生徒のためより教師のためにある。

Kyôkasho to iu mono wa, seito no tame yori kyôshi no tame ni aru .

manuel TO IU MONO-TH élève-pour-plutôt enseignant-pour exister Les manuels existent plus pour les enseignants que pour les élèves.

(Takahashi, 1994)

Sur un plan discursif, dans une phrase thème-rhème, si to iu mono figure dans le thème, le rhème va souvent consister en l’explicitation de sa nature.

Les phrases en « to iu mono da »

Bien qu’il s’agisse d’un emploi prédicatif, nous allons aborder ici ce cas particulier. Cette tournure permet de nommer quelque chose qui a été pris comme thème. C’est notamment le cas dans des meishi jutsugo bun (phrases à prédicat nominal) dans lesquelles mono a une fonction de reprise.

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(35) このベトベトしたものは、スライムというものだ。

Kono beto beto shita mono wa, suraimu to iu mono da.

ce-visqueux-MONO-TH, slime TO IU MONO-COP Cette matière visqueuse s’appelle le slime. (Agetsuma)

Agetsuma (1999 : 425) signale toutefois des phrases dans lesquelles cette lecture n’est pas possible. C’est notamment le cas des phrases dépourvues de thème, correspondant à des emplois plus formalisés de mono da.

(36) それでこそ男というものだ。

Sore de koso otoko to iu mono da.

cela-Prelief. homme TO IU MONO COP C’est cela précisément qui fait un homme.

Dans ces phrases, comme en (36), on ne nomme pas quelque chose mais on définit plutôt un concept (en l’occurrence celui d’ « homme »). Cette phrase est assez proche de :

(37) それでこそ男だ。

Sore de koso otoko da.

cela-Prelief. homme COP

C’est cela précisément qui fait un homme.

Selon Agetsuma, dans ce type d’énoncés, le locuteur porte une appréciation en se fondant sur des critères qui lui sont extérieurs38 . Dans ces phrases, « to iu mono da » permet de caractériser le concept évaluatif39.

Cas particulier : verbe + to iu mono da

(38) この研究は、生産量を 10 年のうちに 2 倍にするというものだ。