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(48) これ [A]は小宮山厚生労働大臣が記者会見して明らかにしたもの [B] です。

3.3 APPROCHE SYNTAXIQUE (2) : La phrase nominalisée

Dans cette section, nous allons traiter d’un deuxième emploi de mono dans le prédicat. Il s’agit de son emploi de « nominalisateur propositionnel », c’est-à-dire lorsqu’il porte sur une occurrence prédicative.

Nous nous limiterons ici à des considérations syntaxiques afin de proposer des tests pour distinguer, sous des structures de surface très semblables, cet emploi de celui traité dans la section précédente. La question des différentes valeurs modales réalisées en contexte par la surdétermination d’un énoncé par cet opérateur sera abordée dans le chapitre suivant.

Le procédé syntaxique dit de « nominalisation » 3.3.1

Une des fonctions les plus remarquables de certains noms formels est probablement celle de « nominalisateur23 ». Dans celle-ci, mono est souvent comparé à koto ou à no, même si ce dernier morphème n’appartient pas à la catégorie des noms.

On appelle nominalisation, le procédé syntaxique consistant à transformer un syntagme verbal ou adjectival en un syntagme nominal. Pour cela ce processus est appelé en japonais taigen-ka (体言化), littéralement « transformation en taigen » (les taigen correspondent approximativement à la catégorie des noms).

En conférant la valeur nominale à un syntagme verbal ou adjectival, la nominalisation permet son intégration dans la phrase à toutes les fonctions que peut remplir un nom (sujet, complément du verbe, prédicat nominal). Même si l’accent est souvent mis sur l’utilisation de ce procédé pour transformer un prédicat verbal en prédicat nominal, comme on peut le vérifier dans l’exemple ci-dessous où le syntagme nominalisé est un complément du verbe, ce serait une erreur de limiter la nominalisation à cet emploi unique.

(51) ミラーさんは漢字を読むことができます。

Mirâ san wa kanji o yomu koto ga dekimasu.

M Miller-TH caractère chinois-OBJ lire-KOTO-SUJ pouvoir-POLI Monsieur Miller peut lire les caractères chinois. (Minna no nihongo)

Le procédé de nominalisation consiste à relier un syntagme verbal à un mot nominal suivant le mécanisme de détermination de n’importe quel autre nom. Comme nous l’avons déjà dit, c’est la distribution « proposition + nom » et la forme du syntagme final de la proposition qui caractèrisent la relation de détermination. Pour cela le syntagme antéposé doit en effet prendre une forme adnominale dite « rentai » (連体, rentai : jonction (ren) à un nom (taigen)). À cette forme particulière qui se confond aujourd’hui avec la forme conclusive « shûshi », le syntagme déterminant peut « s’accrocher » directement au nom qui suit. À titre d’illustration, nous décomposons ci-dessous le syntagme nominalisé de l’exemple (51).

23

« A‐wa C MONO da» : APPROCHE SYNTAXIQUE   161 (51’) kanji o yomu syntagme verbal (forme adnominale) koto nom formel

Suivant le mécanisme décrit par Sakuma, le nom formel confère alors les propriétés syntaxiques du nom au syntagme qui le détermine pour devenir un élément autonome et complet. Autrement dit, ce qui différencie sémantiquement la nominalisation d’une détermination classique, c’est la localisation de l’information principale. Dans la détermination, elle se situe toujours dans le noyau nominal qui est un véritable substantif alors que, dans la nominalisation, le nom formel n’est qu’un réceptacle nominal dépourvu de valeur référentielle par lui-même.

D’un point de vue sémantique, la nominalisation transforme un procès dynamique, un événement (KOTO) en un objet stable (MONO). Cela s’accompagne d’une certaine distanciation et de l’acquisition d’une dimension générique. On passe d’une situation contingente ou d’une occurrence spécifique à sa prise en compte de manière globale. Dans l’exemple (51), le syntagme antéposé « kanji o yomu » (lire des caractères chinois) devient « le lire des caractères chinois » ou le « fait de lire des caractères chinois ».

Dans l’exemple suivant, c’est le nominalisateur no qui est utilisé pour constituer le concept « être visible là-bas » qui sera ensuite pris pour thème dans la phrase.

(52) あそこに見えるのは海です。

Asoko ni mieru no wa umi desu.

là-bas-LOC être visible NO-TH mer COP-POLI Ce que l’on voit là-bas, c’est la mer. (Fujimori)

Syntaxiquement, mono se distingue de koto et no par le fait qu’il ne puisse s’employer comme nominalisateur que dans le prédicat final. Le procédé de nominalisation consiste alors souvent à transformer, non plus un syntagme, mais l’ensemble d’une phrase à prédicat verbal (ou adjectival) en phrase à prédicat nominal. Pour cela, il suffit de mettre le prédicat verbal de la phrase anténominalisée à une forme rentai devant le nom formel.

phrase anténominalisée mono + copule (forme rentai)

Pour cette raison, dans cet emploi, nous qualifierons mono de nominalisateur propositionnel et le résultat de cette opération de phrase nominalisée.

CHAPITRE 3 

162

Premiers repérages 3.3.2

La phrase nominalisée présente donc un prédicat nominal ayant pour noyau un nom formel suivi de la copule et la question qui se pose alors est celle de sa différenciation avec la phrase à prédicat nominal « traditionnelle » (meishi jutsugo bun) dont le prédicat présente une structure similaire. Nous verrons que cette opération n’est pas toujours aisée mais, dans cette section, nous nous limiterons à de premiers repérages au niveau de la structure des phrases qui vont nous permettre de mettre en évidence un premier critère. Celui-ci devra être complété par d’autres tests syntaxiques que nous présenterons à la section suivante. Examinons donc pour commencer les exemples suivants :

(53) 子どもの頃、よく川で遊んだものだ。

Kodomo no koro, yoku kawa de asonda mono da.

enfant-Pdét-quand souvent-rivière-LOC jouer-PASSE-MONO+COP Quand j’étais enfant, je jouais souvent dans la rivière. (Ishibashi)

(54) またなるべく早くフランスに行きたいものです。

Mata narubeku hayaku furansu ni ikitai mono desu.

à nouveau-le plus tôt possible-France-LOC aller+DESIR-MONO COP+POLI J’aimerais retourner très vite en France. (www.pkazama.com/france-paris.html)

(55) そういうことをよく言えたものだ。

Sô iu koto o yoku ieta mono da.

une telle chose-OBJ bien dire-POT-PASSE-MONO-COP

Tu ne manques pas d’audace d’avoir dit cela ! (http://d.hatena.ne.jp/kaikai00/20060714)

(56) このガラスの切り口を見ると、だれかが、ダイヤモンドか何かの固 いもので切ったものらしい。

Kono garasu no kirikuchi o miru to, dare ka ga, daiyamondo ka nani ka no katai mono de kitta mono rashii.

cette-vitre-Pdét-entaille-OBJ voir-quand quelqu’un-SUJ diamant -PI quelque chose-dur-MONO-avec couper+PASSE+MONO sembler

D’après la marque sur la vitre, il semblerait que quelqu’un l’ait coupée avec quelque chose de dur comme un diamant. (Teramura)

(57) 年をとると、目が悪くなるものだ。

Toshi o toru to me ga waruku naru mono da.

âge-OBJ prendre-quand yeux-SUJ mauvais+devenir-MONO COP La vue baisse avec l’âge. (http://amikodesu.blogspot.fr/2010/11/blog-post.html)

Contrairement aux « meishi jutsugo bun » qui présentaient une structure discursive de type Thème-Rhème, les phrases ci-dessus sont dépourvues de thème. Entendu dans le sens large de « ce dont on parle », certaines phrases ont bien sûr un « thème » implicite en la personne du locuteur mais il s’agit plutôt d’un topique de discours et non d’un thème grammatical. En (53), celui-ci évoque des souvenirs d’enfance et en (54) il

« A‐wa C MONO da» : APPROCHE SYNTAXIQUE  

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exprime son souhait de retourner à Paris. En (57), il est plutôt question de l’espèce humaine en général. Toutefois, comme il est impossible d’établir une relation de type prédicatif entre ce topique et mono, on ne peut pas qualifier ces phrases de meishi jutsugo bun. C’est a fortiori le cas pour l’énoncé (55) qui s’apparente plutôt à une phrase exclamative dans laquelle l’identification d’un thème sous-jacent est encore plus difficile. Enfin, en (56) mono rashii semble plutôt un moyen de marquer une conjecture.

L’organisation discursive de la phrase n’est donc pas une structure en « Thème-Rhème » et la fonction de mono est ici de transformer une phrase P construite autour d’un prédicat verbal en une phrase à prédicat nominal. Dans l’emploi de nominalisateur, c’est l’ensemble de la phrase qui est ainsi appréhendé comme une chose alors que ce n’était que le syntagme antéposé dans le cas d’un emploi nominal. En l’absence de thème, se pose d’ailleurs la question de savoir si l’on peut véritablement parler de « prédicat » nominal pour qualifier « mono da » dans les exemples ci-dessus ? Cela semble en effet difficile compte tenu de la tradition japonaise qui définit précisément le prédicat par rapport au thème. Mono da s’apparente alors plus à un opérateur syntaxique permettant la nominalisation de la proposition.

Observons concrètement cette différence en revenant sur l’un des énoncés-types vus à la section précédente (« Le kimchi, c’est épicé ») illustrant un emploi nominal de mono.

Schéma 3 : Emploi nominal de mono (meishi jutsugo bun)

Kimuchi wa karai mono da.

kimchi - TH é p i c é – MONO COP

Thème Rhème


Dans cet emploi, mono postposé à l’adjectif karai permet de constituer un prédicat nominal mis en relation avec le thème. C’est une phrase classificatoire et mono entretient une relation paradigmatique avec le kimchi. La portée de mono est délimitée par l’encadré. Comparons-là avec l’exemple (57) « la vue baisse avec l’âge » repris dans le schéma ci-dessous.

Schéma 4 : Emploi de nominalisateur propositionnel

P

toshi o toru to me ga waruku naru mono da.

Dans cette phrase, mono vient surdéterminer l’ensemble de la proposition antéposée “la vue baisse avec l’âge” et lui confère une dimension générique. En raison de la similitude du contenu propositionnel, d’un point de vue sémantique, la phrase anténominalisée P semble équivalente à la phrase nominalisée et cette proximité sémantique conduira parfois à une même traduction. Ces phrases sont pourtant bien

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différentes et nous en préciserons le sens dans le chapitre suivant. À ce stade, observons juste que le point commun de tous ces énoncés est leur dimension énonciative. Pour cette raison, les grammaires japonaises qualifient souvent cet opérateur syntaxique « d’auxiliaire modal » (ムードの助動詞, mûdo no jodôshi).

Au terme de ces premiers repérages, nous proposons donc de retenir l’observation de la structure de la phrase comme un premier moyen de différenciation des deux types de phrases. La structure thème-rhème sera constitutive de la phrase à prédicat nominal alors que la phrase nominalisée se caractérisera par une absence de thème.

Mono da en tant que jodôshi (auxiliaire) 3.3.3

Comme nous venons de le mentionner, « mono da » est habituellement répertorié dans la classe des jodôshi, terme généralement traduit par « auxiliaire » en français. Cette étiquette peut sembler surprenante pour qualifier cet emploi de mono. Dans la grammaire scolaire japonaise, les auxiliaires sont en fait considérés comme des mots dépendants24 (付属語, fuzokugo) exprimant le temps, l’aspect, la voix ou la modalité25. Au même titre que « koto da », « wake da », « hazu da », etc., c’est donc pour ses réalisations modales et sa non nécessité syntaxique que « mono da » est qualifié d’auxiliaire. La catégorie lexicale des jodôshi ne correspond ainsi pas tout à fait aux verbes qualifiés d’auxiliaires dans les langues occidentales. Pour cette raison, dans la suite de ce travail nous traduirons plutôt mûdo no jodôshi par opérateur modal. Indépendamment de cette question de terminologie, le fait d’appréhender ici mono da comme un mot à part entière et non plus comme le nom mono suivi de la copule atteste bien de la différence de nature des deux emplois.

Masuoka et Takubo (1992 : 29) limitent l’expressivité des jôdôshi à des questions modales. Ils précisent également que ceux-ci suivent une forme neutre ou une forme dite « ren’yô » pour constituer un prédicat complexe. Dans leur typologie, les deux auteurs distinguent les auxiliaires incluant un constituant de type nom formel des autres. Mono da entre donc dans la première catégorie dans laquelle il est le seul auxiliaire à pouvoir être rattaché exclusivement à un adjectif variable (形容詞, keiyôshi) ou à un verbe. Voici les deux exemples donnés à titre d’illustration :

(58) 人前ではよく聞こえるように話すものだ。

Hitomae de wa yoku kikoeru yô ni hanasu mono da.

en public bien-entendre-afin de parler-MONO DA

En public, il faut parler de façon à être bien entendu. (M&T)

24

L’appellation japonaise jodôshi, 助動詞 (jo : aider, soutenir ; dôshi : verbe) traduit bien cette absence d’autonomie.

25

Une autre distinction fondamentale entre les joshi (助詞、particules) et les jodôshi (助動詞) est le caractère flexionnel de ces derniers.

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165 (59) 年末はあわただしいものだ。

Nenmatsu wa awatadashii mono da.

la fin de l’année-Prelief bousculée- MONO DA

La fin de l’année est une période bousculée. (M&T)

Dans la première phrase mono da confère une valeur injonctive à l’énoncé par référence à une vérité générale26. On ne peut pas non plus comprendre la phrase (59) comme une phrase à prédicat nominal. Si c’était le cas, le mot de reprise du prédicat serait toki (moment, temps) et non mono.

On pourra comparer ces emplois de mono da avec ceux de koto da pour donner un conseil (exemples (60) et (61)) ou exprimer une émotion (62) et s’interroger de la même manière sur la nature du mécanisme énonciatif sous-jacent reliant le nom koto à l’acte de conseil ou l’exclamation.

(60) 日本語が上手になりたければ、毎日、新聞を読むことだ。

Nihon-go jôzu ni naritakereba mainichi shinbun o yomu koto da.

japonais-SUJ devenir fort-COND tous les jours-journal-OBJ lire-KOTO DA

Si tu veux faire des progrès, je te conseille de lire le journal tous les jours. (Chen)

(61) 人に信用されたいのなら、うそはつかないことだ。

Hito ni shin’yô saretai no nara, uso wa tsukanai koto da.

gens-par faire confiance+PASSIF+DESIR+COND mensonge-TH dire +NEG-KOTODA

Si tu veux que les gens te fassent confiance, il ne faut pas mentir. (Chen)

(62) 久しぶりにお会いできて、本当に嬉しいことだ。

Hisashi buri ni o-ai-dekite hontô ni ureshii koto da.

après longtemps rencontrer+HON+POT+TE vraiment content- KOTODA

C’est vraiment un plaisir de vous revoir après si longtemps ! (Chen)

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CHAPITRE 3 

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Investigations complémentaires 3.3.4

Malgré une forte corrélation, le seul critère syntaxique de la présence ou de l’absence de thème explicite n’est pas suffisant pour distinguer les emplois nominaux (au sens large du terme) des emplois « modaux » obtenus par nominalisation. Certains emplois nominaux pourront être identifiés dans des phrases pourtant dépourvues de thème explicite (le thème est alors sous-entendu27) et, inversement, des emplois de « type nominalisateur » pourront être identifiés dans des phrases présentant un thème (voir exemple (59) ci-dessus). En dernier ressort, seule la prise en compte du sens de la phrase permettra d’établir véritablement le type de relation qu’entretiennent les deux éléments A et C-mono et de reconnaître éventuellement une « meishi jutsugo bun ».

Serait-il néanmoins possible de présenter d’autres critères formels pour différencier les deux types d’emploi ? Pour rechercher quelques pistes, nous allons d’abord dresser un bref état de l’art sur la question.

3.3.4.1 Morita Yoshiyuki (1989)

À propos de koto qui possède les mêmes emplois, Morita (1989 : 432-438) cite les deux exemples ci-dessous:

(63) これは実に楽しいことだ。

Kore wa jitsu ni tanoshii koto da

ce-TH véritablement amusant-KOTO COP C’est vraiment quelque chose d’amusant.

(64) 要はこの期間をじゅうぶん楽しむことだ。

Yô wa kono kikan o jûbun tanoshimu koto da.

en définitive cette-période-OBJ bien profiter de-KOTODA

En définitive, il faut bien profiter de cette période.

Pour (63), Morita avance deux arguments lui permettant d’identifier sans hésitation un emploi nominal de koto :

1. La possibilité de remplacer koto par un autre nom substantiel tel que kôi (acte), keiken (expérience) ou omoi (souvenir).

2. La possibilité de flexion de la copule assertive (formes neutres /polies, affirmatives /négatives, atemporelles /perfectives).

En (64), il est en revanche impossible d’effectuer ces manipulations. Du point de vue de son sens, la phrase est équivalente à :

27

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(65) 要はこの期間をじゅうぶん楽しむことが肝要だ。

Yô wa kono kikan o jûbun tanoshimu koto ga kan’yô da.

en définitive cette-période-OBJ bien profiter de-KOTO-SUJ essentiel COP En définitive, il est essentiel de bien profiter de cette période.

D’un point de vue sémantique, la phrase (64) contient une valeur de nécessité rendue par le mot kan’yô (essentiel) dans la glose. Par ailleurs, on voit que si l’on ôte la copule, l’ensemble de la phrase (64) peut donc devenir le GN (partie soulignée dans l’exemple ci-dessus) d’une autre phrase28. Pour Morita, c’est cette capacité qui caractérise la phrase nominalisée. Cette opération est en effet impossible dans le cas d’un emploi en tant que nom formel où la portée de mono se limite au syntagme antéposé.

Concernant l’emploi nominal (63), lorsqu’il qualifie un état, Morita précise qu’il peut évoluer en tournures exclamatives du type :

(66) 何て楽しいことだ!

Nante tanoshii koto da.

que amusant KOTO DA. Que c’est amusant !

Dans de telles phrases, koto a perdu sa dimension nominale pour devenir quasiment une particule finale. Outre la grande expressivité de l’opérateur koto da, on voit donc que la frontière entre l’emploi nominal et celui d’opérateur modal est beaucoup plus ténue qu’il n’y paraissait.

3.3.4.2 Teramura Hideo (1984, 199912)

Teramura (1984, 199912 : 297-305) définit les emplois modaux par rapport aux emplois « nominaux » qu’il schématise de la manière suivante :

P wa Q MONO da

où P désigne le thème et Q un élément déterminant par lequel on apporte une précision sur P (fonction, nature, essence, etc.). Compte tenu de la variété sémantique des énoncés, Teramura prévient de la difficulté d’une exploration systématique du sens de mono (indication de l’emploi, de la fonction, de la nature, etc.) et conseille plutôt de s’en tenir à sa fonction de mise en relation des éléments suivant le modèle : P est un « mono » qui possède le contenu Q29.

Pour Teramura (1984, 199912 :300), le premier critère d’identification d’un emploi nominal de mono réside d’abord dans la présence d’un thème explicite dans la phrase :

28

Cela rejoint ce que nous avons dit plus haut sur la nominalisation. 29

CHAPITRE 3  168 P がその一文中に存在する […] のような場合は、その「モノダ」の 抽象性にかからわず、実質名詞としてのモノがダと結びついた構造 とし、モノダを助動詞と認めないことにする、という基準をまず立 てることができる。

Indépendamment du caractère abstrait ou non de mono da, on peut considérer la présence de P dans la phrase comme un critère permettant d’établir que nous avons affaire à une structure mettant en relation le nom