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Evolution de la population du Sarloton de 1727 à 1737

Maisons Nombre d'habitants le 26.11.1727 Nombre d'habitants le 26.11.1737 Variation 147 0 0 + 0 148 0 7 + 7 149 3 7 + 4 150 0 6 + 6 151 3 7 + 4 152 8 8 + 0 153 6 6 + 0 154 8 9 + 1 155 3 2 - 1 156 4 6 + 2 157 3 6 + 3 158 12 14 + 2 159 3 3 + 0 160 0 6 + 6 161 7 8 + 1 162 5 2 - 3 163 4 4 + 0 164 5 6 + 1 165 5 7 + 2 166 3 3 + 0 167 3 7 + 4 168 0 0 + 0 169 4 6 + 2 170 7 11 + 4 171 11 10 - 1 172 6 11 + 5 173 1 6 + 5 174 3 8 + 5 175 7 7 + 0 Total 124 183 + 59

149 Petits-enfants et grands-parents :

Pierre Goubert, en 1982, a écrit : « Voici plus de vingt ans qu’un grand esprit comme Jean Fourastié a démontré, statistiques à l’appui, que les jeunes époux qui convolaient au temps de Louis XIV entre leur vingt-cinquième et leur trentième année pouvaient avoir, au maximum, un seul de leurs quatre parents présent à leur mariage, une femme bien entendu. »184

Afin de déterminer si ces lignes de Pierre Goubert concernant les paysans français vivant au XVIIe siècle étaient encore le reflet de la réalité au Sarloton au temps des Lumières, nous avons dressé ci-dessous le tableau intitulé « Nombre des petits-enfants en vie lors du décès de leurs grands-parents » que nous analyserons plus tard.

Nous avons sélectionné ci-dessous les familles du Sarloton dont les enfants ont connu au moins un de leurs grands-parents. Nous avons limité notre étude aux familles qui étaient présentes au Sarloton le 26.11.1737 :

m 148 : FAMILLE FREHAUT-GHONTIER. Quand Marie Catherine DAZIN (m 131 / Les Saulx Rugies) est décédée en 1748, sa fille, Marie Catherine GONTIERE avait donné le jour à dix enfants nés entre 1727 et 1747. Le ou les plus jeunes avaient peut-être connu aussi leur grand-mère paternelle, Marie LABOUREUR (m 196 / Carnois).

m 149 : FAMILLE VILAIN-LAMAND. Quand Jean LAMAND qui, avec sa seconde épouse, habitait Le Sarloton (m 162) est décédé en 1759, sa fille avait eu, entre 1731 et 1747, sept enfants.

m 150 : FAMILLE COPRO-DESFOSSEZ. Quand, en 1743, est né le dernier des six enfants de Susane DESFOSSEZ, ses grands-parents paternels étaient encore en vie. Ils habitaient La Cavée (m 136). Michel COPRO, le grand-père, fabriquait peut-être encore des galoches. Le grand-père maternel qui mourut en 1738 au Blan cheval (m 94) ne connut pas les deux derniers enfants.

m 151 : FAMILLE BARAS-GONTIERE. Les sept enfants sont nés entre 1728 et 1742. Leur grand-mère paternelle s'est éteinte vraisemblablement au Sarloton (m 170) en 1739. Marie Catherine DAZIN, la grand-mère maternelle décédée en 1748, habitait en 1737 aux Saulx Rugies (m 131). Les grands-pères sont morts en 1712 et 1733.

m 153 : FAMILLE DELVALLEE-GONTIER. Les huit ou neuf enfants sont nés entre 1731 et 1747. Leurs grands-parents paternels étaient de Mecquignies, un village situé à six kilomètres du Sarloton. Quant aux grands-parents maternels, ils étaient aussi ceux des enfants de la maison 151 (voir ci-dessus).

m 156 : FAMILLE BISIAU-JOUGLEZ. Jeane PREVOT, la grand-mère maternelle est morte en 1742. Les huit petits-enfants sont nés entre 1720 et 1740. Marie Joseph JOUGLEZ était la soeur de Jean Baptiste (voir m 157).

m 157 : FAMILLE JOUGLEZ-COQUELE. Les sept enfants de Jean Baptiste JOUGLEZ (frère de Marie Joseph, voir m 156) sont nés entre 1722 et 1734. Les grands-parents habitaient Le Sarloton (m 156 et 166). Trois de leurs décès sont connus, ils ont eu lieu en 1732, 1734 et 1742. Les enfants des maisons 156 et 157 étaient donc cousins germains.

m 158 : FAMILLE DAZIN-LESCOUVEZ. Les sept enfants sont nés entre 1725 et 1739. Michelle FRICHERE, leur grand-mère paternelle décédée en 1739, habitait Le Sarloton (m 167). Charle LESCOUVEZ, leur grand-père maternel décédé en 1746 était laboureur au Cavain (m 43).

m 160 : FAMILLE LUSTREMANT-DEGAYE. Les sept enfants sont nés entre 1731 et 1744. Le grand-père paternel qui habitait au Blan cheval (m 100) est mort en 1739. Les grands-parents maternels vivaient à Grand Sart (m 126), ils ont vécu jusqu'en 1738 et 1763.

m 163 : FAMILLE FRICHER-CARPENTIER. L'unique enfant du couple né en

150 1735 a connu sa grand-mère maternelle jusqu'en 1769.

m 166 : FAMILLE PAQUEZ-FRICHERE/MACHON. François Antoine né en 1732 a connu ses grands parents maternels jusqu'en 1741 et sa grand-mère paternelle jusqu'en 1745. m 167 : FAMILLE BUTIN-DAZIN. Le couple a eu neuf enfants entre 1728 et 1748. Les grands-mères se sont éteintes en 1739 et 1741. Les grands-pères sont morts avant que Claude Joseph Deropsie ait commencé à recenser ses paroissiens.

m 172 : FAMILLE MACHON-ABRAHAM. Les cinq enfants sont nés entre 1734 et 1747. Quand l'aîné est né, seul le grand-père paternel vivait encore, il est mort en 1741 après la naissance du troisième enfant.

m 173 : FAMILLE TACQUE-DAZIN. Les dix enfants sont nés entre 1728 et 1750. Ils n'ont pas connu leur grand-père paternel décédé en 1717. Son épouse est morte en 1741 (m 83 / Les Caches d'Erpion). Les grands-parents maternels qui vivaient au Sarloton (m 171) sont décédés en 1762 et 1765.

m 174 : FAMILLE LESCOUVEZ-CARPENTIER. Les trois enfants du couple sont nés en 1727 et 1728. Le grand-père paternel, laboureur au Cavain (m 43) est mort en 1746 (voir ci-dessus en m 158). Les grands-parents maternels étaient aussi laboureurs, ils habitaient La haute rue (m 177). Ils sont décédés en 1750 et 1765.

m 175 : FAMILLE PAÏEN-FRICHERE. Les trois enfants du couple sont nés en 1722, 1726 et 1733. Leurs grands-parents paternels habitaient le village de Villereau, à quatre kilomètres du Sarloton. La grand-mère maternelle vivait dans cette maison où elle s'éteignit en 1741.

Comme on peut le voir ci-dessus, dans ces seize familles qui habitaient Le Sarloton en 1737, nombreux furent les enfants qui connurent un ou plusieurs de leurs grands-parents. Bien souvent, ces derniers habitaient Le Sarloton ou un hameau proche.

Ainsi, quand Jeane PREVOT est décédée le 28.06.1742 à environ 80 ans chez sa fille Marie Joseph dans la maison 156, elle était entourée de nombreux petits-enfants : Marie Catherine (20 ans), Marie Agnes (13 ans), Jean Antoine (10 ans), Marie Anne (4 ans) et Jean Joseph (22 mois). Dans la maison voisine (m 157), vivaient son fils Jean Baptiste et ses cinq enfants : Marie Marguerite (20 ans), Jacque Joseph (17 ans), Anne Joseph (14 ans), Jean Baptiste (12 ans) et Marie Françoise (9 ans).

Quand Jeane PREVOST s’éteignit, dix de ses petits-enfants vivaient donc encore au Sarloton. Les filles aînées avaient vingt ans.

De même, comme nous l'avons signalé ci-dessus, les enfants de Robert (m 174) et de Marie Joseph LESCOUVEZ (m 158) étaient cousins germains. Leur grand-père, Charle LESCOUVEZ était laboureur au Cavain (m 43), il s'éteignit le 23.01.1746 vers 90 ans. Lors de son décès, neuf de ses petits-enfants vivaient au Sarloton : ceux de Robert (m 174) [Guislin Joseph (18 ans) et Antoine Joseph (17 ans)] et ceux de Marie Joseph (m 158) [Marie Adrienne (20 ans), Paque Joseph (18 ans), Jean Baptiste (17 ans), Jeane Catherine (14 ans), Ghislain Joseph (12 ans), Jacque Antoine (8 ans) et Catherine (6 ans)]. Certes, compte tenu de son grand âge, vu les deux kilomètres qui séparent Le Cavain du Sarloton et eu égard aussi à la longue montée de La Cavée, dans les derniers jours de sa vie, Charle LESCOUVEZ ne devait vraisemblablement plus se rendre dans ce lointain hameau du Sarloton. Il n’est pas impossible, cependant, que ces neuf petits-enfants âgés de six à vingt ans se rendaient de temps à autre à sa ferme du Cavain.

Ce grand-père voyait certainement plus souvent les 17 petits-enfants qui vivaient le plus près de chez lui :

151 voisin (m 42) [Jean Joseph (30 ans), Jacque Antoine (28 ans), Ferdinand (25 ans), Jean Baptiste (21 ans), Guiliaume (19 ans) et Antoinette (16 ans)],

ceux de Jean Baptiste, clerc de la paroisse qui résidait Grande rue (m 11) (FAMILLE LECOUVET-DUBOIS/COLET) [Philippine Therese (17 ans), Caroline (14 ans), Jean Louis (13 ans), François Joseph (11 ans), Charle (10 ans), Ferdinand Joseph (8 ans) et Catherine Joseph (4 ans)],

ceux de Jeane Catherine (FAMILLE BENOIT-LECOUVET) qui demeuraient Grande rue (m 2) [Philippinne Joseph (11 ans), Jean Joseph (10 ans), Marie Catherine (6 ans) et Ferdinand (3 ans)

Charle LESCOUVEZ avait aussi une fille prénommée Marie Adrienne qui épousa Guislain BOEZ, « sergeant du Roy dans la foret de Mormal », (FAMILLE BOEZ-LESCOUVEZ) et eut au moins quatre enfants : Géry Joseph (15 ans environ), Louis (13 ans environ), Pierre Joseph (7 ans environ), Ghislain (2 ans environ). Ceux-ci n'ont pas été baptisés à Gommegnies et ils n'ont pas été dénombrés par Claude Joseph Deropsie et Adrien Lescuier entre 1724 et 1737. Nous ne savons donc pas où ils habitaient. Par ailleurs, compte tenu du fait que Charle LESCOUVEZ naquit aux environs de 1656 et qu'il n'existe pas de documents concernant les baptêmes de la paroisse de Gommegnies et Frasnoy antérieurs à 1705, nous ne sommes pas en mesure de dresser la liste complète de ses enfants. Nous savons cependant qu'il eut au moins deux épouses. Les registres de catholicité nous révèlent en effet que ses filles, Marie Adrienne (FAMILLE BOEZ-LESCOUVEZ) née vers 1700 et Jeane Catherine (FAMILLE BENOIT-LECOUVET) baptisée vers 1703 avaient respectivement comme mères Michelle ROUSSEAU et Anne DUPONT.

Charle LESCOUVEZ a peut-être eu des petits-enfants :

de son fils Charle (m 43, né le 27.06.1712) qui effectua sa première communion en 1725 et dont on ne sait pas s'il se maria,

et également d’Elizabeth LESCOU-VEZ qui est née vers 1692 et dont les registres paroissiaux ne nous ont pas révélé quels étaient ses parents. Epouse d'un bourrelier (FAMILLE BLONDEAU-LECOUVET, m 146 / La Cavée), Elizabeth eut quatre enfants qui étaient vivants lors du décès de Charle [Marie Joseph (26 ans), Pierre Joseph (24 ans), Nicolas (21 ans) et Marie Louise (13 ans)].

Il n’est pas impossible qu’Elizabeth ait été la fille de Charle LESCOUVEZ qui, lors de son décès, avait au moins 30 à 34 petits-enfants.

Analysons maintenant le tableau ci-après.

La liste des grands-parents dont le nom est mentionné sur ce tableau n’est pas exhaustive. En effet, nous n’avons inscrit que les aïeux dont nous connaissions la date du décès. Par ailleurs, ceux dont les petits-enfants avaient moins de cinq ans n’ont pas été notés.

Certains grands-parents ont été cités plusieurs fois. Ceci est dû au fait qu’au moins deux de leurs enfants habitaient Le Sarloton. Leur identité a été suivie des chiffres 1, 2 ou 3.

Dans la colonne “Famille”, trois couples ont été écrits en italique parce qu’il n’a pas été établi en annexe 24 de fiches les concernant. On peut cependant trouver des informations sur ces familles dans les fiches intitulées PAQUEZ-FRICHERE/MACHON, LESCOUVEZ-CARPENTIER et PAÏEN-FRICHERE.

152

Nombre des petits-enfants en vie lors du décès