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4.2 Vers une adaptation des codecs

4.2.1 Evaluation ´

Afin de mieux appr´ehender le gain potentiel et les inconv´enients li´es `a cette approche, nous proposons de simuler l’impact sur un codec vid´eo selon trois cas de figures : – Codec normal : l’ensemble des trames ne sont trait´ees qu’une seule fois. On consid`ere

qu’une trame contient une erreur si elle est incompl`ete ou si elle d´epend d’une trame qui ´etait incompl`ete `a son instant de lecture ;

– D´ecodage tardif des trames I : seule la reconstruction d’une trame Ii jou´ee en erreur implique de re-calculer les trames P d´ej`a jou´ees et d´ependantes de Ii. Une image contient une erreur li´ee `a une trame I si `a son instant de lecture, la trame I dont elle d´epend n’a toujours pas ´et´e d´ecod´ee par Tetrys. A l’instant o`u une trame I est d´ecod´ee par Tetrys, l’ensemble des autres trames sont ´egalement d´ecod´ees. Ainsi la trame suivant le d´ecodage d’une trame I est jou´ee sans erreur `a condition qu’elle soit elle mˆeme compl`ete ;

– D´ecodage tardif des trames I et P : une image contient une erreur si `a l’instant o`u elle est jou´ee, une des trames dont elle d´epend n’a pas ´et´e totalement d´ecod´ee par Tetrys. Lorsqu’une trame Ti qui a ´et´e jou´ee avec une erreur est d´ecod´ee, toutes les trames jou´ees depuis Ti sont recalcul´ees par le codec afin que l’ensemble des trames de r´ef´erences des trames suivantes ne contiennent pas d’erreur.

Nous utilisons des param`etres similaires `a ceux de la section pr´ec´edente et nous faisons en plus les hypoth`eses suivantes. Les trames I et P sont de tailles constantes (nbP kt(I) = 60 et nbP kt(P) = 6) et nous n’utilisons pas les trames B. Il y a 15 trames par GOP et un GOP par seconde. Le d´elai inter-trame est not´eTinter = 1/15 de seconde et le d´elai inter-paquets lors de la transmission d’une trame est de Tinter−pkt = Tinter/nbP kt(I).

Une trameTi est envoy´ee `a l’instantti=tGOP+Tinter·iavec tGOP l’instant auquel est g´en´er´ee la premi`ere trame du GOP courant. Une trameTi est jou´ee `a l’instantti+Dmax.

Les paquets de chaque trame sont envoy´es `a l’encodeur de la source Tetrys puis d´ecod´es par le r´ecepteur Tetrys et pass´es `a l’application vid´eo.

4.2.1.1 Surcoˆut pour le d´ecodeur

0.05

Figure 4.3: Probabilit´e qu’une trame soit trait´ee deux fois.

Nous d´efinissons le surcoˆut pour le d´ecodeur comme la probabilit´e qu’une trame soit trait´ee deux fois. Les figures 4.3 montrent le surcoˆut selon que le d´ecodeur r´eint´egre uniquement les trames I ou bien les trames I et P. Pour les seules trames I, le surcoˆut ne d´epasse pas les 20% et se limite mˆeme `a 10% pour des taux de pertes et taux de codage conformes aux contraintes de d´elai de la vid´eo conf´erence. Pour les trames I et P, le surcoˆut est plus de deux fois sup´erieur `a celui du d´ecodage tardif des seules trames I et peut monter dans le pire des cas jusqu’`a 35%. Le surcoˆut est n´eanmoins assez faible et reste ´eloign´e des 100% mˆeme quand le PLR est proche de R. Cela s’explique par la distribution du temps de r´ecurrence de Tetrys. Une trame qui n’a pas ´et´e reconstruite en un laps de temps tr`es court, `a peu de chance d’ˆetre reconstruite avant la fin du GOP.

Ainsi, une trame est soit rapidement corrig´ee et ne g´en`ere pas un surcoˆut important, soit elle n’est pas reconstruite et elle n’implique aucun coˆut suppl´ementaire. La distribution de Tetrys a ´egalement l’avantage de r´eduire le nombre de trames `a r´einterpr´eter en un temps tr`es court (Tinter/2) lorsqu’une trame est d´ecod´ee.

4.2.1.2 Gains

La figure 4.4 montre la probabilit´e qu’une trame soit construite et affich´ee `a partir d’une trame I partiellement d´ecod´ee en fonction du taux de perte. On peut voir que pour R = 1/4 et PLR=15% (resp. 20%), la probabilit´e est de 1.6% (resp. 12%) pour les m´ecanismes de reconstruction tardive tandis qu’elle est de 10% (resp. 35%) pour les codecs normaux. Bien que ces r´esultats soient `a temp´erer avec les m´ecanismes d’error concealment des diff´erent codecs, les gains sont d’un ordre de grandeur significatif.

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Figure 4.4: Probabilit´e qu’une trame soit construite et affich´ee `a partir d’une trame I partiellement d´ecod´ee.

La figure 4.5 montre, en fonction du taux de perte, la probabilit´e qu’une trame affich´ee soit diff´erente de l’image d’origine. Il est clair que le fait de ne r´einterpr´eter que les trames I ne permet pas d’am´eliorer sensiblement cette m´etrique. Par contre on peut voir que pourR = 1/4 et PLR=15% (resp. 20%), la probabilit´e est de 5% (resp. 22%) pour le d´ecodage tardif des trames I et P tandis qu’elle est de 35% (resp. 66%) pour les codecs normaux.

Figure 4.5: Probabilit´e qu’une trame affich´ee contienne une erreur.

Pour les m´ecanismes d’error concealment, le nombre d’erreurs accumul´ees a une impor-tance consid´erable. Nous proposons donc d’´etudier la distribution du nombre de trames contenant des erreurs utilis´ees par le d´ecodeur pour construire et afficher une trame donn´ee.

La figure 4.6 montre que seule la prise en compte des trames I et P permet de r´eduire significativement le nombre de trames contenant des erreurs utilis´ees dans la construction et l’affichage d’une image. Comme on peut le voir sur les figures 4.6(c) et 4.6(f), lorsque le taux de perte augmente, la distribution du nombre de trames incompl`etes tend a ˆetre

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a queue lourde. En sus d’avoir un impact sur la performance des m´ecanismes d’error concealment, cela signifie qu’il y a potentiellement un grand nombre d’images `a recalculer lors du d´ecodage d’une trame par Tetrys. Dans ce cas la (e.g. x >4), les hˆotes dont la

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Figure 4.6: Distribution cumulative de la probabilit´e qu’une trame soit construite et affich´ee `a partir dextrames partiellement d´ecod´ees.

capacit´e de calcul est limit´ee peuvent choisir de ne pas recalculer les trames et d’attendre le prochain GOP.