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CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

IV. MECANISMES D’ACTION DES COMPOSES D’ORIGINE VEGETALE :

2. Etude de quelques paramètres biologiques de C. subinnotatus

2.1. Etude de l’activité reproductrice et de la survie des adultes de C. subinnotatus

Un couple de C. subinnotatus a été mis dès l’émergence en contact de 10 graines

saines de voandzou pendant 24 h dans une boîte de pétri. Les 10 graines ont été renouvelées tous les jours jusqu’à la mort du couple. Les graines récupérées par jour ont été conservées pendant cinq (5) jours puis observées à la loupe binoculaire pour dénombrer les œufs déposés par jour par la femelle ainsi que le nombre d’œufs embryonnés. Le taux de fertilité des oeufs a été alors déterminé. L’expérience a été réalisée avec 50 couples. La durée de vie des individus de chaque sexe a été ensuite déterminée.

Les graines portant les œufs ont été réparties en 2 lots. Chaque lot a été suivi jusqu’à l’émergence des adultes afin de déterminer la durée de développement de l’insecte.

Les adultes récupérés tous les jours à l’émergence dans le lot 1 ont été mis en contact de 50 graines saines de voandzou dans une boîte de pétri pendant deux (2) jours. Ils ont été ensuite disséqués sous loupe binoculaire pour examiner l’état de leur appareil reproducteur. Les graines sont récupérées et examinées pour dénombrer d’éventuels œufs pondus indiquant une activité sexuelle. L’examen des organes reproducteurs après la dissection permet d’identifier ceux qui ont un appareil reproducteur normal ou non. Les adultes récupérés à l’émergence dans le lot 2 par contre n’ont reçu aucune graine de voandzou avant d’être disséqués comme dans le cas précédent pour examiner à la loupe binoculaire l’état de leur

Seth W. Nyamador (2009) Matériel et Méthodes

non des graines de voandzou influence l’état reproducteur des femelles chez cette espèce de bruche à l’émergence.

2.2. Durée de développement des différents stades immatures de C. subinnotatus

Cent (100) couples de C. subinnotatus ont été mis à pondre dans cinq boîtes d’élevage en plexiglas contenant chacune 200 g de graines de voandzou pendant douze (12) heures. Les graines portant 1 ou 2 œufs ont été triées et réparties en 30 lots de 50 graines pour suivre les développements embyonnaire et post-embryonnaire de la bruche en conditions de laboratoire. Les œufs ont été observés jusqu’à la formation de la larve néonate pour déterminer la durée de développement embryonnaire. Dès la formation de la larve néonate, les graines contenues dans les boîtes ont été disséquées tous les jours en raison d’un lot de graines par jour pour observer le stade de développement de la larve ou de la nymphe afin de déterminer la durée moyenne de développement des différents stades larvaires et nymphale. Les différents stades de développement correspondant à différents âges (3 jours, 5 jours, 10 jours et 15 jours) ont été identifiés par dissection d’un échantillon de 100 graines afin de déterminer le stade précis en comptant le nombre d’exuvies de la capsule céphalique de la larve présentes dans la loge.

Cette expérience a été également réalisée pour déterminer l’âge des différents stades immatures de C. subinnotatus sur lesquels les tests de toxicité d’huiles essentielles vont être effectués. Car dans les stocks de voandzou, tous les stades de développement de la bruche sont présents.

2.3. Détermination du potentiel reproducteur de C. subinnotatus

Le potentiel de reproduction de la forme sexuellement active de C. subinnotatus a été évalué en faisant varier dans une première expérience le nombre de femelle en présence d’une masse de graines fixe et dans une seconde expérience la masse de graines. Dans ces deux expériences, nous avons déterminé à l’émergence des adultes, les proportions des différents morphotypes et leur période d’apparition.

2.3.1. Influence de la variation du nombre des femelles

Cinq (5) boîtes contenant chacune 100 grammes de graines de voandzou ont reçu respectivement 10, 20, 30, 40 ou 50 couples d’adultes de C. subinnotatus. Les couples ont été retirés des boîtes à la mort des femelles. Toutes les graines contenues dans chaque boîte ont été observées à la loupe binoculaire et les œufs pondus ont été dénombrés afin de déterminer le taux moyen d’œufs pondus par femelle (Fig. 17).

Boîte d’élevage 10 20 30 40 50 couples 20 couples Boîte contenant 100 g de niébé ou de voandzou Boîte contenant 100, 200, 300 ou 400 g de graines de niébé ou de voandzou

- Retrait des couples à la mort des femelles

- Comptage des œufs sur toutes les graines de niébé ou de voandzou à la loupe binoculaire

Fig. 17 : Protocole d’étude de l’influence de la variation du nombre de femelles ou de la quantité du substrat de ponte préférentiel de C. maculatus et de C. subinnotatus

sur leur oviposition.

2.3.2. Influence de la quantité de graines sur l’activité reproductrice de C.

subinnotatus

Dans quatre (4) boîtes d’élevage contenant respectivement 100, 200, 300 et 400 g de graines de voandzou, 20 couples de C. subinnotatus ont été introduits jusqu’à leur mort. Le nombre de 20 couples a été retenu à la suite de l’expérience précédente. A la mort des femelles, les couples ont été retirés des différentes boîtes et toutes les graines contenues dans la boîte de 100 g de graines de voandzou ont été observées à la loupe binoculaire pour dénombrer les œufs pondus. Dans les trois autres lots de graines (200, 300 et 400 g) un échantillon de 100 g de graines a été prélevé et observé à la loupe binoculaire pour dénombrer les œufs pondus sur les graines. Le taux moyen d’œufs pondus par femelle a été ensuite déterminé pour chaque lot par extrapolation (Fig. 17).

Seth W. Nyamador (2009) Matériel et Méthodes

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