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EPISTEMOLOGIQUES LIES A L’ETUDE DES REPRESENTATIONS DU HANDICAP

Les recherches dont je viens de rendre compte ont permis des évolutions dans le traitement de la problématique des représentations.

Dans le cadre du premier projet, j'ai tenté d'explorer les liens, les articulations et les décalages entre un niveau inconscient des représentations et un niveau que l’on pourrait qualifier de préconscient. Il s'est agi de décrire la structure des représentations dont les individus n'ont pas conscience mais qui transparaissent à la surface de leur propos. Ces représentations peuvent ainsi être considérés comme le produit de l'évolution des individus au fil de leur expérience auprès de personnes handicapées. Cependant les représentations construites au cours de cette expérience ne peuvent être réductibles à la matérialité ou à l'historicité de celle-ci.

La démarche comparative a permis de mettre en évidence les aspects contrastés des représentations élaborées par des acteurs occupant des positions différentes dans le champ du handicap. Cependant nos analyses fondées sur le principe d’une homologie de structure entre les différentes représentations ont permis de considérer que les différents aspects des représentations constituaient un système global dont ces différents aspects remplissent des fonctions différentes à des degrés divers.

Sur la base de ce principe, le premier projet avait permis d'identifier la permanence d'une structure des représentations commune à l'ensemble des individus appartenant aux trois groupes construits en fonction de leur expérience effective avec des personnes handicapées mentales et les éléments de changement et de transformation subjective impliqués par leur expérience effective auprès de ces personnes. Les positions occupées dans l’espace social et institutionnel par les membres des différents groupes ont permis de reconstruire la trajectoire psychique des personnes qui ont été confrontées dans leur expérience personnelle ou professionnelle à des situations de handicap (Giami, Assouly-Piquet, Berthier, 1988).

Le deuxième projet visait principalement à préciser les modalités de spécification des représentations des individus appartenant à chacun des

mêmes groupes au moyen d'une analyse plus systématique des entretiens. La réalisation de ce projet a en outre donné lieu à une confrontation entre les systèmes de représentation élaborés subjectivement par les individus avec les systèmes de représentation qui sous-tendent les discours savants qui organisent et structurent le champ dit du handicap. L'analyse a permis de faire apparaître comment les discours savants reposaient sur une structure similaire à celle des représentations élaborées par les différents groupes d'individus. Cette analyse a permis de formuler l'hypothèse selon laquelle les discours savants portant sur le handicap constituent une forme de représentation dont l'ancrage social et institutionnel contribue à leur donner le statut de réalité du handicap. Conséquemment si l'on considère que le "handicap" est un ensemble de représentations qui se présente comme une évidence de réalité, l'analyse des "représentations du handicap" menée auprès de certaines catégories d'individus constitue l'analyse de la représentation d'une représentation. Cette analyse permet en retour d’apporter des éclairages sur la représentation qui fonctionne comme élément de réalité.

ASPECTS THEORIQUES ET EPISTEMOLOGIQUES

Si l’on considère que l’objet des représentations est lui-même une représentation, la question de la définition de l'objet des représentations devient problématique. Dans sa préface à l'ouvrage de Serge Moscovici (1961, 1976), Daniel Lagache avait déjà fait remarquer la difficulté de circonscrire précisément "l'objet psychanalyse" considéré comme origine de la représentation sociale de la psychanalyse, dans la mesure où, d'une part, il n'existait pas de consensus institutionnel quand à “une définition” de la psychanalyse et, où d'autre part, la théorie psychanalytique avait fait l'objet de transformations internes voire de contradictions dans l'oeuvre princeps de Freud. Lagache posait déjà la question: "Dès que l'on compare la représentation sociale de la psychanalyse à la psychanalyse "elle-même", à quelle psychanalyse se référer ?" (Lagache, 1976, p. 11). Lagache conclut sur ce point en déclarant : "(...) ce que je ressens comme une distorsion de la "vraie psychanalyse" que prétend garantir mon outrecuidance, ce que je considère comme étant déjà de l'ordre de la représentation sociale, Moscovici me semble l'identifier à la psychanalyse elle-même, au moins à un état technico-scientifique de la psychanalyse dont la représentation sociale serait une distorsion désexualisée. (...) on est forcé de conclure que la représentation sociale de la psychanalyse est moins éloignée que Moscovici ne l'a pensé des conceptions psychanalytiques proprement dites." (Lagache, 1976, p. 13).

On se trouve là au coeur du problème posé par les représentations sociales, a fortiori lorsque celles-ci portent sur des objets culturels : selon quels critères un acteur social - et notamment le chercheur lorsqu'il construit son cadre méthodologique - donne t-il un statut de "réalité" ou d'"objectivité" à un objet dont il entend étudier, par ailleurs la représentation, sans élaborer, a priori, sa propre représentation, socialement et psychologiquement déterminée de ce supposé objet ?

Les recherches et les réflexions menées dans le champ des représentations du handicap ont traité le problème des relations entre l'objet et ses représentations de différentes façons. Précisons tout d'abord, que les constats que nous avons établis dans ce chapitre, et illustrés à l'aide des travaux d'autres chercheurs, sont issus d'un questionnement théorique mené à partir de nos propres travaux et de l'emploi - imprécis et emprunté au sens commun - que nous avons fait de la notion de "handicap mental" ou de "handicapés mentaux" (Giami, Humbert-Viveret, Laval, 1983; Giami, Assouly-Piquet, Berthier, 1988). Ces termes se sont imposés à nous du fait de la prégnance des usages en vigueur dans les champs dits du handicap et du social. Nous écrivions notamment : "C'est le handicap mental, ou plutôt la dimension mentale du handicap qui constitue la dimension commune par laquelle les membres des trois catégories de notre échantillon - parents, professionnels et non-concernés - stigmatisent le handicap dans sa globalité." (Giami et al., 1988). A la relecture, cette citation a le mérite d'illustrer le problème majeur de l'analyse des représentations du handicap. La citation met en relief d’une part, le fait qu'un "handicap" spécifique - le "handicap mental"- représente le handicap dans sa globalité et d’autre part, que l'un des attributs du handicap représente celui-ci dans sa globalité.

A un premier niveau, le "travail psychique" de la représentation peut être compris comme la réduction de l'objet à un ensemble moins complexe retenant seulement certaines des caractéristiques de l'objet représenté. Cette formulation présente, par ailleurs, l'inconvénient de situer les représentations comme le miroir - certes déformé - de l'objet, sans définir ni les caractéristiques de la représentation, ni celles de l'objet qu'elle représente tout en empruntant à celui-ci l'usage commun qui en est fait dans le champ du handicap.

C'est en nous interrogeant sur le fait que la représentation du handicap apparaît

dans de nombreux travaux construite selon le même modèle que le handicap ou comme le reflet plus ou moins déformé de la notion de handicap que nous avons relu les

travaux d'autres chercheurs, de ce point de vue, pour comprendre les relations établies entre l'objet considéré comme référence de la représentation et les

représentations de certaines catégories d'acteurs.

H. Paicheler dénonce le caractère idéologique de l'utilisation de la notion de représentation sociale par des acteurs sociaux engagés dans le champ du handicap qui viserait à "donner sens à des pratiques, et pour certains groupes, à

travers des communications polémiques ou rhétoriques leur permettre une nouvelle définition de la réalité. " (Paicheler, 1990, p. 242). Du point de vue du contexte

social du handicap, Paicheler explique la confusion qui est entretenue entre les représentations et la "réalité" du handicap par le fait que les représentations sont constitutives de cette "réalité" et sont un des enjeux de certains des conflits qui se déroulent dans le champ du handicap. Mais par contre, à ce niveau, l'analyse ne permet pas de saisir quelles représentations sont censées avoir un poids de "réalité" plus élevé que d'autres ni d'établir une hiérarchie entre celles-ci et de définir les critères utilisés pour l’élaboration de cette hiérarchie.

Cet auteur en vient donc à définir "Cette nouvelle conception du handicap, en bons

citoyens éclairés et chercheurs plus ou moins engagés dans le social nous la connaissons bien et n'avons aucune difficulté à partager son évidence : le handicap résulterait avant tout de la réponse sociale à des déficiences et incapacités. " (Paicheler, 1990, p. 243).

Cette affirmation repose la question des représentations en dissolvant celles-ci dans l'objet qu'elles représentent. Au plan méthodologique, l'auteur écrit : "Elle

n'en est pas moins historiquement marquée et doit, en fait, constituer la représentation actuelle en voie de diffusion de notre objet d'étude et non notre modèle explicatif. "

(ibid. p. 243). L'auteur nous informe donc du fait qu'il dispose d'une définition - d'une représentation ? - du handicap. Toute la question réside alors dans l'utilisation explicite ou implicite qui est faite de cette définition dans le travail de délimitation et de construction des représentations du handicap. La remarque de Paicheler fait surgir un problème théorico-méthodologique important : comment interpréter les données recueillies - et notamment des données discursives qualitatives - autrement qu'en ayant recours aux systèmes interprétatifs mis en oeuvre à l’aide des catégories notionnelles dominantes du champ du handicap ? Peut-on interpréter ces données autrement qu'en ayant, sur le plan méthodologique, une définition du handicap qui interfère avec la construction des représentations ? Autrement dit, si l'on postule que la représentation du handicap n'est pas sous-tendue par les mêmes logiques que la notion elle-même, telle qu'on peut l'observer dans ses usages savants et publics, et n'est pas constituée des mêmes éléments thématiques, comment interpréter le sens et les significations des représentations du handicap? Mais, au delà de ses intentions, l'auteur reproduit la situation qu'il dénonce en

écrivant : "il semblerait que depuis quelques années, le handicap physique, et plus

particulièrement les personnes en fauteuil servent d'"icône" et de grille de lecture à l'ensemble des handicaps. "(Paicheler, 1990, p. 246). D'une part, "la conception

nouvelle du handicap", à laquelle l'auteur dit souscrire, se voit infirmée par l'utilisation du terme "handicap physique" qui associe dans une même expression la cause et la conséquence, le type d'affection dont la personne est porteuse et le type de réponse sociale qui y est apportée; d'autre part, c'est ce même "handicap physique" qui sert de "grille de lecture à l'ensemble des handicaps". On retombe à nouveau dans l'implicite des définitions du handicap et on est surtout confrontés à l'absence d'un métalangage spécifique à la psychologie sociale pour construire les représentations. En d'autres termes doit-on utiliser le terme de handicap lorsque l'on se situe au niveau de l'analyse des "représentations du handicap", sous peine de tomber dans une confusion qui résulte de la réduction de l'écart et de l'assimilation entre l'objet et sa représentation ? Un des aspects du handicap peut-il constituer le principe explicatif des représentations du handicap ? Peut-on expliquer le handicap par le handicap ?

B. Beaufils propose, par ailleurs, de sortir de cette aporie en utilisant le modèle de "la théorie implicite de la personnalité" comme grille interprétative extérieure au champ du handicap : "Nous sommes partis de l'idée que la

représentation des personnes handicapées devait s'étudier à partir de la représentation de la Personne en général, et que c'est par actualisation de cette structure de représentation que pouvait se comprendre celle de la personne handicapée. " (Beaufils,

1990, p.11). "Les personnes handicapées" ou "la personne handicapée" sont spécifiées dans le stimulus proposé dans les questionnaires, sous le terme de "personne en fauteuil". L'implicite du terme "personne handicapée" est explicité sous la forme de "personne en fauteuil"; ce qui implique que l'on continue à mesurer de facto certains aspects de la représentation d'une personne ayant implicitement une ou plusieurs déficiences et des incapacités mais qui est en même temps construite, dans le stimulus méthodologique, comme porteuse d'une réponse sociale à celles-ci - "le fauteuil roulant" - qui devient sa caractéristique première. La catégorie de "personne handicapée" continue de fonctionner comme variable indépendante et comme préalable pour traiter des caractéristiques complémentaires attribuées à ces même personnes. La "personne handicapée" est évaluée par rapport à la représentation de la "Personne en général" sans que la représentation de "la personne handicapée" ne soit explicitée et explorée.

Dans une perspective de psychologie cognitive, S. Baudet, continue à objectiver le handicap en en faisant un attribut de la personne : "comment et pourquoi la

représentation du handicap que possède une personne handicapée ou toute personne posant un regard sur le handicap détermine un ensemble de comportements et d'activités cognitives." (Baudet, 1990, p. 184). La définition de l'objet est formulée

ici de manière tautologique. Une personne handicapée est donc définie par le chercheur comme une personne ayant un handicap, ce qui constitue déjà une représentation qui fait l'objet de débats et d'enjeux dans le milieu des prises en charge du handicap.

Sur le versant de la psychologie clinique, les travaux de J.-S. Morvan présentent l'intérêt d'explorer des dimensions plus autonomes de la représentation par rapport à son objet. La représentation y est définie de la façon suivante : "Il

s'agit du point de vue du sujet en relation avec un objet ou plutôt il s'agit de l'objet vécu par le sujet dans sa complexité, ses contradictions, sa singularité. Cerner la représentation c'est retracer l'objet en ce qu'il prend place (corps) dans l'expérience historique et unique du sujet au point de l'infléchir (l'expérience) et de l'orienter. Ce n'est pas rechercher le modèle conforme du handicap mais le rapport qui s'établit entre le sujet et le handicap, le handicap devenant par là lieu-carrefour de tout ce qu'il provoque chez le sujet, intention professionnelle comprise. " (Morvan: 1990, p.88).

Morvan restitue le caractère problématique de l'objet dans sa dualité externe et interne et cherche à reconstruire les caractéristiques de l'objet interne - la représentation - en ce qu'elle "représente" le produit de la rencontre d'un sujet avec un objet dans une situation sociale spécifiée. Dans cette recherche, le handicap est désigné comme "situation de handicap et d'inadaptation"; les acteurs interrogés sont des professionnels en cours de formation. C'est donc le contexte professionnel - "l'intention professionnelle" de travailler dans un espace social délimité - qui constitue la référence de réalité externe aux sujets. On ne se trouve donc plus, comme précédemment dans une définition du handicap qui renvoie implicitement et exclusivement à la déficience physique. Le terme est situé dans des contextes sociaux spécifiques qui sont pris en compte et le champ du handicap est défini comme le champ de différentes déficiences et incapacités ("handicap physique et sensoriel" "déficience mentale" et "mésadaptation socio-affective"). L'auteur continue cependant à employer le terme de handicap en raccourci pour parler de chacune de ces "situations d'inadaptation".

On passe donc d'une définition de l'objet qui désignait, chez Paicheler et Beaufils, une seule déficience, à une définition de l'objet qui inclut trois types

de déficiences différentes ou chacune d'entre elles selon les moments de la recherche. Le changement est de taille dans la mesure où il permet de prendre une distance par rapport à l'implicite social selon lequel le "handicap physique" serait la représentation condensée du handicap. Morvan inclut dans son plan d'analyse d'autres types de déficiences pour ensuite, dans un deuxième temps, décrire et analyser leur combinatoire dans les représentations qui ne sont plus construites comme le reflet terme à terme du découpage proposé par le champ du handicap et fondé sur la distinction majeure entre "handicap physique" et "handicap mental". Morvan construit un modèle à cinq niveaux - l'image "sémiologique", l'image "figure porteuse", l'image secondaire, l'image affective, l'image réactionnelle - (Morvan, 1988a, p. 44-46). Cette construction conceptuelle permet ainsi de repérer les degrés variables de détermination de la représentation par l'objet ou par le sujet, c'est à dire, de faire la part des choses entre ce qui revient d'une part, aux perceptions ou à l'idéologie d'un groupe professionnel et ce qui reste déterminé par l'objet tel qu'il est présenté dans le contexte, en fonction de découpages administratifs ou institutionnels et, d'autre part, ce qui relève de l'histoire des sujets et qui, a priori, entretient peu de rapports apparents avec l'objet tel qu'il se donne dans le champ social. Mettre en évidence que la "figure de l'enfant " s'impose comme "figure porteuse " quelque

soit le type de handicap auquel est confronté un sujet témoigne d'une tentative de

dégagement du modèle interprétatif imposé par l'objet donné et une ouverture vers les composantes imaginaires de la représentation. Ce qui n'est pas sans conséquences sur le décryptage et l'interprétation des pratiques sociales à l'égard des "personnes handicapées". L'objet apparaît finalement bien plus complexe que le stimulus auquel on le réduit et évoque d'autres stimuli avant même de susciter la "réponse" et les élaborations représentationnelles des acteurs. Cependant, Morvan n’a pas pris en compte les représentations d’acteurs occupant d’autres positions que la position professionnelle dans le champ du handicap et son analyse reflète les limites de ce choix. Les représentations de la monstruosité, dont on a montré par ailleurs qu’elles remplissaient une fonction dans le système de représentations des professionnels n’ont pu être élucidées du fait de ce choix méthodologique. Dans une perspective plus strictement psychanalytique, Assouly-Piquet et Berthier (in: Giami et coll. 1988) ont développé l'analyse des "figures fantasmatiques" chez des sujets confrontés à des enfants et des adolescents déficients intellectuels et "polyhandicapés". Ces "figures fantasmatiques" sont définies comme "la condensation de scénarios où les "handicaps" portés par les sujets

effraction dans l'univers psychique du sujet et l'obligeant à un travail de défense, d'élaboration et de fantasmatisation ". Les auteurs ont dégagé les figures les plus

"marquantes" : "le monstre hybride, l'enfant meurtri, l'embryon interminable, l'objet

déchet-caca, et aussi l'enfant décalque en "prise directe", la fleur sensitive, l'enfant fétiche extraordinaire. " Ces notions sont construites à partir de l'analyse du

discours manifeste et latent des entretiens. Cette analyse, qui traite des dimensions inconscientes de la représentation permet d'aborder celle-ci sous l'angle d'une métaphore subjectivée par les sujets interrogés en fonction de leur expérience cernée au plus près de sa singularité. Dans ce travail, les représentations sont construites dans une position d’autonomie quasi-absolue par rapport à l’objet et le champ du handicap.

L'analyse que nous venons d'effectuer sur quelques-uns des travaux récents réalisés, en France, dans le champ des représentations du handicap fait apparaître une ligne de partage entre des travaux se réclamant du concept de "représentation sociale" tel qu'il a été défini par S. Moscovici et d'autres travaux se réclamant d'une conceptualisation empruntée à la psychologie clinique et à la psychanalyse. Dans les deux cas, la notion de handicap constitue l'objet de départ de l'analyse et même le stimulus utilisé lors du recueil des données. Dans l'exemple des travaux de Morvan, de Assouly-Piquet et Berthier et des nôtres (Giami, 1990) la construction des représentations introduit une distorsion et un décalage entre les définitions dominantes - les représentations sociales? - du handicap et leurs représentations par différents acteurs. Dans les travaux se réclamant de la notion de représentation sociale, le décalage est bien moindre. La représentation sociale reste calquée sur la structure de son objet. Les différentes stratégies conduisent à des résultats opposés. Si pour Paicheler, c'est "le handicap physique qui sert d'icône et de grille de lecture à l'ensemble des