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Passage 6: L'entrée par le travail, pages 31 à 33

Extraits significatifs du passage:

Page 31, lignes 34 à 37: " Je voudrais avancer l'idée selon laquelle l'entrée par le travail permet à l'intervention de se tenir au plus près de ses présupposés théoriques (son ancrage clinique, son souci de tenir ensemble le physique, le psychique et le social), et de ses objectifs de

transformation des personnes et des situations."

Page 32, lignes 28 à 34: " En tant que catégorie particulière de l'agir humain, le travail est porteur d'une intentionnalité. Ce trait, qui définit à minima, l'action humaine autorise l'investigation des finalités, des buts, des objectifs poursuivis par les groupes ou les personnes concernées par l'intervention ainsi que leur moteur interne et externe. En arrière-plan, c'est la question des postions sociales et des rapports de pouvoir qui se trouve posée, nécessairement. Question qui est au cœur de toute intervention dans les organisations."

Page 32, ligne 35 à page 33 ligne 4: "Parce qu'elle est non seulement intention mais également exécution, l'action est située. La situation constitue plus que le cadre passif de l'action, elle la détermine, la formate; en cela, elle est aussi l'objet de l'intervention. Celle-ci porte alors non plus

situation) sont des dimensions que l'intervention doit prendre en compte pour comprendre le sens et la fonction des conduites au travail."

Page 33, lignes 15 à 18: " Une des conséquences du caractère situé de l'action, c'est son localisme. En matière de diagnostic, ce trait impose des méthodologies micro avec ce que cela permet de globalisme et de finesse et les limites d'une vision étroite."

Page 33, lignes 19 à : " [les approches cliniques] s'efforcent de prendre en compte la singularité des réponses apportées par les agents à la diversité des situations; elle tentent de rendre compte du point de vue des opérateurs (…); elle s'appliquent à rendre compte de la fonction de leurs actes et du sens qu'ils y mettent, et à chercher avec eux les moyens de reprendre la main, même modestement, sur leur vie au travail. L'intervention sur les situations de travail est par nature réformiste, locale, incarnée. Sans doute est-elle en cela réaliste et adaptée à l'époque."

Termes "non- attribués à un monde"

Tenir ensemble le physique, le psychique et le social + Comprendre le sens et la fonction des conduites au travail + Intervenir avec globalisme et finesse +

Monde inspiration

Ancrage clinique +: prendre en compte la singularité des réponses apportées par les agents à la diversité des situations, rendre compte du point de vue des opérateurs, (aventure, quête, voyage mental, cheminement, expérience vécue)+

Eviter les limites d'une vision étroite Monde

domestique

rendre compte du point de vue des opérateurs, (proximité)+

La question des rapports de pouvoir (-) Localisme de l'action située

Monde de l'opinion

La question des positions sociales (-)

Rendre compte du point de vue des acteurs + Monde

civique

Objectifs de transformation des personnes et des situations +

Permettre aux opérateurs de reprendre la main, même modestement, sur leur travail (Dignité des personnes liée aux droits civiques et à la justice)

Les règles de l'action Monde

marchand Mondes industriel

Objectifs de transformation des personnes et des situations + ( développement) Investigation des finalités, des buts, des objectifs du travail

Les dimensions contextuelles agissantes: l'organisation, l'institution, la contingence ou situation

Méthodologies micro

Prendre en compte la singularité +

Partie conclusive  

Passage 7 : page 33 - ligne 28 à page 34-ligne 4

Résumé du propos: L'intervention, un mode de production des savoirs: des savoirs dans, par et pour l'intervention. Des savoirs ancrés dans la singularité de la vie, en tension entre le général et le

particulier.

Extraits significatifs du passage:

Lignes 28 à 35 (p. 33): " Au plan épistémique, ce caractère situé de l'intervention pose la question des savoirs produits dans, par et pour l'intervention. L'intervention produit des savoirs sur le réel de la vie des gens et les fait circuler pour qu'ils deviennent instruments de développement;

l'intervention produit des savoirs sur les fonctionnements sociaux et les façons de les influencer, c'est à dire des savoirs sur elle-même, sur ses concepts et ses méthodes; enfin l'intervention produit des savoirs sur les autres savoirs, les met en critique, interroge leur validité, leur pertinence, leur efficacité."

Lignes 35 à 38: " Ce qui relie ces différents savoirs, c'est qu'ils sont tous ancrés dans la vie, dans sa diversité, sa singularité, son irrégularité, qu'ils sont produits au plus près du foisonnement de la vie, ce qui n'implique aucun renoncement à l'exigence scientifique consistant à avancer des propositions à portée générale"

transmission qui exige tout autant que leur production de s'inscrire dans une interaction vivante de ceux qui ont à transmettre, ceux qui vont recevoir et le monde dont il s'agit de comprendre quelque chose."

Termes "non- attribués à un monde"

Concepts +

Monde inspiration

Diversité +, singularité +, irrégularité +, foisonnement de la vie + Monde

domestique

Caractère situé de l'intervention + Le réel de la vie des gens + Monde de

l'opinion Monde civique

exigence scientifique consistant à avancer des propositions à portée générale + Monde

marchand Mondes industriel

Produire des savoirs +, des savoirs comme instruments du développement + les façons de … +, méthodes +, validité, pertinence et efficacité +

           

Partie introductive

Passage 1: page 77 à 78

Extraits significatifs du passage:

Page 77, ignés 1 à 4 : " Parmi les ressources qu'elle mobilise, l'intervention fait une place très particulière aux ressorts biographiques de l'intervenant, à sa subjectivité. De fait, chacun de nous fait sienne la formule d'Yves Schwartz: intervenir, c'est inévitablement, se mêler à et de la vie des autres."

Page 77, lignes 11 à 17: " Mais à la base domine une posture de fond, idéologique et morale:

l'écho d'un refus, le refus du "c'est comme ça", du " on n'y peut rien". Non, ce n'est pas forcément comme ça: il est possible de faire quelque chose; on peut agir, le dernier mot n'est pas dit, comme le répète souvent Clot: le réel du monde (l'entreprise, les organisations productives, les situations de travail, les moyens de travail, les postes, le monde …) contient les conditions de sa

transformation"

Page 77, lignes 18 à 25: " (…), cette posture (idéologique et morale) procède de trois raisons.

D'abord, elle relève d'une croyance, d'une conviction issue d'une connaissance: l'inaliénabilité fondamentale du travail (…), l'activité témoignant à travers les "compromis opératoires" de la résistance du travail à tout formalisme. Ensuite, elle exprime une intelligence: une " manière de voir" (…), de comprendre le travail qui libère les perspectives d'action possible. Enfin, elle postule une capacité d'agir: une "manière de faire" sur laquelle elle prétend faire fond pour objecter efficacement au "c'est comme ça.".

Page 78, lignes 1 à 4: "Au final, cette posture combine deux faces: elle est épistémologique- l'actuel n'est pas tout le réel, le réel ne se réduit pas au réalisé ( …); elle relève aussi d'un optimisme méthodologique(…)- intervenir, c'est parier sur les failles, jouer dans les crises.

Termes "non- attribués à un monde"1

Ressorts biographiques+2, la vie des autres posture de fond, idéologique et morale + Monde

inspiration

Subjectivité +, croyance, conviction Libération des perspectives d'action + Parier, jouer +

Failles, crises + (risque du monde inspiré ?) Résistance du travail à tout formalisme + Monde

domestique

Se mêler à et de … + (proximité) Comprendre le travail +

Monde de l'opinion Monde civique

refus du "c'est comme ça", du " on n'y peut rien" +, on peut agir, capacité d'agir+

objecter au "c'est comme ça"+

Monde marchand Mondes industriel

le réel du monde (l'entreprise, les organisations productives, les situations de travail, les moyens de travail, les postes, le monde …), transformation, objecter efficacement au "c'est comme ça !"

      

1 Cette rubrique contient des mots qui sont difficilement attribuables à des mondes mais qui, toutefois, constituent des éléments importants du propos et qui méritent d'être répertoriés dans le tableau.

2 Le signe + indique que le mot, tel qu'il est employé dans le propos, est connoté positivement. Le signe – indique que le mot est connoté négativement alors qu'un mot suivi d'aucun signe n'indique aucune connotation particulière.

 

Passage 2: Intervention: l'expérience d'une certain rapport au monde, pages 78