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– Enquêtes sur l’innovation au Canada

Dans le document INNOVATION ET STRATÉGIES D'ENTREPRISE : (Page 69-101)

L’Enquête sur l’innovation de Statistique Canada s’inscrit dans le cadre d’un programme permanent visant à mesurer l’innovation au Canada. Elle fournit des informations sur les activités d’innovation, dont, les ententes de collaboration et de coopération, les facteurs de succès commercial, la protection de la propriété intellectuelle, l’utilisation des programmes de soutien du gouvernement et les obstacles signalés freinant l’innovation. L’enquête est obligatoire, mais celle-ci n’est pas imposée de façon rigide. L’enquête se déroule tous les trois ou quatre ans auprès d’un échantillon d’entreprises et couvre une période de référence de trois ans. Les estimations produites par l’enquête sont utilisées par les entreprises pour analyser les marchés, par les associations commerciales pour étudier les performances de leurs industries et par les responsables des politiques publiques au gouvernement.

Les industries visées varient d’une enquête à l’autre. À titre d’exemple, l’enquête la plus récente (Statistique Canada, 2006b) portait sur les secteurs de la fabrication et de l’exploitation forestière pour la période de référence de 2002 à 2004 et demandait aux établissements d’indiquer, parmi cinq différents types d’innovation, lesquels ils avaient introduits durant cette période. Il fallait que ces innovations représentent une nouveauté pour l’établissement et, dans le cas des innovations sur les produits, on excluait la simple revente de nouveaux produits achetés auprès d’autres usines et les changements purement esthétiques. Les innovations couvrent les biens, les services et les procédés (ces derniers incluant, par exemple, la logistique ou la distribution et les opérations d’acquisition, de même que de nouvelles normes comptables ou sensiblement améliorées).

Certains résultats de l’enquête de 2005 (Statistique Canada, 2006b; 2008c; 2008d) illustrent le type d’observation microéconomique que seules les enquêtes sur l’innovation peuvent fournir :

Les deux tiers (65 %) des établissements de fabrication interrogés indiquent

qu’ils ont mis en place au moins l’un des cinq types d’innovation de 2002 à 2004.

Chez les fabricants de TIC, la proportion d’innovateurs dépasse les 80 %.

Parmi les raisons qu’évoquent les entreprises pour expliquer pourquoi elles

n’innovent pas, la principale est l’absence d’une demande sur le marché. Une analyse des réponses permet de constater que certaines entreprises non innovatrices sont peut-être des entreprises qui innovent, bien qu’elles ne se perçoivent pas ainsi.

En 2004, plus de la moitié de l’ensemble des usines de fabrication ont fait partie

d’une chaîne d’approvisionnement d’envergure internationale. Parmi ces usines, 30 % ont vendu des biens ou des services à des clients étrangers, tandis que 34 % ont acheté des matières premières et des composantes auprès de fournisseurs internationaux. Parmi les usines ayant fait l’acquisition de nouveaux équipements ou matériaux (près des deux tiers d’entre elles), le quart affi rmait s’être approvisionné auprès d’un fournisseur étranger. Parmi les usines de fabrication qui ont obtenu par contrat des services de R&D (une sur dix), 11 % affi rmaient avoir conclu ce contrat avec un fournisseur étranger.

Près de 80 % des grandes usines de fabrication (celles comptant au moins

250 employés) font partie d’une chaîne d’approvisionnement d’envergure internationale, comparativement à 64 % des usines de taille moyenne (de 100 à 249 employés) et à moins de la moitié des petites usines (de 20 à 99 employés).

On compte un peu plus de 60 % des usines innovantes faisant partie

d’une chaîne d’approvisionnement d’envergure internationale, en 2004, comparativement à un peu plus d’un tiers pour les usines qui n’innovent pas.

Les usines qui innovent et qui font partie d’une chaîne d’approvisionnement

mondiale sont environ trois fois (16 %) plus susceptibles d’être détentrices d’une innovation faisant son entrée sur le marché que les usines ne faisant pas partie de cette chaîne d’approvisionnement mondiale (6 %). De plus, les usines qui innovent sont trois fois et demie plus susceptibles d’être détentrices d’une innovation faisant son entrée sur le marché si elles vendent leurs produits à un client étranger que si elles vendent leurs produits sur le marché intérieur.

Les facteurs infl uençant la décision de coopérer en vue d’obtenir l’accès à des

connaissances externes sont très semblables à ceux qui infl uent sur le choix de partage des coûts. L’obtention de subventions publiques incite également les entreprises à coopérer entre elles en vue d’accéder à des connaissances et à des travaux de R&D externes.

Les entreprises sondées ont davantage recours à des méthodes stratégiques (par

exemple, avantage par rapport aux concurrents dans le délai de production, secret et complexité de la conception, etc.) qu’à des brevets pour protéger leur propriété intellectuelle.

M E S U R E D E S S O U R C E S D ’ I N N O VAT I O N

Les sections suivantes décrivent les principales données statistiques sur les performances du Canada en ce qui a trait :

à la recherche et développement;

à l’emploi des personnes hautement qualiÞ ées;

à l’investissement dans la machinerie et le matériel.

La plupart de ces informations sont bien connues, mais il est néanmoins important de les intégrer dans cette analyse. Les autres sources essentielles, comme les partenariats technologiques, l’octroi de licences, les contrats de sous-traitance et les relations de consultation jouent un rôle de plus en plus important dans l’écosystème de l’innovation, mais il n’est pas facile de les saisir dans le cadre de mesures statistiques globales (voir cependant Baldwin et al., (2005) et Baldwin et al., (2009 à paraître)). Il est important d’encourager des travaux comme ceux de Statistique Canada et de l’OCDE en vue de colliger un tableau plus complet des activités d’innovation. En attendant, il est inévitable que la discussion porte principalement sur les indicateurs conventionnels, pour lesquels il existe une grande quantité de données raisonnablement Þ ables et qui permettent de faire des comparaisons à l’échelle internationale.

Recherche et développement

Au Þ l des ans, les dépenses en R&D se sont imposées comme étant le paramètre le plus souvent cité pour jauger l’innovation dans les entreprises, en partie parce qu’il est possible de les mesurer avec une constance raisonnable – bien qu’imparfaite – à travers le temps et dans différents pays, mais surtout parce qu’elles signalent l’attachement de l’entreprise à la production systématique et à l’application commerciale de nouvelles idées. La déÞ nition de « recherche et développement » retenue par les pays de l’OCDE et leurs agences statistiques est présentée dans le Manuel de Frascati (OCDE, 2002), qui décrit les procédures visant à garantir qu’on mesure les activités de R&D de façon comparable dans les différents pays. La déÞ nition de la R&D englobe « les travaux de création entrepris de façon systématique en vue d’accroître la somme des connaissances, y compris la connaissance de l’homme, de la culture et de la société, ainsi que l’utilisation de cette somme de connaissances pour de nouvelles applications » (p. 30).

Les dépenses intérieures en recherche et développement des entreprises (DIRDE) sont un indicateur pertinent, parce qu’elles sont en corrélation étroite avec les autres indicateurs d’activités d’innovation, y compris les microdonnées rassemblées dans le cadre des enquêtes sur l’innovation. On a également pu montrer de façon empirique que les différentes étapes du processus de création – R&D, obtention de brevets et applications commerciales – étaient liées positivement entre elles (Trajtenberg, 2002;

Jaumotte et Pain, 2005a), ce qui témoigne d’un attachement commun à l’innovation par la découverte comme stratégie d’entreprise.

Environ 80 % de la R&D au Canada se fait dans des secteurs ne représentant qu’un peu plus du quart de l’économie. La plupart des secteurs font peu ou pas de R&D.

L’innovation n’est pas inexistante dans ces secteurs, mais prend probablement la forme d’améliorations des pratiques de gestion et de l’organisation du travail ou encore de recours à de nouveaux équipements (Baldwin et al., 2005). Les entreprises produisant elles-mêmes du matériel de pointe ont probablement fait beaucoup de R&D dans le cadre de cette production. La machinerie et le matériel sont donc les principales incarnations de la R&D et, par conséquent, s’avèrent être un des principaux maillons de la chaîne de création de valeur économique, que celle-ci soit effectuée directement au sein d’une entreprise ou acquise indirectement dans le cadre de partenariats, d’achats de licences de propriété intellectuelle ou d’investissements dans la machinerie et le matériel.

Les dépenses des entreprises en recherche et développement sont d’un intérêt tout particulier pour les responsables des politiques publiques, à la lumière de données probantes indiquant que la R&D a des retombées susceptibles de faire en sorte que sa rentabilité sociale supérieure dépassera son rendement pour les entreprises privées (voir l’encadré 7).

La pertinence de la R&D dans les politiques publiques est également conÞ rmée par des études universitaires soulignant le lien causal entre la R&D des entreprises et la croissance de la productivité, même si les résultats d’ordre économétrique varient en fonction de certaines suppositions et de certaines questions relatives aux mesures (Griliches, 1998). Une importante étude de l’OCDE, portant sur plusieurs pays, semble indiquer qu’une augmentation soutenue de 0,1 % de la proportion des DIRDE dans le PIB se traduit à terme par une augmentation de 1,2 % du PIB par habitant, toutes choses étant égales par ailleurs (OCDE, 2003b)17.

17 Cette étude de l’OCDE avance aussi l’hypothèse qu’une augmentation soutenue de l’intensité de la R&D pourrait, en raison des retombées économiques, produire une augmentation permanente du taux de croissance de la production, plutôt qu’une simple augmentation ponctuelle du niveau de la production.

Encadré 7 – Retombées de la R&D et croissance de la PM

Une des observations clés de la théorie de la croissance endogène (voir annexe I) est que les retombées sur le plan du savoir – dont une des formes découle de la R&D – offrent une manière d’éviter les limites des rendements décroissants et d’engendrer ainsi des taux constants de croissance économique à long terme. En réalité, la question de savoir si les retombées permettent à l’économie d’échapper à son destin de rendements décroissants est inexorablement liée à l’ordre de grandeur de ces retombées sur le plan empirique.

Les études sur l’industrie agricole et sur l’industrie manufacturière, examinées par Griliches (1992), concluent généralement que l’ordre de grandeur des retombées de la R&D est assez important et que les taux de rentabilité sociale sont nettement supérieurs au rendement pour le secteur privé. La conclusion de Griliches, d’après ces études, est que les dépenses en R&D peuvent représenter environ 75 % de la croissance de la PM, avec « la majeure partie de l’effet explicatif découlant des retombées, lesquelles sont importantes, entre autres parce qu’elles sont à la source de l’augmentation de la rentabilité » (p. 44). Parsons et Phillips (2007) étudient un certain nombre d’estimations du taux « externe » de rendement intérieur de la R&D au Canada (c’est-à-dire des retombées dans l’économie du pays), dont la médiane se situe à 56 %, avec un intervalle allant de 9 % à 138 %.

Coe et Helpman (1995) font des estimations du niveau de la PM de 22 pays en fonction du stock de capital en R&D intérieure et du stock de capital en R&D étrangère pour la période de 1971 à 1990. Leur conclusion est que le capital de R&D intérieure et le capital de R&D étrangère sont les paramètres déterminants à long terme dans la PM et que les stocks de capital en R&D étrangère ont des effets d’autant plus importants sur la productivité intérieure que la part des importations dans le PIB est grande. C’est certainement la situation dans laquelle se trouve le Canada. Plus précisément, d’après Coe et Helpman, le taux « propre » moyen de rendement des investissements sur le plan de la R&D des pays du G7 était de 123 % en 1997 et le taux mondial de rendement était de 155 %. Plus précisément encore, l’élasticité de la PM du Canada en ce qui concerne la R&D étrangère était de 0,075, ce qui signifi e qu’une augmentation de 1 % du stock de capital en R&D en dehors du Canada entraîne une augmentation de la PM canadienne d’environ 0,08 %. Coe et al. (2008) confi rment ces résultats et fournissent des données indiquant que les pays où il est relativement facile de mener des affaires, où la qualité de l’enseignement supérieur est relativement élevée et où la protection des brevets est relativement forte ont tendance à tirer davantage profi t des retombées de la R&D internationale.

1981 1986 1991 1996 2001 2006

DIRDE (en milliards de $ canadiens actuels)

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

Croissance annuelle moyenne 1981-1996 9,4 % 1996-2001 10,3 % 2002-2007 3,1 %

Sommet du boum des technologies

Source des données : OCDE, 2008d Figure 3.1

Dépenses en R&D des entreprises (DIRDE) au Canada

Les données sur les dépenses font référence aux activités de R&D fi nancées et effectuées par les entreprises.

L’OCDE a élaboré une défi nition standard de la R&D pour faciliter les comparaisons entre pays (OCDE, 2002).

DÉPENSES EN R&D DES ENTREPRISES (DIRDE) AU CANADA 1981-2007

La R&D des entreprises au Canada

Les DIRDE au Canada ont atteint 15,8 milliards de dollars en 2007 (voir la Þ gure 3.1 et le tableau 3). Dans les années 1980 et 1990, les DIRDE ont augmenté plus rapidement que l’économie dans son ensemble, en particulier pendant le boum des technologies de 1996 à 2001, durant lequel les dépenses en R&D des entreprises au Canada ont presque doublé, à la suite de l’avènement des TIC dans le secteur, avec Nortel en tête de peloton. Depuis l’effondrement du secteur technologique, en 2001, les DIRDE sont à peu près stables, si l’on tient compte de l’inß ation, et ont diminué d’un cinquième en part du PIB (voir la Þ gure 3.2).

Tableau 3

Répartition par secteur des dépenses des entreprises en R&D (DIRDE) au Canada, 2007

Secteur PART DES DIRDE

SERVICE MANUFACTURIER 52,7 15,1 3,59

Produits informatiques et électroniques

18,5 0,6 31,72

Produits pharmaceutiques et médicaux 7,3 0,3 25,03

Produits et pièces dans l’aérospatiale 6,5 0,5 13,37

Machinerie 3,6 1,1 3,37

Finance, assurance et immobilier 2,3 19,9 0,12

Autres services 5,5 31,8 0,18

* L’intensité des DIRDE consiste en les dépenses des entreprises en R&D en pourcentage de la valeur ajoutée (PIB) dans le secteur concerné.

Source : Statistique Canada, 2008b, 2008c

On accorde une importance particulière aux comparaisons de l’intensité des DIRDE (c’est-à-dire des DIRDE en pourcentage du PIB) à l’échelle internationale, parce que les données empiriques semblent indiquer que c’est la R&D effectuée par les entreprises, plutôt que par les universités et les gouvernements, qui contribue le plus directement à la croissance de la productivité (OCDE, 2004). L’intensité des DIRDE au Canada est restée constamment en deçà de la moyenne de l’OCDE et bien en deçà de l’intensité des DIRDE aux États-Unis (voir la Þ gure 3.2).

Si l’écart de l’intensité des DIRDE a diminué entre les États-Unis et le Canada, dans les années 1990 – pour s’affaiblir à 0,7 % par rapport aux États-Unis, en 200118 – le fossé s’est accru jusqu’à 0,9 %, en 2007. L’intensité des DIRDE au Canada a en réalité baissé de 1,30 %, en 2001, à 1,03 %, en 2007, ce qui représente à peine un peu plus de la moitié du niveau aux États-Unis (1,93 %). La Finlande, pendant ce

18 Cette réduction de l’écart dans l’intensité des DIRDE en 2001 a été principalement due à la forte croissance des dépenses dans le secteur des TIC, domaine où le Canada était relativement fort.

1981 1986 1991 1996 2001 2006

DIRDE en % du PIB

Sommet du boum des technologies

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0

Canada OCDE É.-U.

Finlande

*Intensité des DIRDE = dépenses en R&D des entreprises en pourcentage du PIB

Source des données : OCDE, 2008g Figure 3.2

Tendances dans l’évolution de l’intensité des DIRDE

L’intensité des DIRDE au Canada a diminué de 20 % entre 2001 et 2007, une baisse qui correspond au repli dans le vaste secteur de l’équipement de télécommunication au Canada. L’engagement pris par la Finlande d’axer sa croissance sur l’innovation a brusquement pris de l’ampleur à la suite de l’importante crise ban-caire de 1991, exacerbée par la faiblesse du pays en matière d’exportations traditionnelles, elle-même due à l’effondrement de l’URSS.

TENDANCES DANS L’ÉVOLUTION DE L’INTENSITÉ DES DIRDE*

1981-2007

Encadré 8 – Stratégie de la Finlande en matière d’innovation Ce qui a poussé la Finlande à s’engager dans la voie d’une stratégie économique axée sur l’innovation, c’est particulièrement, semble-t-il, la crise économique de 1991, pendant laquelle l’économie fi nnoise a été dévastée par les répercussions simultanées du quasi-effondrement du système bancaire intérieur du pays et d’énormes perturbations dans les marchés d’exportation liées à la désintégration de l’URSS (Honkapohja et Koskela, 1999). Grâce aux efforts concertés du gouvernement et du milieu des affaires, la Finlande s’est engagée à transformer son économie pour en faire l’une des plus avancées au monde sur le plan technologique. Si le secteur des TIC est, dans une grande mesure, à l’origine de la croissance remarquable de la R&D en Finlande, le pays a également renforcé ses performances au chapitre de l’innovation dans les industries traditionnelles du secteur primaire, comme celle de l’exploitation forestière. La réussite de la Finlande est également due au fait qu’elle a été bien moins touchée que le Canada par la chute du secteur des communications, après 2001, puisque l’industrie des TIC de la Finlande, et notamment la société Nokia, était davantage axée sur les produits de communication portatifs et sur le marché mondial de la grande consommation.

Dans le cas de la Finlande, c’est une crise nationale qui s’est révélée être la « condition nécessaire » qui a donné le coup d’envoi à un mouvement d’invention et poussé le pays à adopter l’innovation comme stratégie économique. L’expérience de la Finlande démontre qu’avec une stratégie concertée de concentration des ressources sur les activités et les investissements d’innovation, mais aussi de développement des entreprises et des secteurs nationaux axés sur le marché mondial, on peut, en très peu de temps, transformer une économie nationale qui accuse un retard pour en faire un chef de fi le mondial. Il faut cependant noter que la taille relativement petite de la Finlande (avec une population de 5,3 millions d’habitants) et la cohésion de sa culture font que le pays diffère de façon importante d’un pays beaucoup plus grand et beaucoup plus diversifi é sur le plan régional, comme le Canada.

temps, a connu une augmentation exceptionnellement rapide de l’intensité de ses DIRDE, dans les années 1990, ce qui montre que le pays a fait un effort concerté en vue de devenir un des chefs de Þ le mondiaux dans le domaine technologique (voir l’encadré 8).

DIRDE en % du PIB

0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0

Suède Japon Corée Finlande Suisse É.-U. Allemagne Autriche Danemark France Belgique R.-U. Australie Canada Pays-Bas Irlande Norvège Espagne Italie Nouvelle-Zélande

* Les données pour la Nouvelle-Zélande concernent l’année 2005 et les données pour la Suisse, l’année 2004.

Source des données : OCDE, 2008g Figure 3.3

Intensité des DIRDE

En 2006, les DIRDE du Canada en pourcentage du PIB se situaient au 14e rang sur 20 pays comparables et au 6e rang dans le G7. La position relative du Canada n’a que peu changé au fi l des ans.

INTENSITÉ DES DIRDE – PAYS DE L’OCDE COMPARABLES AU CANADA 2006*

L’intensité des DIRDE au Canada était relativement faible par rapport au groupe de pays comparables de l’OCDE, le pays se situant en 14e position sur 20 pays économiquement avancés de l’OCDE en 2006 (voir la Þ gure 3.3)19. Le classement du Canada n’a essentiellement pas changé depuis 25 ans, en dépit des appels à l’action répétés et des initiatives de politique publique visant à susciter un plus grand effort de R&D dans les entreprises canadiennes (AMC, 1987; OCDE, 1995;

CCCE, 2006).

19 Dans ce rapport, le groupe de pays comparables auquel on fera référence sera généralement un groupe de 20 pays sur les 30 que compte l’OCDE, qui exclut la plupart des nouveaux membres de l’organisme, ainsi que les membres de très petite taille (le Luxembourg et l’Islande), de façon à limiter les comparaisons aux pays de grande taille dont le niveau de développement est généralement comparable à celui du Canada (c’est-à-dire au groupe de pays apparaissant à la Þ gure 3.3). Dans certains cas, on ne dispose pas des données pour l’ensemble des 20 pays comparables (comme dans la Þ gure 2.7.

À l’intérieur du Canada, il existe des variations considérables de l’intensité des DIRDE d’une province à l’autre (voir la Þ gure 3.4). Seuls le Québec et l’Ontario ont des niveaux correspondant à la moyenne de l’OCDE ou s’y rapprochant, ce qui reß ète le poids relativement élevé du secteur manufacturier et de certaines industries fortement axées sur la R&D, comme l’industrie pharmaceutique et l’industrie des TIC, dans l’économie de ces deux provinces. De surcroît, la proportion des DIRDE a augmenté de façon plus importante (1991 à 2005) au Québec et en Ontario que dans les autres provinces. Les DIRDE ont également augmenté rapidement en

À l’intérieur du Canada, il existe des variations considérables de l’intensité des DIRDE d’une province à l’autre (voir la Þ gure 3.4). Seuls le Québec et l’Ontario ont des niveaux correspondant à la moyenne de l’OCDE ou s’y rapprochant, ce qui reß ète le poids relativement élevé du secteur manufacturier et de certaines industries fortement axées sur la R&D, comme l’industrie pharmaceutique et l’industrie des TIC, dans l’économie de ces deux provinces. De surcroît, la proportion des DIRDE a augmenté de façon plus importante (1991 à 2005) au Québec et en Ontario que dans les autres provinces. Les DIRDE ont également augmenté rapidement en

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