• Aucun résultat trouvé

Enquête auprès des L.N. concernant ‘stay off’ et ‘get off’

3 L’interaction entre le sémantisme des particules et des prépositions et le sémantisme

3.3 Deuxième annexe : étude plus approfondie des particules du tableau v

3.3.3.1 Enquête auprès des L.N. concernant ‘stay off’ et ‘get off’

Afin d’explorer plus en détails cette question et de vérifier notre hypothèses concernant les exemples (11) à (19), nous avons présenté des exemples de phrases contenant stay off et get off à un groupe de dix natifs anglophones sous la forme d’un questionnaire.

Il s’agit du questionnaire 1 dans la troisième annexe. Les phrases soumises aux locuteurs natifs (L.N.) dans la première partie contenaient soit stay off, soit get off avec leur fonctionnement intransitif ; c’est-à-dire sans objet direct. Dans chacun des cas, l’objet n’était pas lexicalement instancié dans le contexte linguistique antérieur. Ces phrases sont tirées du BNC et contenaient un objet direct. Ces objets ont été supprimés pour créer les phrases (1) à (9) du questionnaire. Cette partie du questionnaire a été la première qui a été soumise aux L.N. durant l’entretien.

Les L.N. ont travaillé sur le questionnaire sous la forme d’un entretien individuel avec l’auteur. Tout d’abord, les informateurs ont travaillé sur la première partie seuls, puis, ils se sont brièvement entretenus avec l’auteur afin d’apporter quelques explications à leurs réflexions. Nous avons opéré de la même manière pour la deuxième partie, dont nous parlerons dans la section 3.3.4.1. Tous les L.N. avaient entre 25 et 45 ans et parlaient

50

plusieurs variétés d’anglais ; cinq d’entre eux étaient Anglais, deux Irlandais, deux Néo-Zélandais et un Canadien62.

Les résultats de la première partie du questionnaire apparaissent dans le tableau 3 qui suit. Les L.N. sont identifiés sous la forme d’une lettre dans la première ligne et sont classés en fonction de leur nationalité. Les paires de lignes suivantes traitent d’une phrase chacune ; le chiffre dans la première colonne correspond au numéro de la phrase dans le questionnaire de la troisième annexe. La phrase est donnée dans la première ligne et les objets suggérés apparaissent dans la ligne qui suit. Pour chacune des phrases, les informateurs devaient d’abord dire s’ils trouvaient la phrase acceptable, puis, ils devaient dire s’ils pensaient que la personne qui faisait ce qui était exprimé par ‘staying off’ ou par ‘getting off’, faisait quelque chose de spécifique. Lorsque les informateurs trouvent la phrase incorrecte, la case contient un astérisque (*). Lorsque les informateurs ont eu du mal à trouver l’objet, alors, la case contient deux points d’interrogation (??). Lorsque les informateurs n’ont pas été en mesure de trouver l’objet et qu’ils ont jugé la phrase incorrecte, la case contient deux points d’interrogation et un astérisque (??/*). Lorsque les informateurs ont réussi à retrouver un objet mais qu’ils avaient besoin de réfléchir ou de relire la phrase, alors, la case contient le mot

« objet » plus un point d’interrogation (objet ?).

Tableau 3 – Réponses des L.N. à la première partie du premier questionnaire de l’annexe 3 A: Ang B: For several days she stayed off and continued to weep helplessly until exhausted.

1

He got off at the next village and waddled away up a street with his bag of guavas.

2

I kept sleeping in, and I didn’t want to come in late because you get a row or a detention; so I just stayed off.

There was no real panic but when we landed and got off, the window looked like a spider’s web.

62 Dans le tableau des résultats, le tableau 3 qui suit, seront utilisées les abréviations suivantes : Ang = Anglais, Ir

= Irlandais, N.Z. = Nouvelle Zélandais et Can = Canadien.

63 Il aurait dire « stayed home ».

51 She said she would fix it, as long as he stayed off.

5

She stayed off that morning and for the rest of the week.

7

The longest he had ever stayed off was six months, at the first attempt.

8

Si nous regardons de plus près la phrase (1), nous pouvons voir que cinq informateurs sur dix ont jugé la phrase parfaitement correcte et comme étant immédiatement interprétable.

Quatre d’entre eux ont interprété l’objet comme étant «work», ce qui était l’objet dans la phrase de départ du BNC. Un des informateurs a interprété l’objet comme étant soit de l’alcool, soit de la drogue ; c’est-à-dire une addiction. En fait, au total, sept informateurs sur dix ont choisi «work» comme objet et ce même si trois d’entre eux ont jugé la phrase sans objet incorrecte. Un des informateurs, I, a jugé la phrase inacceptable et n’était pas en mesure de retrouver un objet, et un informateur, bien qu’il ait jugé la phrase acceptable, n’a pas pu interpréter ce que pouvait être l’objet. Ceci concorde avec les hypothèses de l’auteur. Aucun cadre sémantique particulier n’est construit par les éléments dans cette phrase ; nous comprenons simplement que le sujet de « stayed off » était hors d’une certaine situation, de quelque chose. Les informateurs qui ont interprété l’objet comme étant « work » l’ont fait simplement parce que « work » est le genre de chose dont on peut être à l’écart facilement pendant plusieurs jours. L’informateur J, qui avait choisi « drugs/alcohol », a vraisemblablement été influencé par la deuxième proposition de la phrase, que l’on peut interpréter comme suggérant que c’était le fait d’être hors d’un certain état qui a causé l’état émotionnel. Apparemment, c’est l’absence de tout élément co-textuel lexicalement instancié permettant d’activer un cadre sémantique particulier qui a rendu la phrase inacceptable pour quatre des dix informateurs. Chacun de ces informateurs ont expliqué au cours de l’entretien qu’ils ne comprenaient pas ce que stay off voulait dire dans cet exemple. Ceci est intéressant

52

puisqu’un verbe vraiment intransitif est interprétable sans qu’il y ait besoin que l’objet direct soit sous-entendu ou lexicalement instancié.

La phrase (3) contient également stay off. Celle-ci est différente de (1) étant donné que le mot « detention », dans le contexte linguistique qui précède, a activé un cadre sémantique scolaire pour tous les informateurs sauf un. Malgré cela, trois de ces informateurs ont jugé la phrase sans objet inacceptable et l’un d’entre eux a dû réfléchir longtemps avant de choisir l’objet « school ». Le dernier informateur a choisi « work » comme objet. Ceci semble suggérer que « work » est peut-être un objet prototypique de la séquence stay off à moins que le contexte lingusitique n’indique de manière évidente le contraire64.

L’exemple (7), dans lequel on trouve également stay off, a donné des résultats similaires en termes d’acceptabilité et fonctionne de la même manière quant à la présence d’un lexique qui nous pousse à activer un cadre sémantique bien spécifique. L’expression

« that morning and for the rest of the week » construit un cadre avec la notion de « daily, morning activity », qui a conduit neuf informateurs sur dix à choisir « work » ou « school » comme objet. L’informateur J a choisi la prise de pilule comme activité matinale habituelle.

Un nombre similaire d’informateurs, deux sur dix, ont jugé la phrase inacceptable, néanmoins, et ont pensé que même si l’objet pouvait être déduit du contexte linguistique, il aurait dû être lexicalement instancié.

L’exemple (8), toujours avec stay off, suit le même schéma. Deux informateurs sur dix ont jugé la phrase sans objet incorrecte. Néanmoins, ils ont été en mesure de déduire un objet possible grâce au conetxte linguistique. En fait, le contexte linguistique semblait activer un ou deux cadres sémantiques différents. Pour six des dix informateurs, la présence de « at the first attempt » les a conduits à l’hypothèse que ce qui était « écarté » était de l’ordre d’une addiction. D’un autre côté, trois informateurs sur dix ont choisi les objets « work » ou

« school » et ce malgré la présence de l’expression « at the first attempt ». Cela concorde avec l’idée que « work » et « school » sont peut-être des objets prototypiques de stay off qui viennent à l’esprit de manière évidente comme faisant partie du scénario construit par stay off.

Dans le cas de la phrase (8), pour plusieurs informateurs, cela a été le cas et ce malgré la présence d’une expression légèrement incongrue d’un point de vue sémantique si l’objet se trouve être « work » ou « school »65. Néanmoins, il ne faut pas oublier que le caractère

64 Néanmoins, étant donné que tous les informateurs avaient le même profil culturel, nous ne pouvons pas en déduire que ce serait l’objet choisi par défaut par tous les locuteurs de langue anglaise de tous les milieux culturels. Il serait nécessaire de conduire une enquête plus importante prenant en compte un groupe de personnes avec des environnements culturels variés avant de pouvoir asseoir une telle idée.

65 Il faudrait imaginer que le sujet aime tellement l’école/le travail qu’il aurait du mal à ne pas y aller pour que l’expression « at the first attempt » puisse être compatible avec un tel choix d’objet.

53

prototypique de scenarios66 spécifiques ou de schémas argumentaux est influencé par le vécu et l’environnement culturel de la personne. Tous les informateurs qui ont pris part à cette enquête étaient des personnes entre 25 et 45 ans travaillant et vivant en France, pour qui aller au travail et emmener les enfants à l’école est une activité quotidienne. Par conséquent, pour tous, une situation exprimée par « staying off » prototypique implique vraisemblablement qu’une personne ne va pas travailler ou ne va pas à l’école. On peut alors émettre l’hypothèse que le choix par défaut de l’objet a comme cause directe l’environnement culturel. Il sera nécessaire de vérifier cette hypothèse en étudiant une plus grande variété de participants.

La dernière phrase avec stay off, à savoir (5), a été jugée parfaitement incorrecte et impossible à interpréter par trois des dix informateurs. Trois autres informateurs sur dix ont accepté cette phrase mais n’étaient pas en mesure de trouver l’objet. Deux informateurs sur dix ont suggéré une interprétation mais après avoir réfléchi. Le premier d’entre eux a expliqué que la phrase serait davantage acceptable si l’on remplaçait stayed off par stayed away, à savoir une combinaison qui fait montre d’une plus grande propension à fonctionner de manière intransitive67. De manière intéressante, l’informateur A a choisi l’objet « work » même s’il s’associe difficilement à ce que « she would fix it » exprime. La présence de l’expression « she would fix it » a conduit deux informateurs sur dix à choisir un objet physique comme objet. L’informateur J a expliqué que l’objet pouvait être n’importe quel objet physique et l’informateur D a été plus précis en mentionnant « a rug ». Les réponses concernant cette phrase sont intéressantes. Il semble que la présence de l’expression « she would fix it » bloque l’accès aux réponses prototypiques comme « work » et « school »68 vu qu’il s’agit de choses qui ne peuvent pas réellement être « arrangées » ou « réparées ». Par conséquent, vu qu’il n’y a pas d’autres indications co-textuelles spécifiques quant à l’identité de l’objet, et vu que la série de choses qui peuvent être « réparées » est importante, cette phrase a posé problème à huit informateurs sur dix.

Regardons maintenant les phrases avec la deuxième combinaison, à savoir get off. Les résultats sont relativement identiques. Lorsque le contexte linguistique contient des références à une période temporelle donnée, alors, « work » est l’objet prototypique. On le voit facilement si l’on s’intéresse aux réponses données pour l’exemple (9), qui, à part le sujet et la combinaison « got off » ne contient que l’expression « the week ». Cette information a été, néanmoins, suffisante pour les dix informateurs, qui ont déduit que l’objet lexicalement non

66 Nous avons choisi « scenarios » comme traduction de la notion « gestalt scenario or scene ».

67 L’informateur a suggéré le remplacement mais pas le commentaire sur la transitivité.

68 Aucun des informateurs n’a choisi « school » et seulement un d’entre eux a choisi « work » après avoir mûrement réfléchi et en cherchant une meilleure idée. Les informateurs se sont montrés peu convaincus par leurs réponses.

54

instancié était bien « work ». De plus, aucun d’entre eux n’a émis de doutes quant au choix de l’objet ou quant à l’acceptabilité de cette phrase.

On trouve un deuxième scénario possible pour get off ; le transport. C’est le cas dans les phrases 2 et 4. Dans l’exemple 2, la présence de l’expression « in the next village » conduit trois informateurs sur dix à choisir « bus », deux « train », trois « bus or train » tandis que les deux derniers ont choisi des réponses plus générales ; « a form of transport » et « a vehicle ». Tous les informateurs ont choisi le scénario impliquant un mode de transport et ils ont tous jugé la phrase acceptable et ceci alors même qu’il n’y avait aucun mot lexicalement instancié dans le contexte linguistique antérieur ayant trait à un véhicule.

Les réponses données à la phrase (4) ont impliqué une forme différente de transport et ce à cause de la présence de l’expression « we landed ». Ceci a conduit neuf informateurs sur dix à choisir l’objet « plane ». L’un des informateurs, l’informateur A, a choisi une réponse générale ; « form of transport ». En fait, c’était le même informateur qui avait choisi la réponse « form of transport » pour 2. Deux des informateurs ont jugé la phrase inacceptable.

Néanmoins, lors de l’entretien, les informateurs ont expliqué que ceci était dû au fait qu’ils ne comprenaient pas l’expression « the window looked like a spider’s web ». Leur problème n’avait rien à voir avec le fait d’accepter ou non l’emploi intransitif du verbe get off dans ce contexte.

En (6), nous nous retrouvons avec les mêmes problèmes concernant get off que ceux que nous avions rencontrés en (5) avec stayed off. Les informateurs qui ont été en mesure d’interpréter la phrase (6) l’ont compris comme voulant dire « to physically get off something ». Pourtant, il n’y avait pas assez d’informations dans le contexte linguistique pour savoir ce que ce « something » pouvait être. La présence de « I’ll give you 24 hours … or I’ll kill you » a empêché le choix prototypique, « work », d’être choisi. Par conséquent, trois informateurs sur dix ont jugé la phrase à la fois inacceptable et ininterprétable et quatre l’ont acceptée mais n’étaient pas en mesure de l’interpréter. Des trois informateurs restants, un a choisi d’assimiler la combinaison V+off à la combinaison V+away. Etant donné qu’il est plus facile pour get away de fonctionner de manière intransitive que get off, remplacer get off par get away, lorsque ce qui peut faire l’objet de la modification « being got off » ne peut pas être interprété comme « work », rend la phrase sans objet alors acceptable. Le remplacement de off par away est une solution qui a également été proposée pour résoudre le même problème en (5). Les deux propositions ont été données par plusieurs informateurs. Les deux derniers informateurs ont jugé l’objet comme correspondant à un « objet physique » ou un « endroit » qui n’était pas identifié plus précisément.

55

Les réponses des informateurs L.N. aux phrases (1) à (9) du premier questionnaire de l’annexe 3 mettent au jour un certain nombre de points intéressants concernant la transitivité de stay off et get off. En premier lieu, ces éléments apparaissent souvent en contexte linguistique sans objets directs lexicalement instanciés sans que cela ne pose problème. De plus, ceci est souvent le cas alors même que l’objet n’a pas été mentionné dans le contexte linguistique qui précède. Par conséquent, si l’on part du principe que l’objet direct nominal doit être lexicalement instancié pour un VPrép, et donc que dans les exemples dans lesquels les combinaisons V+Prt/Prép apparaissent sans objet, ces combinaisons doivent être considérées comme des VPrt intransitives, alors, stay off et get off peuvent être considérés comme des VPrt intransitifs dans certains cas.

Néanmoins, souvent les réponses des informateurs ont également montré que les phrases dans lesquels stay off et get off n’ont pas d’objet lexicalement instancié ne sont acceptables que s’il est possible de reconstruire un objet grâce au contexte. De plus, moins cet objet est facilement récupérable, moins la combinaison aura de chance d’être considérée comme ayant un fonctionnement intransitif. Ainsi, par exemple, dans des phrases comme (2), (3) et (4), où d’autres éléments lexicaux du contexte linguistique déclenchent un cadre sémantique spécifique à partir duquel il est possible de récupérer l’objet, la plupart des informateurs L.N. interrogés n’ont pas eu d’objection lorsqu’il s’agissait de considérer stay off et get off comme fonctionnant de manière intransitive. Néanmoins, cela n’était pas le cas de phrases comme en (5) et (6), où le contexte linguistique ne contenait pas d’éléments générant un cadre sémantique spécifique et pour lesquels, du coup, l’interlocuteur se retrouvait à devoir choisir un objet parmi un grand nombre d’objets possibles. Ceci semble montrer que même lorsque ces combinaisons ont un comportement intransitif, elles ne sont pas interprétées comme des VPrt intransitifs par les interlocuteurs. Elles sont davantage considérées comme des VPrép dans lesquels l’objet est ‘compris’ plutôt que lexicalement instancié.

Un deuxième point intéressant a été soulevé par les réponses des informateurs L.N. à cette enquête ; en ce qui concerne ces deux combinaisons verbales, il semble que certains objets ont été jugés comme étant plus prototypiques que d’autres. De plus, ces objets pouvaient être activés avec beaucoup moins d’informations contextuelles que d’autres. Ainsi, par exemple, la combinaison « get + (période temporelle) + off » semble induire « work » comme objet en l’absence d’informations co-textuelles contraires. « Work » et « school » ont également fait l’objet d’un choix évident pour remplir le rôle d’objet pour stay off , comme l’a laissé entrevoir la suggestion de « work » par l’informateur A en réponse à (5), plutôt

56

ambiguë. Néanmoins, il ne faut pas oublier que dans une enquête de cette nature et avec ces proportions, les choix des informateurs ont pu être influencés par les réponses données aux questions précédentes. Ainsi, il se peut que certains éléments semblent plus évidents pour eux alors qu’en fait, ils ne sont évidents que dans le cadre de ce questionnaire. Par conséquent, nous avons besoin de davantage d’éléments avant de porter un jugement final en ce qui concerne l’existence d’objets prototypiques.

Pour finir, il est intéressant de tenter de comprendre si les jugements quant à l’acceptabilité des phrases étaient liés à la variété d’anglais parlée par les informateurs. Pour commencer, nous débuterons par évoquer toute la difficulté qu’il y a à émettre des hypothèses solides à ce sujet étant donné que seuls 10 informateurs ont répondu à ce questionnaire et que ces informateurs n’ont été classés que par rapport à leur pays d’origine. Ainsi, les spécificités régionales n’ont pas été prises en compte. Néanmoins, en gardant cela à l’esprit, nous nous rendons compte que les jugements d’acceptabilité concernant les réponses à cette enquête sont plutôt fondés sur un choix personnel plutôt que sur une question de spécificités nationales ou régionales. Certaines personnes ont jugé des phrases comportant des objets ‘manquants’

comme plus acceptables que d’autres. Par exemple, l’informateur G a jugé que 7 phrases sur 10 étaient inacceptables alors que l’autre informateur irlandais, l’informateur F, les a toutes trouvées acceptables69. Nous sommes face à la même situation avec les informateurs anglais ; l’un d’entre eux, l’informateur B, a jugé que 4 phrases sur 10 étaient inacceptables alors que les autres n’ont eu de problèmes qu’avec un ou deux exemples.

Il est également intéressant de remarquer que les jugements concernant l’acceptabilité des phrases varient également selon la combinaison verbale utilisée. Par exemple, l’informateur G a jugé que stay off ne pouvait en aucun cas apparaître sans objet malgré le fait que 4/5 phrases contenant stay off ont été jugées acceptables par l’autre informateur irlandais, l’informateur F. De plus, l’informateur F n’a pas jugé l’autre exemple avec stay off comme étant inacceptable ; il a seulement dû réfléchir un peu pour l’interpréter.

Les variations en termes d’acceptabilité semblent donc dépendre de préférences individuelles plutôt que de variations nationales linguistiques. Néanmoins, les différences pourraient également être régionales et non pas personnelles. En effet, l’échantillon

Les variations en termes d’acceptabilité semblent donc dépendre de préférences individuelles plutôt que de variations nationales linguistiques. Néanmoins, les différences pourraient également être régionales et non pas personnelles. En effet, l’échantillon