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L’efficacité politique désigne dans quelle mesure une personne estime qu’elle comprend et peut exercer une influence sur les actions gouvernementales. Le PEICA évalue l’efficacité politique en demandant aux répondantes et répondants s’ils sont d’accord ou en désaccord avec l’affirmation : « Les gens comme moi ne sont pas consultés au sujet des mesures prises par le gouvernement ». Les répondantes et répondants font preuve d’une efficacité politique forte ou positive s’ils sont en désaccord ou totalement en désaccord avec cette affirmation. Les personnes qui sont d’accord ou entièrement d’accord avec l’affirmation sont considérées comme faisant preuve d’une efficacité politique faible ou négative.

C’est en Lituanie (86 p. 100) que les taux d’efficacité politique sont les plus élevés, comparés à la moyenne de l’OCDE de 42 p. 100 et de 44 p. 100 au Canada. Au Canada, c’est au Yukon (65 p. 100), que faire preuve d’efficacité politique a été le plus fréquemment indiqué, suivi de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba (54 p. 100). Le Nouveau-Brunswick (37 p. 100) et le Québec (22 p. 100) sont les seules provinces à se situer au-dessous de la moyenne de l’OCDE (Graphique 1.7).

Le PEICA est la première évaluation à grande échelle à se pencher sur le concept d’efficacité politique et son lien aux compétences en littératie, en numératie et en RP-ET, ce qui signifie que les résultats du PEICA ne peuvent pas être facilement comparés à d’autres données canadiennes. L’ESG évalue la participation politique à l’aide de différents facteurs, comme le

comportement électoral, la recherche de renseignements au sujet de la politique et la participation à d’autres types d’activités politiques. En 2013, 39 p. 100 des Canadiennes et Canadiens ont cherché des renseignements sur une question politique, 22 p. 100 ont boycotté ou choisi un produit spécifique pour des raisons d’éthique et 15 p. 100 ont assisté à une réunion publique (Turcotte, 2015c).

Le Graphique 1.8 présente les scores moyens en littératie selon le niveau d’efficacité politique. Il semble y avoir une démarcation nette entre les scores moyens des personnes faisant preuve d’une forte efficacité politique (en désaccord ou totalement en désaccord) et ceux des personnes faisant preuve d’une faible efficacité politique (d’accord ou entièrement d’accord). En littératie, comme dans le cas de la confiance, les personnes ayant obtenu un score supérieur à 345 (niveau 4) font seulement preuve d’une efficacité politique positive.

Graphique 1.7 Proportion de la population âgée de 16 à 65 ans faisant preuve d’une efficacité politique positive, moyenne de l’OCDE, Canada, provinces et territoires, 2012

%

Yukon Alberta Manitoba Saskatchewan Ontario Canada Nunavut Québec

65

57 54 54 54 53 50 49

45 44 44 44 42

37

22

0 20 40 60 80

Territoires du Nord-Ouest Colombie- Britannique Nouvelle-Écosse Terre-Neuve- et-Labrador Île-du-Prince- Édouard Moyenne de l’OCDE Nouveau- Brunswick

Source : Tableau 1.4a

Note : Dans le cadre du PEICA, l’efficacité politique est évaluée en déterminant dans quelle mesure les personnes interrogées sont d’accord ou en désaccord avec l’affirmation : « Les gens comme moi ne sont pas consultés au sujet des mesures prises par le gouvernement ». Les personnes font preuve d’une efficacité politique forte ou positive si elles sont en désaccord ou totalement en désaccord avec cette affirmation. Les personnes qui sont d’accord ou entièrement d’accord avec l’affirmation font preuve d’une efficacité politique faible ou négative.

Graphique 1.8 Littératie – Scores moyens avec intervalle de confiance de 0,95 et scores aux 5e, 25e, 75e et 95e centiles de la population âgée de 16 à 65 ans, selon l’efficacité politique, Canada, 2012

Scores d’échelles

100 150 200 250 300 350 400

Entièrement d’accord D’accord En désaccord Totalement en

désaccord

95e centile 75e centile Moyenne et intervalle de confiance de 0,95 25e

centile 5e centile

Source : Tableau 1.4b

Note : Dans le cadre du PEICA, l’efficacité politique est évaluée en déterminant dans quelle mesure les personnes interrogées sont d’accord ou en désaccord avec l’affirmation : « Les gens comme moi ne sont pas consultés au sujet des mesures prises par le gouvernement ».

Résumé

Comparativement aux autres pays, le Canada a tendance à avoir un profil social et sanitaire positif.

Dans l’ensemble, en matière de santé, de confiance, de bénévolat et d’efficacité politique autodéclarés, les niveaux des Canadiennes et Canadiens sont au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE qui participent au PEICA. C’est également le cas pour la plupart des provinces et des territoires.

Malgré cela, il convient de reconnaître que les résultats varient selon le niveau de compétence. L’état de santé autodéclaré suit un gradient par étape, ce qui signifie que la santé s’améliore avec la maîtrise des compétences en traitement de l’information. Les personnes qui obtiennent les scores de compétence moyens les plus élevés sont également celles qui indiquent jouir de la meilleure santé. La confiance et l’efficacité politique se caractérisent par une

démarcation nette des scores de compétence entre les personnes ayant des résultats positifs et celles ayant des résultats négatifs. Sur le plan du bénévolat, les résultats sont plus nuancés, les personnes qui font le plus souvent du bénévolat et celles qui n’en font jamais se situent aux niveaux les moins élevés de compétence en littératie.

En littératie, les Canadiennes et Canadiens qui ont obtenu un score au-dessus de 335 (niveau 4) ont, en matière de santé, de confiance, de bénévolat et d’efficacité politique autodéclarés, uniquement des niveaux positifs, ce qui semble indiquer qu’une population très instruite peut aussi être caractérisée du point de vue d’une bonne santé et d’une plus grande participation aux activités civiques et sociales.

Pour les personnes qui ont des résultats sociaux et sanitaires négatifs, il est moins aisé d’identifier un seuil cohérent. Toutefois, parmi les personnes dont la santé est passable ou mauvaise, 52 p. 100 ont un diplôme d’études secondaires ou se situent au niveau inférieur au diplôme d’études secondaires, et 62 p. 100 ont entre 45 et 65 ans. Bien qu’elles soient moins prononcées, des tendances semblables sont observées en matière de confiance, de bénévolat et d’efficacité politique.

CHAPITRE 2

COMPÉTENCES ET RÉSULTATS SOCIAUX ET