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Matériel et Méthodes

III- Caractéristiques radiologiques 1- Radiographies standard

2- Echographie/ Doppler

L’examen échographique a été pratiqué chez sept patients de notre série. Une douleur exquise caractéristique des tumeurs glomiques a été provoquée par le passage de la sonde sur la lésion.

Dans tous les cas, la suspicion clinique a été confirmée. La tumeur se présentait toujours sous forme d’un nodule ou masse de limites nettes, ronde ou ovale, homogène parfois même hétérogène, hypoéchogène dans deux cas et hyper échogène dans deux autres cas voire anéchogène dans trois cas (figure 7b). Un discret renforcement postérieur a été trouvé dans un seul cas (figure 8b). Quatre lésions étaient explorées dans le plan sagittal, entre lesquelles trois étaient de localisation sous unguéale et une était commissurale. Une seule lésion sous unguéale a été recherchée dans le plan axial. Les trois lésions pulpaires avaient été explorées dans les deux plans. La taille tumorale mesurée à l’écographie se situait entre 4,2 et 14 mm, avec une moyenne de 6,3 mm.

Dans deux cas, soit 10,3%, l’échographie a pu confirmée le diagnostic de tumeur glomique, alors que le bilan radiologique standard était normal.

Ces résultats échographiques ont été comparés aux données de l’exploration chirurgicale. Une vraie concordance (localisation, taille) a été déduite.

L’examen Doppler a été fait chez deux patients et a mis en évidence une nette hyper vascularisation intra lésionnelle, compatible avec le diagnostic de tumeur glomique (figure 1).

3- IRM

L’imagerie par résonance magnétique a été pratiquée chez 4 patients de notre série.

La lésion était visualisée sur les séquences T2 et STIR (en T2 pour 1 cas, en STIR pour un autre cas, en T2 et STIR pour un autre) sous la forme d’un nodule bien limité homogène de signal très intense (figure 2; 4b et 6). Sur les séquences de pondération T1, la lésion apparaissait hypo-intense dans un seul cas (figure 4b), iso-intense et se rehaussait fortement et de façon rapide après injection intraveineuse du gadolinium dans le cas n°5 (figure 3). C’est dans ce dernier cas que la séquence pondérée en T1 avec effacement de la graisse a été réalisée avec une meilleure visualisation de la tumeur.

Sur le plan topographique, la localisation IRM de la tumeur a été corrélée aux donnés per-opératoires dans les 4 cas avec une tumeur sous unguéale, deux pulpaires et une à la face palmaire en regard de la 1ère phalange et qui n’avait aucun signe indirect sur la radiographie standard.

La taille des tumeurs mesurée lors de l’examen macroscopique dans son plus grand diamètre, était de 5 mm dans un cas, de 8 mm dans deux cas et de 7 mm dans un cas. Ces données étaient corrélées aux celles de l’IRM.

L’analyse anatomopathologique a confirmé le diagnostic de tumeur glomique chez tous les patients.

Après l’opération, l’évolution était jugée bonne et sans complications y compris les résultats fonctionnels, sauf un cas d’induration cutanée qui a été noté et un cas de douleur spontanée apparue après un recul post opératoire de

trois mois. Dans le but de rechercher une tumeur glomique récurrente, une IRM a été faite, elle s’est révélée négative.

4- Artériographie

Le cas n°7 est le seul à avoir fait une artériographie de la main. La seule anomalie était la présence au temps artério-veineux d’une petite opacité de forme nodulaire hyper vascularisée siégeant au niveau de la dernière phalange de l’index droit, elle correspondait exactement à la zone douloureuse et a complété la description de la radiographie standard. Cette opacité est caractéristique d’une tumeur glomique.

Les tableaux 4 et 5 présentent respectivement les résultats des explorations radiologiques et la description échographique et IRM des tumeurs glomiques.

Tableau 4 : résultats des radiographies standard

Cas Radiographie standard

1 Normale.

2 Discret épaississement des parties molles. 3 Normale.

4 Encoche au niveau de la 3ème phalange.

5 Empreinte discrète au niveau de la 3ème phalange.

6 Epaississement des parties molles en regard de la 1

ère phalange avec une petite encoche corticale radiale.

7 Epaississement des parties molles dorsales et latérales en regard de la 3ème phalange avec scalloping du bord dorsal de cette phalange.

8 Discrète érosion régulière de 2ème phalange. 9 Normale.

10 Normale.

11 Petite érosion au niveau de 2ème phalange. 12 Normale.

13 Normale.

14 Masse des parties molles au niveau de la pulpe en regard de la 2

ème phalange, pas de lyse osseuse ou de scalopping.

15 Epaississement des parties molles en regard de l’extrémité distale de la 2ème phalange, pas de lésion osseuse.

Tableau 5 : Description échographique des tumeurs glomiques Cas Axe échographique optimal axial/sagittal Taille tumorale (mm) Contours

tumoraux Homogénéité Echogénicité

Signal doppler

1 Sagittal 4,2/4 Bien définis Hétérogène Hyperéchogène Hyper

vasculaire

2 Sagittal 11 Nets Discrètement

hétérogène Anéchogène -

8 Sagittal 5/4 - Homogène Hypoéchogène -

11 Axial 5 Assez nets Légèrement

hétérogène Hypoéchogène -

12 Sagittal 5 Nets Homogène Hyperéchogène -

14 Sagittal et axial 14 Nets Hétérogène Échogène Hyper

vasculaire

Tableau 6 : description IRM des tumeurs glomiques

Cas Siège tumoral

Taille tumorale (mm) Contours Tumoraux Homogénéité Signal Rehaussement T1 T2 STIR 4

En regard du bord cubital de 3ème phalange de l’annulaire gauche.

Sous unguéal Latéral. 5 mm Nets Homogène -

hyper signal

Hyper

signal -

5 En regard du bord cubital de la

3ème phalange de l’index gauche 7 mm Nets Homogène

Iso

Signal - - Fort et homogène

6

Juxta osseux en regard du bord radial de la 1ère phalange

de l’index gauche

8 mm Nets Homogène Hypo

Signal

Hyper signal franc

- -

13 En regard du bord cubital de la

2ème phalange du pouce droit 8 mm Nets Homogène - -

Hyper signal franc

Observation n° 1

Figure 1 :

Echo doppler du pouce droit en mode spectral en coupe sagittale: masse hétérogène assez bien limitée avec une hyper vascularisation de type veineuse

Observation n° 4

Figure 2 :

IRM en coupes coronales, en T2 (a) et STIR (b): Image nodulaire, ovalaire, en

Observation n° 5

Figure 3 :

IRM en coupes coronales, en séquences pondérées en T1 avec saturation de graisses avant et après injection de gadolinium : petite image nodulaire,

ovalaire, bien limitée, en regard du bord cubital de la 3ème phalange de l’index, en iso signal T1 et qui se rehausse fortement et d’une façon homogène

Observation n°6

Figure 4a :

Radiographie de la main de face montrant un épaississement des parties molles en regard de la première phalange de l’index avec une petite encoche corticale

radiale (flèche).

Figure 4b:

IRM du même patient, en coupes axiales pondérées en T1 et T2 : Image nodulaire juxta-osseuse en regard du bord radial de la 1ère phalange de l’index, bien limitée et homogène en hypo signal T1 et hyper signal franc en T2.

Observation n° 7

Figure 5a :

Radiographie de face et profil de l’index montrant un épaississement des parties molles dorsales et latérales en regard de la 3ème phalange avec scalloping du

bord dorsal de cette phalange (Flèche).

Figure 5b:

Artériographie de la main en incidence de face : hyper vascularisation nodulaire en regard du bord latéral de l’index (flèche).

Observation n°13

Figure 6 :

IRM en coupe coronale, en séquences pondérées en STIR: Image nodulaire pulpaire, bien limitée, ovalaire, en hyper signal franc en regard de la 2ème

Observation n°14

Figure 7a :

Radiographie de profil du pouce droit montrant une masse des parties molles au niveau de la pulpe en regard de la deuxième phalange (flèche).

Figure 7b :

Echographie du pouce droit en coupe longitudinale: nodule échogène et hétérogène bien limité, sans renforcement postérieur.

Observation n° 15

Figure 8a :

Radiographie de face du pouce droit montrant un épaississement des parties molles en regard de l’extrémité distale de la deuxième phalange du pouce sans

lésion osseuse. (Flèche).

Figure 8b :

Echographie de l’index droit en coupe longitudinale: nodule échogène et hétérogène bien limité, avec discret renforcement postérieur.

Confronté aux données de l’exploration chirurgicale, la valeur diagnostique de l’imagerie et sa contribution pour le bilan anatomique de chaque lésion, ainsi que dans la recherche de récidive ont été bien évaluées.

Compte tenue du fait qu’il y a une bonne corrélation entre les signes radiologiques des tumeurs glomiques et les lésions anatomopathologiques; il nous parait judicieux de rappeler quelques notions épidémiologiques et anatomo-cliniques, avant d’entamer les commentaires sur notre étude.

Rappels fondamentaux

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