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Conclusion du chapitre

Bétalactamines 1 E coli, Past., Mycopl.

Aminoglycosides 2

Bétalactamines 1 E. coli, Past., Mycopl.

E. coli, Past., Mycopl. Bétalactamines 2

Bétalactamines 3

Quinolones E. coli, Past., Mycopl. Quinolones 2 et 3ème G

Lincosamide

Macrolides 1 E. coli, Past., Mycopl. Macrolides 2 E. coli, Past.,

Mycopl. Autres Sulfamides

Polypeptide colistine E. coli, Past.,

Mycopl. Salm.

Autres Polypeptides

Phénicolés E. coli, Past., Mycopl. Pleuromutiline

Rifampicine

Tétracyclines E. coli, Past., Mycopl.

Triméthoprime sulfamides E. coli, Past., Mycopl. Furanes

Spécialités humaines Préparation extemporanée

Autres voies Voie parentérale Voie orale (hors prémélange) Voie orale-prémélange médicamenteux Voie locale

Pratique à abandonner sans délai Pratique à encadrer Pratique non recensée Mesures v isant à abandonner la pratique à terme Pratique sans encadrement supplémentaire

bactérie Pratique à abandonner sans délai sauf pour les infections liées aux bactéries citées dans des situations précisées dans le texte, pour lesquelles la pratique est à abandonner à terme et la recherche d'alternatives à ce traitement préventif rapidement engagée

*pas de traitement antibio tique des ruminants po lygastriques par vo ie o rale ho rs salmo nello se dans des co nditio ns précises.

5.3.2.4 Pratiques à risque en filière cunicole

Les conclusions du groupe de Travail pour les pratiques à risque en filière cunicole sont synthétisées dans le Tableau 22.

Les pratiques à risque à abandonner sans délai

 Les pratiques à abandonner pour la filière cunicole sont majoritairement les utilisations d’antibiotiques en prévention.

Toutefois, pour certaines infections (ci-dessous), elles restent aujourd’hui irremplaçables et les experts recommandent d’engager sans tarder la mise au point de mesures visant à les supprimer rapidement.

 L’utilisation de la dihydrostreptomycine (aminoglycoside 1) en métaphylaxie pour le

traitement de la parésie caecale est une pratique à abandonner car le chlorure de magnésium est une alternative avérée.

Mesures visant à abandonner la pratique à terme

Certaines pratiques à risque restent aujourd’hui indispensables et les experts recommandent d’engager sans tarder la mise au point de mesures visant à les supprimer à terme.

 Les maladies graves qui mettent en péril la survie de l’élevage et ne permettent pas

d’abandonner brutalement l’antibio-prévention sont les suivantes : o Escherichia coli : sérotypes hautement pathogènes ; o Staphylococcus aureus de haute virulence ;

o Salmonella ;

o Pasteurella et Bordetella14.

On citera en particulier, dans certains cas exceptionnellement graves d’élevages atteints

de Salmonellose ou de Colibacillose majeure identifiée, l’usage d’antibiotiques associant

l’utilisation préventive15 de fluoroquinolones en injectable et l’adjonction d’antibiotique dans

la poudre au nid (« autre voie »). Compte tenu de la gravité des conséquences de ces maladies, tous les moyens sont mis en œuvre pour juguler la contagion.

Ce type de traitement ne peut être envisagé que s’il y a eu diagnostic formel des sérotypes

en cause, par des analyses de laboratoire avec antibiogramme. L’antibiotique choisi

dépend alors du résultat de l’antibiogramme.

Cette pratique, reconnue par les professionnels, n’a pas fait l’objet d’évaluation scientifique aujourd’hui. Mais à ce stade, il ne peut qu’être constaté le fort contraste entre l’attachement des acteurs de la filière pour cette pratique et les interrogations scientifiques qu’elle suscite.

 Bien que strictement métaphylactique ou curatif, en absence d’étude d’impact, l’usage des

antibiotiques en poudre au nid doit faire l’objet de recherches d’alternatives.

 La prévention des complications respiratoires dans un élevage atteint d’une maladie

immunosuppressive telle que la myxomatose requiert une antibiothérapie préventive à visée respiratoire. Cette modalité fait partie du plan d’action à mettre en œuvre au même titre que la vaccination (qui est pratiquée quasi-exclusivement chez les reproducteurs et n’est pas efficace à 100%), le renforcement des mesures d’hygiène et le soutien nutritionnel. L’administration par voie orale (eau de boisson et aliment médicamenteux) est privilégiée, la voie parentérale représentant un élément de contagion aggravant. L’oxytétracycline est l’antibiotique le plus souvent utilisé dans ce cadre. Ce plan de lutte est mis en œuvre lors du déclenchement de la myxomatose dans un élevage et il est appliqué en général sur 3 à 6 bandes successives.

 Export : Comme pour d’autres filières exportatrices de reproducteurs, les exigences des

pays importateurs peuvent imposer certaines modalités d’utilisation préventive

14 Bordetella est un co-facteur de Pasteurella. La suppression de Pasteurella permet de s’affranchir du risque Bordetella. Néanmoins,

la présence concomitante des 2 types de bactéries induit un choix d’antibiotique différent et plus difficile car ces 2 bactéries n’ont pas le même profil d’antibiorésistance

d’antibiotiques qui, sans évolution des règlementations de ces pays, ne peuvent être abandonnées immédiatement. L’usage préventif individuel d’antibiotique longue action est notamment nécessaire pour empêcher le développement des affections respiratoires (Pasteurellose et Staphylococcie).

Les pratiques à encadrer

Les céphalosporines de dernières générations et les fluoroquinolones doivent être réservées à des situations particulières, à bien identifier et à strictement encadrer.

Les recommandations des experts pour les pratiques à encadrer sont les suivantes :  éviter toute utilisation en première intention ;

 justification par tous moyens de la nécessité de cette modalité d’utilisation ;

 éviter toute utilisation systématique ;

 prescription de mesures alternatives d’accompagnement visant à la réduction progressive

de ces modalités d’utilisation ;

 les prescriptions devraient être limitées à une durée maximale de trois mois.

Les pratiques sans encadrement supplémentaire

Ce sont toutes les pratiques non citées ci-dessus et déjà soumises aux règles de la prescription et de la délivrance des médicaments par les vétérinaires sur examen clinique ou dans le cadre d’un protocole de soins. Elles restent soumises à l’objectif général de baisse de l’exposition des microbiotes animaux, humains et environnementaux aux antibiotiques.

Il est néanmoins nécessaire, dans ce cas, d’insister sur la bonne observance des traitements. Les recherches doivent porter sur la mise en œuvre de nouveaux schémas thérapeutiques prenant en compte le risque de développement de l’antibiorésistance.