• Aucun résultat trouvé

Offre de capacité de transport

5.1. Un double réseau de transport

La figure V.1 représente l’infrastructure de transport en Belgique et établit une distinction entre le réseau de transport de gaz H et le réseau de transport de gaz L37. Les principaux axes du réseau de transport de gaz H sont les suivants : la canalisation Troll et, en parallèle, la canalisation flamande entre Zeebrugge et Blaregnies, la canalisation vTn reliant Zeebrugge à Eynatten et la canalisation Segeo reliant Fouron-le-Comte à Blaregnies. Les Dorsales sont les canalisations de gaz L entre Poppel et Blaregnies. Les

upstream sont l’Interconnector reliant Bacton à Zeebrugge, la canalisation Zeepipe qui relie les champs de production norvégiens à Zeebrugge et deux grands axes

atten-TENP qui sont principalement réservés au transit tant en reverse flow qu’en forward flow. Le point d’entrée supplémentaire de Zandvliet H

elges, où une capacité est utilisée pour le marché belge sont (1) Poppel et, dans une mesure

canalisations

allemands qui rejoignent le réseau de transport belge à Eynatten, à savoir la canalisation WEDAL au nord, gérée par Wingas, et la canalisation TENP au sud, gérée par Ruhrgas.

Les points d’importation physiques actuels pour le réseau de gaz H aux frontières belges, où une capacité est disponible pour le marché belge sont : (1) le terminal GNL, (2) le terminal Zeepipe, (3) Obbicht, (4) Fouron-le-Comte et, dans une moindre mesure, (5) Eynatten-WEDAL et (6) Eyn

sera opérationnel vers la mi-2004. D’autres points frontaliers peuvent éventuellement, sous condition, être utilisés comme points d’entrée au moyen d’une réservation à contre-courant (backhaul). Le site de stockage de Loenhout et l’installation d’écrêtement des pointes de Dudzele sont également des points d’entrée du réseau de transport de gaz H, cette dernière sert en particulier à fournir un débit de pointe.

Les points d’importation physiques actuels pour le réseau de gaz L aux frontières b

limitée, (2) Zandvliet L. Blargenies L est un point d’entrée conditionnel où le gaz L à destination du marché français peut éventuellement être contre-réservé pour le marché belge. Les transformateurs de gaz naturel de Lillo et de Loenhout sont également des points d’entrée du réseau de transport de gaz L, et servent en particulier à fournir un

37 Compte tenu des différences en termes de pouvoir calorifique, le gaz L requiert, pour le transport d’une même quantité d’énergie, une capacité de transport supérieure de 19% à celle du gaz H. A circonstances identiques, le transport de gaz L coûte donc 19% plus cher au shipper.

débit de pointe. Zandvliet L ne peut pas être utilisé comme point d’entrée pendant les moments de pointe si l’unité de conversion de gaz naturel de Lillo est en fonction38.

Le réseau de transport de gaz H est maillé, certes dans une mesure variable, sur l’ensemble du pays, à l’exception de la région de Bruxelles-Capitale. En effet, la région de

Le réseau de transport de gaz L est maillé mais se concentre, mis à part Bruxelles, surtout dans les provinces d’Anvers, du Limbourg, du Brabant flamand, du Brabant

e port de gaz L dans les provinces

jour, le

Interconnector et le BBL) et d’Easington (connexion avec les champs norvé ns

Bruxelles-Capitale est exclusivement approvisionnée en gaz L.

wallon t du Hainaut. Il n’existe aucun réseau de trans

de Flandre occidentale, de Flandre orientale et du Luxembourg.

Une comparaison effectuée avec les pays voisins montre que le réseau de transport belge est très bien équipé en interconnexions et ce, certainement eu égard à l’étendue du marché intérieur. En dehors de ses deux terminaux GNL, le marché français du gaz H ne dispose que de trois points d’entrée : i) le terminal du Franpipe à Dunkerque, ii) le point d’entrée de Taisnières avec la Belgique pour l’importation de gaz H par les canalisations Troll et Segeo et iii) le point d’entrée avec le réseau de transport allemand à Obergailbach, où du gaz russe, entre autres, est acheminé par la canalisation MEDAL, mais qui est confronté à une congestion upstream. Le réseau de transport néerlandais connaît une seule route de gaz naturel venant du nord. Le seul nœud d’importation existant se situe à Emden/Oude Statenzijl dans le nord-est des Pays-Bas. À ce

réseau de transport britannique est, lui aussi, encore très dépendant du site d’amarrage de Saint-Fergus, en Ecosse, mais connaît un désenclavement croissant par le biais de Bacton dans le sud (

gie ).

38 En termes simples, la raison peut être résumée comme suit. La pression à Zandvliet L est au maximum de 40 bars et la pression d’émission du transformateur de gaz naturel de Lillo est de 53 bars. Si, lors de l’utilisation du transformateur de gaz naturel de Lillo, le point d’entrée de Zandvliet L n’était pas fermé, le gaz L affluerait en direction des Pays-Bas.

Figure V.1 : Réseau de transport en Belgique : gaz H et gaz L

énario de diagnostic se fonde sur l’hypothèse que le tissu actuel de canalisations de t maintenu et constitue le poi

Source

Le sc

transport es nt de départ pour satisfaire à la future demande en g

conversion ion à la problématique de la concurrence

L’aménagement de doubles canalisations vers quelques grands consommateurs est cependant une option à envisager dans un nombre de cas limité afin de créer une capacité de stockage virtuelle dans le système de gaz naturel et d’augmenter ainsi sa résistance à des interruptions accidentelles. Etant donné qu’il n’existe aucune capacité de stockage domestique pour le gaz L et que la capacité de stockage souterraine de gaz H

az naturel (§3.2). Aucun passage du gaz L au gaz H – et inversement – n’est donc osé dans le scénario de diagnostic. Les nouvelles unités de cogénération et centrales riques seront raccordées partout au réseau de gaz H (§3.3, et cela s’applique

ment dans les régions qui devraient connaître un désenclavement plus étendu pour z H, comm

othèse selon laquelle les grands consommateurs existants de gaz L n’investiront pas un raccordement au réseau de gaz H vaut en l’occurrence à des fins de diagnostic39. possible, par exemple, que de grands consommateurs industriels de gaz L veuillent ccorder au gaz H le long du canal Albert et sur l’axe Dilsen-Lommel-Loenhout. Ces

s individuelles n’offrent aucune solut

sur l’ensemble du marché du gaz L, mais peuvent se révéler une option intéressante du point de vue de la planification du réseau et de la sécurité d’approvisionnement40.

39 Voir l’étude de la CREG relative à la problématique de la concurrence sur le marché du gaz L (CREG 2004).

Le raisonnement à la base de cette étude est que le scénario de diagnostic impose au système d’alimenter les clients en gaz naturel sans que des transferts L/H soient nécessaires à cet effet. Le chapitre 6 relatif au scénario de marché tiendra compte du potentiel du marché pour la conversion L/H.

40 En fait, cette problématique n’est pas étrangère à celle de l’épuisement des réserves de gaz naturel de type L (§4.2.). Mais cette question dépasse l’horizon temporel du présent plan indicatif.

est limitée sur le plan géologique à Loenhout, un stockage virtuel créé au moyen de doubles canalisations peut offrir une alternative dans une certaine mesure41. Et ce, par analogie avec l’arbitrage entre combustibles chez les grands consommateurs disposant d’installations multicombustible (§3.5).

Le chapitre 6 tiendra compte du potentiel du marché pour la conversion L/H dans l’optique de l’élaboration du scénario de marché et du plan d’investissement.