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Donner à l’enfant les mêmes aménagements que lors de l’apprentis- l’apprentis-sage ou des exercices

Dans le document « Tous différents » (Page 94-109)

Ex : lors des exercices sur les nombres de 0 à 20, si l’élève a accès à du matériel

(tableau de nombres, fil de nombres, dés, cubes, Cuisenaire...). Il faut lui permettre de les utiliser lors de l’évaluation.

Dans les feuilles d’exercices, devoirs ou évaluations, il faut favoriser :

Les QCM, les « vrai ou faux », les textes ou phrases lacunaires (avec ou sans proposition(s) selon l’objectif et le niveau).

Les questions en couleur. Ainsi, lors d’un savoir-lire, l’enfant peut souligner la réponse de la même couleur que la question pour éviter de devoir reco-pier.

Mettre des numéros devant les différentes réponses possibles, l’enfant ne devra recopier que le numéro.

Proposer des problèmes simples ou, s’ils sont trop contextualisés, souli-gner avec l’enfant les informations nécessaires et la question.

Faire la dictée à l’adulte avec l’enfant dyslexique/dysorthographique.

Pour la corrections des dictées

, compter le nombre de mots total de celles-ci et faire une moyenne en pourcentage du nombre de mots correcte-ment écrits.

Ph o n olo gi q u e

Ne sait pas reconnaitre globalement les mots

Le xic ale

Ne sait pas décomposer le mot en sons

Mixte

Types

Mauvaise écriture, ne suit pas les lignes, taille des lettres différentes, est brouillon. Erreurs orthographiques même si co- piage « feuille à feuille ». Fusionne les mots,oublie des lettres, inverse les lettres, confond les lettres proches,découpe les mots de manière incorrecte, ne sait pas écrireles sons complexes, confond la naturedes mots, Un même mot dans un texte peut être écrit de plusieurs manres différentes.

Sympt ômes

Dictée apprentissage et non dictée

Varie r se s mé tho des

Dictée flash Dictée coopérative Dictée frigo Dictée Dialoguée/différenciée

Que fai re ?

Entrainer l’orthographe quotidiennement Mettre en place un code orthographiqueUtiliser des supports visuels et kinesthésiques

Faire épeler, utiliser la méthode «RCEV»

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La dyscalculie

Pour mieux comprendre ...

La dyscalculie est un

trouble de l’apprentissage des mathématiques

. Selon les études menées à ce sujet, 4 à 7 % des élèves en âge scolaire seraient touchés par ce trouble. La dyscalculie est un trouble disproportionné de l'apprentissage de l'arithmétique chez l'enfant, qui ne peut ni être expliqué par un environnement d'apprentissage appauvri, ni par un niveau intellectuel inférieur.

Ce trouble est lié à la dyslexie et aux troubles de la concentration

. C’est pour cette raison que, dans la majorité des cas, l’enfant dyscalculique est également dy-slexique ou éprouve de grosses difficultés de concentrations pouvant s’expliquer par un trouble déficitaire de l’attention, avec ou sans hyperactivité (TDA/H). Il existerait également une concordance entre les troubles liés aux chiffres et un trouble d’ordre psychoaffectif.

Il existe différents types de dyscalculies, tous liés à une incapacité à saisir le concept de nombre :

Dyscalculie numérale ou de transcodage ou avec déficit du traitement numérique : difficultés pour lire et écrire les nombres ("deux cent soixante-sept" = 200607 ; "13"

= trente).

Dyscalculie de faits arithmétiques : difficultés pour mémoriser les tables d’addition, de multiplication, lenteur importante (l’enfant utilise souvent ses doigts pour compter).

Dyscalculie de type visuospatiale : difficultés pour comprendre les signes "<" et ">", le

"x" et le "+", mélange les colonnes dans une opération posée, difficultés pour dé-nombrer.

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La dyscalculie

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Symptômes visuels : un éventuel diagnostic

Difficultés à comprendre le concept du temps et à estimer le temps qui passe.

Difficultés pour estimer une distance ou la grandeur d’un objet (masse, longueur, capacité, ...)

Problèmes spécifiques à distinguer sa droite de sa gauche.

Difficultés à lire l’heure sur une horloge à aiguilles.

Difficultés à lire le plan de construction d’un objet ou d’une ville.

Incapacité à saisir le principe de la numération en base 10, les notions de centaines, dizaines, unités, ...

Difficultés fréquentes en arithmétique, confusion dans les

signes : +, -, ÷ et × /ou difficulté avec les tables de multiplication.

Souvent incapable de saisir ou de se rappeler les concepts, règles, formules ou raisonnements mathématiques.

Ne se souvient pas du résultat de simples calculs comme 7 + 4.

Il va mettre plus de temps que les autres pour trouver la réponse et devra calculer alors que d’autres se souviendront directement de la réponse sans passer par une phase de calcul.

Omissions, confusions ou répétitions de nombres dans les comptages à l’oral.

Incapacité à lire une suite de nombres, ou peut l’inverser lors-qu'il le répète, comme dire 56 pour 65.

Incapacité à écrire correctement les nombres, à transcoder (« cent-quatre-vingt-six » = 1004206)

La notion de nombre positif ou négatif (les températures ...) est incomprise.

Difficultés d’acquisition de la notion de cardinalité (l’enfant n’a pas conscience que le dernier nombre d’une collection indique sa quantité).

l’enfant décale les colonnes, oublie les reports ou les emprunts (pour les calculs écrits), se trompe d’opération (additionne au lieu de multiplier).

L’enfant, même aux cycles supérieurs, ne peut s’empêcher de compter sur ses doigts (stratégie primitive de calcul)

L’enfant utilise des stratégies primitives de comptage. Pour faire 4+2, il va compter : 1, 2, 3, 4, 5, 6 au lieu de commencer à 4.

Il se tromper dans la consigne, ... il est impulsif et manque de concentration.

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Comment agir ?

En classe :

Il faut favoriser la mise en place d’automatisme dans la réalisation des exercices mathéma-tiques. En effet, il est nécessaire d’habituer l’enfant à travailler de la même manière pour qu’il puisse instinctivement poser une opération écrite, ou travailler les tables de multiplication, par exemple. La systématisation permettra à l’enfant de se créer des images mentales via les manipu-lations (kinesthésique) les codes couleur (visuel) et les justifications et oralisations des concepts (auditifs). Ce sont ces images mentales qui vont permettre à l’enfant de réinvestir systématique-ment leurs savoirs et de se souvenir des techniques de calcul.

Généralités

Ne pas croire que tout est évident: l’enfant dyscalculique a tendance à ne pas sa-voir expliquer ce qu’il n’a pas compris.

Ne pas leur demander s’ils ont compris ce qui a été expliqué car ils n’oseront de toute manière pas le dire.

Il est préférable de leur demander ce qu’ils ont compris, ainsi on peut se rendre compte de par leurs explications de ce qui a été mal ou pas du tout compris.

Poser des questions fécondes: les questions fécondes sont celles qui : focalisent l’attention : « As-tu remarqué ce qui est pareil ? »

Poussent au comptage/mesurage : « Quelle longueur de ficelle peux-tu mettre au-tour de ce rectangle ? »

Encouragent à la comparaison : « Quelles différences et quelles ressemblances trouves-tu entre 1,23 et 1,32 ? »

permettent d’anticiper : « Que va-t-il se passer si je pose un poids de ce côté de la balance ? »

posent des questions : « Peux-tu trouver un moyen d’égaliser les deux quantités ? » Pour certaines questions des enfants, on peut également répondre par une question qui favorise la recherche de l’enfant.

Théo : « Pourquoi 200g de farine et 200g de sucre n’arrivent pas à la même hauteur dans le verre mesureur ? »

Madame Anne : « Qu’en penses-tu ? »

accepter les longs moments de silence, les doutes, mais faire participer l’enfant entièrement sans vouloir intervenir tout de suite.

Faire émerger les images mentales et les exercer : la compréhension de tout concept passe par la création et le stockage d’images mentales.

Après la compréhension arrivera la mémorisation dont l’absence d’images men-tales barre le chemin. Ainsi, pour retenir, il faut évoquer.

Faire des liens: faire des relations entre les choses permet de développer la logique et la réflexion. Les mathématiques permettent de créer des liens de ressemblance, de différence ou encore d’association.

Il est donc nécessaire de

faire des liens entre le réel et sa symbolique

pour se créer des représentations mentales des concepts. Ainsi, il est important d’utiliser des objets pour faire référence à des choses plus abstraites (étiquettes, dessins, jetons, billes, réglettes, ...). Ces objets seront ensuite transposé en nombres.

Faire classer : la classification permet de rassembler des objets selon un critère com-mun, c’est « mettre ensemble ce qui va ensemble ». Il est important de faire classer car c’est une capacité qui est nécessaire dans la vie de tous les jours et qui développe la lo-gique, la création de liens.

Faire observer les ressemblances et différences : classement d’objets en

« familles » (ex : classer les polygones selon les côtés)

Améliorer la mobilité de la pensée : entraîner l’enfant à demander la même chose en changeant de formulation (jeu de 7 familles : « as-tu le père de la famille

clown ? » ou « Dans la famille des pères, as-tu le clown ? »

Faire déduire : en posant des questions (au « Qui ce, si l’enfant demande « est-ce que c’est une femme », il ne demandera pas si c’est un homme, est-cela s’acquière avec l’entrainement)

Beaucoup de jeux permettent de travailler la classification et donc la logique, la dé-duction, l’observation : Les mémory, Juggle Speed, dominos, Qui est-ce, bataille navale…

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Les enfants peuvent classer comme bon leur semble afin de faire des « paquets ».

ex : il y a 3 paquets de 4 lapins. Un paquet avec des lapins blancs, un avec des lapins bruns et un avec des lapins gris. Il y a 3x4 lapins = 12 lapins.

ex : il y a 4 paquets de 3 lapins. Un paquet avec des lapins qui ont la queue jaune, un paquet avec des lapins qui ont la queue mauve, un paquet avec des lapins qui ont la queue orange et un paquet avec des lapins qui ont la queue verte. 4x3 lapins = 12 lapins.

4x3 = 3x4 : compréhension de la commutativité et de la compensation croisée dans la multiplication, même si le calcul change parfois, la réponse est la même (on a rien ajouté, on a rien enlevé).

Exemple d’activités :

Pour l’étude des nombres au cycle 2, vous trouverez dans le dossier des cartes représentant des animaux. Pour chaque nombre il y a un animal diffé-rent dont les caractéristiques vont varier pour permettre de créer des classe-ments :

12 : lapins 16 : chiens 18 : chats 20 : tortues 24 : oiseaux 28 : rennes 30 : poissons

Entrainer la correspondance terme à terme: la correspondance terme à terme, c’est mettre en correspondance plusieurs choses entre elles (ex : il y a 3 enfants, chacun reçoit un bonbon et un verre de jus). Cela permet de comparer des collections d’objets (utilisant la comparaison visuelle).

Laisser l’enfant utiliser ses doigts : s’il en éprouve le besoin (en tout cas au début de sa scolarité) lui permettre de faire référence à son corps. Les doigts sont un efficace repère de correspondance terme à terme.

rendre l’enfant actif : faire manipuler des objets pour comprendre le principe de la correspondance (ex : faire mettre des assiettes devant chaque élève, puis un verre, et une cuillère. Poser des questions fé-condes « est-ce qu’il y a autant d’assiettes que d’enfants ? Y a-t-il plus de verres que de cuillères, ...).

Jouer sur les grosseurs des objets : lors de l’étude du nombre 10 en 1re, apporter 10 oranges, 10 noisettes et 10 noix (tout mélanger) et demander de classer, puis de dire dans quelle collection il y en a le plus. certains enfants vont être perturbés par la grosseur et considé-rer qu’il y a plus d’oranges que de noisettes. faire prendre conscience, par la manipulation terme à terme, de l’équivalence.

Travailler la conservation des quantités et l’invariance: dès son entrée dans le monde des mathématiques, l’enfant a des difficultés à comprendre qu’une quantité est in-changée même si elle est spatialement différente :

L’enfant aura tendance à dire qu’il y a plus de jetons bleus que de jetons orange car il sera influencé par la longueur de la collection (même principe que pour la grosseur des oranges et les noisettes).

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Concevoir des cartes qui font travailler l’invariance:

Grâce à ces cartes,

on peut proposer des jeux de mémory (

les enfants doivent retourner les cartes face constellation contre le bureau et les retourner une par une, en associant les nombres). On peut également

propose un jeu de loto

(la grilles et les petites cartes.

On peut également proposer un jeu de

« carte indice »

: montrer aux enfants rapi-dement une carte indice, puis la cacher. Demander aux enfants de montrer autant de doigts que de points sur la carte (ou utiliser des jetons, puis faire écrire le nombre).

Entrainer les différentes représentations du nombre: dans leur vie scolaire, les enfants ne vont pas toujours croiser des nombres sous leur forme la plus commune (écriture en chiffres).

En effet, le nombre peut revêtir différentes formes, différentes représentations. Celles-ci peuvent être dessinées, oralisées, écrites en lettre ou en chiffres, représentées par des schèmes ou des collections d’objets. Il est important que l’enfant puisse faire des liens entre ces différentes représentations (qui renforceront ses images mentales du nombre et de sa valeur et donc qui renforcement sa mémorisation).

Exemple d’activités :

On peut utiliser des cartes dont les représentations du nombre sont diffé-rentes. Ces cartes permettront de faire des jeux de memory ou de 7 familles, par exemple.

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Les nombres et les opérations

La numération est un assemblage de chiffres. Dans notre système, nous utilisons 10 sym-boles (de 0 à 9) pour représenter tous les nombres.

La numération écrite

La numération se base sur un principe de position : un même chiffre peut représenter une valeur différente en fonction de sa place dans celui-ci. Par exemple, pour 333, l’un vaut 300, l’autre 30 et l’autre 3. On peut dégager 3 caractéristiques de la numération de position :

l’aspect de groupement : on regroupe par 10.

563 objets c’est 5 paquets de 100 + 6 paquets de 10 et 6 objets tout seuls.

L’aspect échanges : 10 unités c’est une dizaine, 10 dizaines c’est 1 centaine, 1 centaine c’est 100 unités, …

10 pièces de 1 euros s’échangent contre un billet de 10 euros, … L’aspect algorithmique : c’est une règle logique qui s’applique à l’infini.

536 c’est juste avant 537 et juste après 535. C’est 10 en plus que 526 et 100 en moins que 636.

La numération orale

Le passage du nombre écrit au nombre dit oralement, aussi appelé transcodage, n’est pas une simple lecture. En effet, huit-cent-quatorze ne s’écrit pas « 8 100 14 ».

Il faut maitriser les deux systèmes séparément pour pouvoir les mettre en relation. C’est un apprentissage fondamental pour la compréhension des calculs et pour les techniques opératoires. En effet, un enfant qui ne comprend pas le système de numération de posi-tion sera incapable d’opérer sur ceux-ci.

Imaginer un dictionnaire des nombres : un référentiel qui met en relation le nombre écrit avec des chiffres et sa représentation orale en lettres.

Réaliser des jeux pour entrainer le transcodage : loto des nombres (assembler les

Les cartes recto-verso (On pioche une carte, on lit le nombre écrit en chiffre et on le donne oralement, on vérifie au verso de la carte et inversement), le jeu des étiquettes (on écrit les nombres : un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze,

douze, treize, quatorze, quinze, seize, vingt, trente, quarante, cinquante, soixante, cent, mille, million, milliard, et) Les étiquettes sont disposées en vrac face contre le bureau et l’enfant pioche entre 3 et 6 étiquettes, il les retourne et essaie de trouve le plus pos-sible de nombres que l’on peut écrire avec ses étiquettes)

Dans le document « Tous différents » (Page 94-109)

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