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La dictée à quatre temps

Dans le document « Tous différents » (Page 83-88)

Cette dictée est un entrainement basé sur une séance de 30 minutes 2 à 3 fois par se-maine. C’est un entrainement à la mémorisation de l’orthographe.

1re temps : Texte court lu par l’enseignant (2 à 5 phrases en fonction du niveau des enfants). Les enfants écrivent individuellement leur dictée en passant une ligne pour la correction.

2e temps : Les enfants se relisent et ont accès au correctif au tableau. Ils s’auto-corrigent en vert en recopiant les mots ou les phrases en dessous de leurs erreurs.

Ils indiquent eux-mêmes le nombre d’erreurs dans la marge.

3e temps : Ils peuvent poser des questions, on analyse ensemble la dictée rapide-ment en créant des liens entre les mots !

4e temps : Le tableau est refermé et les enfants retournent leur feuille. On dicte à nouveau les phrases. Les enfants écrivent à nouveau le texte. L’enseignant ramasse les feuilles

Pour corriger (sans évaluer) l’enseignant vérifie la qualité de l’autocorrection et compare le nombre d’erreurs du premier jet avec le nombre d’erreurs du deuxième jet.

5. La dictée copiée ou différée

La dictée copiée ou différée consiste à recopier un texte lu préalablement. Elle permet de travailler la mémoire, la cohérence, la logique, l’observation et le « doute orthographique ».

Lecture individuelle d’un texte : Chaque enfant a le texte devant les yeux. Ce texte doit être court et comporter des difficultés qui ont été étudiées préalable-ment.

Dictée par l’enseignant : Les enfants retournent la feuille sur laquelle est écrit le texte et sont prêts à le copier. Pour ce faire, l’enseignant le dicte lentement.

L’enfant repère ses difficultés : Au fil de la dictée, l’enfant peut retourner sa feuille s’il a un doute sur un mot. Il entoure le mot ou le groupe de mots qui l’a fait hésiter. Il continue ainsi jusqu’à la fin de la dictée. L’objectif est de copier la dictée en retournant le moins de fois possible la feuille. Cependant, si l’enfant n’a pas retourné sa feuille mais a beaucoup d’erreurs, il faut lui faire comprendre qu’il est préférable de retourner la feuille et d’en faire moins. L’objectif étant qu’au fil des dictées, l’enfant retourne de moins en moins sa feuille.

Proposer des séances décrochées : On peut rassembler les enfants en groupes de besoins, selon leurs difficultés, et adapter les exercices afin qu’ils améliorent les points qui leur posent problème.

La dysorthographie 84 Ecoles communales de Léglise

6. La dictée frigo

Ce type de dictée est basé sur l’entrainement de la mémoire visuelle pour l’orthographe lexicale et une réflexion collective pour l’orthographe grammaticale. Cette dictée permet un échange de points de vue et la création de liens entre les mots qui justifient leur orthographe.

Dictée individuelle : Les enfants copient la dictée que l’enseignant leur dicte, en passant une ligne à chaque fois.

Mettre les dictées de côté : L’enseignant ramasse les feuilles des enfants et les met de côté « dans le frigo ».

Lecture individuelle du correctif : L’enseignant distribue la feuille avec la dictée correctement écrite, à chaque enfant. Ils doivent, individuellement, souligner les mots dans lesquels ils pensent avoir fait des erreurs.

Écriture collective au tableau : L’enseignant ramasse à nouveau les feuilles et les met de côté. Il rédige le texte au tableau en tenant uniquement compte de l’or-thographe que donnent les enfants. C’est à cette étape que certains enfants vont opposer leurs idées et où les débats justifiés vont commencer. Il faut obliger les enfants à justifier à chaque fois pourquoi ils écrivent les mots de telle ou telle ma-nière.

Cacher le tableau et corriger les premiers jets : L’enseignant « ferme » le tableau et redistribue à chaque enfant sa dictée. Ils doivent souligner les mots erronés et les corriger en se souvenant de la correction du tableau qui vient d’être faite.

Recopier le texte : Quand l’élève est certain de ne plus avoir laissé d’erreurs, il peut recopier sa dictée sur son cahier d’orthographe, une feuille, ... (cela dépend de la manière de fonctionner de chacun).

Autocorrection finale : Finalement, l’enseignant distribue le texte solution aux en-fants et ils s’auto-corrigent. Ils peuvent coller leur dictée-solution en dessous de la leur.

7. La dictée-photo

Dictée qui entraine la mémoire visuelle des mots et de leur orthographe.

Dictée du texte : L’enseignant dicte et les élèves écrivent au brouillon.

Vérification : Le texte-solution est disposé en plusieurs exemplaires au fond de la classe. Les élèves peuvent aller voir ce texte autant de fois qu’ils le souhaitent à condition de se déplacer sans leur brouillon et sans aucun outil de prise de notes.

Correction : Quand l’élève est certain de ne plus avoir laissé des erreurs il recopie sa dictée sur son cahier du jour.

Entrainer quotidiennement l’orthographe

L’orthographe doit être entrainée le plus souvent possible. Il n’est pas conseillé de se contenter d’une dictée « préparée » par semaine.

Proposer aux enfants des

rituels orthographiques

qui permettent de faire du sens, de créer des liens. A force de répétitions orales et de justifications, en utilisant des couleurs pour faire des liens (flèches, souligner, entourer), l’enfant mémorisera les mots. Et surtout, il comprendra l’orthographe !

La phrase du jour :

(Voir dans le dossier « matière < organisation < rituels < phrase du jour » pour les ri-tuels de l’année entière)

Dictée semaine 7 Notions travaillées

lundi Ce Gaulois est un bon paysan qui cueille des céréales et des légumes pour se nourrir.

Pluriel en s

Accord GN

Accord sujet/verbe

Futur simple de l'indicatif

Présent de l'indicatif

Mots invariables

Homophones grammaticaux

le son [ j]

Mardi Avec les feuilles des plantes, le Gaulois fabriquera du tissu. C'est un habile artisan qui vit dans une ville fortifiée qu'on appelle oppidum.

Jeudi Les Gaulois construiront un tonneau, un chariot et réaliseront une poterie avant de travailler le fer pour fabriquer une arme.

vendredi Les Gaulois seront de bons paysans qui cueilleront des céréales, des légumes. Avec les feuilles des plantes, ils fabriqueront des tissus. Ils seront aussi d'habiles artisans et construiront des tonneaux, des chariots, réaliseront des poteries et travailleront le fer. Les Gaulois édifieront des oppidums qui seront des villes fortifiées.

Mots travaillés cette semaine :

paysan - cueillir - céréale - feuille - tissu - habile - tonneau - chariot - poterie - oppidum

La dysorthographie 86 Ecoles communales de Léglise

Faire mémoriser les mots-outils

Les mots-outils (déterminants, prépositions, conjonctions, ...) composent 50% des textes. Il est donc intéressant d’amener les enfants à les mémoriser dès la première année.

Voici une liste des mots les plus utilisés dans la langue française.

Les verbes les plus courants (et les formes conjuguées) sont les verbes irréguliers, pourquoi ne pas commencer par l’étude de ces verbes en conjugaison ?

On peut proposer aux enfants de créer des étiquettes sur lesquelles on inscrit ces mots. Il est possible également d’en ajouter plus, au fur et à mesure que l’on en découvre de nouveaux. Plusieurs « jeux » ou activités sont ensuite possibles avec les étiquettes :

Par deux, faire épeler.

Recopier (faire une « dictée » de mots-outils et la corriger en binômes)

Faire classer les mots selon leur nature…

En plus (ou à la place) des étiquettes, on peut proposer un carnet référentiel, dans l’ordre alphabétique, dans lequel l’enfant pourra ajouter des mots qu’il considère comme complexes, s’il le souhaite, afin qu’il puisse l’utiliser pour ses productions d’écrits.

Mettre en place un code orthographique

Les enfants dysorthographiques ont besoin de repères et de codes. Le code orthogra-phique est un outil qui permet aux enfants d’être dans une attitude de recherche pour améliorer et corriger leur orthographe. Pour qu’il soit efficace, ce code doit être complété petit à petit, avec les élèves, et répété souvent, pourquoi pas pendant les séances de ri-tuels orthographiques, lors de la découverte des règles orthographiques ?

Vous trouverez mon exemplaire dans la partie « matière ». Il se compose de plusieurs caté-gories, chacune portant une lettre qui se rapporte à la catégorie :

P = ponctuation A = accords

T = terminaisons de la conjugaison H = homophones

U = orthographe usuelle

Pour chaque catégorie, il y a autant de numéros que de règles. Le code sera donc composé d’une lettre et d’un numéro. Ainsi, lors de la correction des productions écrites, les enfants, grâce à ce code, peuvent comprendre quelle est leur erreur. Cela les pousse à être dans une dynamique de recherche pour améliorer ou corriger leur orthographe.

Ce code doit être adapté en fonction de vos désirs et de votre fonctionnement péda-gogique. Cependant, bien qu’il puisse paraitre contraignant au début, il

permet à l’en-fant d’être actif dans la recherche de ses erreurs.

Sans le code, si l’enfant reçoit son cahier avec des mots soulignés en rouge

et corrigés à sa place, il ne prendra pas le temps de relire tout. Il ne se sou-viendra pas de ses erreurs, car il ne les aura pas trouvées et corrigées lui-même.

Avec le code, l’enfant repère son erreur grâce à la lettre et au nombre, il

consulte son référentiel (idée de recherche et d’autonomie) il trouve son er-reur, il relit la règle et il se corrige. A force d’utiliser le code, l’enfant relira plu-sieurs fois la même règle et finira par l’assimiler car on ne lui aura pas seule-ment dit, on lui aura fait faire.

Le code devrait être une pratique d’école et commencer au cycle 2 construit jusqu’au cycle 4 pour favoriser une continuité.

La dysorthographie 88 Ecoles communales de Léglise

Créer des images mentales, faire des liens

Comme dit précédemment, les enfants atteints d’un « dys » ont généralement une très faible mémoire de travail. C’est le cas pour les dyslexiques/dysorthographiques qui ont une faible mémoire visuelle liée à la reconnaissance des mots.

Cependant, rien n’est jamais perdu et il est toujours possible de s’améliorer :

En travaillant

les mémoires

(voir le dossier sur les troubles mnésiques).

En favorisant les entrées visuelles (par le dessin), kinesthésiques (le toucher, le mi-mer) et auditives (par la mise en mots d’une représentation imagée) => orthographe visuo-sémantique.

Dans le document « Tous différents » (Page 83-88)

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