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Données générales sur l’évolution de la dépense

Nous présenterons dans un premier temps les données relatives à la quantification de la dépense et de son taux de croissance (Section 1). Dans un deuxième temps, nous mettons en évidence la répartition de cette dépense en fonction des classes anatomiques, thrapeutiques et

chimiques (ATC)8 de niveau 1, ainsi que l’évolution de cette répartition au cours du temps

(Section 2). Enfin, dans un troisième temps, nous nous interrogeons sur une autre caractéristique générale de cette dépense : sa concentration, au travers de l’évaluation de la part des dix premiers produits en termes de dépense (Section 3).

8 La classification anatomique, thérapeutique et chimique des médicaments est éditée par l’Organisation

Section 1- Quantification de la

Nous envisagerons successive (A) puis d’ATU (B), en me rétrocession. Dans la suite de liées aux spécialités pharmace

A. Spécialités pharma

En dix ans, la dépense de mé Cette dépense, standardisée s millions d’euros en 2001 à 60, Notons que la dépense global hospitalisés, mais aussi les m de la rétrocession). Cette dép millions d’euros en 2010.

Figure 1. Evolution de la dépe 2010 (dépense standardisée su et non hospitalisés). Ͳ ϭϬ ϮϬ ϯϬ ϰϬ ϱϬ ϲϬ ϳϬ ϴϬ ϵϬ ϮϬϬϭ ϮϬϬϮ D ŝůůŝŽ ŶƐ Patients 37

a dépense et de son taux de croissance

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e l’analyse, nous nous intéresserons uniquem eutiques sous AMM et hors rétrocession.

aceutiques dotées d’AMM

édicaments destinés aux patients hospitalisés ur le nombre de journées d’hospitalisation, ,6 millions d’euros en 2010 (figure 1).

le de médicaments inclut les médicaments dé édicaments délivrés aux patients non hospita pense globale est passée de 50 millions d’e

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a plus que doublé. est passée de 29,8

élivrés aux patients alisés dans le cadre euros en 2001 à 82

AMM entre 2001 et patients hospitalisés

ϮϬϬϵ ϮϬϭϬ

38

Sur la période 2001-2010, la dépense de médicament par journée d’hospitalisation a augmenté de 103,1%. Le taux de croissance annuel moyen est de 8,2%.

B. Spécialités pharmaceutiques sous ATU

L’évolution de la dépense globale de médicaments sous ATU, ainsi que de la part rétrocédée, est présentée dans la figure 2.

Figure 2. Evolution de la dépense (€) de spécialités pharmaceutiques sous ATU entre 2001 et 2010 (dépense standardisée sur le nombre de journées d’hospitalisation ; patients hospitalisés et non hospitalisés).

L’évolution des dépenses de médicaments sous ATU a un profil irrégulier, du fait de l’évolution rapide du périmètre de cette dépense. De nouvelles ATU sont régulièrement octroyées par l’AFSSAPS, et parallèlement, des médicaments sous ATU obtiennent une AMM.

Ainsi, la diminution des dépenses de médicaments sous ATU entre 2001 et 2003 s’explique par l’obtention d’une AMM pour les spécialités contenant de l’etanercept (Enbrel®), l’association lopinavir+ritonavir (Kaletra®), le bosentan (Tracleer®), l’imatinib (Glivec®).

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A partir de 2003, les dépenses d’ATU augmentent suite à la mise à disposition du gefitinib (Iressa®), de l’alpha1 antitrypsine (Alfalastin®), du fibrinogène (Clottagen®), de la crisantaspase (Erwinase®) et du deferasirox (Exjade®).

Entre 2006 et 2007, la mise à disposition de 5 nouvelles molécules entraîne une très forte augmentation des dépenses : idursulfase (Elaprase®), ranibizumab (Lucentis®), azacitidine (Vidaza®) et surtout lenalidomide (Revlimid®) et eculizumab (Soliris®).

L’obtention d’une AMM pour ces cinq molécules explique en grande partie la baisse des dépenses constatée après 2007.

Notons enfin que sur la période étudiée, les dépenses de médicaments sous ATU représentent en moyenne 3% des dépenses totales de médicaments au CHU de Toulouse (hors rétrocession). Dans la suite de l’analyse, les dépenses présentées n’incluent pas les médicaments sous ATU.

Section 2- Répartition de la dépense en fonction des classes ATC de niveau 1

La figure 3 met en évidence que trois classes ATC représentent chaque année entre 70% et

80% des dépenses totales : il s’agit des classes ATC des anti-infectieux (J), des

antinéoplasiques et immunomodulateurs (L), et du sang et des organes hématopoiétiques (B). Notons qu’au sein de ces trois classes, la part des antinéoplasiques et immunomodulateurs a tendance à croître au détriment notamment de la classe des anti-infectieux, mais aussi de celle du sang et des organes hématopoiétiques.

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Figure 3. Part de trois classes ATC de niveau 1 dans la dépense annuelle.

Section 3- Concentration de la dépense

Les résultats de la section précédente montrent la concentration des dépenses, à l’échelle des classes ATC de niveau 1. Mais qu’en est-il de la concentration à l’échelle des produits ? La figure 4 présente l’évolution de la part dans les dépenses totales que représentent les dix premiers produits en termes de dépenses : la part des dix premiers produits en termes de dépenses n’a cessé d’augmenter sur la période, passant de 26,4% en 2001 à 42% en 2010.

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Figure 4. Part des 10 premiers produits en % des dépenses annuelles.

Année Part des dix premiers produits en % des dépenses

2001 26,4 2002 30,8 2003 29,6 2004 30,1 2005 29,9 2006 31,2 2007 33,0 2008 37,0 2009 38,9 2010 42,0

Les résultats obtenus sur la décennie dans notre étude sont comparables aux données nationales évaluées par l’AFSSAPS [17]. Concernant l’évolution de dépenses pharmaceutiques standardisées sur les journées d’hospitalisation, nos résultats mettent en évidence un taux de croissance annuel moyen de 8,2% sur la période 2001-2010. Le taux de croissance annuel moyen évalué au niveau national, sur les dépenses de médicaments dans les établissements de santé, pour la période 1999-2009 est de 8,8%. Notons que le taux de croissance évalué par l’AFSSAPS inclut les médicaments délivrés aux patients non hospitalisés, qui, rappelons le, représentent entre 30% [4] et 40% [5] des dépenses de médicaments dans les établissements de santé.

La dépense de médicaments à l’hôpital se caractérise par une concentration élevée, visible à l’échelle des classes ATC de niveau 1 mais aussi des produits. Les résultats présentés dans ce paragraphe montrent que trois classes ATC de niveau 1 représentent chaque année plus de 70% des dépenses de médicaments. A l’échelle des produits, cette concentration est encore plus frappante : la part des dix premières produits en termes de dépense ne cesse de croître sur la période étudiée, passant de 26,4% en 2001 à 42% en 2010. Les chiffres disponibles au

niveau national, sont plus faibles : les dix premiers produits en terme de dépense

représentaient 19,4% des dépenses en 1999 et 28,6% en 2009. Là encore, la différence de champ évoquée dans le paragraphe précédent peut expliquer l’écart constaté.

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Paragraphe II – Analyse des médicaments contribuant le plus à la croissance des