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L

TABLEAU V.5

-157-Mesure de la conservation des contributions (Test de Wilcoxon)

a) Groupe des contributeurs distinction entre filles et garçons

Parents de Mme Parents de M.

Familles • Familles Familles· Famill:es bourgeoises populaires ' bourgeoises populaires

13.463 2.095 13.577 18.788

N = 2.096

Hypothèse d'égalité

~n =

plus grande contribution des filles :>n

=

plus grande contribution des garçons

1

b) Distinction entre les

allocat~urs

(ego) et les autres contri-buteurs (alter)

Parents de Mme Parents de M.

Familles • Familles Familles • Familles bourgeoises populaire's bourgeoises populaires

9.454 9.305 9.353 9.093

- - - - - - - - - - -

-N = 2.096

(hypothèse d'égalité)

<:n

=

plus grande contribution d'alter

> n = plus grande contribution d'ego

• sans les cohabitants

1

-158-effet, la conservation est plus faible encore, puisque 50 % des réponses masculines font apparaître une différence de traitement entre la parenté de l'épouse et la sienne propre. On peut ajouter

à

ce fait que, chez les maris, une nette différence se marque selon la classe sociale d'apparte-nance: la conservation des procédures est sensiblement plus marquée dans les milieux populaires que dans les milieux bourgeois (cf. Tableau V.6).

3.2. Qui est statutaire?

On dispose, s'agissant du choix de l'égalité (statut) ou de la proportionnalité (évaluation), de deux données: les choix individuels (secrets) et le choix commun résultant de la négociation entre les conjoints.

Dans l'ensemble des choix individuels, les réponses égalitaires et proportionneJles sont assez également réparties : les 341 décisions font apparaître 55 % de choix égalitaires et 45 % de proportionnels. Comment se répartissent-ils ?

Le Tableau V.7 montre que les femmes n'optent pas plus souvent pour l'égalité que les hommes. Ce résultat coïncide avec ce qui était observé dans le scénario "Petits Bouquets" (cf. chapitre IV). Il dément ce que l'on obtient souvent en laboratoire (les femmes se montrent plus égalitaires). Il est cependant important de souligner que leur égalitaris-me est plus souvent dirigé vers la belle-famille que vers la leur, alors que les hommes le distribuent également entre les deux côtés (cf.

Ta-bleau V.8). De même, on ne remarque pas de différence entre statuts sociaux (cf. Tableau V.9).

Les variables décisives en ce domaine ont trait

à

la structure familiale: type de division du travail et genres d'interactions.

(

TABLEAU V.6

a) Conservations des procédures (en , par colonne)

Mesure de latéralisation des procédures de répartition (en , par colonne)

Distribution des proc'dures de r'partition selon les statuts professionnels

Femmes Hommes

-160-a) Comparons d'abord les ménagères aux femmes exerçant une profession

à

l'extérieur, dans les milieux bourgeois. S'agissant de ses propres parents, la femme se décide nettement plus souvent pour une règle éga-litaire (cf. Tableau V.IO al) quand elle est ménagère que lorsqu'eUe a une profession. Comme si l'absence de maîtrise d'un revenu con-tribuait, subjectivement,

à

lui rendre impossible une évaluation (soit qu'eUe veuille "protéger" son mari, soit qu'elle prenne le parti de ses frères et soeurs

à

elle). On retrouvera ce point quand on évoquera les poids respectifs de J'homme et de la femme dans la décision finale. Au contraire, quand il s'agit des parents de l'époux (donc des beaux-parents de Madame), la situation professionnelle de l'épouse n'intervient pas:

les ménagères utilisent aussi fréquemment la proportionnalité que les femmes exerçant une profession. Mais, on vient de le voir, eUes sont alors dans l'ensemble plus égalitaires pour la belle-famille. Ainsi, c'est la situation "personneUe" (ceUe de sa propre parenté), où Ego a un poids plus grand dans la décision, qui est affectée par la présence ou l'absence d'un salaire féminin. En conséquence, c'est moins le montant des ressources qui joue dans le cas présent que le droit subjectif

à

éta-blir une règle différentielle quand on n'a pas soi-même de profession.

La faiblesse des effectifs nous interdit de mener une analyse sem-blable pour les famiUes de milieux populaires.

b) Les types d'interaction sont clairement corrélés avec le choix d'une règle de procédure. Le Tableau V.IO b) montre que les femmes des familles fusionnelles fermées optent, comparativement, beaucoup plus souvent pour une règle égalitaire que les femmes des familles autonomes ou fusionnelles ouvertes. Une différence de même sens, mais d'ampleur moindre, se remarque chez les hommes. La "clôture" familiale amène donc

à

privilégier nettement le principe d'appartenance sur celui d'éva-luation.

Des différences aussi nettes se font sur la typologie "Adaptation".

Les femmes des familles

à

adaptation normative sont beaucoup plus éga-litaires que celles des groupes

à

adaptation communicationnelle. D'une certaine façon, les premières "ritualisent" la décision. La convention du

"moitié-moitié" règle une fois pour toutes la question, supprimant les

l

r-- '"""'

TABLEAU V.lO choix de la procédure de répartition.

a) Selon le type d'activité de la femme (Familles bourgeoises, sans les cohabitants, réponses des femmes, en pour cent par colonne)

Parents de Madame Parents de Monsieur

Choix Profession- Ménagères

N=

Profession- Ménagères

N=

nelles nelles

Egalitaire 37 60 22 73 67 31

Proportion. 63 40 25 27 33 13

N =

27 20 47 26 18 44

- - - - - - - - - - - - - - - - - -

-b) Selon les typologies familiales (en pour cent par colonne)

F e m m e s Hommes

Choix de -Integration Adaptation Intégration Adaptation

procédu-res A FO FF

N=

AC FC FN

N=

A FO FF

N=

AC FC FN

N=

Egalitaire 56 46 76 96 56 49 72 96 58 45 61 -91 58 43 63 91

Proportion. 44 54 24 72 44 51 28 72 42 55 39 79 42 57 37 79

N =

52 70 46 168 52 70 46 168 55 69 46 170 55 67 48 170

- - - - - -

-~

0\

~

;~'

-162-ambivalences et les difficultés d'estimation. Car, il faut bien reconnaître que la règle proportionneiJe est une règle de "riches" : elle suppose, com-me le montre la littérature, une forte communication, une ample circula-tion d'informacircula-tions. Elle postule une négociacircula-tion dont les résultats peu-vent varier de période, en période. En ce sens, elle est assez inconforta-ble.

Une tendance semblable, mais d'ampleur moindre, s'observe chez les hommes: ceux qui appartiennent à des familles à adaptation normati-ve optent plus pour l'égalité que ceux des familles

à

adaptation commu-nicationnelle.

Le tri des décisions en fonction de la latéralisation (parents de l'épouse ou de l'époux) montre que le poids des variables "Intégràtion"

et "Adaptation" se m,lÏntiént dans l'ensemble, les variations étant plus faibles chez les hommes que chez les femmes (cf. Tableau V.II).

[ 1

L'examen des solutions communes (résultant de la négociation en-tre les conjoints)' renforce les tendances précitées.

D'une part, on s'aperçoit que les familles populaires optent cette fois-ci la différence des solutions individuelles) plus souvent pour

l'éga-(

litarisme que les familles bourgeoises. Le résultat est cohérent avec ce-

l .

lui de "Petits Bouquets" (cf. Tableau V.12). Mais surtout, le rôle des types "Intégration" et "Adaptation" apparaît clairement. Les familles fusionnelles optent nettement plus souvent que les autres pour la règle égalitaire. Les familles

à

adaptation normative choisissent nettement plus souvent que les autres cette même règle.

On ajoutera à ces résultats le fait que la distribution des choix, selon qu'il s'agit de la parenté de l'époux ou de l'épouse, montre que les différences sont très· fortes quand il s'agit de la parenté de la femme (on verra sous peu que c'est là que se marque J'emprise plus forte de l'épouse), mais qu'elles sont moins nettes (surtout sur la typologie adapta-tion) du côté masculin (cf. Tableau V.D).

TABLEAU V. 11

Choix de la procédure

A

Egalitaire 40

proportion-nelle 60

N = 25

Choix de la procédure

A Egalitajre 70

Proportion-nelle 30

N '"

27

î

~,

Latéralisation des procédures de répartition selon les typologies familiales (en % par colonne)

Parents de Madame

F e m mes Hom mes

Intégration Adaptation Intégration Adaptation

FO FF N = AC FC FN N= A FO FF N= AC FC FN

42 63 41 40 38 68 41 58 40 57 41 58 33 64

58 37 46 60 62 32 46 42 60 43 41 42 67 36

38 24 87 25 37 25 87 24 35 23 82 24 33 25

Parents de Monsieur

F e m mes H 0 III mes

Intégration Adaptation Intégration Adaptation

FO FF N = AC FC FN N= A FO FF N= AC FC FN

50 91 55 70 61 76 55 58 50 65 50 58 53 61

50 9 26 30 39 24 26 42 50 35 38 42 47 39

32 22 81 27 33 21 81 31 34 23 88 " 31 34 23

N = TotëÙ d('!!"orocé,{ur('!!"

N=

41

41 82

N=

50

38 88

~

'"

W 1

TABLEAU V.12

choix des

proc~dures

Egalitaire

Choix commun ( après n~gociation) de proc~dure de r~partition.

Selon les statuts socio-professionnels. (en pour cent par colonne)

"

Parents de Madame , .. Parents de Monsieur

Familles

*

Familles N

=

Familles

*

Familles N

=

bourg. pop. bourg. pop.

50 62 46 53 59 45

Proportion. 50 38 39 47 41 36

N

=

56 29 85 49 32

N

=

total des prod~dures r~sultant d'une n~gociation

*

= sans les cohabitants

~.

"

81

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0'>

~ 1

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"-TABLEAU V. 1 3 a)Labéralisation des procédures communesde répartition

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