• Aucun résultat trouvé

Dispositifs exp´erimentaux

4.2.1 Absorption en cuve agit´ee

Description

Un sch´ema de l’installation est pr´esent´e en figure 4.2. Celle-ci est compos´ee d’une

section d’alimentation, d’un r´eacteur agit´e et d’un module d’analyse. La premi`ere partie

permet de r´ealiser le m´elange de m´ethane et de dioxyde de carbone qui est ensuite inject´e

dans le bas du r´eacteur `a travers un fritt´e. En sortie du r´eacteur, le m´elange gazeux est

refroidi pour condenser les vapeurs et sa composition est d´etermin´ee par un analyseur

infrarouge en ligne. Un by-pass permet de conduire le m´elange gazeux directement `a

l’analyseur pour v´erifier la composition `a l’entr´ee.

Le r´eacteur est une cuve d’un volume de 1 litre (diam`etre int´erieur de 10 cm) ´equip´ee

d’un agitateur `a 4 pales inclin´ees et de 4 chicanes pour ´eviter la formation d’un vortex

(figure 4.3). Une unit´e de refroidissement contenant un module Peltier sert `a s´echer le

gaz sortant du r´eacteur.

La composition du gaz est mesur´ee grˆace `a un analyseur infrarouge en ligne (figure

4.4). L’analyseur contient deux cellules de mesure par infrarouge non dispersif consacr´ees

`a l’analyse du m´ethane et du dioxyde de carbone ainsi qu’une cellule ´electrochimique

pour l’analyse du sulfure d’hydrog`ene. Les sp´ecifications compl`etes de l’analyseur sont

disponibles en annexe A.

Param`etres et protocole op´eratoires

Le r´eacteur est d’abord isol´e du reste de l’installation. Le gaz est directement soumis

`a l’analyseur pour en v´erifier la composition. Pour la simplicit´e des calculs, le biogaz

synth´etique est compos´e de 50% de CO2 et de 50% de CH4 en volume.

Figure 4.3 – Photographie du r´eacteur (`a gauche) et du module de refroidissement (`a

droite).

Table 4.3 – Composition des ´emulsions : volumes de solvants et fraction de phase

dis-pers´ee.

Volume d’eau

(mL)

Volume d’huile

(mL)

Fraction volumique de

phase dispers´ee Φ (-)

500 0 0

490 10 0,02

475 25 0,05

450 50 0,1

425 75 0,15

400 100 0,2

inclin´ees. Le volume total de la solution absorbante est fix´e `a 500 mL pour l’ensemble des

exp´eriences. Le tableau 4.3 rappelle les volumes de solvants utilis´es.

Apr`es avoir plac´e le r´eacteur sous agitation pendant 10 minutes, la position de la

vanne est modifi´ee et le gaz est inject´e au fond du r´eacteur. A sa sortie du r´eacteur,

il est refroidi puis analys´e en continu. Apr`es l’´etablissement du r´egime permanent, les

concentrations des gaz sont stables et la valeur de la concentration en dioxyde de carbone

permet d’´etablir la vitesse d’absorption `a partir du bilan de mati`ere suivant :

Qe∗CCOe 2 =Qs∗CCOs 2 +R∗VL (4.4)

Avec :

– Q (m3/s) : d´ebit volumique de gaz

– CCO2 (mol/m3) : concentration de dioxyde de carbone en phase gaz

– R (mol/m3/s) : vitesse d’absorption volumique

– VL (m3) : volume de liquide dans le r´eacteur

– exposants e ets : se r´ef`erent `a l’entr´ee et `a la sortie du r´eacteur

La figure 4.5 montre un exemple de l’´evolution des concentrations en sortie du r´eacteur

et de la vitesse d’absorption en fonction du temps.

4.2.2 Observation du syst`eme gaz-liquide-liquide

La taille des bulles et des gouttelettes sont des param`etres tr`es importants puisqu’elles

conditionnent les performances de transfert. Elles d´ependent principalement de la

puis-sance dissip´ee et des propri´et´es physico-chimiques (notamment interfaciales) du syst`eme.

L’installation sch´ematis´ee en figure 4.6 permet l’observation directe des bulles de gaz

dans l’´emulsion. Les images obtenues permettent de d´eterminer le diam`etre des bulles et

des gouttelettes, mais aussi de voir comment est dispos´ee la phase dispers´ee `a l’interface

gaz-phase continue.

Une cam´era rapide est connect´ee `a un borescope (figure 4.7) qui peut ˆetre positionn´e `a

diff´erentes hauteurs dans le r´eacteur. Une source lumineuse (Olympus) fournit l’´eclairage

dans la zone d’int´erˆet. L’´emulsion est cr´e´ee par la rotation d’un agitateur `a pˆales inclin´ees.

Le m´elange gazeux est inject´e au fond du r´eacteur.

Figure 4.5 – Evolution des concentrations et de la vitesse d’absorption en fonction du

temps.

C

O

2

C

H

4 Source

lumineuse

Figure 4.7 – Photographie du borescope utilis´e pour l’observation in-situ.

4.2.3 Absorption en micro-m´elangeur

Description

Un sch´ema de l’installation est pr´esent´e en figure 4.8. Celle-ci est compos´ee d’une

section d’alimentation en gaz, d’une section d’alimentation en liquides, d’un contacteur

gaz-liquide et d’un module d’analyse. La premi`ere partie permet de r´ealiser le m´elange

de m´ethane et de dioxyde de carbone qui est ensuite inject´e dans une entr´ee du r´eacteur.

L’autre entr´ee du micro-m´elangeur est d´edi´ee au liquide, qui peut ˆetre constitu´e d’une

ou deux phases. L’alimentation en liquides est assur´ee par des pompes `a engrenages.

En sortie du r´eacteur, le m´elange gaz-liquide est s´epar´e et la composition de la phase

gazeuse est d´etermin´ee par un appareil de chromatographie qui est mieux adapt´e aux

faibles d´ebits que l’analyseur infra-rouge en ligne.

Le micro-m´elangeur (mod`ele Caterpillar CPMM-V1) est un m´elangeur statique de

type≪split-and-recombine≫ (figure 4.9) con¸cu et fabriqu´e par IMM (Institut f¨ur

Mikro-technik Mainz).

Dans ce type de micro-m´elangeur le flux est divis´e en plusieurs sous-courants `a chaque

´el´ement de m´elange, puis recombin´e avant l’´el´ement suivant. L’´ecoulement est dit

multi-lamin´e. Il est particuli`erement adapt´e pour des m´elanges rapides de fluides `a d´ebits ´elev´es.

Le canal int`egre 8 ´el´ements de m´elange en s´erie de 2,4 mm chacun, soit une longueur de

m´elange totale de 19,2 mm (figure 4.10) pour une section caract´eristique de 1,2 mm. En

acier inoxydable, il est utilisable jusqu’`a 30 bars et 200˚C.

Deux configurations de sortie du micro-m´elangeur sont test´ees. Dans la premi`ere

confi-guration, un tube de 5 cm et d’un diam`etre interne de 3 mm relie le raccord de sortie

du micro-m´elangeur au s´eparateur gaz-liquide. Dans la seconde configuration, un tube

de 20 cm et d’un diam`etre interne de 3 mm est ajout´e entre le raccord de sortie du

micro-m´elangeur et le s´eparateur gaz-liquide. Tous les autres ´el´ements du montage sont

C

O

2

C

H

4

Analyseur

de gaz

Eau Huile

MM

Séparateur

gaz-liquide

P

P

P

Figure 4.8 – Sch´ema de l’installation d’absorption en micro-m´elangeur.

Figure 4.9 – Micro-m´elangeur Caterpillar. (source : IMM)

Figure4.10 – Sch´ema d’un ´el´ement de m´elange du micro-m´elangeur Caterpillar. (source :

IMM)

identiques. Cette configuration nous permet d’observer la dispersion gaz-liquide mais

aussi de quantifier l’absorption dans un tel tube.

Le s´eparateur gaz-liquide est une cuve de plexiglas d’un volume de 300 mL environ.

Le m´elange gaz-liquide sortant du contacteur est inject´e par une entr´ee usin´ee dans le

couvercle. Le liquide est collect´e au fond de la cuve pour mesurer le d´ebit total de liquide et

le gaz ressort par une sortie usin´ee dans le couvercle. La composition du gaz est mesur´ee

grˆace `a un chromatographe (Micro GC 490, Agilent) contenant une colonne Cox. Le gaz

vecteur utilis´e est l’argon. Les sp´ecifications compl`etes de l’appareil sont disponibles en

annexe B.

Param`etres et protocole op´eratoires

Le r´eacteur est d’abord isol´e du reste de l’installation. Le m´elange gazeux est

direc-tement soumis `a l’analyseur pour en v´erifier la composition. L’´etalonnage est r´ealis´e sur

du m´ethane pur et du dioxyde de carbone pur.

Les liquides sont stock´es dans des r´eservoirs pos´es sur des balances. Les d´ebits sont

r´egul´es par deux pompes et mesur´es par la diff´erence de masse sur les balances. Une

jonc-tion en T permet de les mettre en contact avant leur injecjonc-tion dans le micro-m´elangeur.

Le ratio des d´ebits d’huile et d’eau correspond `a la fraction volumique de phase dispers´ee.

Dans toutes les exp´eriences, l’analyse du gaz par chromatographie est faite lorsque

la quantit´e de liquide dans le s´eparateur est importante, de sorte qu’il ne reste qu’une

faible quantit´e de gaz disponible. On s’assure ainsi que l’analyse porte bien sur le gaz

sortant du r´eacteur et non sur ce mˆeme gaz m´elang´e avec le gaz restant des exp´eriences

pr´ec´edentes ou de l’air entr´e lors de la vidange du s´eparateur.