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Les résultats des tests de perception et de production des fricatives du français que nous avons adressés à des auditeurs/locuteurs natifs et non-natifs nous montrent que le taux moyen des confusions du test de perception (32,22%) est beaucoup plus élevé que celui de production (29,39) (Tableau 3.11.). Comme le souligne Flege (1995), il existe une corrélation significative entre la production et la perceptio . Pou ta t, l’auteu ’affi e pas da s so od le “LM ue les e eu s de la p odu tio e la gue i le L proviennent tous des éléments perceptuels. En effet Flege pose que les différences phonétiques entre langues natives et non-natives sont la résultante des interférences dues aux connaissances phonétiques antérieures et ne peuvent pas être distribuée à une perte de plasticité neuronale.

Locuteur Non-natifs Natifs

Perception

43,33% 21,11%

Moyenne d'erreurs totale (en %): 32,22%

Production

36,11% 16,17%

Moyenne d'erreurs totale (en %): 26,39%

Tableau 3.13. – Moyenne d’e eu s/lo uteu pou la tâ he de p odu tio et de p odu tio

Nous trouvons en plus que ce sont les apprenants qui éprouvent plus de difficulté de perception et de production des fricatives du français que les locuteurs natifs. Les apprenants font fois plus d’e eu s ue les atifs e pe eptio o e e p odu tio (Figure 3.3.).

Figure 3.3. – Nombre total d'erreurs/sujet pour la tâche de production et de production

Ensuite, parmi les apprenants, nous observons une progression de perception et de production des fricatives du français ont été présentée plutôt chez les apprenants de niveau B2 que ceux de B1.

Concernant les résultats en fonction du genre pour ces deux tests, nous pouvons constater que les hommes et les femmes ont le même comportement de perception et de production des fricatives du français.

Nous remarquons en plus que la différence de voisement de la cible (non-voisée et voisée) pose t s peu de diffi ult s pou l’e se le des lo uteu s.

Par ailleurs, nous avons examiné dans cette partie la perception et la production des fricatives du français [f], [v], [s], [z], [ʃ] et [ʒ], et remarqué que sur le plan de perception et de production, l’o d e de diffi ult a été présentée comme suit: [f]-[v] > [ʃ] -[ʒ] > [s]-[z]. En nous fondant sur ces résultats, nous pouvons constater que nos sujets testés ont une tendance à mieux distinguer et prononcer les fricatives [s]-[z] que les deux autres. Pour cela, lo s de l’enseignement de la prononciation des consonnes fricatives du français chez les apprenants thaïlandais, nous pourrons alors supposer qu’il vaut mieux tout d’a o d fai e t a aille au app e a ts thaïla dais a e le so u’il leu se le le plus facile à percevoir et à produire comme [s] et [z] et ensuite les proposer de travailler avec les sons qui posent les plus de difficultés pour eux tels que [f], [v], [ʃ] et [ʒ].

Il est donc intéressant par la suite à étudier quelles sont des démarches ou des thodes pe etta t au e seig a ts d’utilise da s la lasse de pho ti ue afi d’a lio e les apprenants thaïlandais à mieux percevoir et à prononcer ces six phonèmes fricatives : [f], [v], [s], [z], [ʃ] et [ʒ] ? Nous allons regarder plus en détail comment ils sont t ait s da s l’e seig e e t du français langue étrangère.

QUATRIÈME PARTIE – PROPOSITIONS DE CORRECTION PHONETIQUE

Lo s de l’app e tissage d’u e la gue t a g e, ous so es sou e t o f o t s à l’appa itio de ou eau so s. Nous a o s u p de e t ue le f a çais est u e langue très éloignée du thaï et que son système phonologique comptait plusieurs sons qui ’e iste t pas da s elui du thaï. Dans la situation de communication, une audition et une phonation correcte facilitent toujours une bonne compréhension orale. De plus, il faut sa oi o e t o p oduit des so s pou u’ils aide t e suite à faire du sens. Selon André Borrell (1993, p.50), pour celui qui apprend une langue étrangère, «ce qui a du se s d’a o d ’est le suppo t pho i ue a e ses sons, son intonation, son rythme.». L’e seig e e t/app e tissage de la p o o iatio d’u e la gue t a g e est indispensableafi d’aider les apprenants à se familiariser avec les sons nouveaux, à former leurs oreilles à la reconnaissance des sons qui posent des difficultés et à prononcer correctement ces sons.

Pour ce fai e, ous p oposo s da s ette pa tie u pa ou s de l’e seig e e t de la phonétique du français, plus précisément sur des consonnes fricatives, qui est créé à partir des résultats de notre recherche mais, comme nous l’avons vu, tous les sujets testés ne font pas toujours les mêmes erreurs. Il sera donc impossible de prévoir exactement les erreurs de tous les apprenants thaïlandais car ce sont des individus diff e ts ui ’app e e t pas tous de la e a i e. Nous a o s epe da t o t ue le fait d’a oi le thaï o e la gue ate elle a eau oup i flue e ot e acquisition des systèmes phonétiques des langues étrangères et ce parcours devrait répondre aux besoins de la plupart des thaïlandais apprenant le français. Nous p opose o s do des e e i es d’o d e g al se fo alisa t seule e t su le s st e des consonnes f i ati es du f a çais, p op e au app e a ts thaïla dais pou u’ils puissent améliorer leur prononciation du français. Nous espérons que ce travail sera utile aux enseignants du FLE face au public thaïlandais.

Mais avant de procéder à des propositions de correction, nous présenterons rapidement un bref aperçu historique concernant la place de la phonétique et de la pho ologie da s l’e seig e e t de la p o o iatio du f a çais. Puis, ous ous attarderons sur les trois méthodes principales et quelques approches intéressantes qui sont utilisés pour corriger la prononciation des apprenants de français, particulièrement celle des Thaïlandais.

4.1. L’APERÇU HISTORIQUE DES MÉTHODES D’ENSEIGNEMENT DE LA