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Considérant le récent intérêt accordé aux marqueurs des habitudes de vie dans l’évaluation du risque global associé aux maladies CV ainsi qu’au DT2 et devant le constat qu’une infime proportion de la population nord-américaine atteint une QN idéale, il devient primordial d’étudier la pertinence et la possibilité de faire de la QN un « signe vital » mesurable et utile dans la prise en charge du risque CM [5]. Pour ce faire, le présent mémoire documente la contribution de la QN, évaluée par un court questionnaire, à la variation du profil CM chez des hommes et des femmes ayant participé à un programme qui cible les habitudes de vie en milieu de travail. L’étude présentée dans ce mémoire a montré que les hommes et les femmes avec une meilleure QN présentent un profil lipidique favorable, une meilleure TAS et une

proportion plus faible de DT2. De plus, les associations positives entre la QN et le profil CM sont demeurées indépendantes de l’âge et des marqueurs des habitudes de vie comme le niveau d’AP et la CCR ce qui soutient que la QN joue un rôle clé sur le risque CM tel que déjà

rapporté dans la littérature [40, 42, 43, 91, 126, 129, 171]. Les résultats de cette étude ont été obtenus à partir d’un indice de QN plus simple, plus rapide et exigeant moins de ressources que la majorité des indices de QN utilisés dans les autres études publiées à ce jour. Ainsi, en choisissant un outil d’évaluation de la QN potentiellement mieux adapté à la réalité des services de santé de première ligne, cette étude ouvre la voie à l’intégration de la QN dans la prise en charge optimale du risque CM. De plus, selon notre connaissance de la littérature scientifique, cette étude est également la première à rapporter l’association entre la QN et le pourcentage de porteurs de la taille hypertriglycéridémiante, un indicateur clinique simple de l’obésité viscérale. En effet, une meilleure QN est associée à un pourcentage plus faible de porteurs de la taille hypertriglycéridémiante, peu importe le niveau d’AP et la CCR. De plus, chez les individus moyennement actifs ou actifs ainsi que chez ceux avec une CCR bonne, excellente ou

supérieure, le sous-groupe avec une QN élevée montre près de deux fois moins de porteurs de la taille hypertriglycéridémiante. Ces résultats suggèrent donc l’importance de cibler la QN même auprès d’individus actifs et/ou en bonne condition physique afin d’optimiser la prise en charge du risque global de maladies CV et de DT2.

À cet effet, l’évaluation de la QN, du niveau d’AP et de la CCR demeure rarement effectuée dans un contexte autre que celui de la recherche bien que ces marqueurs des habitudes de vie soient reconnus comme des facteurs de risque importants des maladies CV et de mortalité [73].

Cela s’explique entre autres par l’absence de méthodes efficaces et simples qui exigent peu de ressources et de temps pour évaluer ces facteurs de risque dans des environnements comme les milieux de travail ou les services de santé de première ligne [4, 7, 92, 95]. Les résultats de cette étude ont montré que la QN est fortement associée au pourcentage de fumeurs, à l’IMC et à la CT ainsi qu’au niveau d’AP et à la CCR. Cela suggère que l’évaluation de la QN permet

d’identifier les individus susceptibles de présenter un ensemble d’habitudes de vie défavorable à l’atteinte de la santé CV idéale. Ces résultats concordent avec d’autres études, celles-ci ayant toutefois utilisé des méthodes d’évaluation de la QN qui demandent beaucoup de temps, de ressources et d’expertise [126, 129, 136, 140, 171, 172]. Les résultats de l’étude présentée dans ce mémoire démontrent également qu’il est possible d’obtenir une évaluation de la QN à partir d’un outil simple dont le score est relativement facile à interpréter et à comprendre. Par

ailleurs, en fonction des réponses à ce questionnaire, la formulation de recommandations concrètes ciblant des aliments et des groupes d’aliments à privilégier ou à consommer modérément devient possible, ce qui facilite et personnalise la prise en charge. Dans le cadre d’une intervention sur les habitudes de vie, cela permet donc d’orienter plus concrètement les individus sur les aspects à améliorer de la QN de leur alimentation. Les recommandations nutritionnelles qui ciblent des aliments entiers ou des groupes d’aliments plutôt que des nutriments sont plus faciles à mettre en application, favorisent le maintien à long terme des changements apportés aux habitudes alimentaires et sont associées à des bienfaits significatifs sur la santé CV et la longévité [8, 92, 173, 174].

En somme, les résultats de cette étude montrent la pertinence de faire de la QN un nouveau « signe vital » à la fois associé à un ensemble d’habitudes de vie compatibles avec la santé CV idéale et à un profil CM plus favorable. Par contre, certaines barrières restent à surmonter avant d’amener les professionnels de la santé à évaluer la QN dans les services de santé de première ligne. En effet, peu de médecins au Canada abordent le sujet des habitudes

alimentaires, et ce, même avec leurs patients présentant un profil CM plus détérioré [175]. À cet effet, l’association entre la QN et l’incidence réelle à long terme de maladies CV et de DT2 reste à étudier pour justifier la valeur ajoutée de l’évaluation de la QN dans la prise en charge optimale du risque CM [9]. De plus, le temps requis pour évaluer la QN et en faire le suivi doit être le plus court possible, car les professionnels des services de santé de première ligne ne disposent que de très peu de temps pour prendre en charge un volume important d’individus

tout en ayant des ressources limitées [4]. Ainsi, le développement et la validation d’un outil simple et rapide qui intègre les composantes de la QN les plus fortement associées au CM faciliteraient l’inclusion de l’évaluation de la QN comme un « signe vital » dans la prise en charge individuelle par les professionnels de la santé. Par exemple, en plus d’évaluer la consommation de légumes et de fruits entiers, de produits céréaliers à grains entiers, de

poisson et de viandes transformées, l’évaluation de la consommation d’huile d’olive, de noix et graines, des légumineuses ainsi que de la variété devrait certainement être ajoutée à l’évaluation de la QN [92]. La consommation régulière de boissons sucrées étant associée à un ensemble d’habitudes alimentaires défavorables à la santé et à un profil CM plus détérioré, son ajout à l’évaluation de la QN serait certainement déterminant et pertinent [91, 166-168, 176].

Comme dans la littérature, les résultats observés démontrent que la QN représente le marqueur des habitudes de vie dont les cibles sont le moins atteintes [1, 40]. Ainsi, il serait important pour favoriser une meilleure santé CM à l’échelle populationnelle de sensibiliser un grand nombre d’individus à l’importance d’apporter des changements dans leurs habitudes

alimentaires pour en améliorer la QN [4, 92]. Pour ce faire, les services de santé de première ligne apparaissent comme un milieu approprié pour cibler la QN auprès des individus [4]. Concrètement, l’évaluation de la QN des individus en pratique clinique par les professionnels de la santé permettrait d’identifier des aspects précis de leurs habitudes alimentaires nécessitant des améliorations. En plus, le DST faciliterait la mise en place de stratégies personnalisées ciblant l’amélioration de la QN ainsi que le suivi de son évolution pour un même individu. Cet outil clinique simple servirait à recueillir de l’information nutritionnelle; par exemple évaluer la fréquence de consommation d’aliments ou de groupes d’aliments qui seraient associés à un profil CM plus favorable. Cette approche individuelle offrirait donc une flexibilité quant aux aspects de la QN sur lesquels l’individu et l’intervenant peuvent choisir de travailler. À cet effet, Hu et ses collaborateurs ont montré que différentes combinaisons de changements dans les habitudes alimentaires pouvaient se traduire par une réduction du risque pour la santé, renforçant ainsi l’importance de faire preuve de flexibilité dans les interventions en pratique clinique [177]. En somme, en évaluant la QN par le DST, les professionnels de la santé obtiendraient facilement et rapidement une mesure concrète de l’impact des changements apportés aux habitudes alimentaires afin qu’ils se traduisent réellement par un profil CM plus favorable et compatible avec la santé globale.

Par ailleurs, certains pourraient évoquer le financement restreint dans les services de santé comme obstacle à l’intégration de l’évaluation de la QN en première ligne. À cet effet, des études de rentabilité supportent par exemple qu’un investissement dans les mesures visant la réduction des apports moyens en sodium de la population, et donc une amélioration de la QN, permettrait en fait d’épargner annuellement des milliards de dollars en coûts de soins de santé[102, 103]. Les résultats de ces études de rentabilité suggèrent donc que l’ampleur des investissements requis de la part des instances de santé ne devrait pas freiner l’implantation de l’évaluation de la QN comme un « signe vital » associé au profil CM en pratique clinique de première ligne.

Conclusion et perspective

La QN est le marqueur des habitudes de vie dont les cibles sont le moins atteintes dans la population. L’évaluation et le suivi de ce comportement sont des enjeux de santé publique à aborder sans plus tarder et la position de l’AHA renforce cette vision [4, 8, 92]. Les résultats de cette étude ont démontré que la QN est un indicateur de l’ensemble des habitudes de vie ainsi que du profil CM autant chez les hommes que chez les femmes. Ces travaux mettent en lumière le potentiel clinique d’utiliser un outil simple et rapide pour évaluer la QN afin d’en faire un nouveau « signe vital » dans la prise en charge optimale du risque CM. En somme, cette approche permettrait de positionner la QN au centre de la prévention des maladies chroniques sociétales dans les services de santé de première ligne.

Avant d’en arriver à faire de la QN un « signe vital » utile et mesurable dans les services de santé de première ligne, il faut raffiner son outil d’évaluation en identifiant les composantes de la QN les plus fortement associées au profil CM tel que mentionné précédemment. Pour ce faire, cet outil devra d’abord être évalué par une étude faisant participer des professionnels de la santé dans différents services de santé de première ligne. Ensuite, il serait pertinent de l’adapter à différentes populations comme les communautés autochtones, les femmes

enceintes, les enfants et les minorités ethniques. Finalement, l’impact des changements de QN sur la variation du profil CM ainsi que la capacité d’un outil d’évaluation de la QN à bien mesurer les modifications dans les habitudes alimentaires de sous-groupes de la population restent également à documenter.

Annexe A : Dietary Screening Tool

1. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous des fruits en collation?

q Jamais

q Moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine q 3 fois ou plus par semaine

2. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous des pains à grains entiers?

q Jamais ou moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine

q 3 fois ou plus par semaine

3. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous des céréales à grains entiers?

q Jamais ou moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine

q 3 fois ou plus par semaine

4. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous des bonbons ou du chocolat?

q Jamais

q Moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine q 3 fois ou plus par semaine

5. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous des craquelins, des bretzels, des croustilles ou du maïs éclaté?

q Jamais

q Moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine q 3 fois ou plus par semaine

6. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous de la tarte ou du gâteau?

q Jamais

q Moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine q 3 fois ou plus par semaine

7. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous des biscuits sucrés?

q Jamais

q Moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine q 3 fois ou plus par semaine

8. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous de la crème glacée?

q Jamais

q Moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine q 3 fois ou plus par semaine

9. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous du bacon ou de la saucisse?

q Jamais ou moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine

q 3 fois ou plus par semaine

10. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous des charcuteries, des viandes froides et des hot dogs?

q Jamais ou moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine

q 3 fois ou plus par semaine

11. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous des carottes, des patates douces, du brocoli ou des épinards?

q Jamais

q Moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine q 3 fois ou plus par semaine

12. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous des fruits (en excluant les jus)? Inclure les fruits frais, en conserve ou surgelés.

q Jamais ou moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine

q 3 à 5 fois par semaine

13. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous des céréales à déjeuner chaudes ou froides?

q Jamais

q Moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine q 3 à 5 fois par semaine

q Chaque jour ou presque chaque jour

14. Habituellement, à quelle fréquence buvez-vous du jus au déjeuner?

q Jamais ou moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine

q 3 à 5 fois par semaine

q Chaque jour ou presque chaque jour

15. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous du poulet ou de la dinde?

q Jamais ou moins d’une fois par semaine q 1 à 2 fois par semaine

q Plus de 3 fois par semaine

16. Habituellement, à quelle fréquence buvez-vous un verre de lait?

q Jamais ou moins d’une fois par semaine q 1 ou 2 fois par semaine

q 3 à 5 fois par semaine

q Chaque jour ou presque chaque jour q Plus d’une fois par jour

17. Habituellement, ajoutez-vous du beurre ou de la margarine à vos aliments tels que le pain et les craquelins?

q Oui q Non

18. Habituellement, ajoutez-vous des matières grasses (beurre, margarine ou huile) à vos pommes de terre et autres légumes?

q Oui q Non

19. Habituellement, ajoutez-vous de la sauce brune aux repas?

q Oui q Non

20. Habituellement, ajoutez-vous du sucre ou du miel pour sucrer votre café ou votre thé?

q Oui q Non

21. Habituellement, buvez-vous du vin, de la bière ou d'autres boissons alcoolisées?

q Oui q Non

22. Habituellement, à quelle fréquence consommez-vous du poisson ou des fruits de mer qui NE SONT PAS frits?

q Jamais

q Moins d’une fois par semaine q Une fois par semaine

q Plus d’une fois par semaine

23. Habituellement, combien de portions de lait, de fromage ou de yogourt consommez- vous chaque JOUR?

q Aucun q Un

q Deux ou plus par jour

24. Habituellement, combien de portions différentes de légumes consommez-vous à votre principal repas de la journée?

q Aucune q Une q Deux

q Trois ou plus

25. Laquelle de ces phrases décrit le mieux votre utilisation de suppléments nutritionnels :

q Je n’utilise pas de suppléments nutritionnels.

q J’utilise des suppléments autres que des vitamines et des minéraux. q J’utilise un supplément de multivitamines et de minéraux (Centrum, etc.).

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