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La direction technique nationale

2 Une structuration (organisation juridique et territoriale, gouvernance, ressources

2.3 Une politique de ressources humaines qui s’appuie fortement sur les cadres d’État et

2.3.3 La direction technique nationale

Le directeur technique national (DTN) est Patrick Ranvier depuis l’assemblée générale fédérale du 16 mars 2013, organisée à Chalon sur Saône. Il a succédé à Pascal Berrest suite à la demande exprimée par le président Jean-Jacques Mulot auprès du ministre chargé des sports. Depuis le 1er novembre 2012, Patrick Ranvier était chargé de mission faisant office de DTN auprès du président de la FFSA. Une position qui a duré jusqu'au printemps 2013 avant qu'il ne devienne officiellement le nouveau DTN. Le ministère des Sports avait indiqué qu’il attendrait le résultat des élections avant de nommer un nouveau responsable technique.

«Pour donner un nouvel élan, c'est important de faire appel à quelqu'un qui n'est pas dans le circuit mais qui n'est pas non plus extérieur au milieu», avait déclaré Jean-Jacques Mulot pour expliquer son choix. Le président a mis l’accent sur le fait que le DTN qu’il pressentait

« connaissait bien la maison et l’ailleurs », parce qu’ « il avait été sportif de haut-niveau en aviron », qu’ « il avait été cadre, conseiller technique sportif, au sein de la fédération », qu’

« il avait exercé professionnellement dans d’autres secteurs, au ministère, à la préparation olympique,… ». Ancien rameur de niveau national, Patrick Ranvier, 53 ans à sa prise de fonction, a été conseiller technique sportif (CTS) auprès de la Fédération de 1991 à 1994 en tant que responsable du suivi social des rameurs. Il a, par la suite, été, notamment, DTN de la fédération française des sports de glace de 2003 à 2006, puis membre du cabinet de Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Sports. Il est inspecteur général de la jeunesse et des sports en position de détachement à la FFA.

Au cours des cinquante dernières années (1968–2017) la fédération (FFSA, puis FFA) a connu 6 directeurs techniques nationaux :

Le tableau ci-dessous présente sur cette période de référence (1968-2017), l’historique des DTN :

Aucune femme n’a accédé aux fonctions de DTN dans l’histoire de la fédération.

Les DTN successifs ont, pour la plupart d’entre eux, bénéficié d’une « durée de vie » de nature à leur permettre de mettre en œuvre et d’impulser des démarches et des actions : Bernard Bourandy (17 années), Yannick Lesaux (11 années), Pascal Berrest (7 années) ont effectué des mandats de DTN que l’on peut apprécier au regard de la pratique comme longs.

Patrick Ranvier, s’il allait au terme de son mandat (et s’il n’en effectuait pas un nouveau), serait resté 7 années en poste. Et même sur les mandats plus courts, les DTN Bernard Leroy (5 années) et Jean-Richard Germont (3 années) seront demeurés en fonction sur des périodes supérieures à nombre de leurs collègues d’autres disciplines. Ces « durées de vie » méritent d’être mises en comparaison avec celles des présidents qui se sont succédé sur la même période de référence : 4 présidents (Voir tableau supra Page 34). On observe donc une stabilité significative sur les deux versants, présidents et directeurs techniques nationaux.

Trois des six DTN ont été conseillers techniques (au sein de cabinets) de ministres chargés des sports (Jean-Richard Germont, Yannick Le Saux, Patrick Ranvier).

Patrick Ranvier est très présent, physiquement, à Nogent-sur-Marne. Lorsqu’il n’est pas en déplacement lié à une compétition ou à un regroupement d’athlètes, le DTN est au siège de la FFA. Ses échanges avec les deux DTN/A et le personnel du siège, ainsi qu’avec les élus membres des commissions à l’occasion de leurs réunions de travail sont très fréquents. Le DTN assiste avec voix consultative aux réunions du comité directeur et du bureau.

Au-delà d’échanges téléphoniques réguliers, le président tient avec le DTN au moins une séance de travail par semaine, d’une durée appréciée par les intéressés à une heure en moyenne.

Une réunion hebdomadaire est, par ailleurs, organisée par le président : en sont membres outre le président, le DTN, le trésorier général et le DTN adjoint en charge du développement, de l’emploi et de la formation126 Cette réunion porte le nom connu de toutes et tous au sein de la FFA de « G4 ». Elle permet le traitement et le suivi permanents de l’activité fédérale, de réguler les agendas et d’identifier des urgences. L’assistante de direction en assure un relevé de conclusions à l’intention des participants. Ce fonctionnement se révèle à l’analyse efficace. Il peut, cependant, compte-tenu du fait qu’une telle organisation n’est pas inscrite dans les statuts, poser la question des relations avec le bureau fédéral. Le président de la FFA en est parfaitement conscient et a indiqué « veiller à la bonne complémentarité des réunions du G4 et celles du bureau ».

Les relations de Jean-Jacques Mulot, président de la FFA, avec le Directeur Technique National, Patrick Ranvier sont très régulières et marquées par la confiance réciproque.

A noter la participation du DTN/A en charge du développement, de l’emploi et de la formation, Gilles Purier, à toutes les réunions du « G4 »127 .

126 Gilles Purier

127 Ce qui n’est le cas ni de sa collègue DTN/A, en charge du haut-niveau, Pascale Bouton, ni de son collègue Adjoint au DTN, en charge des compétitions, Pascal Jolly, ni, côté élus, de la secrétaire générale, Sophie Gautier-Guyon

Le rôle et les responsabilités du DTN sont en outre importantes en matière financière ainsi que le précisent de nombreuses dispositions du règlement financier128.

2.3.3.2 L’organisation de la direction technique nationale

Outre le DTN, la direction technique nationale compte 2 DTN adjoints, dont l’une est en charge du haut niveau129 et l’autre du développement, de l’emploi et de la formation, ainsi qu’un adjoint au DTN en charge des compétitions. Les deux DTN/A sont des cadres très expérimentés qui connaissent parfaitement bien l’organisation et le fonctionnement de la FFA.

2.3.3.3 L’encadrement des équipes de France Cet encadrement est assuré par :

- Equipe de France Senior Femme (5) :

Christine Gossé, cheffe de secteur, Olivier Pons, entraîneur, Equipe de France Olympique, Vincent Gazan, entraîneur, Equipe de France -23 ans, Maxime Goisset, entraîneur, Equipe de France -23 ans, François Meurillon, entraîneur, Equipe de France -23 ans.

- Equipe de France Senior Homme (7) :

Alexis Besançon130, chef de secteur, Samuel Barathay, entraîneur, Equipe de France Olympique, Thibault Chapelle, entraîneur, Equipe de France Olympique, Didier Lereboulet, entraîneur, Equipe de France Olympique, Daniel Fauché, entraîneur, Equipe de France -23 ans, Frédéric Perrier, entraîneur, Equipe de France -23 ans, Yannick Schulte, entraîneur, Equipe de France -23 ans.

- Equipe de France Handi-aviron (2) :

Charles Delval, chef de secteur, Frédéric Doucet, entraîneur.

- Equipe de France Junior (6) :

Jérôme Dechamp, chef de secteur, Gaëlle Buniet, entraîneure, Michel Colard, entraîneur, Camille Ribes, entraîneure, Bastien Tabourier, entraîneur, Gaël Depierre, responsable Junior B et programme performance Jeune.

Soit, au total, 20 cadres techniques, au sein desquels on ne décompte que 3 femmes (soit 15 %).

2.3.3.4 Les cadres à mission régionale

Sur les 42131 personnels exerçant des missions de conseillers techniques sportifs (CTS) auprès de la fédération française d’aviron, seuls 11 (soit 26 %) assuraient à titre majoritaire ces missions au plan régional.

128 Le règlement financier (annexe 3 du règlement intérieur) de la FFA figure en annexe 10

129 Pascale Bouton

130 Alexis Besançon a souhaité être relevé, fin novembre 2017, de sa mission de chef du secteur homme pour raisons personnelles. Il conserve sa mission d’entraineur national. Le rôle et les missions de chef du secteur homme ont été confiés à Samuel Barathay.

Samuel Barathay a été champion du monde et médaillé de bronze aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. Il était également entraîneur du quatre sans barreur homme, champion du Monde en 2010.

131 Données 2016 (43 en 2017)

13 des 17 conseillers techniques nationaux (CTN) (soit 76,5 %) exercent, pour une part de leurs emplois du temps respectifs, des missions régionales (mais certains pour une part très réduite, voire purement symbolique de leur temps de travail total132). On perçoit bien la volonté du DTN d’afficher des complémentarités entre dimensions régionale et nationale des interventions. Cependant, au total, les missions régionales ne représentent que 27,5 % du temps de travail cumulé de tous les CTS placés auprès de la FFA.

On pourrait avoir le sentiment, sur la base d’une lecture un peu rapide des documents RH, que des mobilités existent. En fait, en y regardant de plus près, elles ne sont, pour la quasi intégralité d’entre elles, que fonctionnelles. Les mobilités géographiques sont assez rares. Les CTS restent sur le même espace géographique et se voient confier par le DTN de nouvelles responsabilités le plus fréquemment à dimension nationale (assortie d’une évolution des fonctions de CTR en CTN). Il est essentiel que de telles évolutions de missions de responsabilités et à l’arrivée de fonctions soient précédées d’échanges avec les responsables et acteurs sur les territoires (DRJSCS, présidentes et présidents des ligues).

Répartition des CTS par région (avant et après la réforme territoriale)133 Avant la réforme territoriale (anciennes ligues)

132 1, 2, 4, 5,…%

133 Source : Ministère des sports CGO-CTS et DTN FFA

Après la réforme territoriale (nouvelles ligues)

Source : Ministère des sports CGO-CTS et DTN FFA 2.3.3.5 La rémunération des CTS

Les 43 agents rémunérés par l’État exerçant des missions de CTS auprès de la fédération représentent une masse salariale estimée134 à 3 100 500 €.

La fédération a, par ailleurs, versé au titre de l’année 2016 (pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2016), des compléments de rémunération 135 sur fonds propres : 185 011 € (au bénéfice de 42 agents)136137.

134 Par le ministère chargé des sports (direction des sports CGO-CTS et DSA1 Données 2017)

135 Montants nets imposables, contribution sociale généralisée (CSG) et contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) comprises. Source : FFA Trésorier général DADS

136 Contre 194°465 € au titre l’année 2015 (pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2015). Source : FFA Trésorier général DADS

137 Ce dispositif est abrogé par le décret no 2017-172 du 10 février 2017 portant application de l’article 23 de la loi no 2015-1541 du 27 novembre 2015 visant à protéger les sportifs de haut niveau et professionnels et à sécuriser leur situation juridique et sociale. La direction des sports (CGO-CTS) ne disposait pas encore à ce stade de l’année (fin novembre 2017) des informations relatives à l’année 2017

2.4 Une situation financière régulière et transparente, mais