Diagnostic retenu : - Examens complémentaires :

Matériel et méthodes

E. Examens complémentaires :

4. Diagnostic retenu :

4. Diagnostic retenu :

La majorité des patients ayant consulté pour une symptomatologie d’infection urinaire aux urgences, 55% avaient une cystite, 30 patients avaient une pyélonéphrite aigue et le reste soit 25% le diagnostic qui a été retenu était une prostatite.

Le profil épidémiologique des infections urinaires au service des urgences médico-chirurgicales de l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V Rabat : Etude prospective à propos d’une série de 100 patients

5. Traitement de l’infection urinaire : a. Cystites simples :

a.1) Antibiothérapie probabiliste reçue :

Pour les Cystites simples les antibiotiques les plus prescrits sont principalement la ciprofloxacine (44%) puis la ceftriaxone (24%) et la cefixime (22%).

a.2) Prescripteurs :

Chez la majorité des cas (87%) la prescription des antibiotiques pour les cystites simples se fait par les internes , avec un taux de non conformité de 30 %( 26/87 prescriptions )

Chez 13%, la prescription a été faite par un senior avec un taux de non-conformité* de 12% (2/13 prescriptions).

Figure28 : Répartition selon le prescripteur de l’antibiotique

*Antibiotique conforme : Molécule prescrite adaptée, justifiée avec posologie et voies d’administration adéquates.

b. Cystites comliquées :

b.1) Antibiothérapie probabiliste reçue :

Pour les cystites compliquées, les antibiotiques les plus prescrits sont le cefixime (50%), l’amoxicilline protégée (16%) et la ciprofloxacine (14%).

Figure29: Répartition selon l’antibiotique prescrit

b.2) Prescripteurs

76% des prescriptions des antibiotiques pour les cystites compliquées ont été faites par les internes avec un taux de non-conformité de 70% (53/76 prescriptions).

24% des prescriptions des antibiotiques pour les cystites compliquées ont été faites par les seniors avec un taux de non-conformité de 63% (15/24 prescriptions).

c. PNA non compliquées non graves : c.1 Antibiothérapie probabiliste reçue :

Pour les pyélonéphrites aigues non compliquées non graves, les antibiotiques les plus prescrits sont en premier lieu la ceftriaxone avec un pourcentage assez important (64%) suivi de la ciprofloxacine (16%) et la levofloxacine (10%).

c.2) prescripteurs :

67% des prescriptions ont été faites par les internes avec un taux de non-conformité de 66% (45/67) chez 2 patients nous n’avons pas pu calculé le taux de non-conformité car nous n’avons pas pu être renseignés (patients transférés en service d’urologie).

23% des prescriptions ont été faites par un senior avec un taux de non-conformité de 43% (10/23).

d. PNA simples ou à risque de complications avec signes de gravité : d.1) Antibiothérapie probabiliste :

L’hospitalisation est systématique.

Le traitement probabiliste chez tous les patients ayant une pyélonéphrite aigue simple ou compliquée avec signes de gravité était basé sur les céphalosporines de 3^ème génération (Céftriaxone) avec adjonction systématique d’un aminoside (Gentamycine) pendant les 3 premiers jours du traitement.

d.2) prescripteurs :

60% des prescriptions ont été faites par les internes avec un taux de non-conformité de 68% (41/60) chez 2 patients nous n’avons pas pu calculer le taux de non-conformité car nous n’avons pas pu être renseignés (patients transférés en service d’urologie.

40% des prescriptions ont été faites par un senior avec un taux de non-conformité de 56% (23/40).

Discussion

I. GENERALITES :

A. Epidémiologie

Les infections des voies urinaires sont une pathologie très fréquente.

Durant la première année, la fréquence de survenue d’infection urinaire est identique pour les deux sexes, puis devient très fréquente chez les femmes, puisque l’on estime que près de 50 % des femmes auront au moins une infection urinaire dans leur vie, chez la femme la prévalence augmente avec l’âge avec 2 pics, un au début de la vie sexuelle et un autre après la ménopause.

Chez l’homme la fréquence augmente après 50 ans en rapport avec la pathologie prostatique.

Les facteurs favorisant les cystites et les pyélonéphrites sont identiques. L’épidémiologie des infections urinaires est résumée dansle tableau suivant :

Sexe féminin

• Tout âge, en particulier :

en période d’activité sexuelle

pendant la grossesse

à partir de la ménopause Sexe masculin • Âge < 10 ans

• Âge > 50 ans

Terrains à risque • Diabète

• Mictions rares, retenues, incomplètes, +/- boissons insuffisantes • Malformation des voies urinaires

• Transplantation rénale

B. Terminologie :

Dans le document Le profil épidémiologique des infections urinaires au service des urgences médico-chirurgicales de l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V à Rabat : Etude prospective à propos de 100 cas. (Page 90-100)