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1-1-Prélèvements

1-1-1- Prélèvements génitaux

C’est le prélèvement à partir duquel est isolé le plus souvent le streptocoque du groupe B. La technique des prélèvements génitaux est simple et indolore mais nécessite une certaine rigueur. Le matériel est celui utilisé en consultation gynécologique habituelle (généralement à l’aide d’écouvillons stériles montés au coton) [38] .

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Figure 21: Frottis vaginal [39]

1-1-2-Prélèvement nouveau-né

Devant tout nouveau- né suspect d’infection, un bilan à visée diagnostique et étiologique doit être réalisé.

*Prélèvements périphériques:

L’utilité des prélèvements périphériques du nouveau-nées est acceptée par la plupart des équipes obstétrico-pédiatriques Les indications de ces prélèvements sont larges (tableau VIII) et les recommandations vis- à- vis de la prophylaxie des infections néonatales à S.agalactiae ont fait baisser l taux de ces infections mai sont entraîné une nette augmentation du nombre d’enfants prélevés.

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Le diagnostic de la colonisation à S.agalactiae peut se faire dès la naissance par un prélèvement de liquide gastrique du nouveau- né obtenu par aspiration, par un à quatre prélèvements superficiels en utilisant un écouvillon oreille anus), par une carotte placentaire prélevée à proximité de l’insertion du cordon et par prélèvement cutané au niveau de l’aisselle [40].

Ils reflètent en directe l’environnement bactérien dans lequel baigné le fœtus, de ce fait, ils doivent être réalisés immédiatement après l’accouchement sans dépasser trois heures

Le paramètre bactériologique le plus informatif pour le clinicien dans les six heures suivant la naissance est l’examen direct du liquide gastrique, car en cas d’infection, sa sensibilité est bonne et en cas de suspicion clinique, sa valeur prédictive négative est En l’absence de signes cliniques, son analyse peut permettre d’attendre les autres résultats biologiques avec une bonne fiabilité et une sécurité satisfaisante, tout en limitant l’antibiothérapie aux enfants infectés

La biopsie placentaire ne devrait pas être réalisée systématiquement, certes elle garde son intérêt dans les infections supposées hématogènes chez la mère

Le prélèvement auriculaire, quant à lui, garde une meilleure sensibilité par rapport au prélèvement anal qui est abandonné dans certaines structures [41] .

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Tableau V:Indications des prélèvements du liquide gastrique, du placenta et des prélèvements superficiels à la naissance [42]

Anamnèse maternelle

Fièvre maternelle récente ou à l’accouchement Infection urinaire à l’accouchement mal ou non traitée

Infection des voies génitales à l’accouchement ou récente ou mal ou non traitée Portage génital de bactéries à haut risque infectieux

Indications obstétricales Grossesse cerclée Fausse couche

Rupture prématurée des membranes Liquide méconial ou fétide

Accouchement prématurée quelle qu’en soit l’étiologie Hypotrophie

Altération cardio toco graphique inexpliquée pH métrie < 7,20

Score d’Apgar < 7 à la 5 ème minute Abcès placentaire

Indications à l’examen du nouveau- né Purpura ou éruption cutanée

Ictère précoce sans incompatibilitie sanguine Troubles respiratoires sans explications obstétricales Troubles hémodynamiques

Troubles du tonus ou anomalies du comportement Troubles digestifs

Hépato et/ ou splénomégalie Instabilité thermique Mort in utero / mort né

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*Prélèvements centraux:

Lorsqu’une infection néonatale est suspectée, des hémocultures (avant toute antibiothérapie) et une ponction lombaire seront réalisées.

Hémocultures

Examen de référence dans le diagnostic d’infection néonatale, à réaliser en cas de prélèvement périphérique positif.

* ponction lombaire

Indiquée chez les enfants de moins de 72 heures présentant une altération de l’état général, des signes cliniques de sepsis ou des signes neurologiques.

Elle sera réalisée en deuxième intention en cas d’hémocultures positives .Elle reste aussi réservé aux nouveau-né stables sur le plan hémodynamique et respiratoire.

La recherché d’antigènes du S.agalactiae dans les urines et l’ECBU (Examen Cytobactériologique des Urines) ne sont pas recommandés chez les nouveau-nés de moins de 72heures.

Pour le bilan biologique, l’hémogramme est peu contributif. De même, la CPR (CReactiv Protein), du fait des acinétiques d’apparition tardive, n’est contributif qu’après la 12ème heure de vie

Le résultat de l’examen direct du liquide gastrique a une place prépondérante dans l’algorithme décisionnel concernant les enfants suspects d’infection

Chez l’enfant asymptomatique, son résultat guide la réalisation d’examens complémentaires (bilan biologique, hémocultures et ponction lombaire)

1-2- Transport

Considérations générales de prélèvement

Récolter l’échantillon avant tout traitement antibiotique si possible.

Récolter en contaminant le moins possible par la flore commensale, de façon à ce que l’échantillon soit le plus représentatif du site collecté.

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Récolter en utilisant du matériel stérile et une technique d’asepsie correcte afin d’éviter l’introduction de micro-organismes dans les techniques invasives.

Récolter une quantité suffisante d’échantillon. Une quantité insuffisante peut donner lieu à un résultat faussement négatif.

Préciser la nature de l’échantillon et/ou le site de récolte le plus correctement possible afin de permettre la sélection des milieux de cultures les plus appropriés.

Identifier clairement l’échantillon avec le nom du patient, la date et l’heure de prélèvement.

Remplir une demande d’analyse par échantillon Considérations générales de transport

Transporter tous les prélèvements le plus rapidement au laboratoire :

Afin de permettre la survie et l’isolement des germes responsables de l’infection et de prévenir la multiplication des germes commensaux.

Afin d’éviter le contact prolongé de l’échantillon avec certains anesthésiques de contact qui peuvent avoir une activité antibactérienne.

1-3- Conservation

Si le transport ne peut se faire immédiatement il faut garder tous les prélèvements au frigo (2-8°C)

au maximum pour le jour suivant, excepté:

Les hémocultures : garder à température ambiante

Si suspicion de gonocoque : garder à température ambiante LCR au frigo, sauf si seulement une chimie et/ou une culture virale est demandée.

Toujours il faut envoyer les seringues protégées par des petits bouchons stériles (à commander au magasin stérile, et jamais avec l’aiguille) [43] .

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