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Diagnostic biologique de l’hypertension artérielle [18]

1.3- HYPERTENSION ARTERIELLE 1.3.1- Définition

1.3.7 Diagnostic biologique de l’hypertension artérielle [18]

Recherche d’une anomalie des mécanismes de régulation de l’HTA Les examens biologiques spécifiques contribuant à rechercher la cause de l'hypertension artérielle sont nombreux. Ainsi nous pouvons citer :

Aldostérone plasmatique et urinaire qui est l’une des principales composantes du système de régulation de la pression artérielle. Une augmentation de la concentration d'aldostérone plasmatique ou hyperaldostéronisme peut expliquer une HTA secondaire,

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Activité rénine plasmatique: sa mesure renseigne sur l'un des principaux systèmes de régulation de la pression artérielle (le système "rénine-angiotensine").

Recherche d'un phéochromocytome: les dosages suivants permettent de dépister cette tumeur qui sécrète des catécholamines et qui peut être responsable d'une HTA.

- Catécholamines plasmatiques et urinaires.

- Métanéphrines urinaires.

Ces dosages sont ensuite également utilisés pour la surveillance du phéochromocytome en cours de traitement.

Examens évaluant les autres facteurs de risque de maladies cardiovasculaires

Bilan lipidique : une anomalie du profil des lipides dans le sang, notamment une augmentation du cholestérol totale aux dépens de sa fraction HDL, constitue un autre facteur de risque de maladie cardiovasculaire.

• Glycémie: une augmentation prolongée de la glycémie, taux de glucose dans le sang, signe l'existence d'un diabète, autre facteur de risque de maladie cardiovasculaire.

Il existe d'autres facteurs de risque comme le tabagisme, la sédentarité ou l'obésité qui ne sont pas "mesurables" par des paramètres biologiques.

• Bilan rénal et examens évaluant la fonction du rein

L'hypertension artérielle peut être secondaire à une affection du rein et, à l'inverse, même si le rein est indemne initialement, une HTA prolongée peut avoir un retentissement sur le fonctionnement du rein.

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C'est la raison pour laquelle, un "bilan rénal" comportant au minimum les trois examens cités ci-dessous est systématiquement demandé initialement en cas de diagnostic d'hypertension puis au cours de la surveillance annuelle de l'HTA.

- créatinine: son dosage dans le sang et/ou dans les urines est le marqueur actuellement le plus utilisé pour évaluer la fonction rénale.

- protéinurie: la recherche et le dosage de protéines dans les urines renseignent sur le fonctionnement du rein.

- ionogramme sanguin: l'étude de l’ionogramme sanguin renseigne sur l'équilibre entre les différents ions dans le plasma, équilibre qui peut être perturbé, en cas d'insuffisance rénale.

1.3.8- Traitement de l’HTA

Le traitement repose sur la compréhension des mécanismes physiopathologiques de régulation de la tension artérielle. Il vise à la normalisation des chiffres tensionnels, afin d'en prévenir les complications.

Cette prévention, par certains médicaments, et sur des critères de morbi-mortalité, a été prouvée par des essais pour des seuils de 160/95 mmHg (140/80 mmHg chez les diabétiques ou après un AVC). Plusieurs moyens sont à la disposition du praticien.

Les règles hygiéno-diététiques [19]

Les règles relatives à l’hygiène de vie et aux habitudes alimentaires peuvent parfois suffire à normaliser la tension artérielle et doivent toujours être proposées :

- perte de poids, en cas de surcharge pondérale, afin de maintenir l’indice de masse corporelle en dessous de 25 kg/m2, ou à défaut, afin d’obtenir une baisse de 10 % du poids initial;

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- diminution de la consommation de sel, si possible moins de 6 g/jour, éviter la salière sur la table;

- limiter la consommation d’alcool;

- augmenter la consommation de fibres alimentaires, en particulier avec une alimentation riche en légumes et en fruits, et diminuer celle des graisses, en particulier les graisses dites saturées ;

- augmenter la consommation d'eau ;

- lutte contre les facteurs de risque associés (tabac, cholestérol, diabète, sédentarité) ;

- utiliser une pilule faiblement dosée en œstrogènes ;

- chez les neurotoniques, éviter le thé, le café, associer éventuellement la

En absence de satisfaction après le changement du style de vie, il faudra opter pour des médicaments antihypertenseurs avec souvent une combinaison de plusieurs médicaments pour augmenter l'efficacité.

Le traitement médicamenteux

Le traitement est donné à vie. Il doit être, idéalement, simple, efficace et bien toléré. Il doit être naturellement expliqué au patient. Le choix est fait par le médecin en fonction du type d'hypertension, des maladies associées, de l'efficacité et de la tolérance des différents produits [20].

Il est courant qu'il soit nécessaire d'essayer successivement plusieurs médicaments avant de trouver celui qui convient au patient traité. En première intention , le patient peut adopter une monothérapie ou une bithérapie, reconnue comme efficace pour l’indication HTA.

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L'évaluation de l'efficacité en vue d'une modification du traitement doit être évaluée au moins quatre semaines après l'instauration du traitement [21].

En cas d'inefficacité on peut soit poursuivre une monothérapie avec une autre classe de médicaments, soit faire une bithérapie à pleine dose.

Si l'HTA est sévère, on peut être amené à prendre trois voire plus de quatre classes de molécules différentes. L'inefficacité d'un traitement comportant trois médicaments de trois classes différentes définit l'« hypertension artérielle résistante » [22].

Parmi les antihypertenseurs, on distingue :

Les médicaments en interaction avec le système rénine-angiotensine [14]

Nous avons deux principales catégories :

- les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC) Ces médicaments bloquent la conversion de l'angiotensine I en angiotensine II, ce dernier est responsable d'une augmentation de la pression artérielle, certains médicaments de cette classe peuvent provoquer comme effet secondaire une toux sèche. Par contre les Antagonistes des récepteurs de l'angiotensine (ARA) bloquent l'effet de l'angiotensine II. Ces médicaments sont de plus en plus vendus dans le monde, certainement pour leur haute efficacité.

- les antagonistes de l’angiotensine II

Les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA-II) sont une classe thérapeutique relativement nouvelle qui suscite un grand intérêt par sa très bonne tolérance et un mécanisme d’action original (blocage direct des récepteurs de l’angiotensine II). Ils ont des effets très proches de ceux des IEC (mais sans blocage de la dégradation de la bradykinine).

Une étude américaine publiée en 2010, ayant porté sur 820 000 vétérans de l'armée suivis durant quatre (4) ans, a montré que ces médicaments diminuaient également fortement le risque de maladie d'Alzheimer, et sa gravité ainsi que le risque de mortalité (dans les 4 ans, dans le cadre de cette étude) pour ceux qui l'avaient au début de l'étude [23].

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les inhibiteurs des canaux calciques

Cette classe de médicaments agit comme antagoniste sur le calcium, ce dernier est responsable de l'activation des muscles lisses dans les vaisseaux cardiaques. Avec les anticalciques les muscles lisses sont davantage relâchés et la pression sanguine diminue. On peut avoir quelques effets secondaires : bouffées de chaleur, maux de tête, constipation, enflure des chevilles.

les diurétiques

Les diurétiques sont des médicaments capables d’augmenter la diurèse en provoquant une élimination rénale accrue des électrolytes (sodium en particulier) et l’eau provenant du liquide extracellulaire contribuant efficacement à faire baisser la pression artérielle. Les diurétiques sont aussi indiqués dans la résorption des œdèmes et dans l’insuffisance cardiaque.

les bêtabloquants

Les bêtabloquants représentent une classe thérapeutique importante en pathologie cardiovasculaire. Ils se fixent sur les récepteurs β-adrénergiques et exercent un antagonisme compétitif et spécifique sur l’action de l’adrénaline.

L’action des bêtabloquants pourrait aussi s’expliquer par un blocage de la sécrétion de la rénine dont la production dépend également des récepteurs β1 – adrénergiques et β2 -adrénergiques présympathiques.

Les récepteurs β sont classés en β1 et β2. Les récepteurs β1 sont présents dans le myocarde et les β2 dans les vaisseaux et les bronches. Certains bêtabloquants sont sélectifs des récepteurs β1 cardiaques et leur utilisation limite les effets indésirables liés au blocage des récepteurs β2 (vasoconstriction, bronchoconstriction, hypoglycémie). Certains sont doués d’une activité sympathomimétique intrinsèque (ASI) et leur antagoniste est alors moins prononcé.

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1.3.9 - Modèles animaux de l’hypertension artérielle

Le rat est l’un des animaux de choix pour le début des différents protocoles de recherche. Nous décrirons les modèles les plus utilisés.

Modèle d’HTA d’origine Génétique :

Rat spontanément hypertendu (SHR)

Les rats spontanément hypertendus développent une HTA sévère entre la 5ème et la 15ème semaine d’âge avec une pression systolique atteignant 200 mmHg en comparaison avec leurs témoins les rats Wistar Kyoto.

Le fait de parvenir à générer une telle souche hypertendue uniquement par reproduction démontre l’extrême importance des facteurs génétiques dans la transmission de cette maladie.

Sur le plan fonctionnel, les SHRs présentent une élévation des résistances vasculaires et constituent le modèle animal le plus utilisé actuellement dans les protocoles d’expérimentation de l’HTA [24].

Rat hypertendu lyonnais (LH)

Le rat génétiquement hypertendu de souche lyonnaise présente une pression artérielle spontanément élevée et sensible au chlorure de sodium, et des signes qui évoquent un syndrome métabolique : surcharge pondérale, hyperlipidémie et augmentation du rapport insuline/glucose. [25]

Rat milanais

Le rat milanais représente un modèle d’HTA d’origine rénale avérée et porte une mutation sur le gène de l’α-adducin, une protéine du cytosquelette qui majore l’activité de la pompe Na /K-ATPase dans les cellules tubulaires rénales et augmente la réabsorption du sodium. Des variants du gène codant pour l’α-adducin sont de même associés à une HTA essentielle chez l’homme [26].

24 augmentation des résistances vasculaires périphériques et constitue un modèle stable d’étude de l’HTA. [27]

Modèle d’HTA par perfusion chronique d’angiotensine II

L’administration chronique de l’angiotensine II au moyen d’une mini-pompe osmotique sertie en sous cutané reproduit son effet vasoconstricteur chez le rat entraînant une élévation durable de la pression artérielle.

Modèle d’HTA mimant l’hyperaldostéronisme primaire

L’excès de sécrétion de minéralocorticoïdes dans l’hyperaldostéronisme primaire est à l’origine de l’HTA chez l’homme.

L’administration d’aldostérone, d’acétate de désoxycorticostérone (DOCA) ou d’autres minéralocorticoïdes, associée à une surcharge en sel sont les modèles d’HTA développés chez les rats [28].

1.4 - ETUDE BOTANIQUE DE NEWBOULDIA LAEVIS 1.4.1 - Taxonomie: Newbouldia laevis (P. Beau) Seeman [29]

D’après la classification phylogénique, la plante Newbouldia laevis

- Sous Division : Euphyllophytina - Classe : Magnoliopsida

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- Sous classe : Lamiidae - Ordre: Scrophulariales

- Famille : Bignoniaceae, - Genre : Newbouldia

- Nom botanique : Newbouldia laevis - Synonyme: Spathodea laevis

Au Bénin, Newbouldia laevis est une plante à large répartition. De même ces appellations diffèrent d’une localité à l’autre.

Nom vernaculaire de Newbouldia laevis [29]

Langues Kotafon : désré 1.4.2 - Répartition géographique et écologie

Cette plante est retrouvée dans les aires forestières du Sénégal, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Nigéria, du Congo et du Bénin.

C’est une espèce de forêt dense à climat humide. Il n’a pas de diversité géographique. Les graines peuvent se semer, mais le bouturage est plus rapide et la récolte se fait par la méthode artisanale [30].

1.4.3- Description

C’est un arbre à rameaux glabres pouvant atteindre 12 mètres de hauteur, qui se recèpe lorsqu'on le coupe. Ses feuilles de 20 cm de longueur et 10 cm de largeur sont composées et imparipennées avec 3 à 6 paires de folioles dentées montrant deux glandes à la base du pétiole.

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Ses inflorescences sont en racèmes terminaux et ses fleurs grandes et rosâtres.

Les fruits folliculaires et pendants mesurent 30 cm de long et portent des valves trinervées contenant des graines ailées de 3 cm de longueur. Elle fleurit et fructifie toute l’année. Elle est toujours verte et disséminée en forêt.

1.4.4- Importance de l’espèce et usage en médecine traditionnelle [31]

Elle est utilisée dans tous les départements du Bénin. C’est aussi une plante médico-magique et cultuelle qui intervient dans les rites religieux. Elle sert de piquet de haie vive et de borne de limite des parcelles.

La plante est utilisée seule ou en association pour guérir :

• la conjonctivite et les dysménorrhées

• la ménopause précoce

• les stérilités primaires et secondaires

• les mycoses cutanées

• Le retard de croissance in utéro ou stimulation de la croissance du fœtus

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Port naturel de Newbouldia leavis Inflorescence de Newbouldia leavis

Figure 3 : photographie de Newbouldia laevis

CADRE - MATERIEL

METHODES

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