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LE DEUXIEME SERMON SUR LE CHAP. IV

Dans le document Joannis Calvini opera quae supersunt omnia (Page 68-80)

V. 3-6.

DU LUNDI 20B DE MAY 1555.

Dieu monstre sa grande bonté en ce qu'il tasche de nous attirer à soy par douceur: mais

voyant que nous ne pouvons estre rangez sinon par force, encores nous fait-il une grade grace, s'il nous y attire. Et voila pourquoy non seulement il nous met en avant ses promesses, mais aussi il adiouste les menaces, et nous monstre sa rigueur, et nous la fait sentir: voire afin de nous gagner en quelque façon que ce soit. Mais tant y a que le tout revient à nostre salut: et Dieu monstre com-bien il nous aime, mesme quand il nous est ainsi aspre et rude. Car si nous pouvions souffrir d'estre amenez à luy par humanité, il est certain que selon son naturel il tendrait là, comme il dit qu'il est le Dieu bénin et pitoyable, enclin à faire miséricorde, qu'il est de longue attente. Quand Dieu veut ex-primer quelle affection il nous porte, il met en avant tout ce qui convient à un bon père. Il n'usera ia-mais donc de rudesse, sinon par contrainte, quand il verra que nous serons durs à l'esperon, et qu'il nous faut picquer: ou autrement nous ne chemine-rions iamais. Et ainsi quand nous venons à lire l'Escriture saincte, ayons tousiours cela devant nos yeux, que nostre Seigneur ne demande sinon de nous attirer doucement, si nous sommes dociles:

et là dessus humilions-nous, et n'attendons pas qu'il nous rudoyé : mais suyvons paisiblement si tost qu'il nous aura monstre qu'il nous veut recevoir.

Mais encores, quand nous aurons este si mal ad-visez de ne point venir iors qu'il nous appelloit, que nous aurons eu les aureilles sourdes à toutes ses promesses: pour le moins, quand il adiouste ses menaces, que nous soyons resveillez, il n'est plus question d'estre stupides. Alors donc cognois-sons qu'il est temps ou iamais, de se ranger à Dieu. Et voila pourquoy en ce passage Moyse réduit en memoire les punitions que Dieu avoit faites contre ceux qui avoyent adoré l'idole d'Amon, qui se nommoit Beel-pheor. Mais encores nous avons à observer un autre poinct: c'est que Dieu nous espargne en punissant les autres, afin que nous soyons sages à leurs despens, comme on dit.

Si Dieu s'addressoit du premier coup à nous, et qu'il nous chastiast quand nous avons failli, ou bien qu'il nous declairast qu'il nous faut attendre sa vengeance: encores nous faudroit-il prendre cela pour un tesmoignage de sa bonté paternelle, comme nous avons dit. Mais il nous veut supporter, et nous propose les chastimens que nous avons dit, afin que nous sachions que ce n'est point sans cause, que ceux qui l'ont offensé sont ainsi punis, et que nous devons prendre cela à nostre instruc-tion. Et c'est ainsi que Moyse en use maintenant.

Car il ne dit pas, Dieu vous punira quand vous l'aurez offensé: mais il dit: Vous avez veu comme ceux qui avoyent adoré Beel-pheor ont este punis.

Ainsi donc prévenez l'ire de Dieu, n'attendez pas que vostre Dieu se courrouce contre vous, et

s'en-113 SUR L E DEUTER. CHAP. IV. 114 flamme: mais adhérez simplement à sa parolle, et

que les corrections qu'il vous a monstrees TOUS

profitent, et qu'elles ne vous ayent point este mons-trees en vain. Voila donc le troisième degré que nous avons à observer: c'est assavoir, que nostre Seigneur n'adresse point ses menaces a tous: mais il nous monstre comme il punit les incrédules, afin que nous ne soyons point de leur nombre, que nous ne soyons point enveloppez en une mesme condamnation avec eux. Et c'est aussi ce que sainct Paul nous monstre. Car après avoir deolairé aux fidèles qu'ils se doivent abstenir d'avarice, de ra-pines, de paillardises, d'yvrongneries, et de ohoses semblables, mesmes de toute dissolution, il adiouste : Ne soyez point trompez: car pour ces choses l'ire de Dieu vient sur les incrédules. Il ne dit pas, que l'ire de Dieu viendra sur eux: mais il modere son propos, et dit: Considérez que Dieu punit les incrédules pour ces causes: ainsi soyez séparez de leur nombre, et de leur compagnie. E t ainsi en parle-il aussi bien au dixième de la premiere aux Corinthiens. Apres avoir parlé comme Dieu avoit puni les idolâtres, les rebelles, ceux qui avoyent convoité choses illicites, il adiouste, que cela est escrit pour nous: qu'il nous faut voir et contempler comme en une peinture les iugemens de Dieu, afin de nous preserver que nous ne tombions point en semblable punition. Maintenant donc venons à ce que recite ici Moyse. Vos yeux ont veu ce que le Seigneur a fait quant à Beeï-Pheor. Parlant ainsi il ne recite pas une histoire laquelle ne profite rien au peuple: mais il signifie que quand Dieu a des-ployé sa vengeance contre ceux qui avoyent adoré ceste idole, que c'a este pour donner une doctrine commune à tous hommes. E t pourtant qu'ils .y doyvent penser: ou qu'ils seront coulpables au double, comme n'ayans point profité sous les verges de Dieu, comme ayans clos les yeux, cependant qu'il les vouloit admonnester pour leur profit et salut. Or maintenant il reste d'appliquer ceci à nostre usage.

C'est quand Dieu envoyé quelques calamitez au monde, que nous cognoissions que ce n'est point sans cause qu'il est ainsi irrité. Car si nous cog-noissons les offenses et transgressions qui ont este commises: il nous faut conclurre: Voici Dieu qui se monstre iuge punissant les péchez. Or est-ce seulement pour ceux-là qui endurent les coups ? Nenni: mais Dieu veut en general monstrer sa iuste vengeance, afin qu'on apprenne de s'humilier sous luy, afin qu'on chemine en sa crainte, afin qu'on ne soit plus abandonné à le provoquer. Bref, tous les chastimens que nous voyons au monde, nous doivent servir de doctrine, comme aussi il en est parlé au Prophète Isaie, Seigneur, quand tu auras exécuté tes iugemens, les habitans de la terre apprendront que c'est de iustice. Car cependant

Càlviwi opera. Vol. XXVI.

que Dieu dissimule, et qu'il ne punit point les meschans et iniques, on prend licence de mal faire, il semble que tout doive demeurer impuni, chacun se pardonne: comme aussi de nature nous sommes trop enclins à nous flatter en nos vices. Mais quand nous sentons que Dieu appelle les péchez en conte, et que tout est enregistré devant luy, cependant qu'on pensoit qu'ils fussent oubliez, et qu'il se monstre iuge en les punissant : voila comme nous sommes res veillez, qu'un chacun commence de penser à soy, pour le moins c'est bien raison qu'on le face. Il est vray que les iugemens de Dieu nous passeront souvent devant les yeux, qu'on n'en tiendra conte, on n'en pourra faire son profit : mais mal-heur sur nous quand nous y serons ainsi aveugles. Et pourquoy? L'intention de Dieu est (comme i'ay dit) de chastier ceux qui ont failli, afin que les autres y prennent exemple. Mesmes les iuges terriens observent cela, que quand ils punissent un larron, un meurtrier, ou quelque autre malfaiteur, ce n'est point seulement pour se venger du mal qu'il a commis, quant à sa personne: mais on le propose là comme un miroir, afin que chacun soit sur ses gardes, et qu'on ait en horreur les crimes, et qu'ils n'ayent point leur cours, ni la vo-gue. E t pensons-nous pas que Dieu passe encores plus outre? Ainsi donc souffrons d'estre corrigez aux despens d'autruy, et que nous ayons les yeux ouverts pour contempler les punitions qu'il fait.

Comme maintenant, ne faut-il pas que nous soyons plus qu'endormis, si nous ne sommes esmeus pour tant de corrections que Dieu envoyé? Nous voyons tout le monde comme désespéré, et comme dit le prophète Isaie, depuis le sommet de la teste ius-ques à la plante des pieds, il ny ha pas une goutte de santé, que les verges de Dieu sont espandues par tout: chacun se plaint, et grans et petis la-mentent. Nous voyons d'un costé les guerres, les famines, les pestes: or cela n'advient point de cas fortuit. Apres, chacun en particulier se plaindra.

Et pourquoy? Que ne cognoissons-nous la main qui frappe? que ne pensons-nous que Dieu se mons-tre nosmons-tre l u g e , afin de retourner à luy? Car les péchez ne sont pas incogneus, nous voyons bien comme tout le monde est desbordé, et qu'il faut que Dieu y mette la main. Or cependant nous demourons stupides: mais tant moins y aura-il d'ex-cuse à la fin. E t pourquoy? Il nous pourra estre reproché, que nos yeux ont veu comme Dieu nous advertissoit : il n'a tenu qu'à nous que nous n'ayons este amenez à repentance. Puis qu'ainsi est que Dieu nous a proposé ses iugemens visibles, et que nous n'y avons point entendu: il faudra que nous soyons punis beaucoup plus griefvement pour une telle nonchalance: pource que nous avons fait deB sourds, et des aveugles, lors que Dieu nous vouloit

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115 SERMON X X . 116 amener doucement à soy. E t ainsi ce que Moyse

a prononcé au peuple d'Israël, est auiourd'huy escrit pour nostre usage. Car c'est autant comme si le S. Esprit declairoit, que toutes fois et quantes que Dieu punit les hommes, soit en general, soit en privé, qu'il ne faut point que nous soyons ici borgnes : mais que nous pensions à nous, qu'un chacun re-garde s'il na point mérité le semblable: et que là dessus nous gémissions pour nos péchez, et que nous n'attendions pas que Dieu desploye son glaive à l'encontre de nous: mais d'autant qu'il nous ad-monneste de retourner à luy, que nous y venions hardiment. E t pour ce faire, que nous cognoissions que les calamitez qui adviennent au monde ne sont point fortuites : mais qu'elles procèdent du ciel: que ce sont autant de corrections des fautes ausquelles le monde s'est desbordé. Or notamment Moyse parle ici de JBeél-pheor qui estoit (comme desia nous avons dit) l'idole d'Ammon. E t ce mot de Baal, emporte Principal, Maistre, ou Patron. Ce qui est bien a noter. Car il nous semble quand nous oyons parler des idoles des Payons, que ce soit une chose toute diverse à ce que nous voyons auiourd'huy.

Or l'Escriture nous monstre que c'est tout quasi semblable. E t pourquoy? Car les Payons n'ont pas este si lourds, ni hebetez, qu'ils ne cogneussent qu'il y avoit quelque maieste souveraine qui avoit créé le ciel et la terre, et qui avoit son empire par dessus toutes choses: mais cependant ils ont voulu avoir des petis dieux, et moyens, qu'ils appelloyent leurs patrons, comme il se fait en la Papauté. E t puis il y avoit les autres dieux qu'ils prenoyent selon les pays: car chacun avoit ses idoles. Tant y a que ce mot de Baal estoit autant comme un dieu qui estoit pour gouverner tout le pays, et pour faire trouver grace devant le grand Dieu. Or il semble bien de prime face que cela ne soit point pour anéantir la gloire de Dieu, qu'il ne soit tous-iours servi et adoré : mais c'est une corruption qu'il ne peut souffrir. Car il veut avoir toute preemi-nence, il ne veut point qu'on luy donne ne qu'on luy assigne nul compagnon, comme nous verrons ci après qu'il dira : Le Seigneur ton Dieu est seul Dieu. E t au reste, quand on fait un tel meslinge, et qu'on veut avoir pluralité de dieux : nous voyons comme il en parle au vingtième chapitre d'Ezechiel : Allez, dit-il, ie vous quitte, puis que vous avez d'autres dieux que moy: servez du tout au Diable:

ie ne veux avoir nulle part ne portion avec vous.

Notons bien donc, que le service de Dieu ne peut estre gardé en sa pureté, sinon qu'on mette bas toute superstition, et qu'on se tienne simplement à sa parolle, et qu'on n'invente rien qui soit, et qu'on ne mesle point ce que on aura forgé en sa fantasie. Voila quelle est la vraye religion et pure : c'est quand il y ha un seul Dieu exalté, que sa

gloire n'est point obscurcie par aucun compagnon qu'on luy adioustera. Or il dit notamment: Vous qui avez adhéré à vostre Dieu, vives auiourd'huy.

Ceci n'est pas tant pour faire que le peuple se glorifie, que pour luy monstrer, d'autant qu'il est tenu et obligé à son Dieu, qu'il doit avoir plus grand zèle de le servir. Moyse donc remonstre au peuple: Vous avez apperceu l'ire de Dieu. Et qui est-ce qui vous a garenti iusques ici? Car vous pouviez estre perdus et ruinez comme ceux qui ont adoré Beel-pheor. Cognoissez donc que ce que vous subsistez, est de la grace de vostre Dieu. Et pour-tant avisez de le servir et honorer comme il le mérite, puis qu'ainsi est qu'il vous a maintenus en telle façon, et contre toute espérance. Or ceste ad-monition nous appartient, d'autant que nous ne vivons sinon pour servir à nostre Dieu: et mal-heur sur ceux qui sont en ce monde, qui gourman-dent les biens que Dieu leur fait, et ne savent pourquoy, et sont ici comme bestes brutes. Ainsi notons bien que cependant que nous sommes nourris en ce monde, Dieu veut que nous luy facions hommage de nostre vie, et que nous sommes tant plus tenus à luy, et qu'il faut que nous tendions à ce but-la, comme il en est parlé souvent en l'Escriture: l e vivray, et entreray au temple du Seigneur. Quand Ionas mesmes est sorti du ventre de la Baleine, et que mesme il a invoqué Dieu, estant là comme en un gouffre d'enfer: il ne dit pas qu'il vivra, et qu'il fera grand' chore, mais il dit, qu'encores il verra le temple de Dieu. E t comment? pour luy rendre grace de ce que sa vie luy aura este ainsi prolongée. Notons bien donc, que Dieu en tous les benefices que nous recevons de sa main, nous oblige plus estroittement à luy, afin que nous mettions peine de le servir, de nous addonner du tout à luy, et de cheminer en l'obéissance de sa iustice.

Voila en somme ce que Moyse a voulu noter. Or il met puis après qu'il a donné des statuts et ordon-nances selon que Dieu luy avoit commandé. En quoy il proteste qu'il a este fidèle dispensateur de la doctrine qu'il mettoit en avant, afin que le peuple ne la prinst pas comme d'un homme mortel, mais qu'il cogneust que c'est Dieu qui parloit; afin de la recevoir en toute authorite. Or par ceci nous voyons comme Dieu se reserve tousiours le droit de nous gouverner quant au regime spirituel de nos âmes. Vray est que Dieu voudra bien qu'il y ait police en ce monde, et a commis les hommes à cela: mais cependant il veut que luy seul ait puis-sance d'imposer loy sur nous. Quand il est question de son service, de la religion, et des choses spiri-tuelles, il faut alors que Dieu soit seul escouté, et que nul ne se mesle d'usurper son office, que nul ne s'ingère pour y adiouster un seul mot. Car si homme du monde meritoit d'estre escouté, Moyse

117 SUR LE DEUTER. CHAP. IV. 118 n'a-il pas este si excellent, qu'il pourroit estre le

premier et le principal? Car nous verrons ci après que iamais n'y avoit eu un tel Prophète au monde, et depuis ne s'en est point trouvé, voire iusques à la venue de celuy qui est par dessus tous les Pro-phètes, c'est assavoir, le Fils de Dieu. Or Moyse avec une telle dignité se tient ici du nombre de ceux qui devoyent escouter Dieu sans se proposer rien de sa propre invention. Puis qu'ainsi est, qui-conques attentera de faire loix pour gouverner les âmes, celuy-la demeurera confus avec sa présomption et son arrogance diabolique. En somme, de nostre costé avisons, quand il est question de suivre une doctrine: que nous soyons bien résolus qu'elle pro-cede de Dieu, et que nostre foy est fondée en luy seul, et que nous ne dépendions point des hommes mortels, ou des creatures. Car il n'y auroit nulle fermeté. Voila donc quant au premier que nous avons à retenir de ce passage: c'est que Moyse proteste qu'il ne vient point en son nom, et qu'il n'a point basti des loix à son plaisir: mais qu'il a receu de Dieu ce qu'il enseigne. Et pour ceste cause il dit : Le Seigneur mon Dieu me Va commandé.

Or il est vray que le peuplo devoit bien ainsi parler, comme aussi Moyse adiouste, le Seigneur vostre Dieu, souventesfois : mais ici il approprie ce tiltre de Dieu à soy, Le Seigneur mon Dieu. Et pourquoy? c'est comme en un pays où il y auroit un prince, chacun dira bien: Voila le Roy, voila le prince: mais ce-pendant ceux qui sont de sa maison, ceux qui ont quelque office adiousteront ce mot d'avantage: Le Roy mon maistre: ils diront: Le Prince mon maistre.

Et pourquoy? Car ils sont officiers ou domestiques de luy. Ainsi en ont usé les Prophètes. Comme voila Isaie au septiesme chapitre, parlant à Acaz, il dit: Maison de David, n'est-ce point assez que vous tentiez mon Dieu? Voila Isaie qui se sépare.

Et pourquoy? Car il est officier de Dieu, il est commis de luy pour estre Prophète. Autant en voyons-nous en Helie. Et sainct Paul aussi bien prend ce titre qui estoit en usage commun, et dit:

L'Evangile que ie tien de mon Dieu. Or par cela il monstre qu'il est ordonné Apostre. Ainsi en est-il en ce passage, que Moyse declare qu'est-il ne s'est point créé pour Prophète, et qu'il ne vient point à la voilée: mais que Dieu l'a appelle à cest estât, qu'il luy a commis une telle charge. Voila donc comme nous avons à escouter les hommes qui nous enseignent, c'est d'autant qu'ils sont envoyez de Dieu: tellement que Dieu ne diminue point son authorité, qu'il ne nous quitte point pour nous laisser aller à nostre appétit: mais il veut que nous soyons tousiours gouvernez par sa parolle. Or Moyse adiouste quant et quant: Qu'il a proposé les statuts et ordonnances afin que le peuple les face, quand it sera venu en la terre pour la posséder. En quoy

L'Evangile que ie tien de mon Dieu. Or par cela il monstre qu'il est ordonné Apostre. Ainsi en est-il en ce passage, que Moyse declare qu'est-il ne s'est point créé pour Prophète, et qu'il ne vient point à la voilée: mais que Dieu l'a appelle à cest estât, qu'il luy a commis une telle charge. Voila donc comme nous avons à escouter les hommes qui nous enseignent, c'est d'autant qu'ils sont envoyez de Dieu: tellement que Dieu ne diminue point son authorité, qu'il ne nous quitte point pour nous laisser aller à nostre appétit: mais il veut que nous soyons tousiours gouvernez par sa parolle. Or Moyse adiouste quant et quant: Qu'il a proposé les statuts et ordonnances afin que le peuple les face, quand it sera venu en la terre pour la posséder. En quoy

Dans le document Joannis Calvini opera quae supersunt omnia (Page 68-80)