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L A DEUXIÈME APPROCHE :

Gilbert F ACCARELLO

6. L A DEUXIÈME APPROCHE :

«

LA DIFFÉRENCE SPÉCIFIQUE

»

ET L

OPTIQUE HISTORIQUE

Jusqu’à présent, seule la réponse de Marx à sa première exigence (ci-dessus, § 2.3) a été exposée. Cette réponse est celle qui est la plus lon-guement développée par lui et la problématique des « prix naturels » sous-tend la plupart de ses écrits. Mais, dans ces écrits mêmes, d’autres problématiques sont également mises en œuvre. Il convient à présent de préciser ces autres approches (§§ 6 et 7) et de noter en quoi elles sont incompatibles entre elles et avec la première.

Pour satisfaire à la deuxième exigence rappelée au début de ce chapitre (§ 2.3), Marx tente de dégager la « logique spécifique » de l’« objet spécifique ». Un autre point de départ analytique s’impose alors. Il est explicitement formulé lorsque Marx tente de définir plus précisément la « différence spécifique » que présente la société capitaliste par rapport aux autres modes de production : pour cette raison et pour d’autres qui apparaîtront dans les pages qui suivent, cette approche sera qualifiée d’« historique » (nous aurions pu la nommer

« sociologique » ou « anthropologique », mais le mot historique est moins ambigu). La problématique qui est alors mise en œuvre se rattache à la conception sociale de la valeur et du « travail abstrait », fournit une définition rigoureuse de ce « travail abstrait » et caractérise

avec précision la nature et le rôle de la monnaie. Suivons donc Marx dans les exemples récurrents qu’il fournit d’autres types possibles d’organisation sociale : il est symptomatique de voir que ces exemples sont regroupés dans les pages intitulées « Le caractère fétiche de la marchandise et son secret ».

6.1. Quelques autres formes de sociétés

Le premier exemple est celui de « Robinson dans son île ». Les besoins de Robinson sont variés et, afin de les satisfaire, ce dernier est obligé « d’exécuter des travaux utiles de genre différent ». Il partage son temps de travail entre les différentes occupations, en fonction de l’importance et de l’urgence des besoins et des difficultés propres à chaque tâche. « L’expérience lui apprend tout cela et notre homme […]

ne tarde pas, en bon Anglais qu’il est, à mettre en note tous ses actes quotidiens. Son inventaire contient le détail des objets utiles qu’il possède, des différents modes de travail exigés par leur production, et enfin du temps de travail que lui coûtent en moyenne des quantités déterminées de ces divers produits » (1872-75, t. I, p. 88-89).

Vient ensuite le « sombre Moyen Âge européen ». Après l’homme indépendant apparaissent les rapports visibles de dépendance personnelle entre « serfs, seigneurs, vassaux, suzerains, laïques et clercs », qui ne règlent pas seulement la production matérielle propre-ment dite et la circulation des richesses, mais investissent « toutes les autres sphères de la vie ». Mais puisque les rapports sociaux apparaissent directement comme des rapports personnels, « les travaux divers et leurs produits n’ont en conséquence pas besoin de prendre une figure fantastique distincte de leur réalité » (ibid., p. 89), c’est-à-dire la forme de marchandises. « C’est comme services en nature ou prestations en nature », précise Marx, « qu’ils s’insèrent dans les rouages sociaux » (1890, p. 223).

Le troisième exemple est celui d’une société peu évoluée où le travail est « en commun », où l’association entre producteurs est « immédiate ».

Il s’agit de « l’industrie rustique et patriarcale d’une famille de paysans qui produit pour ses propres besoins ». Les différents objets « se présen-tent à la famille comme les produits divers de son travail, et non comme des marchandises qui s’échangent réciproquement. Les différents tra-vaux d’où dérivent ces produits […] possèdent de prime abord la forme de fonctions sociales, parce qu’ils sont des fonctions de la famille qui a sa division du travail […]. Les conditions matérielles variant avec le changement des saisons, ainsi que les différences d’âge et de sexe, rè-glent dans la famille la distribution du travail et sa durée pour chacun » (1872-75, t. I, p. 90).

Vient enfin l’exemple le plus évolué du travail en commun : la

« réunion d’hommes libres travaillant avec des moyens de production communs, et dépensant, d’après un plan concerté, leurs nombreuses forces individuelles comme une seule et même force de travail social ».

Comme dans le cadre de Robinson, mais à l’échelle de la société toute entière, « le produit total des travailleurs unis est un produit social » (ibid.). C’est l’organe central de planification qui règle consciemment la production et la répartition des richesses.

6.2. La « différence spécifique » : marché, monnaie et travail abstrait De ces différents exemples de production sociale, plusieurs conclu-sions peuvent être tirées.

(i) Dans de tels modes de production règne une transparence des rapports sociaux. Ceux-ci n’ont pas à être recherchés derrière l’appa-rence des rapports entre les choses (les marchandises). Les relations entre les hommes dans et pour la production sont « limpides ». Si la question ne se pose pas pour le cas imaginaire de Robinson, en revan-che, dans l’exemple du Moyen Âge, « de quelque manière […] qu’on juge les masques que portent dans cette société serfs, seigneurs, clercs, les rapports sociaux des personnes dans leurs travaux respectifs s’affirment nettement comme leurs propres rapports personnels, au lieu de se déguiser en rapports sociaux des choses, des produits du travail » (ibid., p. 89). De même là où le travail est en commun. Dans la famille paysanne, les différents travaux possèdent « de prime abord la forme de fonctions sociales ». Dans une société socialiste, « les rapports sociaux des hommes dans leurs travaux avec les objets utiles qui en proviennent restent […] simples et transparents » (ibid., p. 90).

Pour quelle raison ces rapports sociaux revêtent-ils cette « transpa-rence » ? Pourquoi, dans le mode de production capitaliste, sont-ils, au contraire, « cachés » ? La réponse de Marx est claire. Les rapports sociaux apparaissent au grand jour parce que les produits du travail ne revêtent pas la forme-valeur, ne sont pas des marchandises. Et si ces produits n’apparaissent pas sous le masque marchand, la cause en est que, dans les modes de production non fondés sur le marché, le travail concret, individuel des producteurs n’apparaît pas comme un travail

« privé », mais au contraire de façon immédiate comme du travail « so-cial ». « C’est la particularité, non la généralité du travail qui constitue ici le lien social » (1859, p. 13). « La forme naturelle du travail […] en est aussi la forme sociale » (1872-75, t. I, p. 89).

Il s’agit donc, à présent, de dégager la raison pour laquelle le travail particulier, de l’individu ou d’un groupe, est immédiatement du travail social. Dans toutes ces sociétés, affirme Marx, « les forces de travail in-dividuelles ne fonctionnent que comme organes de la force commune » (ibid., p. 90). La communauté prime toujours sur l’individu, sur le plan de la production matérielle tout au moins, et quel que soit le mode d’expression de cette communauté : seigneur féodal, patriarche ou or-gane de planification. Ce type d’organisation de la production, en effet,

« empêche le travail de l’individu d’être du travail privé et son produit d’être un produit privé, et […] fait au contraire du travail individuel directement la fonction d’un membre de l’organisme social ». Ici réside

la différence spécifique d’avec le mode de production capitaliste : « […]

le travail qui se manifeste dans la valeur d’échange est, par hypothèse, le travail de l’individu isolé. C’est en prenant la forme de son contraire immédiat, la forme de la généralité abstraite, qu’il devient travail so-cial » (1859, p. 13).

(ii) Ainsi, la différence fondamentale qui existe entre le mode de production capitaliste et les autres modes de production, différence qui fonde l’opacité ou la transparence des rapports sociaux, est que dans le premier le travail privé de l’individu n’est pas immédiatement reconnu comme travail social, mais doit le devenir. La sanction sociale qui lui manque, il l’obtient par la métamorphose de son produit en marchan-dise et par la vente de celle-ci. La valeur n’est pas autre chose « qu’une manière sociale particulière de compter le travail employé dans la pro-duction d’un objet » (1872-75, t. I, p. 93). C’est là le sens de la remarque formulée par Marx à la suite de son premier exemple heuristique : dans les rapports simples que Robinson entretient avec les objets qu’il a créés,

« toutes les déterminations essentielles de la valeur […] sont contenues » (ibid., p. 91). Plus généralement : « À l’ensemble des valeurs d’usage de toutes sortes correspond un ensemble de travaux utiles également variés, distincts de genre, d’espèce, de familles — une division sociale du travail. Sans elle, pas de production de marchandises, bien que la production des marchandises ne soit point réciproquement indispensable à la division sociale du travail. Dans la vieille communauté indienne, le travail est socialement divisé sans que les produits deviennent pour cela des marchandises […]. Il n’y a que les produits de travaux privés et indépendants les uns des autres qui se présentent comme marchandises réciproquement échangeables » (ibid., p. 57). Le produit du travail acquiert la forme de l’échangeabilité, est

« réputé valeur » dès qu’il n’existe pas de correspondance a priori entre les travaux privés et le travail social.

Précisons la signification de quelques termes récurrents. (i) La « divi-sion sociale du travail », tout d’abord. Nous venons de le voir : elle est l’ensemble des travaux concrets, la totalité articulée et interdépendante des activités dont l’aboutissement consiste en la production des valeurs d’usage requises dans la société en question. Des exemples donnés par Marx, il ressort nettement que chaque division sociale du travail corres-pond à une structure donnée des besoins sociaux. (ii) Les travaux privés des individus, quant à eux, sont simplement les travaux concrets en tant qu’ils sont effectués par des membres déterminés de la société et sans concertation préalable. (iii) Le « travail social », enfin, peut revêtir deux significations, différentes en apparence seulement : la première se situe au niveau global, la seconde au niveau individuel, mais toutes deux se rapportent à la division sociale du travail. Au niveau global, le « travail social » désigne simplement le système de cette division sociale du tra-vail. Au niveau individuel, l’expression, « caractère social d’un travail privé », « travail social », désigne la validation sociale d’un travail privé,

c’est-à-dire son insertion dans la division sociale du travail (voir aussi Marx, 1867b, p. 133).

Nous saisissons maintenant pourquoi, dans un mode de production reposant sur l’échange généralisé, le travail est d’abord privé. Dans ce type d’organisation sociale, tous les producteurs sont indépendants les uns des autres, ils produisent pour vendre et cette production n’est ré-glée par aucun plan pré-établi : la régulation se fait alors post-factum, par le biais du marché qui vient rappeler aux producteurs leur inter-dépendance réelle, la structure des besoins sociaux à satisfaire. Dans les modes de production non capitalistes, la production est organisée sui-vant un plan et en vue de produire des valeurs d’usage, que ce soit pour le plus grand profit du « chef de clan », du seigneur, de l’abbé ou d’une communauté, socialiste ou non. Dans tous les cas, la production est mé-diatisée par des intérêts généraux, ou reconnus comme tels, qui placent d’emblée chaque membre de la société à son poste en vue de la réalisa-tion de ce plan. Les produits, les travaux, revêtent donc dès le départ un caractère social en accord avec le système de la division du travail qui est chaque fois requis dans ces sociétés. La communauté est présupposée à la production : ce que chacun produit est finalement moins un produit particu-lier qu’un élément du produit social. Un tel lien entre les producteurs, pré-cédant la production, fait défaut dans la société marchande généralisée.

C’est la raison pour laquelle le travail privé n’est plus immédiatement social mais doit être validé par le marché.

(iii) La validation des travaux privés passe par la transformation des produits du travail en marchandises, et le travail concret particulier doit se transformer, nous dit Marx, en son « contraire », en travail « géné-ral », « abstrait ». La signification de ce dernier terme commence à être mieux cernée : le travail abstrait est le travail validé socialement dans un mode de production particulier reposant sur l’échange généralisé des produits du travail. Il est le travail concret qui s’avère faire partie du système de la division sociale du travail. « Par quel moyen l’individu fait-il la preuve que son travail privé est du travail général et le produit de ce travail un produit social général ? » demande Marx. « Par le conte-nu particulier de son travail, par sa valeur d’usage particulière, qui est l’objet d’un besoin d’un autre individu, ce qui amène celui-ci à céder, comme équivalent, son propre produit contre celui-ci […]. Donc, sa preuve, c’est que son travail représente une particularité dans la totalité du travail social, un rameau qui la complète de façon particulière. Dès que ce travail possède un contenu déterminé par le complexe social, — c’est là la détermination matérielle et la condition préalable —, il est considéré comme travail général. Quant à la forme du travail général, elle est établie par sa réalité de partie d’une totalité de travaux, de mode d’existence particulier du travail social » (1858, p. 217).

Dans ce procès, le rôle de l’échange est essentiel. Il faut que les diffé-rents produits soient réputés valeurs, d’abord idéalement, avant l’échange, puis réellement, une fois l’échange effectué. La valeur, le tra-vail abstrait, ne sont donc que des modes sociaux d’existence

particu-lière des produits du travail et des travaux privés dans une société d’échange généralisé. Ils signifient que le produit du travail se réalise comme marchandise et que simultanément le travail privé, concret, qui est à son origine se réalise comme travail social, c’est-à-dire s’insère dans la division sociale du travail correspondant à une structure déterminée des besoins sociaux. L’expression « travail général, abstrait, substance de la valeur » ne signifie rien de plus.

(iv) Cependant, nous sommes bien en peine de mesurer cette valeur puisqu’elle est une qualité purement sociale. C’est pourquoi, pour Marx, cette détermination et cette mesure passent obligatoirement par la monnaie qui apparaît ainsi comme l’incarnation du « travail abstrait », du « temps de travail général » qui ne saurait se manifester sous une autre forme.

Il résulte en effet de la définition du travail abstrait établie ci-dessus que ce type de travail n’existe pas en tant que tel. Il ne saurait donc fonc-tionner ni comme déterminant ni comme mesure : « […] le temps de tra-vail général lui-même est une abstraction qui, comme telle, n’existe pas pour les marchandises » (1859, p. 23). Ce temps de travail général « ne peut avoir qu’une existence symbolique », dans l’échange réel, sous la forme d’une « marchandise particulière » qui joue le rôle de monnaie (1857-58, t. I, p. 105). Sous cette forme « toutes les propriétés de la mar-chandise en tant que valeur d’échange apparaissent […] comme un objet différent d’elle, comme forme d’existence sociale détachée de sa forme d’existence naturelle » (ibid., p. 80). C’est comme si, précise Marx, « à côté et en dehors des lions, des tigres, des lièvres et de tous les autres animaux réels […] existait en outre l’animal, l’incarnation individuelle de tout le règne animal. Une telle réalité singulière [l’équivalent général], qui contient en soi-même toutes les espèces réellement existantes de la même chose, est une réalité générale, comme par exemple animal, Dieu, etc. » (1867a, p. 73).

Il n’est donc que la monnaie et l’échange pour fournir la sanction sociale aux différents travaux privés et les transformer en « travail abstrait ». De cette manière, le lien entre le travail privé et la division sociale du travail, qui était établi de manière ex ante sur les bases des autres modes de production, est remplacé dans le mode de production capitaliste par le rapport ex post entre le travail privé, le produit de ce travail et la monnaie. En agissant après coup, la monnaie possède en définitive la même fonction que la communauté « planificatrice ». Dans une société de producteurs indépendants, elle est cette communauté qui lui fait défaut a priori. Les producteurs s’affrontent en qualité de proprié-taires, et « n’existent l’un pour l’autre que comme choses de leur relation monétaire, qui fait, pour tous, de leur communauté elle-même quelque chose d’extérieur et partant d’accidentel […]. N’étant pas subordonnés à une communauté […], il faut, en face d’eux, sujets indépendants, que celle-ci existe comme quelque chose de matériel, également indépendant, extérieur, fortuit. C’est précisément la condition pour qu’en tant que personnes privées indépendantes, ils soient impliqués en même temps dans un ensemble social » (1858, p. 217-218).

« L’enchaînement social, qui naît de la rencontre des individus indépendants apparaît vis-à-vis d’eux comme une nécessité objective et en même temps comme un lien qui leur est extérieur : c’est cela qui représente précisément leur indépendance ; l’existence en société est certes une nécessité, mais ce n’est qu’un moyen qui apparaît donc aux individus eux-mêmes comme quelque chose d’extérieur et même, dans l’argent, comme un objet tangible » (ibid.).

6.3. Une négation de l’approche classique en termes de prix naturels Ainsi s’esquisse une nouvelle analyse des liens qui existent entre le travail, la monnaie et la valeur (les prix). Il s’agit d’en évaluer l’incidence sur l’approche traditionnelle et d’en préciser l’inspiration.

Il apparaît de prime abord que cette approche ne saurait compléter harmonieusement la précédente, c‘est-à-dire la problématique en termes de « prix naturels ». Elle s’oppose à elle. En un mot, nous pouvons dire que si, dans la première problématique la « monnaie » se perd dans la valeur (analyse en termes réels), dans la seconde la « valeur » se perd dans la monnaie. Il semblerait que l’on doive choisir parmi ces deux concepts — valeur et monnaie — celui que l’on juge essentiel à l’analyse, l’autre n’en étant somme toute qu’une simple expression. Le rôle fon-damental revient à présent à la monnaie comme traduction de la diffé-rence spécifique recherchée, comme communauté ex post, indirecte. La valeur n’est définie que par rapport à celle-ci, qu’elle soit anticipée, ima-ginée avant l’échange, ou bien concrétisée par cet échange.

Mais la déduction de la valeur d’une marchandise par le biais de la quantité de monnaie contre laquelle elle s’échange place du même coup le marché sur le devant de la scène : le seul moyen de reconnaissance et d’intégration sociales que possède le travail privé est la vente de son produit et ce n’est qu’ainsi qu’il s’insère dans la division sociale du tra-vail correspondant à un système donné des besoins sociaux. Les clas-siques reconnaissaient bien que, dans l’analyse du prix effectif d’une marchandise, il était illicite d’écarter l’action de la demande (d’où le problème de la gravitation). Mais dans la mesure où c’est précisément ce prix effectif qui détermine et mesure la valeur, les différents niveaux de l’analyse en termes de prix naturels et de prix de marché se trouvent à présent télescopés, c’est-à-dire niés. Deux précisions s’imposent cependant.

(i) Il est certain, tout d’abord, que la valeur d’usage et la demande ne sont pas analysées par Marx de manière très approfondie. Il se contente de tout ramener aux « besoins sociaux ». « Dire qu’une marchandise possède une valeur d’usage signifie seulement qu’elle pourvoit à un quelconque besoin social » (1894, t. I, p. 200). Les besoins, en eux-mêmes, importent peu : ils sont simplement constatés, et qu’ils « aient pour

(i) Il est certain, tout d’abord, que la valeur d’usage et la demande ne sont pas analysées par Marx de manière très approfondie. Il se contente de tout ramener aux « besoins sociaux ». « Dire qu’une marchandise possède une valeur d’usage signifie seulement qu’elle pourvoit à un quelconque besoin social » (1894, t. I, p. 200). Les besoins, en eux-mêmes, importent peu : ils sont simplement constatés, et qu’ils « aient pour