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LAC NORD-OUEST

7 DESCRIPTION DES TRAVAUX

7.1 Caractéristiques techniques du tracé O-2011

La longueur totale du tracé retenu est de 4 km. Le profil routier du tracé choisi correspond au profil d’une route nationale de type B (Annexe A). Ce profil implique l’aménagement de deux voies de 3,7 m de largeur chacune, doublé d’accotements, dont la portion intérieure est pavée et celle extérieure gravelée. La plate-forme de la route aura une largeur de base de 13,4 m. En raison d’une déficience locale dans les possibilités de dépassement, une voie auxiliaire sera construite sur une partie de ce nouveau tronçon de route (dans la pente ascendante de 7 %). L’analyse de la sécurité de la circulation à l’étape de l’ingénierie de conception permettra de préciser la présence et, s’il y a lieu, l’étendue et la localisation exacte de cette voie auxiliaire.

Là où ce sera nécessaire (pentes raides des talus, talus escarpés, obstacles à proximité de la route, etc.), des glissières seront aménagées en bordure de la chaussée afin d’améliorer la sécurité des usagers. Cette installation requerra 1,3 m d’accotement supplémentaire.

Au niveau du lac à Thompson, un empiètement de 1 670 m2 est prévu au niveau de l’herbier aquatique. La construction d’un mur de soutènement est envisagée. Une étude a été spécifiquement réalisée par le Groupe Qualitas afin de déterminer les meilleures options pour la réalisation de ce mur. Selon les recommandations émises dans l’étude de Qualitas (2012), la conception du mur de soutènement doit tenir compte des particularités suivantes :

Les faibles valeurs de résistance géotechnique à l’ÉLUL (état limite ultime) et à l’ÉLUT (état limite d’utilisation). En effet, les contraintes en service d’un mur de soutènement seront certainement plus élevées que 25 kPa. Donc les tassements totaux et différentiels seront élevés. La possibilité de tassements post-liquéfaction de l’ordre de 30 cm est également à considérer.

La présence du lac à Thompson au niveau 127 m environ. La solution retenue doit prévoir limiter l’excavation sous le niveau du lac.

La faible distance (entre 1 et 3,5 m) entre l’accotement de la chaussée projetée et la ligne des eaux du lac.

Trois types d’ouvrage de soutènement ont été sélectionnés, soit 1) mur de gabions, 2) remblai en terre armé et 3) mur de béton sur pieux forés au roc. L’étude de Qualitas présente les caractéristiques, les avantages et les inconvénients inhérents à chacun de ces ouvrages.

La construction du nouveau tronçon routier implique aussi le réaménagement de l’intersection du chemin d’accès au secteur de villégiature Pointe à la Croix Est et un prolongement vers l’est afin d’intégrer le réaménagement de l’intersection du chemin d’accès de l’Association des villégiateurs de la rivière Franquelin.

L’intersection du chemin d’accès au secteur de villégiature de Pointe à la Croix Est sera réaménagée de manière à accroître la visibilité des usagers. Pour sa part,

l’intersection avec le chemin d’accès de l’Association des villégiateurs de la rivière Franquelin sera réaménagée de façon à intercepter le nouveau tronçon de la route 138 avec une meilleure visibilité.

7.2 Déroulement général des travaux

7.2.1 Activités préalables

Avant de débuter la construction, le MTQ préparera les plans d’acquisition des propriétés publiques et privées (lorsque requis) et procèdera aux demandes d’acquisition.

Il soumettra aux compagnies d’utilités publiques (électricité, câble, etc.) les plans préliminaires du tracé afin que chacune évalue sa tâche et les délais impartis pour procéder au déplacement de leurs équipements respectifs.

Le MTQ finalisera ensuite les plans et devis de construction et procèdera aux demandes d’autorisations environnementales consécutives à l’obtention du décret, obtenu lorsque l’analyse de la présente étude d’impact sera complétée.

Parallèlement aux demandes d’autorisation, le Ministère lancera un appel d’offres public afin d’identifier l’entrepreneur qui réalisera les travaux.

7.2.2 Déroulement des travaux

Avant le début des travaux, l’entrepreneur présentera au MTQ les lignes directrices qu’il entend suivre afin d’installer une signalisation adéquate aux abords et sur le chantier et procéder aux divers raccordements temporaires qui permettront de maintenir la circulation durant toutes les activités de construction. Il en est de même pour le dynamitage et le terrassement lui-même.

En cours de travaux, l’entrepreneur réaménagera les deux intersections prévues et installera les ponceaux requis pour chaque traverse de cours d’eau. Les diamètres et le type de ponceau seront déterminés consécutivement à l’étude hydraulique de chaque cours d’eau.

Les travaux d’excavation seront entrepris jusqu’à la ligne d’infrastructure.

Parallèlement, les travaux de terrassement (structure de route) seront mis en œuvre. Le volume total des déblais est de l’ordre de 500 000 m³. La composition de ces déblais est estimée à environ 60 % de déblais de 1re classe (issus des coupes de roc). Les matériaux ne pouvant pas servir à construire la fondation de la route, serviront ailleurs sur le chantier. Le volume des remblais nécessaire au terrassement est de l’ordre de 500 000 m3. Ce volume prend en considération tous les talus. En bordure des plans d’eau, la conception sera élaborée afin d’accentuer la pente et de minimiser l’empiètement dans le milieu aquatique. Cependant, les volumes plus précis de remblai et de déblai nécessaires ou en surplus seront déterminés lorsque la conception sera terminée. Il faut noter que la conception tente toujours de balancer ces volumes afin de minimiser le nombre de déplacements des camions. S’il est établi qu’il y a un surplus de déblai, l’entrepreneur en disposera sur des sites préalablement autorisés et selon les lois et règlements en vigueur. Alors seulement le nombre de déplacements de camions pourra être estimé.

Au niveau des milieux humides situés en bordure du nouveau tracé, la méthode de construction sera ajustée afin de tenir compte des particularités du terrain. Ainsi, l’entrepreneur déterminera s’il procèdera au rechargement granulaire par couches minces successives déposées selon un intervalle déterminé par les conditions locales, ou à l’excavation totale du dépôt tourbeux au droit de la future infrastructure puis au remblayage de la tranchée.

Enfin, au fur et à mesure de l’évolution des travaux ou à la suite de ces derniers, l’entrepreneur devra :

a. procéder à l’épandage et au régalage de granulat sur les accotements;

b. réaménager toutes les surfaces remaniées (chantier, aires de travail);

c. renaturaliser (ensemencement et plantation) la chaussée abandonnée;

d. stabiliser et végétaliser les talus et toutes les surfaces remaniées;

e. installer les glissières de sécurité;

f. installer la signalisation permanente;

g. procéder à la pose du revêtement en béton bitumineux (asphalte);

h. effectuer le lignage de la nouvelle chaussée.

Tous les travaux seront exécutés en conformité avec les prescriptions du Cahier des charges et devis généraux (CCDG) en vigueur lors de la construction. La machinerie utilisée pourra notamment comprendre, selon les activités du chantier, des débusqueuses, des foreuses, des pelles mécaniques, des chargeuses, des bouteurs, des niveleuses, des compacteurs et des camions.

7.3 Calendrier des travaux

Ce projet routier de 4 km pourrait être réalisé sur une période d’environ 2 ans. La réalisation des travaux est conditionnelle à la disponibilité des budgets et à l’obtention des autorisations environnementales. La séquence des activités pourrait être la suivante :

1. détermination de l’emprise;

2. acquisition des terrains;

3. déboisement nécessaire au déplacement des utilités publiques;

4. relocalisation des équipements d’utilité publique;

5. appel d’offres;

6. déboisement de l’emprise;

7. terrassement;

8. aménagement des accès aux secteurs de villégiature;

9. structure de chaussée;

10. pavage;

11. aménagement des accotements;

12. réaménagement de l’emprise;

13. signalisation permanente et marquage;

14. végétalisation de toutes les surfaces remaniées.