• Aucun résultat trouvé

DESCRIPTION DES TERRAINS ÉTUDIÉS■

MENER LES ENTRETIENS SEMI-DIRECTIFS

ANNExE 2 DESCRIPTION DES TERRAINS ÉTUDIÉS■

Métho- dologies d’obser-

vation

Entreprises et terrains Cadre Dé-

possédé/ débordé/ libre ser- vice Cadre décadré/ dispersé Cadre partagé / glocalisé Home- Office No- madisme Manage- ment à distance Travail colla- boratif médiatisé Multi- activité sédentaire

Industrie- Cadre expert (commerciaux) / Étude de la mobilité • • Directe (auto- relevés d’activité) Industrie - Cadre expert

(Ingénieurs) Intensification et rythme de travail • • • Instru- mentée (filmée) Industrie

- Cadre manager (ingé- nieurs)

Travail médiatisé à distance dans des équipes multicultuelles

• •

Instru- mentée (filmée)

Services - Cadre Encadrant (RH)

Coordination à distance • • •

Directe / partici-

pante Conseils - Cadre dirigeant

Modalité de gestion/ ma-

nagement à distance • •

Directe / Trace d’activité Industrie - Cadres experts

& encadrant

Équipe virtuelle multicul- turelle

• • •

Instru- mentée

Transports - Cadre diri- geant

Fragmentation du travail • • •

Directe / partici-

pante Services - Cadres opéra-

tionnels-encadrant-Diri- geant

TIC & sens au travail

• • •

Directe / partici-

pante Industrie - Cadre dirigeant

Fragmentation du travail • • •

Instru- mentée Services - Cadres experts

(Préventeurs) Fragmentation du travail • • • Observa- tion par- ticipante, filmée. Services - Cadres diri-

geants Usage du Smartphone • • • Observa- tion parti- cipante et directe

ANNExES

ANNExE 2 – DESCRIPTION DES TERRAINS ÉTUDIÉS

ANNExE 3 – GLOSSAIRE

Activité : le travail, c’est l’activité déployée par les hommes et les femmes pour faire face à ce qui n’est pas déjà donné par l’organisation prescrite du travail (Dave- zies, 1991).

Analyse du travail : méthodes, modèles et techniques pour observer, décrire et expliquer l’activité réelle des travailleurs.

Artefact cognitif : correspond à l’ensemble des supports matériels/technologiques présents, utilisés ou non par l’acteur du travail pour réaliser son activité. Présentés comme autant de ressources et de contrainte pour l’utili- sateur, « Un artéfact cognitif est un outil artificiel conçu pour conserver, exposer et traiter l’information dans le but de satisfaire une fonction représentationnelle» (Nor- man, 1993, p. 18).

Articulation : ce concept souligne comment les per- sonnes qui ne partagent ni les mêmes objectifs, ni les mêmes définitions de la situation, déploient « un travail supplémentaire pour que les efforts de l’équipe soient finalement plus que l’assemblage chaotique de fragments épars de travail » (Strauss, 1992, p.191).

Attracteurs cognitifs : correspondent à un « ensem- ble d’éléments matériels et immatériels qui participent potentiellement à une activité donnée, et qui sont simul- tanément présents du point de vue du sujet » (Lalhou, 2000, p 75).

Autonomie : l’autonomie correspond aux marges de manœuvre dont dispose un individu pour choisir les règles de sa conduite, l’orientation de ses actes et les risques qu’il est prêt à courir pour les assumer. Par oppo- sition, l’hétéronomie relève d’un respect et d’une confor- mité aux règles et prescriptions extérieures.

Awareness : se définit comme la capacité des membres d’une équipe à rester sensibles et attentifs aux autres, à leurs conduites réciproques, aux événements et aux objets de l’activité tandis qu’ils sont engagés dans des activités distinctes (Heath, 1994 ; Grosjean 2005). Collectif de travail : le collectif de travail est le cadre indispensable pour réguler les contraintes de travail. Ce collectif fait référence à une commu- nauté d’action et de pensée qui est essentielle dans la relation entre l’individu et la situation de travail. Le collectif de travail correspond au partage de règles et de valeurs communes permettant de créer un sentiment d’appartenance à une communauté professionnelle. Le corps professionnel va offrir aux membres des possibi-

lités d’identifications et d’élaborations collectives. Il va également permettre d’accéder à une reconnaissance dans le travail située dans un espace de confiance et d’échanges. En effet, ce collectif doit donner la pos- sibilité de discussions, de controverses à l’intérieur de l’organisation de travail. C’est dans le collectif que vont pouvoir se dégager des possibilités d’actions collectives permettant la transformation des situations de travail vécues comme contraignante (Lhuilier, 2011).

Compétences : désignent une adaptation entre les moyens de la personne et les objectifs visés (comment on fait fonctionner dans les conditions présentes). Les compétences sont donc développées dans, par et pour une situation de travail donnée, et sont donc éminem- ment dépendantes des circonstances de l’activité (Le Boterf, 1998).

Efficacité : atteinte des objectifs.

Efficience : économie dans les moyens par lesquels les objectifs sont atteints. D’après Leplat (1989), « une acti- vité sera dite d’autant plus efficiente qu’elle permettra d’atteindre à moindre coût le même niveau d’efficacité ». La qualité de la performance est mesurée au travers de plusieurs variables : le taux et la nature des erreurs, le temps pour exécuter la tâche, le nombre d’opérations requises et les éventuelles déviations.

épuisement professionnel : forme extrême de stress rencontrée chez les travailleurs dont le métier repose sur des interactions avec des personnes (malades, usa- gers) et se manifestant par une saturation face à leurs demandes, la déshumanisation des rapports avec autrui et le sentiment de ne plus pouvoir s’accomplir dans son métier.

équipe de travail : une équipe de travail se distingue d’un collectif de travail par le fait qu’il s’agit d’un groupe formel exigé par l’organisation et dont les membres assument conjointement la responsabilité du résultat – même s’il existe généralement un leader chargé du reporting hiérarchique. (D’après Bourdon ,1994)

Identité professionnelle : ce qui permet au sujet de s’inscrire dans une collectivité avec ses repères, ainsi que de s’affirmer en tant qu’individu singulier dans sa manière d’être et de faire. L’identité est une construction permanente qui permet de se définir et de définir les autres sur le plan professionnel.

Knotworking : Littéralement « travail en nœud ». Le knotworking est une autre manière de penser le tra-

vail collectif transversal. Il illustre la capacité pour les acteurs, de répondre de manière extrêmement rapide au client. En s’affranchissant des espaces et des règles habituels de fonctionnement, le knotworking se focalise sur le moment et les besoins concrets. Il autorise alors de nouvelles coopérations propices à créer des innova- tions ou de nouvelles solutions en créant de nouveaux partenariats (Engeström, 2005).

Métatravail : les salariés qui réalisent un travail intel- lectuel sont souvent confrontés à des engagements mul- tiples et à la gestion de nombreuses tâches à traiter en parallèle ou se succédant rapidement. Et c’est ce travail d’ajustement permanent entre diverses « sphères d’acti- vité » que les auteurs appellent le « métatravail ». Ainsi, il s’agit d’activités quotidiennes qui ne sont pas reliées à une sphère spécifique, mais qui ont pour objet d’en orga- niser l’ensemble et de les coordonner. Il s’agit d’activités quotidiennes qui ne sont pas reliées à une sphère spéci- fique, mais qui ont pour objet d’en organiser l’ensemble et de les coordonner (Gonzalez et Mark, 2004).

Métier : à la fois « un savoir-faire hautement élaboré mobilisé pour la réalisation de la tâche » et une « acti- vité socialement reconnue » (F. Osty, 2002).

Mobiquité : terme introduit par Dalloz (2009) ; c’est une contraction des termes « mobilité » et « ubiquité ». Dalloz entend par cette notion le fait qu’ « un usager a la possibilité de se connecter à un réseau sans contrainte de temps, de localisation, ou de terminal » (p.6), autre- ment dit, il s’agit de l’ « ATAWAD » (AnyTime, AnyWhere, AnyDevice23).

Multiactivité : l’activité est rythmée par des engage- ments dans de multiples activités coopératives avec un nombre important de tâches différentes à traiter en parallèle ou dans une succession rapide (Czerwinski, Horvitz et Wilhite, 2004).

Nomadisme : les travailleurs nomades sont des person- nes dont l’activité ne s’exerce pas dans les lieux maîtri- sés par l’employeur, mais « sur place » (pour les travaux publics et le bâtiment par exemple) ou « itinérants » pour certains métiers de commerciaux, ou encore « chez le client » pour des responsables de projets du monde des applications informatiques.

Objet frontière : lorsque c’est le même objet qui est utilisé pour des mondes différents (privé, professionnel, domestique, social). Il permet la communication, l’ar- ticulation entre des modes différents afin de servir un objet commun (Leig Star & Grisemer, 1989).

Performance : on entend par performance le résultat obtenu suite à la mise en œuvre d’une technique, d’une connaissance pratique. La performance est plus ou moins reconnue selon le jugement qui est effectué sur la com- pétence de la personne qui a produit le résultat. Qualification : typologie, classification donnée par l’en- treprise ou par les conventions, liée au poste de travail (« exige un certain niveau de qualification »).

Sens du travail : peut se définir comme un état de satis- faction engendré par la perception de cohérence entre la personne et le travail qu’elle accomplit. Le travail a donc du sens lorsque le sujet lui accorde de la valeur et de l’importance, (Isaksson, 2000).

Sphères de travail : les individus sont impliqués dans des contextes de travail (requérant des règles, des métho- des, des communautés, des représentations spécifiques) et qui s’entrelacent au cours d’une journée, (Gonzalez et Mark, 2005).

Syndrôme de saturation cognitive (COS) : on parle de COS lorsque « les acteurs s’épuisent dans une séquence de petites tâches urgentes, au détriment des gros chan- tiers » ( Autissier & Lahlou, 1999).

Système d’activité : cette approche développée par Engeström (1987) met en avant l’idée que toute activité orientée vers un objet passe par des artefacts et s’inscrit socialement dans un univers de règles, dans une commu- nauté elle-même liée à une division du travail.

Travail fragmenté : la fragmentation temporelle pos- sède deux aspects : la durée passée sur une tâche conti- nue et les interruptions de l’activité (Mark, Gonzalez et Harris, 2005).

Usage : l’usage des technologies constitue un ensemble de pratiques, c’est-à-dire une façon particulière d’uti- liser quelque chose, un ensemble de règles partagées socialement par un groupe de référence et construite dans le temps (Docq et Daele, 2001). L’usage renvoie donc au cadre social, et notamment organisationnel dans lequel se déroule l’utilisation des outils. L’usage est donc une construction individuelle, mais aussi sociale et collective. Ce cadre social oriente, détermine l’usage des TIC en même temps que les TIC affectent ce système social et organisationnel.

23. Traduction : n’importe quand, n’importe où, n’importe quel dispositif.

bibliographie de la partie I

- ANACT (2009). Étude sur le stress au travail - Rap- port d’analyse. Disponible sur : http://www.qualitede- vieautravail.org/qualite-vie-travail-sondage.html. - ANR (2009). Mobilité et ubiquité : vers le nomadisme

numérique. Les cahiers de l’ANR n°1, Juin 2009. - Badillo P.y., Roux., D. (2009). Les 100 mots des Télé-

communications, Paris, PUF, 2009.

- Bobillier Chaumon, M.E, Dubois, M. (2009). L’adop- tion des technologies en situation professionnelle : quelles articulations possibles entre acceptabilité et acceptation ? In Dubois M. & Bobillier Chaumon M.E (eds). Numéro spécial de la revue Le travail humain : L’acceptabilité des technologies : bilans et nouvelles perspectives.

- Bouffartigues, P., Bocchino, M. (1998). Travailler sans compter son temps, in Les cadres et le temps de travail, DARES.

- Coutrot T., Siroteau, J. (2002). Dynamique des métiers et usage de l’informatique : une approche descriptive. Rapport d’étude de la Dares, n° 51 – Février 2002. - Dieumegard, G., Durand, M. & Saury, J. (2004). L’or-

ganisation de son propre travail : une étude du cours d’action de cadres de l’industrie. Le travail humain, 67(2), pp. 157-179.

- Forrester Group (2009). Vers une collaboration plus efficace. ITRManager. Disponible sur : http://www. itrmanager.com/articles/87665/etude-forrester-tra- vail-collaboratif-br-encore-reticences-vis-vis-outils- web-2-0.html.

- Frenkel, S., Korczynski, M., Shire, K., & Tam, M. (1998). Beyond Bureaucracy ? Work organisation in Call cen- ters. The international Journal of Human Resource Management, 9 (6), 957-979.

- Groux, G., & Cousin, O. (2005, Octobre). Du travail à la société: valeurs et représentations des cadres. Les cahiers du GDR Cadres (10).

- Guilbert, L., Lancry, A. (2005). Les activités, temps et lieux de vie des cadres : un système de déterminants individuels, contextuels et technologiques. Revue @ ctivité, volume 2 numéro 2

- IFOP (2008). Baromètre annuel IFOP/Risc Group : Regards croisés des TPE/PME et des particuliers sur les nouvelles technologies ». Disponible sur : http://ifop. risc-group.com/.

- Karvar, A., & Rouban, L. (2004). Les cadres au travail : les nouvelles règles du jeu. Paris : La Découverte. - Lahlou, S. (2000). Attracteurs cognitifs et travail de

bureau. Intellectica, 30, 75-113.

- Livian, y.F., (2006). être cadre, quel travail ? Organisa- tion et technologie, Réseau d’édition ANACT.

- Microsoft (2009). Référence des usages des technolo- gies de l’information au travail en France. Disponible sur : http://www.microsoft.com/france/entreprises/ centre-des-usages/.

- Mintzberg, H. (1990). Le manager au quotidien - Les 10 rôles du cadre. Paris, Eyrolles-Édition d’organisa- tion Référence Poche.

- Morin, E. (2000). Bilan de la recherche sur le sens du travail. Cahier de recherche, n° 00-31. École des Hau- tes Études Commerciales (HEC), Montréal.

- Tricot, A., & Sweller, J. (2007). La charge cognitive. Paris, Armand Colin.

- Truchot, D. (2004). Épuisement professionnel et bur- nout. Paris, Dunod.

bibliographie de la partie II

- Brangier, E. & Tarquinio, C. (1997). La compétence: modè- les et usages. Connexions, Vol. 70, n° 2, pp. 13-30. - Callon, M. (1989). La science et ses réseaux. Paris, La

Découverte.

- Clot, y. (1995, 1998). Le travail sans l’homme ? Pour une psychologie des milieux de travail et de vie. Paris, La Découverte.

- Datchary, C. (2004). Prendre au sérieux la question de la dispersion au travail. Le cas d’une agence de créa- tion d’événements. Réseaux 22 (125), 175-192. - Durand, J.P., (2000). Les enjeux de la logique com-

pétence. Annales des mines. Gérer et comprendre, 62, pp.16-24.

- Gaudart, C., Weill-Fassina, A. ( 1999). L’évolution des compétences au cours de la vie professionnelle : Approche ergonomique. Numéro spécial de Formation- Emploi : « Activités de Travail et Dynamiques des com- pétences », n° 67, pp. 47-62.

- Guilbert, L., Lancry, A. (2005). Les activités, temps et lieux de vie des cadres : un système de déterminants individuels, contextuels et technologiques. Revue @ ctivités, 2 (2), pp. 24-42.

- Le Boterf, G. (1998). Évaluer les compétences. Quels jugements ? Quels critères ? Quelles instances ? Edu- cation Permanente, n° 138.

- Lichtenberger, y. (1999). Compétences, organisation du travail et confrontation sociale. Formation-emploi, n° 67, pp. 93-108.

- Montchatre, S. (2003). La compétence : une construc- tion sociale en questions. In Dupray A., Guitton C., Monchatre S. (Coord.), Réfléchir la compétence, Tou- louse, Octarès, pp. 17-27. (avec P. Rolle).

- Reynaud, J.D. (2001). Le management par les compé- tences : un essai d’analyse. Sociologie du travail, 43 (1), pp.7-31.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES