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Stades de maladie du rein

A- Description de la population étudiée

1. Répartition des sujets inclus

Au cours de la période d’étude, 184 sujets ont été inclus (malades : n=82, témoins : n=102).

Sur la base des résultats des paramètres biologiques du bilan martial, nous avons subdivisé la population malade en 4 groupes :

i) Le groupe 1 compte 28 patients ayant une carence martiale absolue

définie par une baisse de la concentration de ferritinémie < 100 ng/ml et/ou CST < 20% [123].

Dans ce groupe, la concentration du Rs-Tf était retrouvée augmentée (2,09±

0,66 mg/l).

ii) Le groupe 2 inclut 47 malades présentant un syndrome inflammatoire

attesté par une augmentation du taux des marqueurs de l’inflammation (CRP > 10 mg/l et/ou Orosomucoïde > 1,2 g/l).

Dans ce groupe, la ferritinémie était retrouvée élevée (420 ± 54 ng/ml) associée à un taux sérique de Rs-Tf de 1,83 ± 0,09 mg/l.

iii) Le groupe 3 comprend 20 sujets présentant un déficit fonctionnel défini

par une baisse du taux de CST au dessous de 20 % et une ferritinémie > 100 ng/ml.

Dans ce groupe, la CRP était retrouvée élevée (29,38 ± 8,77 mg/l) associée à un taux sérique de Rs-Tf augmenté (2,24 ± 0,32 mg/l).

iv) Le groupe 4 se compose de 26 sujets traités par l’association EPO+fer IV,

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dose administrée d’EPO supérieure à 300 UI/kg/semaine pendant plus de 6 semaines.

Dans ce groupe, la concentration du Rs-Tf était de 1,84 ± 0,25 mg/l.

2. Caractéristiques démographiques de la population étudiée

Les sujets témoins (n = 102) étaient répartis en 48 Femmes et 54 Hommes. Ils avaient un âge compris entre 18 et 70 ans, avec une moyenne de 46,5 ± 16,25 ans (Tableau II).

La population malade incluait 43 sujets de sexe masculin et 39 de sexe féminin, soit respectivement 52 % et 48 % (ratio de 0,92 en faveur des hommes). L’âge moyen des patients inclus était de 48,40 ± 15,37 ans avec des extrêmes de 15 et 74 ans.

Les patients inclus été traités ou non par un ASE et/ou de fer administré par voie intraveineux. Les sujets traités étaient inégaux par rapport au traitement reçu. En effet 26 patients (30%) recevaient un traitement associant Epoétine-β et fer intraveineux, 29 patients (35%) seulement de l’Epoétine- β et enfin deux (2,4%) recevaient uniquement du fer. Vingt et cinq patients de la cohorte étudiée (30%) ne recevaient aucun traitement. Les doses moyennes hebdomadaires de l’ASE étaient de 5793 UI/kg/semaine quand c’est le seul traitement et de 4384 UI/kg/semaine quand le fer y est associé. Les doses de fer intraveineux s’échelonnaient de 100-200 mg/semaine.

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Tableau II : Répartition des sujets inclus selon l’âge et le sexe

Sexe Age (ans)

M F Moyenne ± Ecart-type minimum maximum

Malades (n = 82) n = 43 n = 39 48,40 ± 15,37 15 74

Témoins (n = 102) n = 54 n = 48 46,50 ± 16,25 18 70

3. Caractéristiques biologiques de la population étudiée

Les caractéristiques biologiques de la population étudiée sont résumées dans le tableau III.

Tableau III : Caractéristiques biologiques des patients hémodialysés inclus

Moyenne ± Erreur standard

Min Max Valeurs de

Référence Ferritine (ng/ml) 372,67 ± 34,26 19 1617 8-388 Rs-Tf (mg/l) 1,66 ± 0,09 0,35 6,76 0,76 - 1,76 CST (%) 35,62 ± 2,92 2,60 157 20-40 Rs-Tf/log [ferritine] 0,71 ± 0,04 0,12 2,29 0,28 - 1,22 CRP (mg/l) 15,10 ± 3,30 0,3 200 0,5-3 Orosomucoïde (g/l) 1,27 ± 0,05 1 3 0,5-1,2 Hb (g/dl) 10,36 ± 0,24 4,7 15,1 11-12

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3.1 Taux d’Hb

Il faut souligner que n=37 patients soit 45% avaient un taux d’Hb entre 11-13 g/dl. Trente et un patients parmi eux recevaient un traitement : 17 associant EPO et fer, 12 à base d’EPO seule et 2 à base de fer seul, les 6 restants n’étaient pas traités.

Un taux d’Hb en dessous de 11 g/dl été retrouvé chez 45 patients soit 55%. Vingt six parmi eux étaient traités par l’association EPO et fer (n=9) ou par EPO seul (n=17) : c’est la catégorie de patients qui n’a pas atteint la cible recommandée sous traitement. En revanche, les 19 autres n’avaient aucun traitement.

Dans notre travail, est conformément aux recommandations KDOQI définissant l’anémie par un taux d’Hb en dessous de 12 g/dl chez la femme et en dessous de 13 g/dl chez l’homme, nous avons relevé n=70 soit 85% de patients anémiques.

La prise en charge thérapeutique de l’anémie n’est recommandée qu’en dessous d’une valeur seuil de 11 g/dl pour atteindre une cible de 11 à 12 g/dl chez les gens soumis sous ASE. Une supplémentation par le fer est requise lorsque le taux de ferritine est en dessous de 200 ng/ml comme l’exige les recommandations internationales [128, 129].

3.2 Fer sérique

Il n’a pas été analysé car la plupart des auteurs considèrent qu’il ne présente pas d’intérêts pour le diagnostic de la carence martiale. Il est sujet de nombreuses variations quotidiennes individuelles, et sa diminution peut être le fait non seulement d’une carence en fer mais aussi d’une inflammation.

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3.3 Transferrine

L’augmentation de la transferrine constitue un marqueur de la carence martiale mais sa sensibilité est habituellement faible inférieur à 50%. Nous n’allons pas l’étudier dans ce travail, on a préféré son coefficient : le CST.

Selon les recommandations françaises, un déficit en fer est défini par un CST < 20% et une ferritinémie >100 ng/ml (critères choisis dans la présente étude, car les seuls disponibles), ou une teneur réticulocytaire en Hb < 29 pg/cellule, ou encore un % de globules rouges hypochromes > 10% [123].

La fiabilité du coefficient de saturation est remise en cause dans les études réalisées chez les patients normorénaux. Les critiques portent à la fois sur le dosage de fer sérique et celui de la transferrine et des problèmes qu’ils posent et que nous avons déjà cité.

3.4 Ferritine

Dans notre étude la valeur moyenne de la ferritine est de 372,67 ng/ml. Son interprétation est rendue difficile par les nombreux facteurs qui l’influencent particulièrement le syndrome inflammatoire attesté ici par une valeur de CRP de 15 mg/l et d’orosomucoïde de 1,2 g/l. Cela remède en cause la fiabilité de ce paramètre.

3.5 Rs-Tf

La valeur moyenne retrouvée dans cette étude est de 1,66 mg/l.

4. Répartition des patients hémodialysés selon l’étiologie

La répartition des hémodialysés selon l’étiologie de l’IRC est illustrée par la figure 4.

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D’après les résultats obtenus, nous constatons qu’en dehors des néphropathies d’étiologie indéterminée qui représentent prés de 27% (n=22), la néphropathie diabétique prédomine dans la population étudiée (n=18, 22%), suivie par la néphropathie vasculaire (n =15, 18%), la néphropathie glomérulaire (n=13, 16%), la néphropathie interstitielle chronique (n=4, 4%) et la Polykystose rénale (n=3, 3%).

Figure 4 : Répartition des hémodialysés selon l’étiologie de l’IRC

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