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Description du banc de manipulation optique

1.4 Conclusion et objectifs

2.1.3 Description du banc de manipulation optique

2.1.3.1 Vue d’ensemble

Le banc de manipulation optique de particules et de cellules est organis´e en une suite de composants pour la plupart habituellement pr´esents dans les laboratoires d’optique mais dont l’organisation est sp´ecifique de l’application vis´ee.

Ce banc a ´et´e con¸cu par des opticiens et l’exigence d’une conformit´e avec les r`egles de s´ecurit´e laser explique qu’il ait ´et´e r´egl´e par des sp´ecialistes. Je suis intervenu dans la conception de ce banc optique pour les questions touchant aux probl´ematiques biologiques.

Le faisceau laser est tout d’abord mis en forme par une s´erie d’´el´ements optiques puis il est inject´e au niveau du guide d’onde et contrˆol´e `a la sortie de celui-ci. Un dispositif d’observation plac´e au-dessus du guide d’onde permet d’analyser le comportement des particules et cellules en surface de celui-ci (voir figure 2.1).

Fig. 2.1 – Sch´ema de principe du banc de manipulation exp´erimental. A travers diff´erents modules, le faisceau est pr´epar´e, inject´e, contrˆol´e et le comportement des objets d´epos´es en surface du guide est visualis´e grˆace `a un syst`eme d’observation puis analys´e par un ordinateur.

Fig. 2.2 – Sch´ema de la chaine d’´el´ements constituant le banc de manipulation exp´erimental. La lumi`ere issue du laser (L) passe au travers de plusieurs ´el´ements : un cristal doubleur de fr´equence (KTP) optionnel, une lame demi-onde (L1), un polariseur `a angle de Brewster (P), une seconde lame demi-onde (L2), un objectif d’injection nanopositionn´e dans les 3 axes (Oi) , un guide d’onde (G), un objectif de r´ecup´eration (Or), un mesureur de puissance (M). Enfin, la lumi`ere est arrˆet´ee par un dispositif stoppeur (S). Un objectif de visualisation (Ov) coupl´e `a une cam´era (CCD) permet l’observation des objets d´epos´es sur le guide.

Le faisceau laser passe `a travers une s´erie de modules, depuis sa cr´eation jusqu’`a l’analyse des donn´ees recueillies.

La section suivante reprendra dans le d´etail la description des ´el´ements repr´esent´es de fa¸con sch´ematique sur la figure 2.2. Ces unit´es interviennent dans chacune des ´etapes, de la pr´eparation du faisceau `a son contrˆole, en passant par l’observation des objets d´epos´es.

2.1.3.2 Pr´eparation du faisceau laser

Cette section d´ecrira le rˆole de chaque unit´e composant ce bloc fonctionnel.

Le laser. Le rayonnement est d´elivr´e par un laser Le rayonnement est d´elivr´e par le lebn Le rayonnement est d´elivr´e par un laser Nd :YAG (pour Neodymium Yttrium Aluminum Garnet), laser `a grenat d’yttrium et d’aluminium dop´e au n´eodyme. La longueur d’onde ´emise par le laser est de 1064 nm, et sa puissance maximale th´eorique est de 10W.

Le cristal de KTP Le rayonnement est d´elivr´e par un laser d´elivr´e par un laser par unC’est un ´el´ement optionnel de la chaˆıne de conditionnement du faisceau. Il est notamment utilis´e dans les phases de r´eglage de l’injection du faisceau laser dans le guide d’onde. Ce cristal particulier a la propri´et´e remarquable de permettre un doublement de la fr´equence laser et par cons´equent une division par deux de la longueur d’onde du rayonnement incident. D’invisible, le rayon devient vert et nettement visible. Le mauvais rendement de ce doublement de fr´equence est ´egalement

un avantage puisqu’il permet d’obtenir en sortie de cristal une puissance tr`es faible, de l’ordre du milliwatt. Ceci permet de r´ealiser les r´eglages dans des conditions beaucoup plus sˆures.

Les lames demi-onde. Le rayonnement est d´elivr´e par un laser

Les lames demi-onde sont un outil optique capable de modifier la polarisation de la lumi`ere la traversant. Elles sont utilis´ees sur notre banc en combinaison avec un polariseur pour faire varier la puissance inject´ee et la polarisation lumineuse `a l’entr´ee du guide.

Le polariseur de Brewster. Le rayonnement est d´elivr´e par un laser

Il s’agit d’un polariseur `a angle de Brewster en silice, trait´e pour r´esister aux hautes densit´es d’´energie. Ce substrat laisse passer la totalit´e de la composante verticale de la polarisation du faisceau et r´efl´echit au moins `a 95% la composante horizontale. Associ´e `a la lame demi-onde pr´ec´edente, ce syst`eme permet de r´egler pr´ecis´ement la puissance laser incidente (cf. figure 2.2).

La seconde lame demi-onde permet d’ajuster la polarisation lumineuse :

– mode TE (transverse ´electrique), o`u le champ ´electrique est parall`ele `a la surface du guide et o`u le champ magn´etique poss`ede une composante dans la direction de propagation de l’onde,

– mode TM (transverse magn´etique), o`u le champ magn´etique est parall`ele `a la surface du guide et o`u le champ ´electrique poss`ede une composante dans la direction de propagation de l’onde.

2.1.3.3 L’injection de lumi`ere.

Principe. Durant cette th`ese, des exp´eriences de manipulation ont ´et´e r´ealis´ees avec des gui

Durant cette th`ese, des exp´eriences de manipulation ont ´et´e r´ealis´ees avec des guides d’onde de taille et de nature tr`es diff´erentes (description d´etaill´ee au paragraphe 2.2). Pour l’exemple, les plaquettes des guides r´ealis´es par ´echange d’ions potassium sont de dimensions proches de celles d’une lame de microscope (76mm × 26mm) alors que la plaquette des guides de nitrure de silicium est un rectangle de 9mm × 18mm. De mˆeme, les dimensions des deux types de guides n’ont rien de similaire. En effet, les guides r´ealis´es par ´echange d’ions potassium sont ´epais de quelques microns, alors que les guides en nitrure de silicium sont d’une ´epaisseur de l’ordre de quelques centaines de nanom`etres.

Cette variabilit´e des ´echantillons de guides d’ondes a conduit `a utiliser un syst`eme de cou- plage suffisamment souple pour s’adapter `a cette diversit´e : la lumi`ere est inject´ee dans les guides

par l’interm´ediaire d’une fibre optique ou d’un objectif de microscope (figure 2.3). Ces compo- sants ont ´et´e choisis sp´ecifiquement de fa¸con `a permettre la transmission de la lumi`ere `a notre longueur d’onde de travail (1064 nm).

Fig. 2.3 – Les deux modules d’injection de la lumi`ere dans le guide. a. Injection avec une fibre optique. b. Injection avec un objectif de microscope.

Couplage par une fibre optique. Le rayonnement est d´elivr´e par un laser

L’op´eration consiste `a rapprocher au maximum la fibre optique de l’extr´emit´e du guide d’onde (figure 2.3 a.). La fibre optique est mont´ee sur un micromanipulateur pour le r´eglage du couplage. Ce mode d’injection aide grandement le r´eglage car l’exp´erimentateur voit la fibre et l’extr´emit´e du guide et peut donc faciliter leur alignement. Le d´epˆot d’une goutte de liquide d’indice sur l’extr´emit´e de la fibre am´eliore la qualit´e de l’injection en faisant le lien entre les deux milieux optiques (la fibre et le guide) et en ´evitant ainsi les r´eflexions parasites sur les interfaces.

Notre banc utilise un objectif de microscope de grossissement X30 et d’ouverture num´erique 0,3 dont la transmission de la lumi`ere est de 76 % `a 1064 nm. Au niveau du point focal en sortie de l’objectif, une fibre est positionn´ee de fa¸con pr´ecise par un dispositif optique. Dans notre cas, la taille du faisceau laser est proche de la taille du mode guid´e dans la fibre. En cons´equence, le taux de couplage entre l’objectif et la fibre est d’environ 76 %.

La lumi`ere laser arrive donc par cet objectif reli´e `a une fibre optique dont l’autre extr´emit´e est fix´ee sur un positionneur pi´ezo´electrique trois axes de pr´ecision nanom´etrique. Ce positionneur permet de placer pr´ecisement la fibre dans l’espace pour la rapprocher au plus pr`es du guide et r´ealiser une bonne injection lumineuse.

Du fait de la taille importante de la fibre optique, il s’agit d’une m´ethode mal adapt´ee aux guides de faibles dimensions, tels que les guides en nitrure de silicium que nous d´ecrirons

ult´erieurement. En effet, dans ce cas, le rapport de dimensions de la fibre (quelques microns de diam`etre) compar´ee au guide (200nm de hauteur) d´efavorise grandement le couplage lumineux.

Couplage par un objectif de microscope. C’est une m´ethode simple en apparence maisLe couplage par un objectif de microscope (figure 2.3 b.) est utilis´e dans le cas de guides de tr`es faibles dimensions car la technique pr´ec´edente par fibre optique n’est adapt´ee qu’aux guides de dimensions microm´etriques. Le couplage par un objectif de microscope permet d’obtenir un spot laser de taille tr`es inf´erieure `a celle d’une fibre optique et ainsi d’injecter de la lumi`ere dans de tr`es petits guides (200nm dans notre cas). C’est une m´ethode simple en apparence mais complexe en pratique. Elle consiste `a focaliser le faisceau au niveau de l’extr´emit´e du guide d’onde. Le r´eglage de l’injection par cette m´ethode est assez difficile. En effet, contrairement `a la m´ethode pr´ec´edente, le point focal de l’objectif est extrˆemement d´elicat `a visualiser. C’est pourtant ce point focal qu’il faut positionner au niveau de l’extr´emit´e du guide d’onde. Par analogie avec le proc´ed´e de couplage d´ecrit pr´ec´edemment, on peut associer ce point focal laser `

a l’extr´emit´e de la fibre optique.

En pratique, on utilise un objectif de grossissement X80, et d’ouverture num´erique 0,9. Comme pour la m´ethode pr´ec´edente, cet objectif a ´et´e choisi de fa¸con `a transmettre la lumi`ere `

a 1064 nm de bien meilleure fa¸con que celle d’un objectif standard. Sa transmission est de 82% `

a 1064 nm. Il est plac´e sur le mˆeme syst`eme de positionnement pi´ezo´electrique trois axes que celui d´ecrit pr´ec´edemment.

2.1.3.4 Visualisation

Le syst`eme de visualisation des objets d´epos´es en surface du guide se compose d’un zoom optique, et d’une cam´era.

Le zoom. C’est un “ultrazoom” 12X de marque Navitar. Il est associ´e `a un objectif de C’est un “ultrazoom” 12X de marque Navitar. Il est associ´e `a un objectif de marque Mitutoyo de grossissement 50X et d’ouverture num´erique 0,55. L’ensemble autorise une grande flexibilit´e de zoom pour le manipulateur. Le zoom est muni d’un syst`eme d’illumination coaxial.

La cam´era de visualisation. Nous utilisons une cam´era miniature dot´ee d’une matrice

Nous utilisons une cam´era miniature dot´ee d’une matrice CCD 1/2”, le mod`ele Toshiba IK- M41A 1/2” dont le capteur est compos´e de 410 000 pixels. Ses caract´eristiques ne permettent malheureusement pas des temps de pose suffisants pour travailler en fluorescence, ce qui eut

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et´e fort pratique du point de vue du biologiste. Sa disponibilit´e sur le site a d´ecid´e de son incorporation dans le banc optique.

Les donn´ees de la cam´era sont converties par une carte d’acquisition vid´eo en donn´ees ex- ploitables sur un ordinateur.

2.1.3.5 Contrˆole de la lumi`ere en sortie de guide.

Il s’agit d’une partie du banc permettant d’´etudier la forme d’onde guid´ee ou de mesurer la puissance laser inject´ee dans le guide.

Etude du mode guid´e. La lumi`ere sortant du guide est collect´ee par un objectif de r´ecup

La lumi`ere sortant du guide est collect´ee par un objectif de r´ecup´eration (10X, ON=0,25) et focalis´ee sur une webcam CCD adapt´ee sur le banc. Il s’agit d’une cam´era “Toucam Pro” de Philips ´equip´ee d’un capteur CCD Sony format 1/3” de d´efinition VGA (640 x 480 pixels) et de bonne sensibilit´e (0,5 lux environ).

Le capteur de cette cam´era est encore excitable `a 1064nm et sa tr`es bonne sensibilit´e permet de visualiser la qualit´e de l’injection ainsi que le caract`ere mono ou multimode du guide inject´e.

Contrˆole de la puissance inject´ee. Le mˆeme objectif de r´ecup´eration que celui d´ecrit pr´ec´ed Le mˆeme objectif de r´ecup´eration que celui d´ecrit pr´ec´edemment focalise la lumi`ere sur un mesureur de puissance ´equip´e d’un diaphragme permettant d’´eliminer la lumi`ere parasite. Ce syst`eme permet de d´eterminer en temps r´eel la puissance guid´ee durant l’exp´erience.